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 Mon coeur, me dis-je, il bat

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MessageSujet: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeJeu 4 Juil 2013 - 20:34

Salut !

Tout nouveau sur le forum je me laisse tenter et vous soumet la première partie de ma toute première excrétion littéraire ! C'est une nouvelle un peu noire que j'ai écrit il y a quelque mois mais que je trouve un peu confuse... Elle fait quand même plus de 6000 mots mais est divisée en sept parties donc je vais poster la première pour l'instant et on verra ensuite !

1ere partie :

Le sommeil. Il paraît que lorsque nous dormons, nous sommes conscients, d’une certaine façon, du monde qui nous entoure, que les bruits et autres sonorités peuvent avoir une influence significative sur nos rêves. Une chasse d’eau qui se déclenche, le tonnerre qui explose au-dehors, des voix provenant d’une conversation lointaine… Tout est intégré, déformé et rassemblé de manière à assaisonner le contenu de nos rêves.
Encore faut-il pour ça réussir à dormir. Puisque en définitive tout est une question de hasard. Le mauvais moment et le mauvais endroit, une merde arrive, vous faites face et subissez.

Dormir. Action réparatrice garante de la pérennité de nos fonctions psychiques. Nécessaire corvée pour les uns, véritable plaisir pour les autres et produit d’une angoisse extrême pour quelque 10% d’entre nous. Quand on souffre d’insomnie chronique, plus rien n’est vraiment pareil. Le moindre plaisir est atrophié par la chape d’épuisement forgée par ces années de « trouble du sommeil », comme le disent les toubibs qui composent l’armée de spécialistes en tout genre que nous avons consulté. Notre plat préféré, pour lequel nous aurions autrefois traversé la ville en quatrième vitesse en négligeant les fondements mêmes de la bienséance sur bitume, n’est plus qu’un moyen de pallier à nos carences alimentaires. Une mélasse insipide, mâchée à la hâte, et ingérée aussi sec, de manière à colmater le vide qui ronge notre estomac. Notre joie de vivre, notre humour, nos envies, même notre émission de télé favorite est vampirisée par ce bourdonnement incessant, cette valse où fatigue et mal de tête ont la part belle et où nous ne sommes plus que le reflet de nous-même. Cette impression de ne pas être en phase avec la réalité et l’instant présent, et la source de notre motivation, drainée jusqu’à son épuisement, sont autant d’affliction qui nous rapprochent du terme de ce long et pénible voyage qu’est la dépression.

Ce sentiment, Will le connait bien. Aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours souffert de difficultés pour trouver le sommeil. Après une vie rompue à l’insomnie, autant dire que sa pharmacie personnelle n’a rien à envier à celle du parfait dealer. Xanax, Rivotril, Valium et autres benzodiazépines n’ont plus aucun secret pour lui. D’ailleurs, les médocs et la bière noire constituent la base de son alimentation. Son régime miracle.
Fils unique, issu de l’union tardive d’un jeune couple amoureux, dont le père, qui sous la répétition des suppliques et ultimatums de sa femme, consentit finalement à lui donner un enfant. L’histoire de Will, c’est qu’il a pris la vie de sa mère en venant au monde, chose que son père ne lui a jamais pardonnée. Ainsi, deuil et chagrin l’enragèrent d’autant plus qu’il n’avait pas désiré cet enfant. Elevé par un géniteur (comme l’appelle Will) qui le haïssait, on ne peut pas dire qu’il ait évolué dans un environnement très épanouissant.

Après quelques années d’alcoolisme, de haine et de maltraitance, Will, déjà à moitié bousillé, fût placé dans un orphelinat et vit son père sortir de sa vie à jamais. Le schéma classique en somme.

Le mauvais moment et le mauvais endroit, une merde arrive, vous faites face et subissez… jusqu’au point de non-retour.
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeJeu 4 Juil 2013 - 22:20

Pour le moment je ne trouve pas ça particulièrement confus, je devine que ton soucis est dans la suite du texte. En tout cas ça commence gaiement ta nouvelle (d'accord tu nous préviens d'emblée). Je n'ai pas de remarques particulières sur le fond ou la forme. J'attends la suite pour me faire un avis plus tranché.
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeJeu 4 Juil 2013 - 22:42

Oui c'est par la suite que ça devient plus confus. C'est vrai que cette première partie est courte et ne nous apprend pas grand chose mais j'avais pas envie de balancer d'emblée un gros pavé !

Du coup voici la seconde partie :

J’ouvre les yeux. J’entrevois péniblement l’heure vert fluo indiquée par mon réveil. 3h52. La dernière fois que j’ai regardé, il était 3h37. Et la fois d’avant, 3h11. Il doit me rester quelques cachetons de Tétrazépam dans la cuisine, mais de toute façon, je n’ai même plus sommeil. En guise de fond sonore, la télé crache les détails des derniers faits divers de la journée. Meurtre, vol, viol et braquage au menu. Bagatelles.

J’attrape mon paquet de tabac ainsi que mon vieux Zippo en plaqué or et roule la première des nombreuses clopes de la longue journée qui s’annonce.

Coup de téléphone de Tobiak, à 3h du mat’, rien de surprenant.
Je décroche.
« Quoi ?! » j’aboie.
« Yo ! Tu dors ? »
« T’en penses quoi, Tobiak ? Réfléchis bien… »
« J’serais enclin à dire que non ! »
Je hais ce type.
« Bon, qu’est-ce que tu veux ? », je demande, la voix déformée par les substances psychoactives, à l’œuvre à l’instant même dans mon corps.
« Ben je voulais te dire que… Oh merde Will ! Putain de junky ! Tu devrais plutôt venir fumer des pétards chez moi ! »
« Bordel, Tobiak ! Et c’est moi que tu traites d’enfoiré de junky ? »
« Ouais, bon… Ok », dit-il, « mais moi au moins j’ai pas besoin d’ordonnances ! »
Si seulement j’avais le pouvoir de tuer à distance.
« ‘Tain Tobiak, qu’est-ce que tu me veux ? »
« Hier, dit-il, j’ai fini un bouquin dans lequel le mec disait que notre naissance est une erreur que l’on passe notre vie entière à essayer de corriger, t’en penses quoi ? » me demande-t-il tout en essayant de réfréner un fou rire.

Le rire de Tobiak dans le téléphone. Les larmes qui dégoulinent le long de mes joues. J’ai ri comme rarement j’ai pu rire au cours de ma vie. Un rire sincère, sombre et amer. Plus jaune que jaune.

