Décrire & imaginer un paysage...

Coucou !
Je vous propose un "exercice" très simple ! Un membre poste une photo d'un paysage, n'importe lequel mais il faut qu'il soit assez détaillé, pas juste une grande montagne blanche, vous voyez ? Un autre membre décrit à sa façon le paysage puis décrit ce qu'il imagine autour. Evidemment le mieux est de ne pas se contenter de décrire, mais de passer par le point de vue d'un personnage. Juste une phrase d'intro pour dire pourquoi/comment il arrive là et puis la description, ses sentiments... Vous pouvez même développer un peu si ça vous dit et imaginer ce que le perso va faire après.
Ca vous dit ?
On commence

Personne ne veut essayer ?

C'est un exercice assez long en fait, laisse le décanter un peu, certains s'y lanceront surement quand ils auront le temps

je me lance :

Aujourd'hui aurait pu être un jour comme un autre durant mon voyage vers le pôle nord à pied. mais j'ai vu un paysage, quelques heurs après avoir passé la frontière canadienne, d'une sompteuse beauté. Ce paysage de foret me rappelait mon brésil natal avec son ilence, troublé de temps en temps par des oiseaux, cette impression d'être au milieu d'une masse de vie que lon sentait mais que l'on ne voyait pas. Seules changeaient les couleur des arbres et desfeilles. Et quelles couleurs!! Du rouge du jaune du orange, les feilles de ces arbres n'avaient rien à envié au couleurs des déguisements du carnaval à Rio. Malgré toutes ces couleurs chatoyantes, je sentais tout de même ce qui m'avait attiré durant toute ma jeunesse à aller dans les forets autant que possible, ce calme et cette sérénité qui m'envaissaient. Ce fut le plus beau jour de mon voyage

J'aime bien ta description Tu as juste oublié de parler du lac, mais rien de grave
Et le Canada, pour ce genre de paysage ? C'est pas très approprié...
Enfin, chacun sa version hein

Et le Canada, pour ce genre de paysage ? C'est pas très approprié.." Bien sûr que si Nao, quelle image tu te fais du Canada?

moi je trouve que ca fait très canadien, en plus j'y suis déjà allé

Ah oui ? Désolée ça doit être la direction du pôle nord qui m'a "perturbée"

bah en fait, il vient du brésil, donc pour aller au pôle nord à pied, il doit passer par le Canada

Oui, oui, mais la direction du pôle nord (froid & enneigé) ça m'a perturbé... du coup je voyais mal ce que la forêt venait faire ici

Lors de mon arrivée, le soleil était dissimulé par d'énormes nuages gris. Le tonnerre grondait et des éclairs zébraient le ciel à intervalles réguliers. Le vent fouettaient les arbres avec violence et les cimes de ces derniers se balançaient d'un air menaçant. Une pluie glaciale n'avait pas tardé à venir frapper aux carreaux de la voiture avec une telle force que nous avions du immobiliser le véhicule un moment, le temps que l'averse se calme. Bref, le temps avait été si terrible que j'avais maudit ce pays que l'on disait pourtant paradisiaque. Je me souviens même avoir dit haut et fort que mes collègues de travail devaient avoir une vision du paradis très différente de la mienne.

En arrivant à l'hôtel, j'étais descendu de la voiture précipitamment avant d'aller m'enfermer dans ma chambre et de me réfugier sous la couette où j'avais passé la moitié de la nuit à pester contre l'orage et le sifflement du vent dans les sapins. A ce moment là de mon voyage, j'avais réussi à me convaincre que décidément, ce pays n'était pas fait pour moi, que jamais je ne pourrais m'habituer à un lieu où le temps oscillait entre tempêtes et froid glacial. J'avais conscience, bien sûr, d'exagérer les choses. Pourtant, il me semblait que cet accueil bruyant était le reflet d'un rejet. Que ce pays ne voulait pas de moi et je pensais d'ores et déjà à mon retour prochain sur chères terres natales avec impatience.

Le matin, au réveil, le calme était revenu et, devant ma glace, tandis que je me brossais les dents, j'avais finit par conclure que ce pays ne pouvais pas être toujours aussi terrible. Sans doute, me disais-je, possédait-il quelques attraits. J'étais alors sorti de l'hôtel avec un esprit plus ouvert, sans pour autant me sentir prête à me laisser séduire.

Et pourtant...
Pourtant...

Je ne suis restée dans cette petite ville canadienne qu'une toute petite semaine. Demain, à l'aube, il me faudra être dans l'avion pour regagner mes pénates. A l'heure où j'écris ces lignes, je devrais être en train de faire l'inventaire de mes affaires, de plier mes vêtements et d'installer le tout dans ma valise. Mais le coeur n'y est pas. Je reste donc là, assise sur la terrasse de l'hôtel à observer le paysage.
Je n'ai pas amené mon appareil photo. Je n'avais pas suffisamment de place dans mes bagages. En outre, je ne voulais pas prendre le risque de l'abimer ou de le perdre. Si vous saviez combien je regrette désormais mon excès de prudence ! Comment pourrais-je garder à jamais le souvenir de cette splendeur? Je n'ai pas d'autre choix, je le sais, que de me fier à ma mémoire, cette éternelle traitresse.
Alors, je regarde, j'observe et je tente de graver dans ma malheureuse cervelle la beauté mirifique qui s'étend devant moi.

Les arbres sont d'un magnifique camaïeu de vert que l'automne approchant colore déjà de teintes jaune-orangées et rouges. Le lac qui s'étend à leur pied est calme et apaisant. Son onde est à peine perturbée par le vent. Ce même vent qui chuchote des secrets aux sapins qui bruissent de plaisir sous sa caresse.

Je soupire. Je repense à mon arrivée, à ma mauvaise humeur et à mes certitudes d'avoir été envoyée dans un endroit terrible. J'aime mon pays natal. Rien n'équivaudra jamais les sentiments que j'éprouve à chaque fois que je m'en arrache où que j'y retourne. Pourtant, je ne peux le nier, je suis tombée amoureuse de cet endroit.
Je soupire, déjà mélancolique : je ne suis pas encore partie et pourtant, déjà, j'ai le mal du pays.

magnifique, c'est tout simplement magnifique, c'est long, les sentiments sonts super bien rendu et la description, tout simplement génial