Une main vers le ciel.

Ma chérie va être contente que mes insomnies aient été fructueuses cette nuit, je pense. Voilà des heures que je pauffine ce poème, j'aimerais que vous me disiez sincèrement s'il est bien !


Il brûle en moi l'envie de t'écrire un poème
Et coucher sur la feuille un océan de nuit
Quelques mots sybillins, quelque plaisir suprême
Révélant dans ton âme des trésors enfouis.

Mais je ne suis qu'un pauvre hère sans lendemain
Qui croit pouvoir toucher les astres de sa main.
Ne sachant satisfaire ce vœu incandescent,
Je n'ai plus, mon amour, que ces vers pour présent.

Il brûle en moi l'envie de t'écrire des romans
Et rédiger pour toi de saisissantes proses
Qui feraient tressaillir chaque goutte de sang
De ton corps ma beauté ; déjà je les compose !

Hélas les pages écrites ne font rêver personne,
Ni les rois ni les reines ni les fées ni les faunes.
Je ne suis rien qu'un pauvre hère sans lendemain
Qui croît pouvoir toucher les astres de sa main.

Il brûle en moi l'envie de t'écrire des sonates
Dont les accents mêlés de tristesse et passion
Captivent ton regard d'émeraude sur la hâte
De mes mains ; t'attirant vers d'autres horizons.

Las, je ne suis qu'un pauvre hère sans lendemain
Qui essaie de toucher les astres de sa main.
Ma créature divine je te promets céans
Que je me saisirai pour toi du firmament.

C'est beau. Voilà tout ce que j'ai à dire.
Les répétition (pas du tout gênantes !) me font un peu penser à une chanson ...Non, vraiment, très beau.

Tu as bien fait de ne pas dormir cette nuit : c'est beau. Et j'ai adoré à parti de "Hélas".

Le poème est beau.

Un souci : la ponctuation.

J'ai un gros doute sur tes points-virgules. Lis ton poème à haute voix pour écouter si les pauses ainsi induites ne cassent pas le rythme du poème.

Et supprimes tes points de suspension. Ils sont usités de façon inadéquate. Là où tu les as placés, il faudrait en fait un point pour deux d'entre eux et un point d'interrogation pour les deux autres. Cela donnerait plus de force au poème, sublime, à mon sens.

le deuxième point virgule est de trop. Mais sinon une petite pause convient a peu près je pense pour les autres ?

Cet après midi j'aurais un PC je ferais les modifs

OUi, le premier devrait être une virgule. Les autres me semblent bien.

Quant aux points de suspension : sus à l'ennemi ! Pas de quartier ! Tue les tous !

Les points de suspension sont un fléau de l'écriture actuelle. Les gens pensent que ça fait bien alors qu'en fait, ils sont inutiles voire pire. Ils phagocytent une ponctuation qui feraient plus de sens.

Je rappelle que les points de suspension ne sont valides en français que dans deux cas :

- Quand une personne est coupée dans son dialogue (que ce soit par une autre personne ou un arrêt de soi sur sa lancée).

- Quand il y a une énumération ad nauseam.

Ah ben heureusement qu'il y a un prof de français par ici, je ne savais pas ça !!

Beaucoup de gens ont l'impression que les points de suspension font respirer le texte et a une valeur descriptive.

Genre : je mets des points de suspension. Cela prouve que mon personnage est hésitant/mystérieux/réfléchi.

Or, la ponctuation (sauf les points d'interrogration et d'exclamation) n'a aucune valeur narrative si ce n'est celle de faire respirer le texte. Virgule, point-virgule, point et point de suspension ont des rôles de respiration phraséologique bien précis.

Si j'en parle comme ça est dû au fait que j'ai de gros soucis aussi avec la ponctuation. Les deux règles que j'ai énoncées me semblent être les bonnes. En tout cas, ce sont celles auxquelles je m'astreins. Il faudrait demander à un spécialiste, ce que je ne suis pas.

Hé bien en tout cas tes précisions vont me valoir une relecture de mon bouquin !

Je pensais en effet qu'ils pouvaient avoir la valeur de mystère que tu décris.

Apparemment, c'est plus compliqué.

Le point de suspension peut aussi servir à marquer l'hésitation. Je suis dubitatif mais j'ai aussi lu que ça pouvait servir au suspense.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Points_de_suspension

C'est de wikipédia. Apparemment, je suis plus restrictif que cette définition.

Ah oui tout de même :

"solliciter l'imagination du lecteur" ! Ca doit correspondre avec ceux de mon récit !

Bon ici de toute façon ça ne colle pas...

