Premières lignes d'un nouveau "roman"

Je viens de terminer hier soir mon deuxième "roman" qui clôt les aventures de personnages et d'un monde qui m'ont tenu compagnie pendant pres de 5 ans. Ce matin j'ai tenté de rédiger les premières lignes d'une nouvelle histoire. Mais il est bien difficile de faire le deuil de l'ancienne. Apres une bonne heure de travail je n'ai pas beaucoup avancé, et je ne suis pas forcément satisfait de mes quelques lignes que je vous soumets pour avis

I


Le monde a changé.
Les équilibres sont rompus.
Jadis, le socle de la connaissance reposait sur trois vertueux piliers : la religion, la science et la magie. Mais, affaibli par les viles ambitions humaines, ébranlé par les vicissitudes de l’histoire, cet archétype s’est lentement craquelé. À ma mort, il volera en éclat. Dernier vestige d’une époque révolue, j’assiste au prélude d’une ère nouvelle, dont l’avènement coïncidera avec ma propre disparition.
Je me nomme Albéric d’Angarande, je suis magicien. Naguère, cette seule présentation suffisait à entrouvrir bien des portes, à faire se courber bien des puissants. Mais ce temps n'est plus. Aujourd’hui, personne ne peut s’enorgueillir du titre de magicien. Moi excepté. Je suis le dernier d’entre eux. Hélas, cela ne me vaut plus ni considération ni respect ; ni haine ni jalousie. Dorénavant, la fonction de magicien inspire, au mieux une vague mansuétude au pire une profonde indifférence. Mais comment en vouloir à ces hommes qui ignorent tout du glorieux passé de notre guilde et des membres extraordinaires qui la constituaient ?
J’habite le château de Fondcombes. Cette improbable forteresse accrochée au sommet d’un éperon rocheux, telle une excroissance sculptée par les caprices de la Nature, se meurt de solitude. Remparts, et tourelles résonnent encore de l’effervescence passée, mais pour combien de temps ? Dernier bastion de la guilde des magiciens, le château de Fondcombes menace ruines. À l’époque de sa splendeur, il accueillait une cinquantaine de résidents, et autant d’hôtes de passage. Aujourd’hui j’y vis seul avec mon valet Alboin, trop vieux et trop bossu pour m’abandonner, au milieu de mes grimoires, de mes fioles et mes cornues. À nous deux, il est bien difficile d’entretenir et de faire vivre une telle construction. Parfois, lors de lugubres nuits d’insomnie, de sombres pensées m’assaillent. Je me sais condamné à mourir ici, dans l’indifférence générale. Le mythique château de Fondcombes se transformera alors en sépulcre grandiose.

Tout d'abord félicitaiton pour ets deux premiers livres

Ensuite un début qui commence fort! beucoup de mystère que tu fais n'être dès le début avec un style d'écriture assez compliqué comparé aux autres de ce forum.

par les viles ambitions humaines

Que veux dire Viles? oO"

Bref comme dit bien écrit,franchement ça sent le bon livre! c'est assez prometteur même si tout est relatif.

Encore. =D

Merci ca me réconforte un peu alors!

Viles est le féminin de vil, qui signifie entre autre, méprisable, bas.

merci, je ne savais pas du tout. ^_^

Celtic, d'abord salut à toi. Je me retrouve assez dans ton style d'écriture. J'aime aussi l'emploi de la première personne et du présent pour rendre le récit plus vivant. Par contre, (ben oui je peux pas m'en empêcher) j'y mets deux bémols. Dans cette partie tu introduis (dis-moi si je me trompe) ton personnage principal ou du moins le narrateur. Je trouve que c'est un peu lourd dans l'ensemble. Tu insistes trop sur le fait que c'est le dernier. C'est clair qu'on attend le retournement de situation.
Le deuxième point faible est la caricature, mais là aussi peut-être le fais-tu exprès, du valet.
C'est évident que lorsque l'on veut créer une ambiance médiévale on cherche des mots peu ou plus usités mais le revers de la médaille c'est que tu risques de ne pas être compris.
Pour répondre à une autre de tes interventions sans plan pas de bonnes histoires selon moi. Je persiste et signe. Une trame, un fil rouge pour savoir où tu vas et où tu veux nous conduire.

Pour le sans plan pas de bonne histoire je vais te contredire.. Mon premier roman a trouvé un bel éditeur, je pense donc avoir raconté une bonne histoire, sans avoir fait de plan.

J'accepte en revanche tes critiques de mon texte, je n'en suis pas non plus satisfait

Tant mieux, mais un cas isolé ne fait pas la majorité. Si? Je ne cherche pas à te convaincre mais je pense que la plupart des histoires postées sur le forum finissent par mourir par manque de plan justement.

nous ne sommes pas sur le bon post pour parler de ca. Mais je te retourne la critique, ce n'estt pas parce que tu penses toi qu'il faille faire un plan que tu représentes la majorité. Il est impossible de dicter une bonne façon de faire. Tu as la tienne tu as ta vision, et c'est bien, mais il ne faut pas chercher a l imposer! ;-)
Si tu veux reprendre cette discussion RDV sur l autre fil

Fondcombes c'est pas la demeure d'elleronde (désolé pour l'ortho) dans le SDA ?

Bref, sinon moi l'exageration du "hélas, je suis dernier... helas..." ne me gene pas dans le sens que je vois ça comme une caracteristique integrente du narrateur : c'est un vieu ronchon qui passe sont temps a se plaindre en parlant du bon vieux temps, donc si tu continue a dévelloper cette personalité dans la suite de ton roman, je ne vois pas de probleme.


et perso pour le voc, etant habitué a ce genre de recit, j'ai compris tout les mots, mais apres ...

