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 Coeur de papier

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MessageSujet: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeJeu 9 Juil 2009 - 12:27

Bonjour tout le monde,

Je voulais vous faire partager cette nouvelle, j'espère qu'elle vous plaira. Si vous trouvez que quelque chose ne colle pas, vos suggestions sont les bienvenues =)

Coeur de papier




Je suis né pour imaginer, vibrer, trembler, rire, pleurer, puis parfois… mourir. Mon sort ne tient qu’à une plume, qu’à une pensée oisive qui, elle seule, a le droit de m’envoyer promener. Parfois haï, aimé, ou récompensé, je n’ai de cesse de ressusciter… C’est exaltant, car je n’ai aucune forme. Je peux être tout, c'est-à-dire dans le fond rien… Tout… De la simple fourmi au puissant Goliath… Du David freluquet jusqu’à Dieu. Je suis puissant et ignorant de ma force ; bref je suis votre héros. Vous savez celui de toutes les prouesses ou disgrâces… Ce jour marque une date exceptionnelle à mettre sur un calendrier, car je m’adresse enfin à votre personne. Comment voulez-vous que nous parlions ? Je me réserve le droit de vous parler en tant qu’individu. Comment vous dénigrez, nous nous connaissons à peine finalement… Et pourtant, vous savez chaque nervure de mon être. Vous me voyez déjà grand ou petit… gros ou mince ou je ne sais quelle autre apparence. Ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude… (Grognements)

(Il s’emporte soudainement)
Hé quoi ?! Vous n’avez donc aucun honneur ?! Vous évoluez dans cet univers et vous ne savez pas qui vous êtes ! A qui donc puis-je parler si vous vous absentez ??! Lâche ! Mécréant ! Vous n’êtes qu’un chien qui se traîne dans la boue, un rat qui dévore les grains de blé ! Un castor qui construit des châteaux de cartes ! Je vous rappelle tout de même, par pure compassion pour votre cause, vous êtes mon Créateur. Enfin Créateur est un grand mot… Disons que c’est par vos yeux ou votre plume que je survis ! Au fond à part me faire vivre et m’astreindre une intrigue épuisante, que faites-vous ? Vous êtes mollement installé devant le canapé à regarder le feu crépiter. Ou alors, je vous imagine sur une chaise avec votre livre sur la table et gribouillant les idées qui vous viennent. Comme cela… Voilà cela se passe ainsi de votre côté ! Vous, vos journées sont tranquilles ! Dans le fond, quel est le but de votre vie ? Enfin, je veux dire, quelles sont vos quêtes ? A mon échelle, je ne vois pas de quête insurmontable. Pour peu qu’on y consacre du temps vos missions semblent abordables. Croyez-moi tuer un dragon, désintégrer un croiseur spatial, battre un maître samouraï ou autre extravagance est une autre paire de manche… Vous dites faire vivre des personnages, quelle belle présomption ! Des petits ambitieux dégoulinants de bave et de vaines espérances ! Moi Monsieur, je sais où est ma place ! Moi Madame, je sais où je me rends ! Enfin si je m’adresse à des lecteurs, sachez que j’en suis plus bas que vous ne serez jamais ! Car, jamais vous n’aurez mon cœur de papier.

(Il se calme sans en comprendre la raison)

Vous ne savez pas ce qu’est l’amour, croyez-moi. Moi j’ai tout à gagner et rien à perdre. Sans vous, je ne suis malheureusement que si peu de chose. Allons donc ne vous fâchez pas, j’en serai bien embêté et retournons, si vous le voulez bien à nos affaires. J’ai tout à gagner et rien à perdre. Sans vous, je ne suis hélas que peu de chose. Alors si vous voulez bien effacer ce glaive que je ne saurai voir, nous pourrons poursuivre. Cette tache que vous voyez, cette goutte infime perlant à votre plume est mon sang. Ces lettres, vulgaires assortiments de vos pensées ne sont autres que mes os. Ces virgules, fugitives errantes souvent négligées, sont mes palpitations. Les sentez-vous tonner, hurler, crier ? Elles s’arrachent de mon être en de longs gémissements et bouleversent vos phrases de doux frémissements. Et bien sûr, il y a le point… Ce point, ce macaron informe qui sonne mon glas. D’ailleurs, vous l’entendrez sans doute prochainement. Il grésillera, pépiera, puis s’atténuera dans la discrétion la plus affligeante… Ainsi j’aurai vécu. Je nais, je meurs indifféremment. Par votre œil, je découvre des couleurs, j’apprécie la vie, j’honore votre mémoire. Votre passage est toujours marqué, toujours oublié mais à jamais réclamé. Vos destinations s’effacent face à l’écrin. Je n’ai aucune mémoire et n’en aurai jamais… A quoi cela servirait-il ? A avoir une renommée, une gloire, un nom à graver… Non. Je ne suis qu’un pantin, que le vent chavire, un jouet que je voudrai maudire.