La haine de mon père.

J’essuie mes larmes de rire avec le revers de ma manche et écrase le reste de ma clope dans le cendrier.

Et moi de dire : « Vas te faire foutre, Tobiak… » Après quoi je raccroche le téléphone.
Passablement sur les nerfs, j’étouffe dans cet appartement minuscule - il faut que je prenne l’air. Dehors il fait nuit noire. Un vent doux et chaud me caresse le visage, je remonte la rue cinq minutes avant d’arriver sur le boulevard, j’en profite pour découvrir les lieux : je viens d’emménager dans le quartier. Clodos et putes sont mes compagnons, ce soir. D’ailleurs, je ne tarde pas à me faire taxer une clope par l’un, et racoler par l’autre.

Alors que j’accélère le pas, elle m’interpelle.
« Hé mec ! Tu vas où comme ça ? »
Elle est plutôt belle et jeune pour une pute, encore une qui a pris le mauvais chemin à l’une des intersections de sa vie.
« Oh ! C’est à toi que je parle là ! »
« Ah ouais ? »
« Ouais ! »
« OK... »
« Alors tu vas où ? »
« J’en sais rien. »
« J’peux venir avec toi ? »
« T’es une pute ? »
« Mon dernier client m’a vraiment fait mal, cet enfoiré ! J’voudrais enchaîner sur un type sympa comme toi ! »
A cet instant, je regrette de ne pas avoir de cash sur moi.
« Qu’est-ce que t’en sais, que j’suis un type sympa ? »
« T’as l’air moins con que mon dernier client. »
« Faut que j’y aille » je fais.
« Dis, t’as pas l’impression qu’on est tous en train de vivre un cauchemar éveillé ? J’veux dire : tu crois qu’on va se réveiller ? »
« Une fois mort, ça sera plus un problème », je réponds. « J’y vais, salut. »
« Si tu changes d’avis, demande Stella, on saura où me trouver. »

Je m’éloigne en roulant une clope que j’allume avec le Zippo gravé à mon nom.
Je continue ma route au hasard des rues jusqu’à un pont. Le fleuve est gros des récents intempéries, et je me demande si l’eau de la flaque dans laquelle je viens de tremper mes pompes a déjà fait partie du flot puissant et bouillonnant qui se déverse juste sous mes yeux.

La violence de mon père.

J’aime voir les éléments se déchaîner. Qu’on soit clairs, la pluie et le vent m’emmerdent profondément. Mais donnez-moi une tempête, un orage violent qui transforme la simple rivière en torrent, et un vent si puissant qu’il pourrait abattre un chêne bicentenaire en un coup de rafale, là, je me sens vivant, je dis.

Je dis : donnez-moi des séismes, des ouragans, des tornades et des volcans, je dis : donnez-moi des guerres et des hivers nucléaires. Il n’y que ça qui puisse me sortir de la torpeur monotone dans laquelle je m’enfouis un peu plus chaque jour. Je hais cette vie, je dis, qui m’a engendré matricide, je hais mon père et sa tentative de suicide en famille, je hais ma mère pour avoir fait de moi un assassin, et je me hais moi, Will, pour ne pas avoir les couilles de faire cesser toute cette merde.

Arrivé sur l’autre rive, j’aperçois une forme sombre et immobile près de ce qui semble être une fontaine. Une silhouette féminine. Elle est assise en tailleur sur le rebord en pierre de la fontaine éclairée, un livre à la main. Elle est belle. La douce brise nocturne, agitant rythmiquement les revers de sa longue jupe, et ses cheveux roux battants la mesure du vent – flottant dans les airs – le tout dans une harmonieuse sarabande.
Je me dis : « Comment fait-elle pour lire avec cette masse de cheveux devant les yeux ? »
Au moment où elle veut tourner une des pages de son bouquin, une bourrasque plus forte que les autres envoie valser une dizaine de page de manière incontrôlée, ce qui ne semble pas être la première fois, à en croire sa réaction.

Elle ferme doucement son livre, se lève et le lance violement – tout en émettant un terrifiant râle de rage – au-dessus de ma tête, lequel livre termine son vol par un beau plongeon dans le fleuve. Puis, l’air de rien, elle se tourne vers moi.
Elle m’observe l’observer. Le visage doux et naturel que j’entrevois détonne avec l’accès de fureur auquel je viens d’assister.

« Ce bouquin est ruiné », dis-je à la fille.
« C’est pas grave, c’était d’la merde », répond-elle avec un léger accent anglais.
« Ca va ta tête, au fait, Johnny-boy ? » demande-t-elle. « Je t’ai loupé de peu ! »
« J’ai vu pire… »
« Alors pourquoi tu tires cette tronche de fin du monde ? »
« Je crois que mon père a essayé de me tuer. »
« Ah ? Comment ? »
« Accident de voiture. »
« Apparemment, il a foiré son coup. »

Je crois que je ne suis jamais sorti de cette voiture. En fait, je crois que je suis encore à côté de mon père dans cette voiture, et lui roule de plus en plus vite. En définitive, il ne me semble pas qu’il ait tant foiré son coup que cela.
« Moi, c’est Will, au fait. Et j’ai pas dormi depuis une éternité. »
« Tu sais, le sommeil, à part t’apporter une vision plus précise du foutoir qui t’attends à la sortie du lit… Bref peu importe, amène-toi Johnny-boy, on va aller s’en boire deux-trois. »

Je lui emboîte le pas. Parce qu’après tout, vivant ou mort, je suis bien là non ? Tuer le temps, même une heure ou deux, et se rapprocher lentement mais sûrement de la fin du jeu. Quant à voir ce monde vérolé se transformer petit à petit en ruines pourrissantes, ça ne me paraît pas être un si mauvais deal. Si je pouvais m’assoir sur un banc et laisser filer le temps pendant un ou deux siècles… Et je dois avouer que cette fille – bien qu’elle ait tout l’air d’une cinglée fraîchement évadée d’un hôpital psychiatrique – est plutôt canon.
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeVen 5 Juil 2013 - 17:58

Petit conseil avant tout : on aime beaucoup s'entraider mais on est aussi un peu paresseux. Donc attends deux trois jours avant de mettre un autre extrait sinon tu risques de décourager des correcteurs beaucoup plus performants que moi.
Sur le texte : ça devient en effet un peu plus touffu. La première chose qui m'a surprise c'est le changement de personne. C'est peut-être compréhensible lorsque l'on a la totalité du texte sous les yeux mais là ça m'a perturbé.
Pour le côté chaotique : à la réflexion ce n'est peut-être pas un vrai problème. Si ton texte est à la première personne et que nous vivons l'histoire à travers les yeux du personnages, nous finissions par avoir son raisonnement qui doit être sacrément tordu avec tout ce qui lui arrive.
Sinon le passage des "je dis" j'ai beaucoup apprécié le rythme. Même si je me demande si à certains moments des points ne seraient pas plus appropriés pour soutenir la lecture. Voir des points d'exclamations. Parce que ce brave Will, il s'emporte et des virgules ce n'est pas assez fort.
Ce que ça donnerait:
Cela reste tout de même ma sensibilité et la plus importante c'est la tienne. Si tu sens mieux le texte de la manière dont tu l'as écrit, c'est toi qui as raison.
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 14:03

Salut Josué !

