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 La Légende de Wins

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MessageSujet: La Légende de Wins   La Légende de Wins Icon_minitimeLun 10 Nov 2014 - 18:15




PROLOGUE
« L’Invasion »





C’est une nuit d’orage, la forêt est agitée à cause des rafales de pluies glaciales. Les grands arbres se balancent au dessus de leurs têtes ; les hommes ont froid. Le grondement du tonnerre semble incessant. Les éclairs blancs illuminent leurs tristes visages fatigués par l’effort de ces longues heures de marche à travers les bois interminables. Certains d’entre eux ont peur. Ils n’ont jamais subi pareille tempête ; elle paraît surnaturelle, un véritable déluge ! En réalité, personne n’est rassuré par le fracas de la foudre qui pulvérise les grands arbres comme de fragiles allumettes. L’eau froide pénètre les bottes des soldats et imbibe leurs épaisses chaussettes. La cadence est rude depuis qu’ils ont pénétré la grande forêt d’Astrardh.
Seul sur son cheval de guerre, vêtu de son imposante armure bleue, le capitaine Saïmone garde les dents serrées face à la difficulté de la traversée. Il ne veut perdre aucune seconde et ce ne sont pas ses hommes qui s'en plaindraient. Tous savent qu'une deuxième nuit de marche et de priation les attend. Malgré la faim, le froid et la fatigue, les fantassins avancent avec leurs pesantes cottes de maille et autres accessoires métalliques qui n’ont jamais été aussi lourds que cette nuit là…
Un des soldats, soutenu depuis de longues heures par un de ses camarades, s’écroule finalement de fatigue. Le chef Saïmor descend de sa monture et lève le bras pour annoncer à ses hommes la pause tant espérée. Ces derniers sont bien loin d’avoir récupéré de cette hécatombe. Leurs blessures ne cicatrisent pas sous de pareilles conditions. Même le redoutable et puissant capitaine a été grièvement touché ; sa gorge saigne de temps à autre. Il se baisse pour ramasser d’une main forte le lourd corps de l’homme inconscient pour le poser sur son cheval. Dans son impressionnant regard, l'incommensurable haine s'est installée. Intérieurement, il maudit les responsables de la seule défaite militaire de sa carrière. Il n'a pas voulu fuir… Ses poings se serrent, les veines de son crâne rasé se gonflent et élargissent ses tatouages. Il ne voit plus ses hommes, il ne voit plus les arbres, seule une idée l’obsède : se venger ! Le capitaine se tient debout comme une statue immense faisant face au terrible orage ; du haut de ses deux mètres de muscle, il reste implacable, les poings serrés, tandis que ses dix sept soldats restants sont tous assis autour de lui et essayent de se montrer dignes de leur chef en luttant contre le sommeil. Cinq des hommes trouvent la force et le courage de se relever pour guetter à travers les buissons qui s’illuminent de temps à autre. Ils inspectent de leurs regards chaque centimètre de végétation. Saïmor s’avance d’un pas vers eux et leur lance de sa voix écrasante dominant presque le bruit de la tempête:
- Surveillez aussi en hauteur !
L’inquiétude incrustée dans les visages des hommes se transforme peu à peu en frayeur. Désormais plus personne n'a la volonté de parler. Même le capitaine est silencieux. Tous commencent par se demander si ces créatures ne les ont pas retrouvés. L’atmosphère créée par le silence devient de plus en plus pesante… Chacun s’oublie à des pensées cauchemardesques et s’attend au pire. Le cheval de Saïmor s’agite tout à coup alors que le terrible orage semble s’éloigner. Le capitaine jette un œil curieux sur sa monture. La pluie se calme net, laissant place à des gouttes plus rares et plus fines. Pourtant la pression se fait à son comble. Même les soldats les plus fatigués se relèvent. Saïmor garde sa main sur le manche de sa lourde épée et, pour la première fois de sa vie, n'est pas rassuré par ce geste. Lui aussi a atteint ses limites !