Allez-y main fantôme ! Gommez ces mots vides de sens ! Ce sont des élucubrations dénuées d’intérêts, issues d’un être qui n’existe même pas ! Epanchez votre rage ! J’attends vos rancœurs, vos frustrations, vos noirceurs ! Et alors rien ! Je vous donne la parole, ici, maintenant, de rechef et vous… vous vous murez dans le silence ! Je ne connais ni la souffrance, ni la joie, ni ces passions, que vous autres, humains, partagez allégrement. Allez-y, de l’entrain ! Que dis-je du peps ! Jamais, je ne me plains, et à qui le ferai-je ? Aux personnages autres que moi ?! En quel honneur ? Pour qu’ils répètent stupidement, ce que vous leur aurez soufflés de dire ?! Non, vraiment non …

Notre amour a de cela de commun, que vous ne pouvez me lâcher à présent… Bien (dit-il en se frottant le menton) Qu’il est doux d’avoir de votre part ce petit rien de liberté. Vous êtes différent des autres, vous m’avez ressuscité, vous m’avez donné ce que nul n’avait consenti jusqu’à présent. Je vous faisais jadis vivre à travers moi, mais vous me faites vivre maintenant à travers vous. Je vous connais presque intimement, votre regard me scanne, votre ambition m’analyse. Alors quoi ?! Vous transcrivez mes mots, quelle angoisse !! Stressé par votre regard inquisiteur je ne peux être que confus, heureux, inquiet tout à la fois. Vous êtes un ange, ma foi, je vous aime…

Mais qui me dit que je suis effectivement libre ?! Rien. Vous ?! Laissez-moi rire… Je vous boude… (Personne tourne le dos, mâchonne une gomme, regarde en l’air, puis ses pieds). Hey ! Que faites-vous ? Donnez-moi donc un nom noble ! Un nom qui fera rêver… Personne ! Personeeeee !!! (Il crie) Je ne vous permets pas !… Je vous hais… Puisque vous me singez, je ne vais plus parler, ça va vous faire les pieds… Vous voulez que je parle ! Bon… (Un divan apparaît) Aaaah, le sens de l’humour je vois… C’est évolué au moins… (Un graphique tombe) Vous voulez quoi, des calculs mathématiques !! Bon… va pour le divan. Vous voulez me psychanalyser ! J’ignore vos motivations… Je n’ai pas de vie, dois-je vous rappeler !! Ah… vous vous étiez endormis… Pardon, désolé d’avoir troublé vos réflexions. (Il sourit bêtement puis s’allonge) Enfin bon, il y a bien des gens qui s’en inventent… Pourquoi pas moi… Cela va rendre ma vie et la leur plus excitantes ! J’ai toujours rêvé d’être un people depuis quelques secondes.

Mon plus grand traumatisme, c’est un lecteur qui m’oblige à parler. Oui, c’est possible croyez-moi. Incroyable, n’est-ce pas ! J’ai toujours eu peur de la gomme, vous savez celle qui efface… Oui, voilà celle que vous tenez entre les mains, la belle gomme blanche, hé bien j’en ai peur. Pour l’instant, elle… cette rivale ne s’est pas encore pointée. Chouette, pas de contrôle aujourd’hui, la vigile est en pause ! (Une gomme survole la feuille).

J’adore qu’on me nargue. Hé bien, je dois vous dire, j’en suis désolé mais… je m’en fous royalement. De toute façon, je ne retiens rien. (Il claque les mains sur ses hanches) Cela vous fait rire… Tiens, je vous ai parlé d’un ami sympa… Comment s’appelait-il ? R… Rémi ! Bon, vous avez quelque chose contre les Rémis ? Je vais vous raconter son histoire… Une seule histoire, pour un seul personnage en une seule ligne…. (Il sourit avec fierté) Voilà c’est fait… Comme je vois venir le point final, j’ai été forcé d’abréger. Ahhh. Agonie. Enfer, damnation, démons, il se trouve que je réponds à ce point, cet unique poinçon qui m’attrape sans raison. Point.


Dernière édition par Azurelle le Lun 13 Juil 2009 - 14:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeSam 11 Juil 2009 - 21:32

Snif... Pourtant je le trouvais pas mal celui-là :S Bon bah tant pis....
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeSam 11 Juil 2009 - 21:43

T'inquiète Azurelle. C'est long de lire un texte et de le commenter...
Pour ma part je crois que je n'ai pas trop saisi le sens du texte... Je m'y remettrait demain après une bonne nuit...
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeSam 11 Juil 2009 - 22:23

Je vous souhaite le bonjour.

Je découvre en ce jour ce texte qui, ma foi, m'inspire bien des pensées.

