La Cour - L’Assassin
«
Simple et unique objet, flèche ou lame de jet,
Que lance sans égard, d’un geste, le pouvoir.
Je me fais être abstrait, le porteur du cachet,
Dans les villes et manoirs, les rues et les couloirs.
Comme pour le démon, ma simple évocation,
Glace, met en effroi, les courtisans en proie
A des superstitions, des peurs, des suspicions,
Craignant tous qu’ils ne soient la cible de leur Roi.
Homme sans existence et par son allégeance,
A jamais condamné à être prisonnier,
Outil des hautes instances, acteur des manigances,
Dont je vais m’échapper, par le Bouffon, aidé.
Profitant du complot, du Valet au ton faux,
Aux traîtres babillages et aux cachés outrages.
Attendant que le sot, poussé par son ego,
Mette fin aux rouages, du trône, de ma cage.
A l’écart de la cour qui me salit les mains,
J’attends qu’ils aient recours, au meurtre, à l’Assassin. »
Commencé le 12/11/2010 terminé le 20/11/2010