Ta main dort sur le lit,
nue et blanche.
au repos, inerte, abandonnée,
tel un fragment de marbre antique.
Soudain elle s’agite,
mauvais rêve ?
Angoisse ?
Et tes doigts de se mouvoir, palper, s’agiter,
Dans l’obscurité de la chambre,
ta main ressemble à une tarentule qui s’affole.
La, vient, ici.
Rendort toi,
je la sers contre moi.
Quelques veines bleues un peu saillantes,
de longs doigts,
fait pour feuilleter les livres
des ongles fins, lisses.
Des paumes réservées à mon usage,
à moi la gitane.
Prudent, mon ami, tu te refuses à ce jeu.
Mets tes mains sur mes yeux,
et rend moi aveugle.
Mets tes mains sur mes yeux.
Que je sente leurs douceurs,
que je sente ton odeur.
Mets tes mains sur mon cou.
Que je sente leurs puissances,
que je sente ma faiblesse.
Te souviens-tu de ces vieux projecteurs,
que nous transformions en théâtre d’ombre avec nos mains.
Là sur le mur de la chambre, je veux une mouette.
Apres tu me prendras la main,
et tu m’emmèneras sur la plage.
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ps : continant mon anatomie amoureuse, je dénature un peu l'idée du jeu,
pardon à son créateur. sincérement, anne.