Il fait beau dehors

Coucou!
Je vous soumets la première partie de ma nouvelle inachevée. Étant donné qu'elle comporte une petite chute, on peut tout de même considérer ce texte comme une nouvelle à part entière. J'espère que vous aimerez!


Il fait beau dehors

La vie est toujours lassante,
Jusqu'à ce que la mort frappe à notre porte.
Euce Albert


C'est enfin l'heure pour moi de sortir de cet endroit! Je prends toutes mes affaires, à savoir mes quelques vêtements que je mettais dans le placard et ceux que je porte à l'instant. Les infirmières me raccompagnent à la sortie, avec de gentils sourires rassurants. J'avais passé deux longues années à l'hôpital pour un petit problème psychologique. Pourtant, je me sentais vraiment bien.
En fait, j'ai du mal à me souvenir de l'époque avant ce long séjour. Je ne me rappelle même pas de mes parents, ni même de ma propre identité. Mais les infirmières et les docteurs avaient l'habitude de m'appeler Estece Felice. Donc je m'appelle Estece Felice, tout simplement. Même moi je trouve mon prénom un peu bizarre. Dans les livres que je lisais, je n'avais jamais vu ce nom. Ni même sur le calendrier.
Le premier pas est sans aucun doute le plus dur. Puis vient le deuxième, un peu plus sûr que le précédent. Et puis enfin, je marche en dehors de l'hôpital. Enfin! Depuis le temps que j'attendais ça! Que de plaisir à retrouver monsieur Soleil et monsieur Vent. Pendant ces deux dernières années, on m'avait enfermé dans une salle toute sombre et insonorisée. J'avais pris l'habitude d'attendre mes médicaments, trois fois chaque jour. Deux comprimés à avaler et de l'eau avec un goût horrible. Mais on m'avait dit que ça me ferait du bien et c'était sans doute vrai. La preuve: je me sens en pleine forme aujourd'hui!
Mais en fait, pourquoi me relâcher maintenant? Je suis un peu décontenancé par cette question intérieure, incapable d'y répondre. Ce matin, on m'avait juste dit que je devais sortir et prendre cette valise. Ah, mais où est cette valise? Ah oui, elle est là. Je secoue un peu la valise que je tiens dans ma main gauche. Elle ne pèse presque rien. D'après Euce Albert, le principal docteur qui s'occupait de moi, tout ce que j'avais à faire était de suivre les instructions dans le papier à l'intérieur de mon léger fardeau. « Tu en auras besoin pour vivre à nouveau une vie normale, me dit-il, ce matin. » Comme je l'aime bien, j'ai toute confiance en lui.
Le papier m'a dit que j'ai vingt-deux ans et que je suis d'origine française. Un français de pure souche sur le sol français. C'est bien ça. J'avais lu plein de bouquins dans cette langue et cela me facilitera les choses pour m'insérer dans le pays. Bon, ça n'explique pas pourquoi j'ai un prénom aussi peu utilisé mais passons. Je dois me rendre dans une ville, Lyon je crois, à une adresse compliquée. L'itinéraire pour s'y rendre est heureusement marqué sur la suite du papier. Après avoir passé autant de temps enfermé, je n'ai évidemment pas un bon sens de l'orientation.
Je passe un très mauvais moment dans le bus, à patienter pendant trois quart d'heure au milieu de tout ces êtres bizarres. Je ne sais pas pourquoi mais ils me regardent bizarrement et m'évitent. Dès que je croise le regard d'une de ces créatures, il détourne les yeux très rapidement. Je hausse les épaules. Après tout, c'est eux qui sont bizarres, pas moi. Pour dire vrai, je ne trouvais pas Euce et les infirmières étranges. Ils étaient comme moi, avec deux bras et deux jambes, deux yeux et deux oreilles. Des cheveux en haut du crâne et parfois des poils sur le menton. Mais les femmes que j'avais vu n'en avaient pas, la plupart du temps.
Mais ceux qui étaient dans le bus avec moi agissaient d'une manière tout à fait anormale. Ils étaient anormaux. Ils me ressemblaient physiquement, mais quelque chose clochait. Va savoir quoi.