Je fécilité l'usage de la personnification de notre plus grand compagnon : le texte. Plus qu'un outil, il prend ici vie, sens, et humanité. L'auteur peut alors se confronter à une partie de lui-même, et donner naissance à son oeuvre sous une perspective différente.
Finalement, même enfermés au plus profond d'eux-mêmes, les écrivins ne sont jamais complètement seuls.

J'apprécie réellement cette initiative, et salue ce geste et cet acte grâce auquel un nouvel être est né : l'écriture de ce récit.

Sur ce, je vous souhaite une agréablecontinuation.
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeDim 12 Juil 2009 - 11:57

Citation :
Pour qu’ils répètent stupidement, ce que vous les aurez soufflés de dire ?!
leur aurez soufflé
Citation :
mais vous me faîtes [faites]vivre maintenant à travers vous.
J'aime, tout comme Elios, ce texte, et, je ne saurai le formuler mieux que lui...
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeLun 13 Juil 2009 - 14:03

Merci Hélène et Elios pour vos commentaires, je vois qu'il y avait des coquilles dans ce texte merci pour tes corrections aussi Hélène. J'avais rédigé ce texte dans un grand délire, où je m'étais dit et si le personnage se rebellait ? Quel comportement aurait-il ? ^^ Je me suis bien amusée à faire ce petit texte
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeDim 19 Juil 2009 - 13:59

Ce texte original est bien écrit et le fond intéressant.

A mon avis ce long très ou trop long monologue organisé en pavés avec une ponctuation foisonnante rend la lecture difficile.

J'ai noté ça et là des temps mal choisis ou phrases mal construites.

Dans l'ensemble j'ai bien aimé.


Dernière édition par Gérard de l'Extrême le Lun 20 Juil 2009 - 7:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeDim 19 Juil 2009 - 20:52

Merci pour ton commentaire Gérard, pourrais-tu me dire quelques exemples de phrases que tu trouves mal construites, histoire que je puisse l'améliorer. Contente que tu aies passé un bon moment avec Coeur de papier ^^
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MessageSujet: Re: Coeur de papier   Coeur de papier Icon_minitimeLun 20 Juil 2009 - 9:06

Citation :
Allez-y main fantôme ! Gommez ces mots vides de sens ! Ce sont des élucubrations dénuées d’intérêts, issues d’un être qui n’existe même pas ! Epanchez votre rage ! J’attends vos rancœurs, vos frustrations, vos noirceurs ! Et alors rien ! Je vous donne la parole, ici, maintenant, de rechef et vous… vous vous murez dans le silence ! Je ne connais ni la souffrance, ni la joie, ni ces passions, que vous autres, humains, partagez allégrement. Allez-y, de l’entrain ! Que dis-je du peps ! Jamais, je ne me plains, et à qui le ferai-je ? Aux personnages autres que moi ?! En quel honneur ? Pour qu’ils répètent stupidement, ce que vous leur aurez soufflés de dire ?! Non, vraiment non …

Allez-y (,) main fantôme, (!) (G) gommez ces mots vides de sens ! (Ce sont) Ils expriment des élucubrations dénuées d’intérêts, issues d’un être qui n’existe même pas. (!) Epanchez votre rage ! J’attends vos rancœurs, vos frustrations (et) vos noirceurs. (!) Et alors…(,) rien ! Je vous donne la parole, ici, maintenant, (derechef) et vous, (…) vous vous murez dans le silence ! Je ne connais (,) ni la souffrance, ni la joie, ni (c) les passions que vous, (autres,) les humains, partagez (couramment) allégrement. Allez-y, de l’entrain ! Que dis-je (,) du pep(s) ! (Jamais,) Je ne me plains jamais, (et) d’ailleurs à qui le ferai(s)-je ? Aux autres personnages (autres que moi) ?! En quel honneur ? Pour qu’ils répètent stupidement, ce que vous leur aurez (auriez) soufflés (de dire) ?! Non, vraiment non …

PROPOSITION / sous réserves
Allez-y, main fantôme, gommez ces mots vides de sens ! Ils expriment des élucubrations dénuées d’intérêts, issues d’un être qui n’existe même pas. Epanchez votre rage ! J’attends vos rancœurs, vos frustrations et vos noirceurs. Et alors… rien ! Je vous donne la parole, ici, maintenant, derechef, et vous, vous vous emmurez dans le silence ! Je ne connais, ni la souffrance, ni la joie, ni les passions que vous, les humains, partagez couramment. Allez-y, de l’entrain ! Que dis-je, du pep ! Moi, je ne me plains jamais, d’ailleurs à qui m’adresserais-je, aux autres personnages ? En quel honneur ? Pour qu’ils répètent stupidement, les paroles que vous leur auriez soufflés ! Non, vraiment non …
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