Pourtant il trouve le moyen de se remettre les idées au clair… En soulevant légèrement l’arme de son fourreau, il s’entaille volontairement le poignet pour que la douleur lui fasse oublier sa peur. Et c’est de son regard le plus déterminé qu’il s’adresse à ses hommes :
- Qu’ils reviennent ces monstres ! Qu’on les achève !
Cette phrase redonne un brin de vaillance au groupe perdu sous une nuit sans lune…
L’orage a disparu mais les choses semblent empirer. Désormais il fait si sombre que l’on ne distingue rien, pas même une ombre. Le ciel est couvert de nuages ; la nuit dépose sa plus profonde obscurité sur la forêt inondée. Un des soldats s’adresse à Saïmor :
- Capitaine !
- Je sais… J’ai entendu ! Silence ! Ecoutez !
Chacun tend l’oreille avec crainte. Impossible de reconnaître ses sons étranges mais ils semblent venir de la même direction. Personne n'a jamais entendu pareil râle, on dirait une sorte cris lointains. Les bruits se rapprochent petit à petit et se font plus fréquents. Peu à peu, ils deviennent plus clairs et s’apparentent à des sortes de sifflements surnaturels et très inquiétants. La panique s’installe dans le groupe. Les hommes retirent tous subitement leurs épées du fourreau. Le cheval du capitaine ne tient plus en place, cabre tout à coup et s’enfuit au galop. L'opaque voile noir qui les entoure est leur pire ennemi. Certains ont préféré fermer les yeux.
Un des hommes répète sans cesse :
- Ce sont ces montres… Ils nous ont retrouvés !
Saïmor réplique aussitôt :
- Formez un cercle! Et ne cassez la formation que sur mon ordre ! Si vous voulez voir le jour se lever, soyez solidaires ! Plus que jamais !
Les créatures s’approchent et semblent venir de derrière le groupe. Les hommes estiment qu’elles ne sont qu’à une centaine de mètres. Elles sont si nombreuses qu’il est impossible de les compter.
Les soldats sont terrifiés mais restent en cercle. Les moins téméraires se laissent gagner par la terreur tandis que les plus inconscients tentent d’apercevoir quelque chose en s’avançant légèrement. Tout à coup un rugissement très fort se fait entendre. Il résonne à travers tous les environs. Une des créatures est très proche… Peut être vingt mètres, au maximum. La bête pousse un autre rugissement énorme. Le cercle de formation se casse et la moitié des hommes détalent à travers bois. Saïmor hurle de rage :
- Gardez la formation !
Et soudain, deux énormes yeux effrayants et lumineux apparaissent à travers les buissons ! Le premier de ces montres est déjà sur eux… Un soldat hurle de douleur ! Le capitaine reste médusé et hésite à frapper l’énorme forme obscure qui attrape sa victime. Trois autres créatures arrivent en poussant leurs cris si percutants. Elles se jettent sur les hommes, prédatrices affamées devant de la viande fraîche. Les soldats engagent le combat dans l'obscurité tandis que leur chef, si courageux en temps normal, reste dépassé par l’ampleur de la catastrophe.
Tout va très vite et à la fois très doucement. C’est l’anarchie absolue. Les quelques coups d’épées se confondent à la vague de cris de douleur humaine. Saïmor engage la bataille en reculant. Il frappe de sa lourde épée tout ce qui passe à sa portée. D’autres montres arrivent et plaquent au sol les soldats restant pour les dévorer vivants ! Les hommes qui s’éparpillent en fuyant sont vite rattrapés et disputés aec hargne par leur poursuivants… Saïmor n’échappe pas à l'écrasante charge. Les griffes de ces monstres ne transpercent pas complètement son épaisse armure de métal. Elle est bien plus résistante que la cotte de maille de ses soldats. Toutefois, il est écrasé au sol par une de ces choses, qui le mord frénétiquement. Les deux bras protégeant sa tête, le capitaine regrette d’avoir perdu son casque la veille… La bête est bien plus lourde que lui. Peut-être une masse de trois cents kilos ou plus. Saïmor s’enfonce dans la boue.