Je me retrouve donc devant la porte d'entrée d'une belle maison avec un jardin très bien entretenu. Je suis content. J'insère la clé que me donne le papier dans la serrure et « clic », ça ouvre! J'ai une très belle maison, la pelouse est bien verte et sans mauvaises herbes, une petite fontaine joue avec de l'eau, et les oiseaux chantent. Comment mieux fêter mes retrouvailles avec le monde?
Même à l'intérieur, tout est grand et luxueux. Je ne vais pas vous décrire toutes ces merveilles, des statues, des meubles en marbre poli, et pleins de gadgets électroniques… La belle vie quoi! Le frigo est rempli dans sa quasi-totalité de pleins de nourritures que je ne connaissais pas. Ca change drôlement des médicaments. Je saisis du « yaourt aux fruits, 100% » et je goûte l'intérieur, cette mixture blanche qui sent si bon. C'est très bon, dis-donc! En à peine quelques minutes, des pots de « yaourt » s'empilèrent par dizaine dans la poubelle. A la fin, je n'avais plus faim.
Je me rends de nouveau dehors, impatient de faire la connaissance du monde extérieur. Rester cloitré chez moi, ça jamais! J'ai passé deux ans à faire ça, j'ai envie de liberté maintenant.
Je passe devant un drôle d'endroit, avec pleins de chaises en pierre. Je choisis alors de parler avec quelques personnes qui sont assises mais elles ne me répondent pas. Vraiment étrange. Ils ne bougent même pas, figés comme des statues.
Et soudain, mon cœur s'arrête.
Mais quelle beauté! Je n'avais jamais vu ça auparavant! Cette femme, assise et silencieuse, était vraiment très belle. Je ne peux même pas la décrire, tellement les mots sont trop peu nombreux pour exposer fidèlement cette perfection. Seule l'imagination peut retranscrire cette beauté. La mienne, en tout cas, et peut-être mes yeux, aussi. Je m'approche de cette femme, doucement, pour ne pas l'effrayer. Habituellement, il suffit juste d'un coup de vent pour qu'elle s'envole, et je n'ai pas envie de la voir partir aussi vite. Je viens à peine d'arriver! Elle me voit puis sourit. Habillée toute en blanche, son sourire est plus éclatant encore. Je sens la chaleur s'éveiller en moi, et on aurait pu faire cuire un œuf sur mes joues.
Je pris l'habitude de venir la voir, chaque soir, pour lui souhaiter bonne nuit. Elle dormait là-bas et elle ne voulait pas me déranger chez moi. Comment ça, me déranger? Il est tout à fait normal qu'un homme invite une aussi jolie jeune femme à dormir chez lui, d'autant plus qu'elle n'avait nul par où aller! Mais si elle veut rester, qu'elle reste. Je n'ai pas envie de forcer qui que ce soit à venir chez moi. Mais quel gâchis qu'une aussi grande demeure soit occupée que par une seule personne...
Elle ne me dit pas son prénom et je ne dis pas le mien. On s'aimait, et cela n'aurait servi à rien de toute façon. Cette chevelure décolorée, ah que j'aimais la toucher, la caresser! Elle ne me parlait pas et moi non plus. On n'avait pas besoin de parler, notre amour s'exprimait dans nos regards, aussi explicite que la Lune qui brille en haut dans le ciel étoilé.
Mais un jour, la porte qui menait à cet endroit était fermé. Misère, je n'ai pu lui souhaiter bonne nuit! Le lendemain, je me rends alors à sa chaise habituelle. Elle versait des larmes! Ô Seigneur! Quel idiot je suis de faire pleurer une telle femme! Pour la réconforter, je la serre contre ma poitrine et je lui souffle à l'oreille: « Pardonne moi, ma chérie. Je n'ai pas pu te souhaiter bonne nuit hier. Le cimetière était fermé. »
Elle cesse aussitôt de sangloter et me regarde intensément. Et puis elle redevient translucide, comme à chaque fois que je viens la voir, puis s'évanouit dans le néant.
Je ne l'ai plus jamais revu.