Je prends note du conseil et attendrai quelques jours avant de poster la suite !

Merci en tout cas pour ton commentaire. Pour le moment le texte n'est pas encore trop décousu, si tu lis la suite tu verras que ça se corse un peu. En fait la 1ere partie est plus une espèce d'introduction, un topo pour caler le contexte et présenter le personnage. La 2eme partie est donc décrite par les yeux du personnage principal mais tu verras par la suite qu'il y a une alternance entre le récit de Will et un autre personnage (une partie sur deux donc) ce qui complique un peu les choses sachant que toutes ces parties sont liées entre-elles...

En ce qui concerne le passage que tu mentionnes, je te rejoins complétement ! Les points donnent un rythme plus "cassant" qui s'accorde parfaitement avec la scène et le personnage. Donc je prend bonne note de ton commentaire pour mes modifs. Ce texte est le tout premier que j'ai écris (il y a environ six mois) et je pense que maintenant - six mois plus tard et avec la relative expérience en termes d'écriture qui est désormais la mienne - je l'aurais plus écris comme tu le suggères.

Si tu as posté des textes, dis-moi dans quelle section du forum et je me ferai un plaisir de les commenter !
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 15:01

Première partie:
Citation :
comme le disent les toubibs qui composent l’armée de spécialistes en tout genre que nous avons consulté
consultée ? consultés ?

Eh bien, je suis plutôt emballé par ce début ! C'est très bien écrit je trouve, et sombre... j'aime le sombre... Je ne trouve pas que ce soit confus, c'est bien mené, j'espère que ça continue ainsi.

Deuxième partie:
La typographie des dialogues ne va pas. Deux choix possibles:
- Tu mets un guillemet à la première réplique plus tirets (ceux-ci: — (code au clavier: alt + 0151 )) puis tu fermes avec un guillemet. Ce qui donne:
Spoiler:
- Tu ne mets aucun guillemet, juste des tirets. Ce qui donne:
Spoiler:

Et bah dis donc... j'adore ! Vraiment, j'aime beaucoup ce début. J'ai envie de lire la suite !
Ce côté sombre et décadent et toute cette violence derrière. devil 

Alors, mon côté sage et respectueux dirait effectivement, comme Josué, que tu dois attendre entre les posts (mais tu l'as bien compris, maintenant, il me semble ^^). Mais mon côté lecteur veut savoir la suite maintenant !
Bref... j'attends.

_________________
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 15:27

Salut Elann !

Merci pour ton commentaire qui fait bien plaisir !

Pour les différents points que tu soulèves :

- après une rapide vérification dans le bescherelle qui ne me quitte jamais (bon ok google), il semblerait que "nous avons consulté" ne prenne pas de "s" ;

- merci pour le rappel sur les dialogues, quand j'ai écris ça je n'avais aucune idée de la typo à employer !

Je posterai bien la suite maintenant mais le temps de remplacer les guillemets de mes dialogues par les tirets cadratins, j'ai bien peur qu'il ne me faille quelque jours...mais promis je fais vite ! Wink
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Elann
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 15:48

Citation :
après une rapide vérification dans le bescherelle qui ne me quitte jamais (bon ok google), il semblerait que "nous avons consulté" ne prenne pas de "s"
Et pourtant, je vais insister ^^.

Citation :
Comme le disent les toubibs qui composent l’armée de spécialistes en tout genre que nous avons consulté
Nous avons consulté quoi ?
- Les toubibs --> consultés.
- L'armée de toubibs --> consultée.

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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 15:53

J'avais pas vu ça comme ça ! malheureusement, la conjugaison est loin d'être ma spécialité...

Va pour "consultés" !
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 20:54

Citation :
Si tu as posté des textes, dis-moi dans quelle section du forum et je me ferai un plaisir de les commenter !
Merci beaucoup. Il y a un moment déjà j'avais mis le début du "chant du covron" dans le rayon fantasy mais j'ai eu une année off en écriture et sur le forum où j'ai préféré me focaliser sur mes études. Résultat j'ai fini le roman dans ma tête et n'ai jamais eu le courage de coucher ça sur le papier. Je posterai peut-être cet été (demain ou fin août) ce sur quoi je travaille en ce moment mais je vais être pas mal de temps sans connexion internet (en rase campagne sous la tente). Donc ça va peut-être attendre.

Citation :
Alors, mon côté sage et respectueux dirait effectivement, comme Josué, que tu dois attendre entre les posts
Ce n'est pas pour moi Very Happy c'est surtout pour Matlard s'il veut avoir plusieurs commentateurs. J'attends aussi la suite (même si je risque de ne pas la voir dès qu'elle sera postée).
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeDim 7 Juil 2013 - 12:35

J'ai lu le début de ton "chant du covron" et ça promet d'être plutôt réussi ! C'est bien écrit et le début donne envie de lire la suite donc j'espère que tu trouveras le temps et la motivation nécessaire pour coucher tout ça noir sur blanc.