Les nuages se dispersent enfin pour finalement laisser apparaître un croissant de la lune rouge ; l’obscurité absolue des bois disparaît en révélant les monstrueux prédateurs qui s’attaquent au groupe. Leur frénésie est telle qu’il est impossible d’en décrire un du regard. Seuls leurs très grandes griffes, leurs dents démesurées, et leurs dos parsemés de squames impénétrables sont discernables. Mais Saïmor ne s’attarde pas à observer la créature qui le harcèle. Sans hésiter il décroche un brutal coup de poing dans l’un des horribles yeux de la bête. Son attaque fulgurante réussit avec brio. Le monstre recule sa gueule cauchemardesque. Sans hésiter, le capitaine s’empare de la tête de la créature de ses deux mains, en enfonçant ses pouces dans l’orbite des yeux. L’effet ne se fait pas attendre ; la terrible bête pousse un cri de douleur, en reculant d’un grand saut pour se libérer de l’étreinte. Serrant sa mâchoire carrée, Saïmor se releve à peine quand le monstre le charge à nouveau. N’ayant pas le temps de reprendre son arme, il fait front et parvient à esquiver au dernier moment l’attaque en se jetant au sol au moment où le monstre bondit. Par chance sa main retombe sur le pommeau de son épée, il s’empresse de s’en emparer quand il se rend compte que tous ses hommes sont déjà tombés ! Tournant les yeux avec angoisse autour de lui, Saïmor constate qu’il est seul face à tous ces monstres qui arrivent sans cesse plus nombreux… Il se retrouve plaqué au sol par plusieurs de ces hideuses créatures.
Alors que son issue devient fatale, une étrange parole qui semble venir du néant résonne parmi les arbres. Le capitaine n’a jamais entendu pareil langage mais l’effet est instantané : tous les monstres se retirent doucement derrière la végétation en emportant les corps des hommes à moitié dévorés. Les coudes à terre, il profite de ce miracle inespéré tandis qu'une imposante silhouette humaine apparaît entre les sapins. L'indefinissable voix résonne à nouveau, mais cette fois, elle utilise le langage des hommes :
- Nous allons te laisser vivre… humain.
Saïmor tente de distinguer plus précisément son interlocuteur, mais l’obscurité est trop présente. Il se lève avec méfiance et serre de toutes ses forces son épée à deux mains. Lui qui se voyait mourir, il ne comprend pas bien la situation, la voix reprend :
- Tu vas vivre humain, pour transmettre à tes frères la terreur que tu as subie ici. Tu vas vivre pour raconter à tes maîtres que le roi noir Méka est de retour !
Dégoûté par le résultat final de cette campagne, écœuré de toute son âme de la perte de ses soldats, Saïmor trouve la folie de cracher sa haine :
- Vous… Qui que vous soyez, vous allez payer pour cette boucherie…
La voix éclate d’un long rire sinistre.
- Tu nous provoques… pitoyable insecte ?
L’épée du capitaine fond aussitôt. Comme du beurre plongé sur des braises, il s’empresse de la relâcher avec stupeur. La voix n'est plus qu'un vague murmure ; ses mots semblent venir de toutes les directions :
- Tu as beaucoup de chance… Pour l’instant nous avons autre chose à faire que de nous occuper de ta méprisable vie.
La silhouette disparaît dans un cercle de flammes.
Le jour se lève, voilà quelques heures que Saïmor avance sans cesse vers l’Ouest depuis que ces monstres l’ont épargné… Il est totalement épuisé, ses forces le quittent, le sommeil finit par avoir raison de lui. Assoupi contre le tronc d’un arbre, le courageux guerrier n’a pu lutter plus longtemps contre la fatigue, il dort profondément couché prêt d’un large sentier.
