La peur d'écrire!

Bonjour,

On connait tous ce qu'est la feuille blanche: l'impossibilité d'écrire. C'est une peur de l'écrivain.
Maintenant, il faut parler de la peur d'écrire.

En effet, le ton, le langage, l'idée et tant d'aspects de l'écriture peuvent engendrer polémique et surtout rejet.
Un tel rejet que parfois l'auteur a du mal à comprendre vu que il a appris qu'il est dans son bon droit quand il écrit quelque chose qui lui vient du coeur (cf. l'article sur l'art dans la même section). Typiquement le problème quand l'auteur reçoit ces retour en pleine face quand il participe à un forum ou à un autre moyen social.

Peur, peur au ventre car peur d'être éviscéré de nouveau. Peur, peur de désobéir aux règles. Peur de vous et peur de soi-même ... angoisse!

Je ne parlerais pas de peur d'écrire, mais de peur d'être lu.

Écrire, c'est dans un premier temps un acte personnel. Ce peut être vécu comme un soulagement, une fuite, un déchirement, une illumination, mais on commence par le faire pour soit, et on le fait parce qu'on s'y retrouve.
D'ailleurs, tout ce qu'on écrit n'est pas forcément destiné à être lu.

Et justement, être lu, c'est autre chose, et c'est l'aboutissement de la plupart de nos écrits. Tous autant que nous sommes, quand nous écrivons un texte, nous y mettons un peu de nous même. Alors, quand un texte est lu, jugé, critiqué, c'est un peu de notre âme qui est passée au crible. Certains le vivent bien. D'autre moins. Certains sont plus exhibitionnistes et d'autres plus pudiques. Mais dans tous les cas ce n'est qu'en acceptant tous les jugements qu'on pourra progresser - et permettre aux autres de progresser.

ça dépend aussi de qui va nous lire. Si je me ballade dans les rues de Paris vêtu de mon seul caleçon noir - bah on me regardera de travers et je me sentirais mal, à moins que je n'ai un égo démesuré.
Mais si je me ballade sur une plage vêtu de mon seul maillot de bain noir, - qui ressemble pourtant à s'y méprendre à mon caleçon - tout le monde trouvera ça normal. Et même si la première fois on peut se sentir mal à l'aise, on s'y habitue vite.

Kiku-Chan a écrit:

Je ne vois pas comment on peut avoir un "retour en pleine face", ou un "rejet" du texte quand on le soumet aux lecteurs, que ce soit sur forums ou autres. On n'est pas des bêtes, non plus.

eh bien, c'est très simple, quand tu mets tout ton coeur dans un texte et que, fébrilement, tu le présentes au monde extérieur, la moindre petite remarque peut te paraître un rejet total, une critique atroce de ton texte... Et ce, même si le critique prend des précautions.

C'est pourquoi je ne poste presque aucun texte ici. Mon p'tit coeur faiblard a du mal à s'en remettre ^^
Pourtant je critique (dans tous les sens du terme, hein ^^) et je me demande parfois comment ceux que j'ai critiqués et conseillés reçoivent cela.
Il faut être courageux (ou alors plus sûr de soi...) pour oser présenter son texte au monde cruel qui nous entoure ^^
Et comme le dit Elahyn, ça dépend de l'habitude et de qui lit l'écrit en question.
Donc c'est ici, à mon sens, en effet plus une peur d'être lu.

c'est mon psychotherapeute (puisque j'ai le luxe de me faire suivre) qui m'a rappeler cette formule simple
exposer c'est s'exposer

montrer ces toiles
se faire lire

que risque t on?
tout ce que l'on met dans notre acte artistique
volonté de partager une experience, une sensation,un climat,un amour
simple plaisir de partager ou desir de persuader?
trouver une reconnaissance?
en vivre?

coté peinture, vu la rame pour trouver un lieu ou exposer, je suis contente d'exposer même si j'en suis malade et loin de mes tableaux (souvent sous ceux d'a coté...)
être lue c'est moin dure, je ne suis pas avec le lecteur

quant à la création, la page ou la toile blanche
il est des matins ou rien ne vient, c'est comme ça pas de feeling, tout en lourdeur
c'est comme un planeur sans vent
reste a penser qu'une gymnastique, un travail a toujours son utilité, une sorte de labour qui prepare le terrain
il y a des jours dans un travail artistique on est un peu paysan
et des bons jours donc
c'est aussi un peu comme un voilier et attendre le bon souffle

Olala , vous vous prenez toujours la tête comme ça?

Que tu peignes, écrives, déssines, graphes, etc...tu le fais pour toi ou pour les autres?
Il y aura toujours des gens qui aimeront et d'autres non. Et alors?

Combien d'artistes, de scientifiques ont été détestés de leur vivant et adulés des siècles plus tard!

"exposer, c'est s'exposer" certe, mais tu n'es pas à poil devant une salle de classe, tu exposes un sentiment, une émotion, un passage de ta vie, un bout de ce que ton cerveau te fait voir de la vie, pourquoi avoir peur d'être jugé?

C'est un travail que tu présentes, autant savoir s'il est bon non? Je pense justement que chaque critique est constructive. On peut y lire des commentaires justes, d'autres méchants, mais alors tu apprendras à différencier les jaloux, les prétentieux, ceux qui ne veulent pas t'aider au fond. Bel exercice de la vie non?

j’avoue que la page blanche pour moi n'existe pas puisque si je prend la plume ou l'ordinateur c'est que j'ai une idée (et des contraintes qui me portent). J'ai pas trop peur non plus de ce qu'on en dira... Bien souvent mon avis sur mes textes est plus violent que ce que l'on m'en dit (je ne peu me satisfaire d'un texte au fil de plume même bien s'il est "sympa", dans se cas je n’atteins absolument mes propres objectifs). Quand au textes que j'aime bien, s'il ne plaisent cela ne me dérange que peu... Ma façon d'écrire est totalement construite, ça peu plaire ou pas, je n'ai pas trop d'avis sur la question, et parfois je suis de l'avis du lecteur (des fois je défend ma façon de voir mais pas systématiquement, les critiques sont intéressantes).

je parais sans doute un peu torturé, donc je précise
j'ai connu une situation a l'ancienne concernant ma voie artistique
il est vrai que j'ai vecu des choses tres dur mon pere pouvant avoir des acces de violence
en gros ce fut ou des etudes serieuses ou la rue plus tabassage
cela m'a vallu une premiere TS en licence de droit a 22 ans et mon premier lavage d'estomac
j'ai fini par rompre avec ma famille
j'ai planter mon travaille dans les assurances que je ne supportais pas allant de depression en depression
bref j'ai beaucoup cassé
l'histoire de ma peinture c'est aussi l'histoire d'une reconstruction personnelle et c'est la raison pour laquelle c'est dur, une histoire de vase et de souvenirs
une recherche d'amour qui peut paraitre imbecile, mais les vilains petits canards sont souvent en recherche d'amour
voila, toutes les histoires ne sont pas lisses, je fais encore pas mal de cauchemars
mais il est vrai que dans un travail artidtique tout se recycle, même la douleur
anne.