Quant à moi je vous livre la suite de mon histoire. La 3e et courte partie nous projette dans la vie d'un autre personnage très important et dont il est fait référence dans la deuxième partie. Comme elle est très courte je met aussi la 4e durant laquelle on retrouve Will et la fille là où on les avait laissés. le tout avec tirets cadratins s'il vous plait ^^)

3e partie :


— C’est vrai après tout, non ? Pourquoi, quand un père pète un plomb et massacre toute sa famille, les journalistes se sentent-ils obligés de préciser que le chat aussi, non, que même le chat a été tué ? demande-t-il à son collègue avant d’avaler une bouchée de son steak saignant.
— Peut-être que c’est parce qu’un chat, c’est innocent ? répond son collègue.
— C’était de la rhétorique, Marc, ricane-t-il. Mais maintenant que tu demandes, tu peux me dire en quoi un foutu chat mort serait plus innocent qu’un gamin de huit ans criblé de coups de couteaux ?
— C’est vrai que vu comme ça…
— Sérieusement : en quoi le fait de tuer un chat ou un chien – après avoir massacré toute sa famille à coup de barre à mine – ferai la moindre différence quant au jugement que l’on doit se faire du tueur ?
— J’ai plus très faim, répond Marc en posant ses couverts sur la table, le cœur au bord des lèvres. T’es vraiment obligé de parler de ça à table ?
— Où le ferais-je, sinon ? plaisante-t-il.
— Bon, il va falloir que je file, j’ai une réunion de projet à 14h. C’était un plaisir de manger avec toi, comme d’habitude ! dit Marc sur le ton de l’ironie.
— Mais je t’en prie !
Il observe Marc payer sa part et sortir du Passage de la nuit. Une serveuse vient à sa rencontre.
— Pour le dessert, vous prendrez comme d’habitude, monsieur Tobiak ? demanda-t-elle familièrement.
— Oui, s’il te plaît !

Il aime beaucoup cet endroit. C’est ici qu’il vient pour écrire, le soir, quand il sent qu’il pourrait replonger. Paradoxalement, ce restaurant fait aussi bar, mais il sait que la serveuse le convaincra de ne pas flancher. Elle le connaît bien, depuis le temps.

— Ça fait trois jours que je cherche, il ne faut pas que je rate mon rendez-vous de cet après-midi, se dit-il en entamant son île flottante. Il a le cerveau en ébullition depuis que c’est arrivé. Faut dire qu’il attend ça depuis tellement longtemps. « J’ai hâte. J’ai tellement hâte ! Bientôt John, bientôt ! »

Une fois son dessert englouti, il se lève et enfile précautionneusement sa veste. Après avoir laissé un pourboire plus que généreux à la serveuse, il quitte le Passage de la nuit d’un pas décidé vers le fameux rendez-vous.

4e partie :

Nous sommes dans un bar. Dans un de ces rades complétement désert qui restent ouverts toute la nuit et dans lesquels on peut fumer. Je commande une pinte de Guinness et un Gin citron. Tout, ici, des sièges à la serveuse, empeste le tabac froid. Pour marquer le coup, je roule deux clopes, une pour moi, une pour la fille. Dehors, le vent s’intensifie. Mais à l’intérieur de ce bar, le temps s’est arrêté, figé. Comme quand on est sous LSD, et que l’horloge du temps semble manquer un battement, et se précipite ensuite pour rattraper le coup.

Je ne me suis pas senti aussi bien depuis des années. La main de cette fille sur la mienne. Sa chaleur sur ma peau. Je crois que j’arriverai peut-être bien à dormir ce soir. Ou ce matin. Ça dépend d’où on se place.

Je remarque qu’elle fixe mon Zippo posé sur la table. Sur l’un des flancs du briquet, on peut lire : A Will, souviens-toi, John.

— Qui est John ? demande-t-elle.
— Mon géniteur, je fais. Il m’a offert ce Zippo le jour où j’ai été placé dans un orphelinat.

Souviens-toi Will, qu’il m’a dit, avec ses yeux morts. Souviens-toi de la haine et de la tristesse que tu as engendrées, et garde ce briquet bien précieusement pour le jour où tu te haïras autant que je te hais, moi.
La vérité c’est que l’année où mon père s’est suicidé est la même que celle de mon entrée dans cet orphelinat. Au début, j’ai pris ça pour une renaissance, mais ce n’était pas vrai.

— Et donc tu l’as gardé.
— C’est un beau briquet.
— C’est vrai.
— Il me rappelle d’où je viens et qui je suis. Et toi, je fais, qui es-tu ?
— T’as vraiment envie de savoir, ou c’est juste pour faire la conversation ?

Je glane tout de même quelques informations. Fille de commerçants née dans le comté de Kerry en Irlande, et pourtant très attachée à son pays d’origine, elle s’est installée en France pour ses études, parce que les choses ne sont jamais pires qu’une fois qu’on est en train de les vivre. Des parents trop absorbés par leur travail et une gamine obligée de s’élever toute seule au milieu des contrées verdoyantes et marécageuses du Kerry. Quinze ans plus tard, on a une femme à moitié folle mais monstrueusement attirante.

Coup de téléphone de Tobiak, encore. Je pose mon portable sur la table.

— Tu réponds pas ?
— C’est Tobiak, dis-je. Si y’a un type, un jour, qui a inventé le cancer, c’est forcément lui.
— Tu devrais répondre.

Je la regarde un bref instant dans les yeux et attrape mon téléphone.

— Quoi ?!
— Ouais mec, tu sais le truc que je t’ai dit l’autre jour sur ta naissance…
— C’était y’a deux heures, Tobiak…
— Quoi ? Ah ouais… Peu importe… Je me demandais si tu te considérais responsable pour ta mère ?
— Putain, mais pourquoi tu me demandes ça ?
— Réponds, Will !, braille-t-il à travers le téléphone.
— Sérieusement, Tobiak, à quoi tu jo…
— ALLEZ, BORDEL, REPONDS !
— Non, je me considère pas comme responsable ! Putain, comme si j’avais demandé à naître ! je réponds, au bord des larmes.
Je sens la main de la fille se rassembler plus fort contre la mienne.
— C’est vrai, tu ne pouvais pas savoir ! ricane-t-il. Au fait, si tu veux dormir, j’ai récupéré des cachetons de morphine.

La fille et moi nous sommes mis en tête d’aller faire un tour en attendant le lever du soleil. Je passe quand même par les toilettes du rade avant de partir. A l’intérieur, je m’amuse à lire les graffitis écrits au marqueur qui recouvrent entièrement les quatre murs. Comme quand j’étais au collège. C’est à peu de chose près la seule littérature que je m’autorise à apprécier depuis ces quelques derniers mois. Pour l’essentiel, des numéros de téléphone promettant des faveurs sexuelles diverses et variées et des messages du type « C et M l’ont fait ici à telle date ». Sur la faïence est collée une image représentant un ours polaire, la corde au cou, et en gros, un titre : Achevez-moi.

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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeDim 7 Juil 2013 - 15:45

La serveuse qui "demande familièrement" en vouvoyant, ce n'est pas ce qu'il y a de plus familier. Un "Pour le dessert, ce sera comme d'hab m'sieur Tobiak?" conviendrait peut-être mieux.