Perché sur la cime d’un arbre, un étrange animal l’observe sournoisement… C’est un Draghzar, une espèce de chauve-souris géante munie d’une longue trompe venimeuse, cette créature qui vit normalement la nuit est généralement réputée pour attaquer le gros gibier ou le bétail. Mais le Draghzar est aussi friand des proies faciles ; charognard à l’occasion, il lui arrive de s’en prendre à d’autres espèces… Dans un premier temps, l’énorme volatile noir de quatre mètres d’envergure harponne sa cible avec ses énormes serres, puis enfonce sa trompe pointue par le cou de sa victime, enfin son poison dissout l’intérieur du corps facilitant ainsi le sucement des parties vitales et nutritives…
Ce prédateur volant est de l’autre côté de la route, perché et attentif aux réactions de l’humain, il n’a jamais attaqué d’hommes et hésite un peu à prendre le risque, il est vrai qu’en plus, le capitaine n’a guère l’air appétissant. Mais la faim tenaille le Draghzar, c’est pour cette raison qu’il n’est pas encore couché. Finalement il écarte ses ailes et se laisse tomber en vol plané vers sa proie, traversant à vive allure la distance qui le sépare de Saïmor. Le volatile géant charge sans avertissement.
Au même instant, sorti de nulle part, un Dragon-Rouge aussi grand qu’un bateau de trois mâts, surgit du ciel et avale d’une seule bouchée le petit Draghzar. Un souffle impressionnant se dégage de l’attaque titanesque !
Saïmor n’a pas été réveillé par la puissante rafale de vent produite par la charge aérienne ; son sommeil semble imperturbable… Le gigantesque Dragon-Rouge se pose sur la route en faisant vibrer le sol. Des branches et des centaines de feuilles s’envolent en tous sens sous la tempête de son atterrissage. De ses grands yeux jaunes, le Dragon tourne la tête vers l’humain tandis qu’il avale le Draghzar d'une ridicule petite bouchée.
La pluie reprend. Un autre orage menace d’éclater sous ses inquiétants et épais nuages gris qui couvrent tout le ciel. Le Dragon lève son regard vers les éclairs. Doucement, il commence à déployer ses ailes au dessus des arbres qui entourent Saïmor, formant ainsi un véritable toit. Le capitaine peut dormir tranquille, le bienveillant Dragon-Rouge le protège…
Il est huit heures ; l’orage est parti. Les rayons de soleil font déjà ressortir l’humidité sous forme de brume. Le Dragon-Rouge s’est couché sur la route ; un œil fermé, l'autre observant le capitaine. Le majestueux garde du corps est toujours à l’affût de son réveil. Sous la fraîcheur et le vent glacial, Saïmor se réveille et tremble un peu malgré lui. Aussitôt le Dragon fait partir un jet de flammes d’une de ses narines pour provoquer ainsi un feu de camp à coté du capitaine. La chaleur si soudaine interpelle l’homme qui se lève et se retourne vers le foyer de l’incendie contrôlé. Il constate le feu avec étonnement, mais ne distingue pas encore le Dragon qui l’observe. L’imposant animal se relève en faisant chuter un arbre de sa queue par inattention. Saïmor tourne tout de suite sa vigilance sur le grand bruit du sapin déraciné et ne tarde pas à être très surpris de toute cette animation... Pour se faire remarquer, le Dragon pousse un léger feulement qui provoque l’envol de quelques oiseaux. Saïmor aperçoit enfin l’animal avec effroi. Le capitaine recule jusqu’à se coller contre un rocher voisin. Le Dragon répète son appel un peu plus bruyamment en approchant sa tête à travers les branches au dessus de l’homme. Saïmor s’étonne de voir un Dragon-Rouge sauvage aussi calme. Il reste figé par ses doutes et finit par s’adresser à l’animal :
- Laisse-moi… C'est vraiment pas croyable… Je vais pas mourrir comme ça… Pas maintenant...
Le Dragon avance encore son museau jusqu’à quelques centimètres du visage de Saïmone. Les branches ploient par dizaine devant la fantastique avancée ! Le puissant animal pousse affectueusement un autre petit cri en reniflant l’humain. Saïmor y répond avec inquiétude :
- Non pas comme ça... Je ne peux pas le croire...