Citation :

En fait, j'ai du mal à me souvenir de l'époque avant ce long séjour. Je ne me rappelle même pas de mes parents, ni même de ma propre identité. Mais les infirmières et les docteurs avaient l'habitude de m'appeler Estece Felice. Donc je m'appelle Estece Felice, tout simplement. Même moi je trouve mon prénom un peu bizarre. Dans les livres que je lisais, je n'avais jamais vu ce nom. Ni même sur le calendrier.

Fais attention avec la répétition des "même".

Citation :

Le papier m'a dit que j'ai vingt-deux ans et que je suis d'origine française.

Je trouve que la conjugaison sonne bizarre, Le papier me dit irait mieux non ?

Citation :

Je passe un très mauvais moment dans le bus, à patienter pendant trois quart d'heure au milieu de tout ces êtres bizarres.

trois quarts et tous ces êtres

Citation :

Je ne sais pas pourquoi mais ils me regardent bizarrement et m'évitent. Dès que je croise le regard d'une de ces créatures, il détourne les yeux très rapidement.

elle détourne

Citation :

Mais les femmes que j'avais vu n'en avaient pas, la plupart du temps.
Mais ceux qui étaient dans le bus avec moi agissaient d'une manière tout à fait anormale. Ils étaient anormaux.

Répétition un peu lourde du "Mais".

Citation :

La belle vie quoi! Le frigo est rempli dans sa quasi-totalité de pleins de nourritures que je ne connaissais pas.

plein de nourriture, non ? (pas sûre)

Citation :

En à peine quelques minutes, des pots de « yaourt » s'empilèrent par dizaine dans la poubelle.

se sont empilés

Citation :

Je passe devant un drôle d'endroit, avec pleins de chaises en pierre.

le mot "plein" reste singulier ici

Citation :

Je choisis alors de parler avec quelques personnes qui sont assises mais elles ne me répondent pas. Vraiment étrange. Ils ne bougent même pas, figés comme des statues.

"ces personnes" donc elles

Citation :

Habillée toute en blanche,

tout en blanc

Citation :

Il est tout à fait normal qu'un homme invite une aussi jolie jeune femme à dormir chez lui, d'autant plus qu'elle n'avait nul par où aller!

nulle part

Citation :

Mais si elle veut rester, qu'elle reste. Je n'ai pas envie de forcer qui que ce soit à venir chez moi. Mais quel gâchis qu'une aussi grande demeure soit occupée que par une seule personne...

encore attention à la lourde répétition

Citation :

notre amour s'exprimait dans nos regards, aussi explicite que la Lune qui brille en haut dans le ciel étoilé.

si ce sont les regards qui sont explicites, n'oublie pas d'accorder "explicites"

Citation :

Mais un jour, la porte qui menait à cet endroit était fermé.

Toujours ce "mais" qui gêne... Remplace le plutôt par " Pourtant" ça donnera mieux je crois
fermée

Citation :

Le lendemain, je me rends alors à sa chaise habituelle.

je me suis rendu.

Citation :

Je ne l'ai plus jamais revu.

revue


Voili voilou, je trouve l'histoire pas mal, et originale, plaisante à lire en tout cas

Aaaah merci beaucoup d'avoir lu! Et surtout d'avoir corrigé cette ébauche avec plein de fautes! Je n'ai vraiment pas l'habitude de faire des récits à la première personne du singulier et encore moins au présent... Le passé est beaucoup plus simple, surtout au niveau de la concordance des temps. xD Sinon, les fautes d'inattentions sont propres à open office... Il serait temps pour moi de me convertir à Word! ^^
En tout cas, merci beaucoup!^^

Je viens de lire, et je suis encore en train de sourire

J'ai vraiment bien aimé. La personnalité du narrateur est riche et il a une voix très forte. Le scénario est inattendu, et rapide et bien fichu, bravo ^^

Bon alors quelques remarques quand même,

Mode pinaillage ON :

Citation :

tout ce que j'avais à faire était de suivre les instructions dans le papier à l'intérieur de mon léger fardeau.