Sinon je commence à avoir du mal à suivre mais sur des détails: les heures pour commencer Dans la 3ème partie Marc et Tobiak déjeunent. Puis dans la suivante Tobiak appelle Will alors que ce n'est pas encore le matin.

Je suis aussi un peu perdu au "bientôt John". En relisant je me suis demandé si ce n'était pas le père de Will qui était mort. Bon je sais que c'est normal d'avoir dans la vraie vie plusieurs personnages qui s'appellent de la même manière. Mais dans un texte, c'est un peu dur pour les lecteurs. A moins que ce soit normal et que tu nous fasses une mise en abîme où will serait un personnage de Tobiak qui influerait sa vie en lui passant des coups de fil. Ce qui expliquerait le fait qu'ils ne partagent pas la même perception du temps... Je me fais des nœuds au cerveau ::rolling::
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeLun 8 Juil 2013 - 18:27

Oooooh, les beaux tirets !
Remarques et corrections dans le spoiler, j'ai surligné les répétitions en vert.

Spoiler:

En effet, comme Josué, je trouve le traitement temporel un peu perturbant. Mais peut-être était-ce simplement avant (donc la 3ème partie serait un flash back mais qui ne concerne pas le personnage principal...) ou alors ça se passe après cette nuit où Will rencontre la fille, dans la journée qui suit. Ou... je ne sais pas, héhé.
Pour John, je pense aussi au père. La suite devrait nous le confirmer ou infirmer cette hypothèse.
C'est très bien écrit, je trouve, très prenant.

Encore une fois, j'attends la suite !

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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeLun 8 Juil 2013 - 19:50

Merci à tous les deux pour vos remarques et corrections, je prends note !

En ce qui concerne John Tobiak, sans vous spoiler la suite de l'histoire disons que vous avez bien fait le rapprochement, ce qui me rassure déjà un peu sur ce point là.

Le fait que Tobiak intervienne à des moments différents, qui, comme vous l'avez soulignés ne coïncident pas forcément (notamment en terme de temporalité) est tout-à-fait voulu. Le point qu'il est important de garder à l'esprit pour ce texte, est qu'il traite du sommeil, de l'insomnie et de l'influence des sons et bruits sur nos rêves lorsque nous dormons, d'où cette première partie "introductive".
Je ne vais pas en dire plus pour ne pas révéler l'intrigue (je vous avez prévenu que c'était confus ! Very Happy ), le mieux c'est que vous lisiez la suite que je posterai sous peu !
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeMar 9 Juil 2013 - 13:07

Hopla voici la suite : deux parties courtes avant la grande révélation ^^

5e partie :

John n’est pas très à l’aise. En plus d’avoir cru un moment qu’il allait rater son rendez-vous, le calme et l’indifférence avec lesquels l’homme en blouse blanche l’a accueilli l’ont immédiatement conforté dans son envie d’expédier cette transaction au plus vite.

Après avoir empoché l’argent, l’homme en blouse blanche sort cinq petites ampoules en verre du carton posé sur son bureau. Plongeant ses yeux dans ceux de son client, il dit : « Chacune de ces ampoules contient 10 mg de morphine. En administrant les cinq d’un coup, vous devriez amplement trouver ce que vous cherchez. »

Cet homme, se dit John, il sait.

« Parfait. Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur la morphine, merci », dit John, sur la défensive.

L’homme en blouse blanche esquisse un sourire narquois, et, d’un geste d’une lenteur exagérée, réajuste ses lunettes sur son court nez pointu.

« Bien, bien », raille-t-il. « Alors, que cherchez-vous ? »
« Rien qui puisse vous concerner, j’en ai peur. »
« Oh, toutes mes excuses, c’est ma faute, j’aime bien savoir à quels grands projets sont employées mes petites ampoules aux bienfaits thérapeutiques. »
« Vous avez l’argent et moi la morphine, maintenant j’y vais. »
« Très bien. Revenez me voir quand vous en aurez de nouveau besoin », fait-il en pointant son regard vers la poche de la veste de John, dans laquelle il vient de dissimuler les ampoules. « C’est très addictif, vous savez. »
« La morphine, c’est addictif ? » répond John, sarcastique.
« Je ne parlais pas de la morphine, si vous voyez ce que je veux dire. »

John tourne le dos et sort du bureau de l’homme en blouse blanche. Dehors, le sentiment de mal-être qu’il éprouve depuis son arrivée persiste. En remontant la rue pour regagner le métro, il prie pour que la serveuse du Passage de la nuit soit de service ce soir.


6e partie :

Dehors, le jour tarde à se lever. La fille parle sans discontinuer mais je ne l’écoute qu’à moitié, trop occupé à savourer cet instant. Après avoir longé le quai, nous arrivons bientôt à l’endroit de l’incident avec le livre, et les premières lueurs du jour me permettent enfin de contempler la beauté de la fille à la lumière naturelle. Elle est belle d’une beauté sauvage et franche, et bien que nous ne nous connaissions que depuis quelques heures, et que nous ne nous soyons pas encore dit au revoir, je sens qu’elle me manque déjà.

Une fille insaisissable, me dis-je.

Le cœur léger et la promesse de retrouvailles faite, je rentre chez moi. Affalé dans mon canapé, devant la télé qui vomit son flot continuel de bonnes nouvelles : recel, guerre et famine. Tout va bien.
Allumant une dernière clope avec mon Zippo, je pense à cette fille et glisse doucement une main dans mon pantalon. Mais je sens déjà poindre en moi un sommeil lourd et profond m’interdisant toute activité physique.

Depuis quand n’avais-je pas désiré quelqu’un ?
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeMar 9 Juil 2013 - 20:33

Mince je viens de me rendre compte que j'ai oublié de corriger la typo des dialogues pour ces parties !! Embarassed 
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 11:24

Citation :
Mince je viens de me rendre compte que j'ai oublié de corriger la typo des dialogues pour ces parties !! Embarassed 
Oui, tu peux rougir de honte, mwahahahahahahahaha Twisted Evil .


J'ai pas grand-chose, si ce n'est rien, à dire sur ces parties ^^.
Je me demande de quels effets parle le docteur. Je me demande qui est finalement ce John par rapport aux autres (le père ?). Je me demande si John doit rencontrer Tobiak après cette transaction ou avant. Je me demande si Will va vraiment dormir. Je me demande ce qui va se passer avec cette fille. J'espère que le dénouement sera à la hauteur devil.


