Le Chant du Cygne
Souvenir préservé de mon ange envolé,
Présent empoisonné, comme un voile tombé,
Une plume souillée, de mes larmes séchées,
Continue le tracé de mes vers endeuillés.
L’oiseau immaculé me quitte en robe noire,
Auspices meurtriers, augure de mon soir.
Sur l’eau abandonnée de ton lac, un miroir,
Mon visage accablé montre son désespoir.
Ô mon astre maudit, je me fais ton Icare,
Ton baiser prend ma vie, et ma raison s’égare
Sur la feuille d’automne, dont la chute me signe.
Telle est ma partition, mon funeste poème,
Dont les rimes, les sons, forment mon requiem.
Et sombrant, je l’entonne, soufflant, le chant du cygne.
Écrit le 02/03/2011