Le courageux guerrier a l’impression un instant, au moment où l’immense gueule s’ouvre, de lire dans les yeux du Dragon que ses mots ont été compris.
Très délicatement le Dragon referme sa bouche sur l’armure de Saïmor. Il soulève le capitaine avec ses énormes dents pour le transporter avec souplesse sur son dos, entre ses ailes. Il le relâche doucement. L’homme n’a pas eu le temps de réagir, il subit la volonté du plus fort. Saïmor observe la peau cuirassée d’écailles qui se trouve sous ses pieds en répliquant :
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le Dragon déploie ses ailes avec une force prodigieuse : il prend son envol. Le Capitaine s’assoit et resserre ses mains pour s’accrocher sur une épaisse écaille rouge. Son cœur bat d’excitation.
Très peu d’humains à travers Origine ont eu le privilège de monter un Dragon. Saïmor en oublierait presque les derniers jours horribles qu’il vient de passer. L’adrénaline monte puissament en lui quand les ailes battent avec violence pour décoller. Le Dragon s’envole si vite pour sa taille que Saïmor en perd son souffle.
Dans les airs, les mains fortement accrochées sur le grand Dragon, le capitaine découvre la sensation de voler avec beaucoup d’excitation. L’air siffle avec violence dans ses oreilles. Le Dragon commence à accélérer en piquant légèrement du nez… Pris par un flot de sensations extrêmes, le capitaine ne peut s’empêcher d’hurler son émotion dans le ciel. L’énorme animal semble prendre le même plaisir à promener son passager puisqu’il rugit à son tour ! Le capitaine éclate de rire.
Saïmor n’a aucune idée du temps que son voyage en Dragon a duré mais l’atterrissage semble imminent car sa monture descend en altitude rapidement. Une étrange île se profile à l'horizon. Malgré toutes ses connaissances géographiques, l’homme ne reconnaît pas cette terre mystérieuse qui apparaît peu à peu. Les arbres de l’île sont colossaux, peut-être plus de deux-cents ou trois-cents mètres de hauteur ! Il n’a jamais vu une telle flore de sa vie, la forêt de cette île paraît extraordinaire… Ses yeux émerveillés par la magie de ce lieu n'ont pas fini d'être surpris ; un autre conifère apparaît à sa vue. Cette fois-ci l’arbre est absolument titanesque puisqu’il monte jusqu’aux nuages pour y disparaître ! Saïmor se lève même debout sur le Dragon pour tenter d’en apercevoir la cime. Sa bouche reste béante face à ce prodigieux élément naturel ! L’île est très grande et le capitaine s’étonne fortement de n’en avoir jamais entendu parler. Une plage est en vue et l’homme jette un œil sur l’entrée de la forêt. Avec grand étonnement il aperçoit une ribambelle d’insectes aussi grands que lui !
Le Dragon fonce en rugissant vers l’arbre si démesuré et croise une libellule géante aussi grande qu’une charrette ! Il passe à travers quelques énormes branches à vive allure. Saïmor sent faillir son courage quand de grandes feuilles d’un mètre sifflent au dessus de sa tête… Enfn, ils arrivent dans l’ombre de la végétation et le Dragon finit par se poser avec souplesse sur une branche. Rugissant à nouveau, il baisse son long cou pour permettre au capitaine de descendre sur la ramure si étendue… L’homme descend et ne retrouve pas ses esprits. La taille des choses, les écorces de cet arbre sont si grosses qu’il reste quelques secondes à les regarder. Saïmor se dégourdit un peu les jambes en avançant dans la direction du tronc. Il s’émerveille devant tant de disproportion qu’il en oublie le Dragon qui l’a conduit jusqu’ici. Tout est surnaturel, tout est géant et surprenant. Il redevient enfant en découvrant ce lieu féérique. Cependant, son instinct lui interdit de se détendre car il ne comprend pas bien les intentions de ce Dragon-Rouge…
Le capitaine s’adresse à lui sans vraiment avoir l’espoir d’une réponse :
- Et maintenant ?