J'ai horreur de ce genre de périphrases. Si tu veux nous dire que la valise est légère je pense que tu peux le préciser avant, et même comme ça dis nous juste la légère valise. Je trouve ça bien plus efficace.

Citation :

Mais les femmes que j'avais vu n'en avaient pas, la plupart du temps.

Commencer une phrase par Mais je trouve ça un peu maladroit... peut être un simple point virgule ? et même comme ça, mais n'est pas forcément le meilleur mot.

Citation :

Le frigo est rempli dans sa quasi-totalité de pleins de nourritures que je ne connaissais pas

déjà c'est "plein" au singulier et je trouve le mot un peu flou.

Citation :

Je saisis du « yaourt aux fruits, 100% » et je goûte l'intérieur, cette mixture blanche qui sent si bon. C'est très bon, dis-donc! En à peine quelques minutes, des pots de « yaourt » s'empilèrent par dizaine dans la poubelle. A la fin, je n'avais plus faim

Là problème majeur de concordance des temps, le récit est au présent au début, à l'imparfait à la fin, c'est un peu comme le monstre de frankenstein, ce n'est pas naturel de coller des trucs comme ça

Citation :

tellement les mots sont trop peu nombreux pour exposer fidèlement cette perfection

C'est vrai que cette phrase colle très bien à la personnalité du narrateur.. mais je la trouve un tout petit peu maladroite quand même.


Mode pinaillage OFF

Comme tu vois ce sont des détails, très bonne histoire ^^


PS:
Les considérations météorologiques, ça fait vriament des super titres, n'est ce pas ?

Merci beaucoup Elgringo d'avoir lu et de m'avoir corrigé!^^ Grâce à vous, je vais pouvoir corriger mon texte! J'espère pouvoir poster la suite et recevoir autant de commentaires constructifs! =) La vie d'Estece Felice va aller de surprise en surprise!