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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 17:35

Voici la 6e et 7e partie, désolé c'est un peu long mais ça m’embêtait de fractionner tout ça.


Mon cœur, me dis-je, il bat, mais c’est irrégulier.

J’ouvre les yeux mais mon œil droit ne bouge plus. Le gauche est ébloui par la lumière blafarde d’un gros luminaire à néon, le droit semble être enfoui sous une épaisse couche de bandages. Je sens les opiacés danser en moi au rythme des bips réguliers du moniteur, et je sens les draps, le lit sur lequel je suis allongé. Mais plus important : je sens maintenant la douleur, je prends conscience d’elle. La souffrance dans sa forme la plus pure, sourdant de mes pores et irradiant mon système nerveux, de la jambe droite au côté droit de mon visage.

Là, maintenant, je suis le gosse qui se demande où est sa mère. Je suis l’enfant qui se réveil en pleine nuit perdu dans son lit. Je suis le fils abandonné d’un père brisé.

Je reprends mes esprits et je balaie la zone de mon œil valide. Une pièce tout en longueur, débouchant sur une grosse fenêtre avec barreaux, une chaise à côté de mon lit et une télé accrochée à un mur. La peinture bleue fatiguée et écaillée sur les murs et la laine de verre apparente, dans le faux plafond, des vides laissés par les plaques manquantes.

Et cette odeur.

Pas de doute possible, je suis allongé dans une cellule de l’un de ces mouroirs aseptisés qu’on appelle hôpital.

Avant même d’avoir le temps de me demander ce que je fais là, une personne ouvre la porte et entre dans la chambre.
— Ah ben ça y est, il est réveillé ! Vous nous avez fait peur, Johnny-boy ! dit-elle avec un léger accent anglais.

Je connais cette voix, cet accent. J’ai l’ai déjà entendu, mais où et quand ? Tout dans mon esprit – mes souvenirs, mes impressions – semble éthéré et mélangé. A cet instant, les barreaux à ma fenêtre ne me paraissent pas si superflus.

Une chose est sure : je n’avais encore jamais vu cette femme de ma vie jusqu’à aujourd’hui.
— Vous allez vous en tirer, fait-elle, mais votre œil droit est foutu.
Je l’observe de mon œil borgne. Je ne comprends toujours pas ce que je fais ici et la douleur m’abrutit, je baigne dedans, à la fois mort et vivant, il n’y a plus, là, que mon enveloppe corporelle couchée dans ce lit d’hôpital.
— Je vais vous injecter un peu de morphine, ça vous soulagera. Quand même, vous ne vous êtes pas loupé ! Quoique, quand on y réfléchit…raille-t-elle.
— Qu’est-ce que vous voulez dire ? dis-je enfin.
— Vous êtes brûlé au deuxième et au troisième degré sur plus de la moitié du corps. Quelle idée de vous infliger ça… Je vais aller chercher le médecin pour qu’il fasse un point avec vous.

Mon point de non retour.

Vous savez, la croyance qui dit que lorsqu’on tutoie la mort, toute notre vie se met à défiler devant nos yeux. Eh bien, elle se trompe. Moi, tout ce que j’ai vu, c’est un immense désespoir et de l’essence suintant de mon canapé et ruisselant sur les meubles de mon salon.
Le Zippo de mon père dans ma main gauche et un bidon vide dans la droite. L’odeur d’essence, enivrante, et ses effets euphorisants contribuent au rictus crispé qui déforme disgracieusement mes lèvres. Je suis terrorisé et déterminé.

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours souffert d’insomnie. Des nuits entières à imaginer diverses solutions pour en finir – et enfin pouvoir dormir. Je crois avoir à peu près tout envisagé : sauter d’un immeuble, avaler une boite de Valium, une baignoire d’eau chaude et une bonne lame aiguisée, le classique et solide nœud coulant… Mais aucune de ces méthodes ne me convenaient. Je veux tout effacer. Ne plus exister, c’est une chose, mais n’avoir jamais existé, c’en est une autre.

Toutes mes affaires sont dans ce minuscule appartement de quinze mètres carrés. Je veux dire : toute la somme de ce que je possède, aime, et utilise – musique, bouquins, meubles Ikea choisis avec discernement, mes travaux – tout ce que j’aime ne remplit même pas cette pièce de quelques mètres carrés que mon proprio ose appeler salon. Et tout cela ne sera bientôt plus qu’un tas de cendre.

Je regarde le Zippo enflammé plonger vers mon tapis imbibé d’essence et je ris à gorge déployée. Un rire de désespoir et de soulagement, l’anéantissement de mon existence a commencé. Je pense à ma mère morte et à mon père. L’erreur de ma naissance est sur le point d’être réparée.
A me voir allongé dans ce lit à moitié brûlé et défiguré, il faut croire que tout ne s’est pas déroulé comme je l’avais prévu. Soit cette piaule lugubre et son infirmière au sourire sardonique constituent un au-delà vraiment singulier, soit les pompiers sont étonnamment efficaces.

— Vous avez eu de la chance ! fait le médecin après avoir vérifié mes constantes.
— De la chance hein ? je réponds, sarcastique.
— Vous auriez vraiment pu y rester. Reposez-vous. Je reviendrai vous voir ce soir.

Sur ces mots, le médecin quitte la pièce.
De la chance, donc. Je veux dire par là, que d’après le toubib, survivre à trois heures d’opération visant à retirer les morceaux de T-shirt incrustés dans mes chairs, peut s’apparenter à tirer les trois sept sur une machine à sous de casino. Pourquoi la mort s’obstine-t-elle à épargner ceux qui ne veulent pas l’être ?

— Hé oh, Johnny-boy ! Vous êtes avec moi ? demande l’infirmière.
— Moi, c’est Will.
— Hum, en tout cas, vous avez de la chance d’avoir des amis dévoués.
— Comment ça ? dis-je en ricanant.
— Un vieil ami à vous est passé chaque jour depuis que vous êtes arrivé ici.
Un vieil ami ? Un ami ? Moi ? Cette cinglée d’infirmière commence vraiment à me foutre mal à l’aise.
— De qui parlez-vous ? je demande, tout en commençant à perdre sérieusement patience.
— Voyons, jeune homme, vous dites ça comme si c’était invraisemblable que vous ayez des amis ! charie-t-elle.
— Mais cet ami, qui est… ai-je le temps de dire avant qu’on ne frappe à la porte de la chambre.
— Ah ben justement, le voilà ! Demandez-lui vous-même !
La porte s’ouvre et un homme entre.
— Bonjour, monsieur Tobiak ! s’exclame l’infirmière. Voyez qui est réveillé ! Je vais vous laisser seuls. A plus tard, Johnny-boy !

