Voici ma contribution à mon p'tit exercice. Mon texte se termine par la dernière phrase de Notre Dame de Paris, mais je tiens à préciser que c'est loin d'être mon roman favori !
J'attends vos avis avec impatience !
Il sentit ses jambes se dérober sous le poids de son corps. Il avait marché des heures durant, dans le calme le plus profond. L'impression de tourner en rond se faisait de plus en plus présente. Il se releva lentement, s'engagea dans un nouveau tunnel avec l'espoir de voir à nouveau le ciel, de sentir encore une fois l'air sur son visage, d'être plus que jamais ébloui par les rayons du soleil. Mais là où il se trouvait, tout était sombre, froid, et seul le faible halo de lumière du chandelier éclairait son chemin. Il frissonna une énième fois, ignorant si c'était à cause de la peur ou de la basse température. Sa bougie fondait rapidement. Aussi vite que le désespoir l'envahissait. De temps en temps, quelques bruits de gouttes d'eau rompaient le silence oppressant, lui permettant ainsi de se désaltérer aussi bien physiquement que mentalement.
Quelques minutes plus tard, il décida de se reposer et d'essayer de s'endormir tant bien que mal. Il s'assit, dos à la paroi, les jambes étendues devant lui. Soudain, la flamme de la bougie vacilla. Une lueur d'espoir s'alluma vivement dans ses yeux, mais elle disparu aussitôt. Il avait d'abord pensé qu'un léger courant d'air était responsable de son tremblement, cependant il se rendit compte qu'il ne s'agissait que de son puissant souffle. Il soupira, dépité . Comment avait-il pu entrer dans ce tunnel ? Pourquoi la curiosité doit-elle toujours remporter sur la raison ?
Lorsqu'il avait pénétré dans le Mausolée abandonné du cimetière près de chez lui, il avait su qu'il n'aurait jamais dû y aller. Malheureusement, ce lieu l'avait toujours intrigué et, une nuit de pleine lune, il s'y était enfin rendu. A peine y était-il entré, que la lourde porte de bois s'était refermée derrière lui, plongeant ainsi la petite pièce dans l'obscurité la plus totale. Son briquet en acajou en main, qu'il gardait toujours soigneusement dans sa poche, il avait tenté à maintes reprises de la rouvrir, toutefois il ne trouvait pas de poignée. Il s'était laissé glisser le long de la porte, dépité, lorsqu'il sentit quelque chose contre sa jambe, une bougie dans un chandelier en argent. Ne pensant qu’à sortir de cet endroit, il s'était levé, et l'avait allumée. C'est alors qu'il avait aperçu pour la première fois, à l'autre bout du Mausolée, un trou dans le mur. Sans réfléchir plus que nécessaire, il s'y était engouffré, curieux de savoir ce qui se trouvait au bout de ce tunnel.
Maintenant, il le regrettait amèrement. Après deux ou trois tournants, il avait souhaité revenir sur ses pas, mais il lui avait été impossible de retrouver l'entrée vers le Mausolée. C'était comme si ce grand labyrinthe ne le laissait pas retrouver la sortie. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé à errer dans cet insupportable dédale.
Finalement, il parvint à s'endormir, dans une position qui était loin d'être confortable. Il rêva de liberté, et il se retrouva à souhaiter ne plus jamais rouvrir les yeux. Pourtant, il se réveilla, puis se releva, un peu bancal . Sa bougie s'était éteinte, tout comme ses derniers espoirs de sortir . Il ne voulait pas allumer son briquet de peur d'être à court de gaz et aussi car l'humidité de l'air n'allait pas faciliter sa tâche. Il fit quelques pas, puis, pris de vertiges, s'effondra de fatigue et de désespoir, pour ne plus jamais se relever.
Il touchait au but ! Cela faisait maintenant des années qu'il en cherchait l'entrée. Il s'agissait d'un gigantesque labyrinthe souterrain dont l'étendue n'était pas encore certaine. Lui, nouvel archéologue en herbe, avait découvert il y a de cela quelques temps, l'entrée d'un sombre tunnel sans fin, dans un Mausolée se trouvant en Bretagne. Son équipe, composée d'une dizaine d'hommes seulement, s'affairaient sur le chantier. A la fin de la journée, tout serait enfin prêt pour qu'il puisse explorer chaque recoin de se labyrinthe.
Et la fin de la journée arriva, lentement mais sûrement, pour le petit groupe. Ils l'attachèrent soigneusement à une solide corde puis, le sourire aux lèvres, il se rendit dans le labyrinthe. Il marcha plusieurs minutes, dans le silence le plus total. Mais il était jeune, et au lieu de ressentir de la peur, c'est de l'excitation qui parcourait ses veines. L'air sentait le renfermé, apparemment personne n'avait pénétré ici depuis un bon bout de temps. Mais il avait la certitude qu'il n'était pas le seul à y être entré. Brusquement, son pied buta contre quelque chose qu'il n'avait pas encore vu, perdu dans ses pensées et ses rêves de gloire. Un os. Ses yeux s'élargirent et il recula, stupéfait. Il se trouvait bien devant un squelette, un peu plus loin était ce qui avait dû être un chandelier. Devant lui se trouvait enfin la preuve que d'autres personnes étaient venues, mais qui s'étaient visiblement perdues, condamnées à errer dans le labyrinthe jusqu'à leur propre mort. Il s'agenouilla et enlaça sa première découverte, sa clef vers la réussite.
Ses coéquipiers et amis étaient inquiets. Cela faisait presque une heure qu'il s'était engouffré dans son labyrinthe, et aucun signe de vie. Ils décidèrent alors de se séparer en deux groupe, l'un y entrerait et suivrait sa corde, le second resterait dehors à les attendre.
Ils le retrouvèrent, assis, ses bras autour d'un squelette. Ils l'appelèrent à plusieurs reprises, et il se décida à leur répondre, d'une voix anormalement grave, qu'il ne voulait pas s'en séparer.
Malheureusement pour lui, quand on voulut le détacher du squelette qu'il embrassait, il tomba en poussière.