EDIT : c'est corrigé, et je suis sur mon PC a présent donc je ne compte plus mes mots : j'ai OUBLIé de remercier infiniment ceux qui ont apprécié mon poème (enfin, vous trois quoi ) Merci

Pour les points de suspension:

Ils indiquent qu'une phrase est inachevée. On laisse alors au lecteur le soin de deviner la suite... Après des points de suspension, on met une majuscule au mot suivant.

Dans un dialogue, les points de suspension indiquent également que quelqu'un coupe la parole de la personne en train de parler.

- Il aurait dû être là quand...
- Ne dis pas ça, lui répondit-il.

Sont les seuls usages en français.


Pour le poème:

Belle poésie, dommage que certains vers aient 11 ou 13 pieds

Citation :

Qui croît pouvoir toucher les astres de sa main.

pas d'accent sur croit.

Aucun vers n'est censé en avoir 11 pu 13, peut tu les signaler ?

Il brûle en moi l'envie de t’écrire un poème (12)
Et coucher sur la feuille un océan de nuit (12)
Quelques mots sybillins, quelque plaisir suprême (12)
Révélant dans ton âme des trésors enfouis. (12)

Mais je ne suis qu'un pauvre hère sans lendemain (12)
Qui croit pouvoir toucher les astres de sa main. (12)
Ne sachant satisfaire ce vœu incandescent, (12)
Je n'ai plus, mon amour, que ces vers pour présent. (12)

Il- brû-le en- moi- l'en-vie- de- t'é-cri-re- des- ro-mans (13)(pluriel)
Et rédiger pour toi de saisissantes proses (12)(pluriel)
Qui feraient tressaillir chaque goutte de sang (12)(singulier)
De ton corps ma beauté ; déjà je les compose ! (12)(singulier)

Hé-las- les- pa-ges- é-cri-tes- ne- font- rê-ver- per-sonne, (14)(singulier)
Ni- les- rois- ni- les- rei-nes- ni- les- fées- ni- les- faunes. (13)(pluriel)
Je ne suis rien qu'un pauvre hère sans lendemain (12)
Qui croît pouvoir toucher les astres de sa main. (12)

Il- brûle- en- moi- l'en-vie- de- t'é-cri-re- des- so-nates (13)(pluriel)
Dont les accents mêlés de tristesse et passion (12)(singulier)
Cap-ti-vent- ton- re-gard- d'é-me-rau-de- sur- la- hâte (13)(singulier)
De mes mains ; t'attirant vers d'autres horizons.(pluriel)

Las, je ne suis qu'un pauvre hère sans lendemain (12)
Qui essaie de toucher les astres de sa main. (12)
Ma- cré-a-tu-re- di-vi-ne- je- te- pro-mets cé-ans (14)(pluriel)
Que je me saisirai pour toi du firmament. (12)(singulier)

• Le mètre
o C’est le nombre de syllabes d’un vers.
o Notez qu’on ne compte pas le « e » final et que, dans le vers, le « e » muet compte s’il est suivi d’une consonne ou d’un « h » non aspiré, et ne compte pas avant une voyelle ou un « h » aspiré. o Les types de vers les plus courants sont l’octosyllabe (huit syllabes), le décasyllabe (dix syllabes), l’alexandrin (douze syllabes).

Sous réserve que ce ne soit pas moi qui me trompe.

Je ne connaissais pas cette règle, et a vrai dire je me suis permis d'arranger à ma manière les e muets...

Je prierai mes lecteurs de lire ce poème en supprimant tous les e muets car c'est ainsi que je l'ai écrit, et je serais bien en peine de le modifier. Je ferai attention désormais

Tu peut enlever les e qui te gene et dire que c'est une licence poétique si tu veux... (ha la poesie...)

Ouais Mais je suggère de le faire à l'oral... C'est pas beau quand même sinon ! (mais sinon je suggère aussi de ne pas abuser de Kaamelott ! )

Moi je suis un musicien avant tout, et quand je lis ce texte à voix haute, chaque vers comporte douze pieds... Quel dommage que cela ne corresponde pas aux règles classiques !

Je suis d'accord sur le rythme des douze sons et, ce n'est pas parce qu'un poème ne suit pas les règles qu'il n'est pas merveilleux.

La poésie reste un écrit embelli par une harmonique de lecture rythmée qui renforce les mots importants et donne à la lecture des sentiments qui s'ajoutent à ceux des mots.


Il n'y a aucune raison de modifier ce poème plein de beauté.

Dans ce cas je suis heureux que tu aies apprécié cela