La porte se referme derrière l’infirmière. L’homme s’approche tout en enlevant sa grande et élégante veste qu’il pose avec soin sur le dossier de la chaise prés de mon lit.

Il n’est pas si âgé que ça mais paraît avoir cent ans. Le visage fatigué, comme si la vie et le temps avaient eues plus d’effet sur lui que sur n’importe qui. Un visage rubicond et une peau grêlée qui soulignent un lourd passé d’alcoolique, bien que l’homme devant moi semble sobre depuis plusieurs années. Ses cheveux gris et épars et son regard vide, haineux, dénué de la moindre émotion me transperçant, je me dis que son aspect physique détone complètement avec sa tenue vestimentaire, qui, elle, est élégante et raffinée.

En observant mon père, debout à côté de moi, j’ai l’impression d’être un fantôme auquel on aurait foutu une trouille bleue.
— J’espérais bien que tu allais te réveiller, dit mon père.
— Tobiak ? je bredouille, interdit.
— C’est mon nom depuis que j’ai commencé ma nouvelle vie. John Tobiak.

Sous le choc et momentanément incapable de verbaliser la moindre pensée, mon père prend l’initiative :
— Eh oui, je suis bien vivant, Will, si c’est ce que tu te demandes.
— Comment est-ce possible ? parviens-je à prononcer.
— L’année où tu as été placé dans un orphelinat est l’année où je suis mort. Je t’ai abandonné, Will, mais comme ça ne me suffisait pas, j’ai aussi commencé une nouvelle vie. Mais pour cela, je devais mourir. J’ai donc acheté un bateau. Après avoir perdu l’amour de ma vie, j’avais sombré au fond du gouffre. C’est pourquoi personne ne s’est étonné de trouver un bateau – identifié à mon nom – dérivant au large des côtes, sans âme qui vive à son bord. On y a découvert une lettre d’adieu, confuse, et écrite à la hâte. Le plus dur a été de rejoindre le rivage grâce à la vieille barque que j’avais achetée pour un prix dérisoire à un inconnu. Aucun corps n’ayant jamais été retrouvé, il ne me restait plus ensuite qu’à changer de nom, et refaire ma vie, loin des personnes susceptibles de me reconnaître.
— Mais… comment m’as-tu retrouvé ?
— Mais je ne t’ai jamais perdu de vue, mon fils, raille-t-il. Oh, bien sûr, les premiers temps, je n’aspirais qu’à me reconstruire une nouvelle existence, mais j’ai très vite compris que ça me serait impossible. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de retrouver ta trace. Pendant toutes ces années, je t’ai observé survivre tant bien que mal à cette bouillie insipide qu’est ta vie. J’en ai savouré chaque seconde ! Oh, comme tu m’as haï, Will ! Ta haine envers moi et ta culpabilité ont été les moteurs de ta dépression, jusqu’à ce que – comme je te l’avais prédit ce jour-là – tu te haïsses assez pour mettre un terme à cette aberration qu’est ton existence.
— Mais comment as-tu… Va te faire foutre ! dis-je, dans un accès de fureur. J’ai jamais demandé à vivre ! Je n’ai jamais rien demandé à personne !

Mes larmes forment maintenant une coulée chaude sur le côté gauche de mon visage ; je sens mes membres assaillis de tremblements irrépressibles. Submergé par une vague de terreur, je m’attends à le voir sortir une chaussette à demie remplie de pièces de monnaie.

Je suis la régression de Will, l’enfant prostré devant son père enragé.
— MAIS MOI NON PLUS ! hurle-t-il. Seulement ta mère, cette conne sentimentale voulait tellement un gamin – comme toutes les autres femmes. Quand j’y pense, ça me dégoute !
— Qu’est-ce que je dois faire ? Dis-moi ce que je dois faire pour effacer tout ça ! je demande, désemparé.
Le ricanement rauque et glacial de mon père. Le frisson qui me parcourt l’épine dorsale.
— Oh, Will, tu ne comprends pas qu’il n’y a rien que tu puisses faire pour effacer le passé ? demande-t-il avec une douceur inattendue dans la voix. Le passé est ce qu’il est ; immuable. Quant au présent… Et la seule chose que tu aurais pu faire, tu n’en as même pas été capable ! Et pourtant, tu avais le briquet.
— Je… je suis désolé. Tellement désolé...dis-je, l’implorant.
— Je sais, mon fils. Ne t’inquiète pas. Je suis là pour t’aider, chuchote-t-il au creux de mon oreille gauche.
Il s’asseoit sur la chaise et entreprend de fourrager dans la grande poche de sa veste dont il finit par sortir une seringue et cinq ampoules emplies d’un liquide transparent.
— Tu as déjà de la morphine dans le sang, n’est-pas ? dit-t-il. La morphine est un puissant opiacé. Une surdose entraînera dans un premier temps le coma. Ensuite, ta respiration, ralentie à l’extrême, ne suffira plus à approvisionner ton corps en oxygène. Le terme clinique, mon fils, c’est détresse respiratoire. Bien sûr, ton cœur, vaillant comme il est, s’emploiera – de moins en moins fréquemment, certes – à pomper ton sang avare en oxygène, explique-t-il froidement.
— Puis il finira par s’éteindre, et toi avec. C’est inévitable, Will.

Alors qu’il achève de remplir la seringue avec le contenu des cinq ampoules, je formule le souhait que la mort ne soit pas comme dans ces bribes de rêve comatiques et insaisissables. Une vie artificielle. J’espère de tout mon cœur qu’il n’y a rien après, mis à part le noir total et un repos éternel.
L’aiguille de la seringue pénètre doucement dans la membrane en silicone du cathéter. La pression du piston propulse le capiteux liquide droit dans mes veines, je ressens les effets en quelques secondes. Une montée sombre et étouffante, suivie par la sensation caractéristique de légèreté. Mieux qu’une anesthésie générale. Moins rapide et expéditive.

Les deux billes vides de mon père me fixent. Ça sera donc l’image de son visage satisfait que j’emporterai avec moi.
— Tu es une erreur, Will, dit-il enfin, d’un air désolé. Mais tu possèdes les yeux de ta mère.
— Je t’en prie… Je veux vivre ! Papa…parviens-je à souffler avant que l’ensemble de la pièce se mette à tourbillonner autour de moi et que mon œil valide ne se ferme définitivement.

