Je suis né/je suis mort + mot répété

Je vous propose d'écrire un petit texte qui devra commencer par soit je suis né ou je suis mort avec dans le texte un mot clef qui sera répété. (le mot clef sera donné par la personne qui précède ça vous dit ? ^^)

Je suis née à l'aube d'une ville sans nom, entre deux pousses de rosiers et de chrysanthèmes en fleur. J'allais bien finir par le rattraper ce fichu soleil, à moins que je lui ai filé la frousse. Galopant parmi les brins verts, j'espère encore atteindre ce soleil qui me guette. A l'aube, oh oui j'espère voler vers lui, mais pour cela il faut que des ailes me poussent.
Lorsque je le regarde depuis la terre, il semble toujours trop loin; trop loin pour que je le ramène, trop chaud pour que je le prenne. Les larmes glissent puis s'enfoncent dans la brousse, ne poussez pas, je suis avec vous dans cette course.

Mot clef pour le prochain texte si quelqu'un veut se prêter au jeu : aile

Je suis morte en ce samedi 12 septembre. C'était un jour comme les autres : même ma mort me parut douce.
Jamais je n'aurais cru que ce petit camion serait la chose la plus importante de ma vie. Enfin, de ma mort. Quoique je sois encore, et pour quelques secondes, vivante.
Je me souviens de moi. Quand j'étais petite, je voulais être comme un oiseau-humain. Pouvoir voler. Avoir des ailes. Peut-être que j'aurais cette impression quand je partirai vraiment.
En fait, j'ai de la chance. Bon nombre de personnes veulent savoir ce qu'est la mort. Je suis déçue : pour le moment, ça n'a rien d'extraordinaire.

Le sang commence à gargouiller dans ma bouche. C'est le même bruit que faisait ma mère quand elle faisait ses gargarismes.
Dans mon agonie, quelque chose qui ressemble à un rire sort de ma bouche. C'est dommage : je n'arrive pas à me souvenir exactement de ce petit camion en métal. Pas exactement.
Je le sens. Je commence à partir. L'être humain peut rester jusqu'à trois minutes sans air dans les poumons.
Je crois que j'ai envie de pleurer. Mais je ne fais pas.
C'est plus proche. Je m'élève dans les airs, des ailes me poussent dans le dos.
Je suis déçue. Les oiseaux ne doivent pas trouver merveilleux le fait de voler.

Et le mot clef, Iyralary ?

Aïe!!!
J'ai complètement oublié le mot clef.
Bon alors... ce sera métal.
Encore désolée pour ma bêtise...

Non, Iyralary, tu ne fais pas preuve de bêtise, mais de distraction et j'aime les distraits. J'ai commencé à écrire un texte, mais il prend de l'extension et je ne sais pas quoi en faire. Je vous donnerais des nouvelles...
Je vais en commencer un autre commençant non par "je suis morte", mais par "je suis née", je verrais ce que ça va donner...

Eh bien... C'est très bien qu'il soit long!!
Tu ferais une très bonne participation à l'exercice de la goutte d'eau, si tes textes ont la manie prendre de l'extension...

Qu'est-ce que c'est, l'exercice de la goutte d'eau ? C'est dans les exercices littéraires de "L'atelier d'écriture" ?

http://www.ecrire-lire.com/exercices-d-ecriture-f5/l-exercice-de-la-goutte-d-eau-t37.htm

Ha ! D'accord ! Mais la goutte d'eau, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé....J'ai quand même besoin d'un peu plus "d'action", en quelque sorte...
Bon, je suis très occupée pour l'instant, mais je vais quand même mettre un petit texte ici, dans "Je suis née, je suis morte", histoire de respecter les consignes...

Je suis née un soir d'été, des flancs d'une bassine d'eau sale. Déjà mon corps féconde la terre en se dissolvant. Ma surface reflète le ciel et ses astres lointains. Je ne connaîtrai, le matin venu, la chaleur du soleil que pour en mourir et je m'envolerai dans l'azur. Mon âme rejoindra le paradis des êtres éphémères et mon corps nourrira les fleurs d'un jardin silencieux.

Je me lance!

Je suis morte... Lorsqu'il s'est approché de moi... Oui, je suis morte. Il était silencieux, doux, tendre. A cause de lui je suis morte...

Sans me toucher, ni me blesser il m'a infligé les pires tortures. De ses regards noir et de ses mots silencieux, il m'a achevée et je suis morte...

Voila.

Je propose le mot : Foule pour le prochain!

Je suis né parmi eux, apportant avec moi une vie, aussi douce et tendre que démunie.
Telle une vague, ils sont venu et ont tout pris. La lutte était vaine, ils étaient trop nombreux. Noyé comme tant d'autres, j'ai pourtant voulu savoir pourquoi je ne pouvais être moi. Mais dans la Foule, il ne peut y avoir de soi. J'ai fini par devenir eux et maintenant ils sont moi. Il ne servait à rien de crier car de choix il n'y avait pas. Une seule pensée, une seule voie, nous marchons vers notre but sans avoir le choix. Notre avenir tourne autour d'un seul mot, le Destin.