Enfin bref, conclusion : peut etre plus positif qu'Evahe mais certainement moin que la Biquette... à voir


PS : pour votre histoire de plan, je me positionerais entre vous deux (et oui encore au centre) : je pense qu'avoir un plan trop définit n'aporte rien, mais n'en avoir aucun peut aussi etre prejudiciable, le tout est de trouvé le juste millieu : une grossiere idée conductrice qui s'affine au cours du développement

jignorais que c'était un nom deja utilisé dans le SDA. Je vais donc le changer!
Merci pour ton avis, qui confirme, hélas (lol), que ce début est moins bon que pour mes deux premiers tomes... il va falloir que je me retrousse les manches!

celtic a écrit:

à faire se courber bien des puissants.

J'enlèverais le "se" personnellement (à faire courber bien des puissants.)


Que dire ? Il est toujours difficile d'évaluer un début de roman. J'ai bien aimé l'emploi de la première personne, qui aide vraiment à entrer dans l'ambiance. L'écriture en soi en très bien maitrisée, on retrouve un côté un peu "sombre" de la narration, un peu "grave", ce qui me plait énormément. Beaucoup d'infos lâchées dans ce premier paragraphe, beaucoup de mystères, beaucoup de portes ouvertes qu'il va falloir rapidement refermer si tu ne veux pas que le lecteur se perde trop vite. Enfin ce n'est que mon avis. Globalement, j'ai beaucoup aimé

Concernant le "plan", bah, si l'écriture était une science exacte, ça se saurait. Travaille comme tu en as l'habitude, avec ou sans plan, l'important c'est que tu t'y retrouves.

Tekmerak a écrit:

Fondcombes c'est pas la demeure d'elleronde (désolé pour l'ortho) dans le SDA ?

Exact

celtic a écrit:

jignorais que c'était un nom deja utilisé dans le SDA. Je vais donc le changer!
Merci pour ton avis, qui confirme, hélas (lol), que ce début est moins bon que pour mes deux premiers tomes... il va falloir que je me retrousse les manches!

Oui, il faut changer le nom là :pirat:


Le début d'un roman est souvent le plus difficile, parce qu'il faut savoir doser les informations, tout en captivant le lecteur et le plongeant dans une ambiance et en installant un monde. C'est fascinant mais compliqué.


Bonne chance :pirat:

Pour améliorer cette introduction, je commencerais par veiller à éviter les répétition d'idée.

par exemple :

Citation :

À ma mort, il volera en éclat. Dernier vestige d’une époque révolue, j’assiste au prélude d’une ère nouvelle, dont l’avènement coïncidera avec ma propre disparition.

ici, je pense que tu peux enlever la première phrase sans soucis.

j'ai également le sentiment qu'il faudrait réorganiser les informations, les hiérarchiser autrement. Car, j'ai un peu l'impression d'être face à un puzzle dont les pièces s'emboitent, mais imparfaitement.

pourquoi ne pas essayer quelque chose comme ça :

Le monde a changé.

Je me nomme Albéric d’Angarande, je suis magicien. Naguère, cette seule présentation suffisait à entrouvrir bien des portes, à faire se courber bien des puissants. Mais ce temps n'est plus. Aujourd’hui, personne ne peut s’enorgueillir du titre de magicien. Moi excepté. Je suis le dernier d’entre eux. Hélas, cela ne me vaut plus ni considération ni respect ; ni haine ni jalousie. Dorénavant, la fonction de magicien inspire, au mieux une vague mansuétude au pire une profonde indifférence. Mais comment en vouloir à ces hommes qui ignorent tout du glorieux passé de notre guilde et des membres extraordinaires qui la constituaient ?
J’habite le château de Fondcombes. Cette improbable forteresse accrochée au sommet d’un éperon rocheux, telle une excroissance sculptée par les caprices de la Nature, se meurt de solitude. Remparts, et tourelles résonnent encore de l’effervescence passée, mais pour combien de temps encore ? Dernier bastion de la guilde des magiciens, le château de Fondcombes menace ruines. À l’époque de sa splendeur, il accueillait une cinquantaine de résidents, et autant d’hôtes de passage. Aujourd’hui j’y vis seul avec mon valet Alboin, trop vieux et trop bossu pour m’abandonner, au milieu de mes grimoires, de mes fioles et mes cornues. À nous deux, il est bien difficile d’entretenir et de faire vivre une telle construction. Parfois, lors de lugubres nuits d’insomnie, de sombres pensées m’assaillent. Je me sais condamné à mourir ici, dans l’indifférence générale. Le mythique château de Fondcombes se transformera alors en sépulcre grandiose.

Dès lors les équilibres seront rompus. [au passage, pourquoi leS?]

Jadis, le socle de la connaissance reposait sur trois vertueux piliers : la religion, la science et la magie. Mais, affaibli par les viles ambitions humaines, ébranlé par les vicissitudes de l’histoire, cet archétype s’est lentement craquelé. À ma mort, il volera en éclat. Dernier vestige d’une époque révolue, j’assiste au prélude d’une ère nouvelle, dont l’avènement coïncidera avec ma propre disparition.


dernier point : dans cette phrase les virgules sont mal placée :

Citation :

Cette improbable forteresse accrochée au sommet d’un éperon rocheux, telle une excroissance sculptée par les caprices de la Nature, se meurt de solitude.

je les placerais plutôt ainsi :

>> Cette improbable forteresse, accrochée au sommet d’un éperon rocheux telle une excroissance sculptée par les caprices de la Nature, se meurt de solitude.

Citation :

elleronde

Elrond, mon cher Tek. ça s'écrit "e-l-r-o-n-d".
XD