Peut-être a-t-il répondu quelque chose ? Je ne l’ai pas entendu. Tout ce que j’ai alors vu, senti et entendu, c’est ce noir absolu et cette chute sans fin.

Il parait que lorsque nous sommes dans le coma, nous sommes conscients, d’une certaine façon, du monde qui nous entoure, que les bruits et autres sonorités peuvent avoir une influence significative sur nos rêves.
Mais en ce qui concerne la mort, rien n’est certain.
Le mauvais moment et le mauvais endroit, une merde arrive, vous faites face et subissez.

7e et dernière partie :

Imaginez la pire des gueules de bois. Je veux dire : de celles où vous avez vraiment frôlé la mort. J’ouvre mon œil, je suis toujours dans le même lit d’hôpital, à ceci près que celui-ci est maintenant mouillé. Le relâchement de mon corps provoqué par cette absorption de morphine. J’ai extrêmement de mal à garder l’œil ouvert et l’ensemble de la pièce semble animé par un mouvement circulaire caractéristique du mec qui se réveille avec encore trois grammes dans le sang.

Je tourne difficilement la tête vers la gauche. Un morceau de papier est posé sur le lit : Le mauvais moment et le mauvais endroit. John. A côté, la seringue encore à demie remplie de morphine.

Le temps de comprendre ce qui m’arrive, je sens grandir en moi un sentiment peu habituel ; je suis heureux ! Je suis vivant, non, je ne me suis jamais senti aussi vivant de toute ma vie et je suis heureux. Je suis un monstre défiguré mais je suis bien vivant et prêt à vivre ma vie et non plus la survivre.
Je n’ai plus qu’une seule hâte ; sortir de cet hôpital et aller retrouver cette fille.
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 14:03

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Enfin la fin ! A vrai dire, je l'ai lue dès que tu as posté mais comme je suis un gros flemmard, je ne commente que maintenant (au moins, cela me permet de relire ce passage, héhé...)

Citation :
Je suis l’enfant qui se réveil en pleine nuit
réveille.

Citation :
tout cela ne sera bientôt plus qu’un tas de cendre
J'ai tendance à mettre "cendres" au pluriel mais je ne suis pas sûr.

Citation :
veste qu’il pose avec soin sur le dossier de la chaise prés de mon lit.
près.

Citation :
Le visage fatigué, comme si la vie et le temps avaient eues plus d’effet sur lui que sur n’importe qui
eu.

Citation :
Tu as déjà de la morphine dans le sang, n’est-pas ?
N'est-ce pas.

Citation :
Tu as déjà de la morphine dans le sang, n’est-pas ? dit-t-il. La morphine est un puissant opiacé. Une surdose entraînera dans un premier temps le coma. Ensuite, ta respiration, ralentie à l’extrême, ne suffira plus à approvisionner ton corps en oxygène. Le terme clinique, mon fils, c’est détresse respiratoire. Bien sûr, ton cœur, vaillant comme il est, s’emploiera – de moins en moins fréquemment, certes – à pomper ton sang avare en oxygène, explique-t-il froidement.
— Puis il finira par s’éteindre, et toi avec. C’est inévitable, Will.
C'est toujours la même personne qui parle donc ne va pas à la ligne.

Citation :
comme dans ces bribes de rêve comatiques
rêves. Comateux.


Alors... je n'ai pas compris si John avait abandonné l'idée ou non finalement, ni pourquoi dans ce cas.
Et la fin... En fait, jusqu'à l'avant-dernier paragraphe, j'ai adoré (ouais même quand je comprends pas tout, j'aime bien ^^) mais pas le dernier. Il dénote avec le reste, on dirait que tu t'es forcé à faire une fin heureuse, c'est trop soudain, trop brutal, trop... joyeux. Tu aurais pu t'arrêter juste avant le dernier paragraphe, je crois...

Bon clairement, j'ai vraiment beaucoup aimé ton texte, ton style était parfait pour ce genre de récit. C'était carrément cool et je ne sais que dire... Je suis vraiment ravi d'avoir lu cette nouvelle !

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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 15:18

Merci Elann pour tes corrections, tes compliments et pour avoir lu jusqu'au bout !

En ce qui concerne la fin, John n'injecte visiblement pas toute la morphine mais je n'ai pas voulu donner de raison à cela et plutôt laisser choisir le lecteur : as-t-il été interrompu par l'infirmière ? As-t-il été pris de remords ? Des extra-terrestre polymorphes inséminateurs d'enfants ont-ils soudainement débarqués ? Mystère !

Et certes Will à la fin découvre l'envie de vivre ce qui fait penser à une fin joyeuse mais la toute dernière phrase : "Je n’ai plus qu’une seule hâte ; sortir de cet hôpital et aller retrouver cette fille." vient casser le joyeux de cette fin puisque (et c'est là qu'on va voir si tu as bien suivi Wink ) la fille en question n'existe pas mais est seulement la projection de l'infirmière dans l'esprit, le rêve de Will quand il l'entend parler alors-même qu'il est dans le coma à l’hôpital. Tout comme le Tobiak du récit n'est autre que John Tobiak (donc le père de Will), celui qui est au restaurant et achète de la morphine et vient à l’hôpital pour tuer son fils. Will entend son père et l'infirmière parler alors qu'il est plongé dans le coma et son rêve en est influencé. Il rêve la ballade nocturne, sa rencontre avec la fille, l’épisode du bar... Les seuls passages qui ne sont pas rêvés sont ceux avec John Tobiak et les parties 6 et 7 quand il se réveille à l’hôpital.

Voila ! Je pense qu'elle mériterai peut être d'être un peut plus détaillée et moins confuse quoique je trouve que ça colle bien au sujet. Merci encore pour tes encouragements, ça fait plaisir !
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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 15:40

J'avais bien compris que la fille n'existait pas (qu'elle était l'infirmière plutôt) et que son Tobiak était en fait son père. Que le monde extérieur avait influencé son rêve, tout ça...
Justement, à la fin, je pensais que lui aussi avait compris et qu'il allait rejoindre l'infirmière...

Sinon, je penche évidemment pour la solution des extraterrestres polymorphes, ça va de soi...

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MessageSujet: Re: Mon coeur, me dis-je, il bat   Mon coeur, me dis-je, il bat Icon_minitime

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