(La dernière phrase pour le mot clé ^^)

Je suis mort, un destin comme un autre, un destin peu glorieux, un destin des plus banal. Je suis mort parce qu'un jour je suis né.

Je suis né, un destin prés tracé, un destin déjà écris, un destin somme toute banal...

je suis mort, par accident, pas fait exprès, foutu destin, un destin comme celui de beaucoup d'autre, un peu moins que tout le monde...

Je suis né à l'envers, comme tant d'autre, c'était pas facile, un destin en dent de scie... c'était marqué, c'était tracé...

Je suis mort le jour où je suis né.



(mot clef suivant : livre)

Je suis née d'un livre. Je me souviens.

L'ivre qu'était mon père me livre au médecin qui se livre, à son tour, à quelques examens.

Pendant ce temps, ma tante, assise, lit «Vre-id, l'homme en livré».
Le titre est souligné.

Ma mère se livre à un combat intérieur. Dormir ou me voir? L'ivre arrive, elle se met en colère: il sent le vin.

Zoé, ma couvine qui vovotte, se dit: «Tiens, ve vuis livre!», qui signifie: « Je suis libre». Elle s'empare d'un livre de coloriage et se livre à un massacre de pastels.

Moi, je regarde. J'enregistre. L'infirmière arrive, demande à savoir mon nom. Ma mère s'étire, attrape le livre sur la table de chevet.

Regarde l'auteur.

On me nomme.

Boris.

(Mot clé: Écume ou Jour, c'est au choix!)

Je suis morte un jour de mai... un beau jour de pluie.
Certains diront que je suis morte comme j'ai vécu, la tête ailleurs, loin loin dans les nuages.
"Un jour, ta distraction te tuera", s'ils avaient su à ce moment là...
Je suis morte un jour de pluie. J'ai traversé, sans regarder où j'allais, comme toujours le nez en l'air. Chaussée humide, la voiture n'a pas freiné à temps. J'ai eu mal, un peu... puis la douleur à disparu. Je ne sentais même plus les larmes que ce jour triste déposait sur mon visage.

Je suis morte un jour de printemps, le jour de mes vingt ans.


(mot clé : été

Je suis née, je suis morte, j'ai été, je serai, je suis.

Omniprésente et oppressante, je suis, je serai et j'ai été en chacun, en chacune et en chaque être.

Irrésistible pouvoir, je suis, j'ai été, je serai toujours là, éternellement, voisine de la tristesse, éternellement votre.

**La colère**

prochain mot clé...hum...voyons voir...soyons pervers...

Voilà, je l'ai : détruisons

(détruisons ? je vais prendre détruire puisque le texte est en 'je')

Je suis née pour détruire. Une machine de guerre à l'affût de combat et de sang. Dénue de toute morale, de toute conscience, je suis née pour vous faire ramper sur votre futur tombe. J'ai été élevée pour tuer, torturer, casser. De confrontations en confrontations ma résistance et ma haine se sont décuplées. Au fil du temps mes blessures sont devenues armures. Je suis désormais l'Invincible. L'indestructible. Je suis née pour détruire vos vies, vos rêves, vos croyances, vos espoirs. Je sers à vous guider vers le Néant et la solitude, vers la tristesse et l'acceptation du non-être. Vous allez mourir un par un. Je suis née pour détruire votre semblant d'Humanité. Je suis née pour vous détruire tous.

Prochain mot : Invincible

Je suis morte. Depuis les profondeurs de l'Enfer, je suis remontée. Invincible.
A travers les flammes et le souffre. A travers la cendre et les chairs. Je suis remontée. Invincible.
Mon âme endurcie ne connait plus la peine. Mon âme endurcie ne connait plus la peur. Invincible je suis, personne dans mon cœur.
J'ai lutté contre vents et marrées. Ma main a traversé la croûte terrestre. Déchirure, blessure, brûlure. Je suis remontée. Dure, déterminée, invincible.
Et puis je t'ai croisé. Petit oiseau à peine né, plein de joie et de vitalité. Petit oiseau qui m'a sourit, qui m'a émue, et qui moi, l'invincible, m'a vaincue.

Prochain mot : "Souffre"

Je suis née bien des fois et morte au moins autant. J'ai été vénérée, j'ai été sanctifiée. J'ai aussi été méprisée.
On m'a porté en triomphe pour mieux me trahir ensuite. On a tué en mon nom, on souffre encore en mon nom. Comment pourrais-je en ressentir une quelconque honte, moi qui ne suis qu'un concept : liberté.

Prochain mot : croire.

Hum j'ai l'impression d'avoir tué le sujet, vous me faîtes mal là

Je suis morte en ayant cru avoir fait le bon choix....
La date de mon décès, je ne m'en rappelle plus très bien.
Je parcours cette Terre depuis tant d'années, que bien des choses se sont échappées de mon esprit encore torturé.
Je crois me souvenir que c'était par une nuit enneigée. En cette nuit, où le sang coulait lentement sur la neige blanche.
C'est durant cette nuit où je me suis éteinte.
Dans cette obscurité où j'étais partit chercher ma petite fille, que je me suis retrouvée au Village qui avait été complètement incendié...
C'est durant cette nuit que j'ai eu pour dernière vision, qu'une vision d'horreur.