PS: C'est vrai! xD En fait, au moment où j'écrivais, il pleuvait des cordes =3

Et voilà la suite! ^^

Je ressors très secoué de cet événement, évidemment. C'était la première fois que ça m'arrivait, enfin, je crois. Ma mémoire ne manque pas de me faire défaut lorsque je me pose les questions les plus stupides et les plus simples. Mais au bout du compte, je m'habitue à exister dans la complète ignorance. Je suis Estece Felice, je me suis pris un râteau, et je continue à vivre dans un monde absolument dingue. A moins que je ne sois le seul dingue de l'histoire...
Au début, son absence me faisait drôlement souffrir. Mon cœur donnait l'impression d'éclater et je voulais mettre fin à mes jours à chaque fois que je pensais à elle. Instinctivement, je me rendais dans le cimetière à l'endroit où reposait ma douce mais elle restait introuvable.
Au fur et à mesure, la blessure sur mon cœur s'était cicatrisée. Tant mieux, je n'aimais vraiment pas ressentir cette violente douleur dans la poitrine! Ça me faisait mal et je n'apprécie pas beaucoup d'avoir mal.
Les jours passent et ma vie retrouve sa monotonie. Je rentre chez moi après chaque balade et je retrouve tout remis en ordre, les ordures débarrassées, et de nouvelles boites de yaourt dans le frigo. J'ai l'impression que ma maison fait toutes les corvées ménagères automatiquement. Et heureusement! Je ne sais même pas comment me procurer tout ce dont j'ai besoin, à commencer par les yaourts. Quelle obsession j'ai pour ces petits pots de lait au goût de fruits! C'est mon petit pêché mignon, au même titre que les barres chocolatées pour les chiens du voisin.
Mon médecin commence beaucoup à me manquer et la présence des infirmières aussi. Ils savaient quoi faire pour passer le temps, eux. Docteur Euce me faisait lire des tas de livres pour faire passer l'ennui et ça avait le mérite de marcher. Les infirmières, elles, me montraient plein de petites choses roses que j'aimais lécher puis avaler ensuite. Je ne savais pas pourquoi mais elles riaient toujours aux éclats en me regardant manger ces petites gourmandises... C'est vrai que les marshmallow ont quelque chose d'amusant!
Oh... La liberté est vraiment ennuyeuse lorsqu'on en a trop. Vraiment très ennuyeuse. Et voilà que le Seigneur exauce mon vœu de mettre un peu de sauce piquante dans ma vie! Pas trop, mais assez pour me changer des yaourts. Je veux tout de même être clair sur un point: je suis athée et je ne crois pas en l'existence d'un dieu au dessus des hommes. Après tout, qui l'a déjà vu? Ou peut-être entendu? Ou même touché? Les fantômes, ça existe, mais dieu...? Je n'ai pas envie d'imposer ma vision des choses mais c'est tellement invraisemblable! Un dieu, et puis quoi encore?
La sauce piquante s'est manifesté sous la forme d'une petite fille venue frappée à ma porte. Et quand je parle de petite, je pense que j'exagère un peu trop les choses. Elle a seize ans et elle est jolie comme tout. Peau blanche, cheveux blonds, yeux bleus... Un peu stéréotypé au premier abord mais elle est très loin d'être douce. D'après Sarah, c'est son nom, je suis son petit ami depuis l'enfance et je l'ai lâchement abandonné il y a de cela deux ans et demi. Ben voyons, si l'information que m'avait donnée le papier se révélait exacte, j'avais cinq ans lorsqu'elle suçotait son pouce dans le ventre de sa maman...
Laisse couler, reprend ton calme, ne lui balance pas ça directement dans la figure, Estece. Oui, c'est bien, continue, pense bien à un pot de yaourt... celui au fraise que t'aime tant... Poussant mon scepticisme dans un petit coin de ma tête, je lui réplique: « Ma petite amie? Eh bien entre alors, ne reste pas dehors. » Je n'ai même pas eu besoin de me répéter une deuxième fois, quelle brave fille! Je lui donne la chambre qui se situe à côté du mien et ça lui fait très plaisir apparemment. Elle me saute sur les bras et me colle un baiser retentissant sur la joue. Plus chamboulé que moi, autant dire impossible. Et elle se précipite dans sa nouvelle chambre et ferme la porte avec un grand éclat de rire cristallin. Je commence déjà à l'aimer.
A partir de là, ma vie s'enchaine de façon plus agréable. Sarah a le don de ralentir l'aiguille par sa seule présence. C'est une vrai bénédiction qu'elle soit venu me voir, je commençais à m'ennuyer ferme dans cette grande demeure. Mes jours se ponctuent de jolis sourires, de petits regards langoureux, de baisers par-ci et par-là... Il y a des fois où des images de la fille du cimetière reviennent me hanter à la pensée de cette fille. Ah, tiens... C'est bizarre ça.
J'entre dans la salle à manger où Sarah grignote le truc bizarre qu'on appelle « pain ». Elle est en train de lire un journal et ne m'a pas vu arriver. Soudain, pris par mon instinct, je la saisis par les épaules. Elle me jette un regard surpris et le regard que je lui rends l'est encore plus à mon avis.
« Ce n'est pas possible, dis-je, est-ce vraiment toi? »
Elle m'adresse alors un sourire mouillé de larmes de joie. Là, le visage de la fille fantôme se superpose au sien et je m'exclame: « Par la barbe de Euce, pourquoi ne m'as-tu rien dit, ma douce? »
Sarah ne me répond pas tout de suite. Au lieu de ça, elle passe son bras autour de mon cou et me souffle: « Parce que je t'aime. »
Certes, ça ne répond pas vraiment à ma question mais je suis tellement heureux de la revoir -ça fait tout de même deux semaines qu'elle habitait sous mon toit mais bon- que je m'en satisfais sans protester.

