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 Texte SF- Pollution

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MessageSujet: Texte SF- Pollution   Texte SF- Pollution Icon_minitimeJeu 29 Mai 2014 - 14:00

Voilà un texte, des avis, des conseils pour l'amélioré ? Merci.

Röne scrutait le paysage à travers la vitre noircie de dépôt de carbone. Sous ses yeux les carcasses grouillantes s’animaient, s’étirant en des files sans fin, s’arrêtant au rythme des feux tricolores, pour laisser passer les passants pressés, qui, trop occupés, délaissaient leurs mégots encore fumants sur les trottoirs goudronnés. Au loin, derrière les immenses barres de béton, les usines crachaient par chapes saccadées, de longs jets de vapeurs toxiques qui se joignaient au ciel déjà gris de fumée.
Il sursauta : la télévision venait de s’allumer dans un bruit de décharge électrique et projetait une succession d’images apocalyptiques commentées par un journaliste.
Au Etats- Unis, les buldings s’écroulaient tous un à un, vomissant une foule effrayée, s’affaissant dans un nuage noir d’éclats de verre, de métal et de béton.
Au Japon,  les centrales nucléaires explosaient, créant d’immenses champignons de gaz mortels flottant, en suspension dans l’air vicié, au dessus des villes.  
En Allemagne les déchèteries, immenses cimetières des oubliés, brûlaient d’un feu ardent, dévorant les machines cassées, les boîtes de conserves à peine entamées, le bois vert, tout juste décimé pour construire de nouveaux bâtiments.
Röne détacha son regard de l’écran et se prostra devant le spéctacle accablante d’une ville en péril. Tous les immeubles brûlaient, les cigarettes écrasées par terre s’enflammaient, léchant de ses flammes les emballages gras qui débordaient des poubelles. La sirène des pompiers retentissait, on se massait dans les halles des centres commerciaux pour se protéger des explosions. Des colonnes de déchets se dressaient, surgissant des égouts, s’embrasant par quelques étincelles et retombant en pluie fine de cendre sur les habitants encore dehors.
On pouvait déjà compter par centaine les corps inertes étendus à terre, morts asphyxiés ou touché par des fragments brûlants.
En moins de quelques heures, la pollution avait décimé une bonne partie de la population, les seuls survivants n’étaient que ceux qui étaient restés cloitrés chez eux, portes et fenêtres fermées dans l’attente d’une agonie lente et tortueuse causée par le manque de ressources alimentaires.  Même les habitants des pays sous développés, qui, pour l’instant étaient préservés de cet air vicié, seraient, dans quelques temps, tout aussi touchées que le reste du monde par la pollution atmosphérique, amenée par les vents.
Dans moins de trois mois la planète serait soulagée de toute existence humaine, seuls les êtres vivants  apte à vivre dans l’eau subsisteraient.
Röne avait vu juste, d’un pas tranquille il alla chercher un sac, rangé avec soin dans le placard resévé à ses affaires personnelles. Délicatement il en sorti une machine ; un tube extensible d’un mètre de hauteur relié à une machinerie impressionnante qui se terminait en un tuyau dont l’extrémité avait été moulé pour une cavité buccale. Il s’en saisi, sangla la boîte à son dos, plaça la machoire en plastique dans sa bouche et cassa la vitre de sa chambre.
- Monsieur Verdet ! Que faites vous ?! C’est l’heure de vos médicaments ! cria l’infirmière
- Vous voyez ? Vous voyez ! J’avais raison, je ne suis pas fou ! C’est l’apocalypse ! La fin du monde ! rugit-il
Il prit une immense inspiration, enjamba les débris de verre et s’aventura dans la ville pour rejoindre la mer. Il avança, lentement, pas à pas, vers son nouveau milieu naturel, celui dans lequel seul on pouvait exister à présent. Car lui le savait depuis longtemps.
Désormais pour vivre il ne fallait plus respirer.
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