Ce n'est pas très gaie certes, mais c'est ce que mon inspiration m'a dit d'écrire =] J'espère néanmoins ne pas avoir fait trop de fautes... -.-

Prochain mot: Eternité

je suis née du coeur de l'Eternité. Il faisait froid et des plumes ont poussées sur mon corps. J'ai alors levé la tête puis déplier mes jambes, étendu mes bras... et enfin, secoué mes ailes. Je me suis positionnée et pris mon envol, vers la Terre pour l'éternité peut-être. Il y a tant de travail d'amour à faire sur cette terre...

mot : absolu

Je suis mort, c’est une certitude. C’est ma « vérité absolue ». J’ai passé ma vie à chercher LA vérité, mais c’est dans la mort que je la trouve. Quelle ironie ! J’étais astronome, me distrayant de calculs faramineux. L’œil collé au télescope, je tentais de m’approcher des étoiles, de les comprendre. J’étais astronaute, essayant de m’approcher, ne serait-ce que de quelques centimètres, des ces astres merveilleux. Et maintenant, mon corps flotte dans le vide absolu. Dans l’ombre de la navette, la température s’approche du zéro absolu. Absolu. C’est comme si ce mot avait dirigé ma vie. Il y a encore quelques minutes, j’aurais pensé cet accident comme une impossibilité absolue, ou presque. L’arrivée d’oxygène c’était arrêtée sans raison. Dommage que respirer soit pour l’homme une nécessité absolue. Mon corps flotte dans l’espace, et moi, je flotte au-dessus de lui. Et je m’éloigne, lentement. Puis de plus en plus vite. Je suis heureux : je suis plus proche des étoiles que l’homme ne l’a jamais été. Et ça aussi, c’est ma « vérité absolue ».

Le prochain mot sera…. Voyons voir… Vérité !

La vérité je la fuis
Comme je fuis la campagne
Ces arbres tristes d’austères paysages
Qui puent le labeur
Qui puent le servage
A une charge sans fin
Œuvre sur la nature
Etre esclave des saisons

J’aime les villes et les néons
Les mensonges et les prostitués
Fards et mots d’amours
Un geste et tout s’allume
Un geste et tout disparait

Que deviendrait ma vie sans mensonge pour l’éclairer
Que deviendrait ma vie sans poudre vermillon
Là, exactement sur ma joue pâle et blanche
Et ses cheveux qui dénoncent mes années

Mensonges, mensonges
Je vous aime
Tu m’aimes
Je ne suis pas seule
Je ne suis pas vieille
La vie un carnaval
De paillettes
De poudre merveilleuse
De merveilleuse poudre aux yeux


Mon mot sera : terre.

Je suis morte
Je suis morte le 1 12 2007, à quelques jours prés
Je suis morte d’une allergie aux produits de réanimation
De toute façon j’étais morte avant
Il faut être mort pour avaler et avaler encore
Le coma, la mort
C’est con la mort
Inodore, incolore, on n’est pas là
La résurrection c’est plus de taf
Déjà apprendre que l’on est mort
Et vivre après.
Dans le livre, je croyais que c’était un truc instantané de lumière
Moi ma résurrection a commencé avec des fils dans le pif, des fils qui dés qu’ils se décrochaient, et naturellement, avec la perf, ils se décrochaient souvent, donc à chaque fois, engueulade de l’ange blanc.
Je n’avais pas choisi le bon hôpital pour ressusciter et cela pris du temps, par voie de conséquence.
Loin du son des atterrissages d’hélico
Il a fallu digérer
Digérer ces trois étudiants en médecine a tâter la baleine pour voir l’état des poumons vu les tuyaux dans le pif
A tâter un truc puant dégouter, en la secouant, vu que la réponse a leurs exercices elle le savait bien, elle.
Non, j’ai eu des trucs dans le pifs sans savoir pourquoi, les médecins en urgence, sont souvent à la télé.
Donc une résurrection loin du livre, loin de l’amour.
Une résurrection qui doit plus a l’électrochoc qu’aux boites de chocolats
Ma vu donnaient sur des boites, en marbres
Les autoroutes
Les hlm
Le kremlin Bicêtre
Une ville pas joyeuse, plus encore après réa

Je suis déjà morte
La mort c’est nulle, je n’ai pas de photo souvenir
Une absence, un truc que l’on promène de service en service en fonction des disponibilités

Je suis morte
J’ai ressuscité
Pour mordre.

Au fait, j’oubliais de dire, c’est un peu con de jouer avec la mort.

Ça reprend sur terre?

Je suis morte et mise en terre.
J'aurais aimé rester là pour l'éternité,
mais les vers m'ont dévorés.
Mes os sont tombés en poussière.

On m'a oublié et mise en terre.

(Prochain mot : chaine.)