Le soir est tombé, et je suis en train de dormir dans mon lit bien douillet. Et voilà que je sens une présence à côté de moi qui me réveille. J'ouvre mes yeux et je vois la petite silhouette de Sarah collée contre moi, les cheveux blonds tout emmêlés et les paupières très lourdes. J'approche mes lèvres de son front et je l'embrasse. Avant de sombrer à nouveau dans le sommeil, je lui dis: « Bonne nuit, ma douce. »

O.o... Il me semble que Estece nous dit qu'il n'a plus jamais revu la fille fantôme. Et quand je dis il me semble, je veux dire que c'était la conclusion de la première partie.


Bon à part ça le texte est toujours bon, bien écrit avec un bon rythme.

remarques en vrac :

Citation :

Au fur et à mesure, la blessure sur mon cœur s'était cicatrisée

Je n'aime pas trop le "s'était cicatrisée" je trouve ça un peu maladroit. Plus simplement "avait cicatrisé" me parait plus efficace.

Citation :

Mon médecin commence beaucoup à me manquer

moi j'aurais plutôt mis
"à beaucoup me manquer," ou "à me manquer beaucoup"



A part ça rien de vraiment notable, bonne histoire ^^

Grand merci Elgringo pour ton post toujours aussi pertinent!! ^0^ Je suis vraiment content que mon texte te plaise!
En fait, il fallait comprendre qu'il ne l'avait plus jamais revu, du moins sous sa forme de fantôme!^^ C'est mieux de faire mentir un peu le narrateur: j'ai remarqué que le lecteur tient toujours pour vrai ses affirmations et j'en ai donc profité! =)

Oui je me doutais que tu allais nous sortir une pirouette comme ça...


En utilisant un raisonnement comme ça, tu peux aussi dire qu'il ne l'a plus jamais revu dans le jardin.

Le lecteur est obligé de faire confiance au narrateur, c'est grâce à lui qu'il connait l'histoire. c'est donc un peu abusé de dire qu'il as "menti".

Je vois l'effet que tu veux accomplir mais à mon sens ça pousse un peu loin.

Tu pourrais essayer de reformuler la phrase peut être de façon à ce que le lecteur entende un mensonge, mais que ce qu'il y a d'écrit ne le soit pas. Comme ça le lecteur se dit qu'il est bête mais il ne se dit pas qu'il y a une contradiction.

Ah tiens, ce n'est pas bête du tout ce que tu viens de dire! Ça permet d'induire le lecteur en erreur de façon plus subtile qu'un vilain mensonge de la part du narrateur...

Je vais essayer de tourner la phrase alors! C'est vrai que c'est pas super de le faire mentir, ça donne l'impression de faire une incohérence...

EDIT: j'ai corrigé la dernière phrase de la dernière partie en conséquence:

Elle cesse aussitôt de sangloter et me regarde intensément. Et puis elle redevient translucide, comme à chaque fois que je viens la voir, puis s'évanouit dans le néant.
Je n'ai plus jamais eu l'occasion de la voir faire ça.
Ça sous-entend, à tord, qu'Estece ne l'a plus jamais revu, par implication. La longueur de la phrase fait qu'elle est moins percutante mais c'est un sacrifice utile.

Mouais... un peu trop évident qu'il va la revoir d'une autre façon...


Tu pourrais tenter de partir dans le domaine de la sensation du personnage.

Genre il a tout d'un coup la certitude inébranlable que jamais il ne la reverra.

C'est juste une impression qu'il a eu, et justement ut peux le surprendre lui et le lecteur quand la fantome revient.

Mmmmm...oui. Dans ce cas-là, il ne s'agit plus seulement de tromper le lecteur mais aussi de tromper Estece...

Je verrai, elgringo! Je vais voir si ça ne va pas entrer en contradiction avec la suite déjà, et je modifierai en conséquence... oopa.