Subitement une voix féminine et charmeuse résonne dans les airs :
- Bienvenu sur l’île de Vana humanoïde. Approche donc vers la lumière pour nous rejoindre.
Saïmor cherche des yeux la femme qui aurait pu lui adresser ces quelques mots mais n’aperçoit personne. Avec prudence il s’avance doucement vers une grande feuille éclairée par un rayon de soleil qui a réussi à traverser la très vaste branche du dessus… Il s’arrête à deux mètres face à la grande feuille, n’apercevant personne il demande :
- Où êtes-vous ?
La sulfureuse et attirante lui répond aussitôt :
- Nous sommes devant toi ?! Ne nous discernes-tu pas ?
Saïmor s’avance, ne voit toujours rien et s’adresse à nouveau à l’inconnue :
- Cessez de vous cacher, ce jeu n’a rien de drôle ! Expliquez-moi plutôt ce que vous me voulez… Je n’ai pas de temps à perdre avec des gens de magie comme vous…
La voix féminine lui annonce subitement :
- Vous n’avez pas le cœur assez éthéré… Votre âme est accommodée par la haine et la vengeance. Vous avez outrageusement de sang sur les mains pour être l’Élu… Cependant si Drakan vous a conduit ici… Vous méritez notre obligeance sur vos initiatives à l’extérieur…
Saïmor interroge la voix :
- De quoi parlez-vous ? Qui êtes-vous ?
Immédiatement, le guerrier voit une petite forme minuscule de quelques millimètres apparaître sur la feuille… C’est une superbe jeune femme en modèle très réduit qui se dresse devant lui ! A peine plus épaisse qu’un cheveu, la créature miniature serait presque imperceptible à l’œil nu si une étrange lueur dorée ne l’entourait pas. Il rapproche son visage du petit être qui lui demande :
- C’est ainsi que tu m’as imaginé ? Votre esprit est si primitif… Mais je ne suis pas intégralement inassouvie de ce nouveau procédé, même divergente de la Source, cette conformation d’existence apparaît assez convenable… Bien, tu m’as inconsciemment donné le substantif d’Hédénia. Je vais pouvoir appréhender l’intérêt que les hommes ont à se particulariser les uns des autres par des appellations ! Peut-être que leur individualisme naît justement de là ? Enfin, nous aviserons, les humains sont si complexes à l’extérieur…
La lilliputienne créature tâte son corps avec curiosité et s’exclame :
- Je ne peux pas conjecturer que tu m’aies fourni un tel organisme ! On assimile bien que les mâles humains sont assez limités pour m’échafauder aussi affriolante… Ce n’est pas tragique, j’essaierais ainsi d’analyser les éventualités que m’offre ce corps à l’extérieur… Bien ! N’aie crainte belliciste, je vais prendre en mesure. Tiens !? Assez fantaisiste la façon dont tu m’as accoutrée, c’est assez coruscant !
Jamais de sa vie, Saïmor n’aurait pu imaginer pareille aventure. Il reste hébété par la magie qui s’opère devant lui… En effet, Hédénia se met à grandir jusqu’à atteindre une taille plus humaine, la magnifique blonde aux yeux bleus est vêtue de façon très légère, exhibant ainsi ses formes plus que généreuses… Ses longs cheveux sont parsemés de fleurs exotiques, ses vêtements de couleur jade semblent provenir directement de la forêt… Tout à coup, la mystérieuse jeune femme devient beaucoup plus palpitante en taille réelle et Saïmor commence à craindre l’apparition de son fantasme personnifié. Elle s’assoit sur la feuille tandis qu’il recule par méfiance :
- Que pourrais-je te concéder qui te soutiendrait au mieux pour commencer ? Bien… Pourquoi pas ce puissant bracelet de saphir, élaboré par le conglomérat des Couaks ? Son pouvoir te léguera la vigueur et la vitesse d’une dizaine d’hominidés combinés. Qu’en penses-tu?
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MessageSujet: Re: La Légende de Wins   La Légende de Wins Icon_minitimeLun 10 Nov 2014 - 18:18

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