Nibiki Mouais, moi, je m'y connais déjà pas mal
Nombre de messages : 72 Age : 26 Localisation : En Gwendalavir Loisirs : le théâtre, l'écriture (nan!! Tu crois?), le dessin et tout et tout Date d'inscription : 23/11/2013
| Sujet: L'air de rien [Nouvelle] Sam 7 Mar 2015 - 11:36 | |
| L'air de rien Bon voilà, c'est une nouvelle de SF, rédigée au présent et à la première personnes. Deux chose que j'ai peu l'habitude de faire. En somme c'est presque un exercice de style pour moi. J'attends vos avis, et éventuelles corrections avec impatience, mais sachez que je ne modifierais pas cette nouvelle (hormis l'orthographe), j'utiliserais vos commentaires pour en écrire une nouvelle version plus longue, qui développe un peu plus l'univers que j'ai créé ici. - L'air de rien:
Pas un bruit ne me parvient. Voilà bien cinq heures que je suis enfermée dans cette cellule. Il y fait sombre. Un petit trou dans le plafond projette les rayons du soleil sur le sol, dessinant un cercle d’un mètre de diamètre, là où ils se déposent. On aperçoit quelques herbes folles qui poussent sur le seul espace de ma prison que le soleil et la pluie réussissent à atteindre. Moi, je suis assise en tailleur dans un coin de la salle, j’observe en silence. Tous les murs sont en pierre, dénués de toute fissure ou de toute prise pour grimper. On ne peut pas en dire autant du plafond : il est lézardé de trous peu profonds. Si je pouvais arriver jusque là-haut, glisser mes petits doigts fins et mes orteils dans les fissures me serait aisé et ainsi je pourrais facilement avancer en rampant contre le plafond et atteindre l’unique entrée ne me serait pas difficile. Si je pouvais les atteindre… ce n’est malheureusement pas le cas. De plus je sais qu’au-dessus je serai immédiatement prise par « ces gens » et enfermée dans un endroit ou toute escapade est totalement impossible. « Ces gens » ce sont des créatures qui ont le visage lisse, pas de nez ni de bouche, pas d’oreilles ni de yeux mais qui voient et entendent bien plus que nous les Hommes. Elles ont un corps longiligne ; très haut et fin, et n’ont l’air de rien de ce qui était connu autrefois sur Terre. Leur peau peut adopter plusieurs teintes allant du rouge vif au bleu turquoise en passant par tout un panel de couleurs diverses et variées. Elles sont dotées de deux membres postérieurs et de deux membres antérieurs, comme nous, mais elles n’ont pas de mains ni de pieds ; leurs « jambes » (il y a un mot scientifique pour ça mais je ne le connais pas) s’arrêtent avant la cheville et leurs « bras » avant le poignet, ils se finissent en une pointe osseuse qui leur sert d’arme. Ces choses sont arrivées sur la terre à la fin du XXIème siècle. Elles ont appris notre langage très vite, en nous écoutant. Les scientifiques se sont penchés sur ces créatures dés leur apparition, ils ont d’abord cru que démunies de bouche, elles ne pouvaient communiquer et qu’il leur était impossible d’entendre, du fait de leurs oreilles absentes. Puis elles se sont mises à parler directement dans nos têtes et ils ont compris leur erreur. Ils ont repris leurs recherches depuis le début. Rapidement il devint évident qu’elles étaient dotées d’une ouie remarquable et qu’elles voyaient de manière très précise autour d’elles. Les chercheurs comprirent aussi que le manque de mains ne les handicapait pas du tout puisqu’en plus de la télépathie elles pratiquaient la télékinésie. Bientôt des hommes politiques idiots décidèrent de les intégrer à la société : des habitations furent construites, des papiers d’identité donnés, des écoles ouvertes, des emplois offerts… D’années en années, ces horreurs s’immiscèrent dans les gouvernements, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’elles et des hommes corrompus au pouvoir. Puis elles commencèrent l’extermination des humains. Camps de concentration et d’extermination, prisons, laboratoires de recherches et de torture et bien d’autres bâtiments plus cruels les uns que les autres remplacèrent les maisons, les immeubles, les bureaux et les autres édifices de notre ancienne vie. Elles commencèrent par exterminer la population, puis ils s’en prirent aux hommes qu’elles avaient corrompus. La traque n’est pas terminée et une résistance souterraine est en train de s’organiser. Mon frère jumeau en fait partie, c’est pour le rejoindre que je suis enfermée ici. Je me suis adressée à la mauvaise personne et elle m’a prise pour une ennemie. C’était la veille, j’errais dans le réseau d’égouts de la ville de Paris, depuis longtemps devenue Sirap, la plus grande prison que ces immondices aient construite. Loup, mon frère, m’avait donné un itinéraire détaillé de l’endroit où aller, le seul petit hic dans cette histoire était qu’il me l’avait donné à l’oral et que j’avais été incapable de m’en souvenir en entier. Après un temps indéterminé d’errance dans les couloirs malodorants des égouts, j’avais trouvé la porte d’une ancienne salle, sans doute utilisée par les ouvriers chargés de la maintenance des égouts avant l’invasion. Je l’ouvrai prudemment, à l’intérieur se trouvait un patrouilleur de la résistance. Il avait une soixantaine d’année, était très sec, et particulièrement parano. Il me regarda d’un œil torve avant de claquer la porte derrière moi et de m’attraper par le cou. Il me demanda qui j’étais, et sans me laisser le temps de répondre, il enchaîna sur ce que je savais à propos de la résistance, pourquoi j’étais entrée dans sa cellule de garde, si j’avais pactisé avec l’ennemi pour infiltrer leurs lignes, pourquoi j’avais eut le culot de faire un alliance avec les extraterrestres alors que je savais qu’ils finiraient par me tuer aussi et bien d’autres questions. Puis il me lâcha et appuya sur un bouton d’une console à sa droite. Presque aussitôt, trois personnes en combinaison protectrice entrèrent par une trappe que je n’avais pas vue, m’attachèrent les mains dans le dos et me mirent un bandeau sur les yeux. Trop étonnée pour réagir immédiatement, je les laissai faire. Quand ils commencèrent à me tirer et à me pousser pour me faire avancer je me mis en marche et je commençai à parler. -Je ne sais pas ce que vous croyez et ce que vous me faites. Mais je ne suis pas venue ici pour infiltrer quoi que ce soit, je voulais simplement m’engager dans la résistance. Mon frère, Loup, m’avait donné des indications pour aller au bon endroit mais j’en ai oublié la moitié et je me suis perdue. L’un d’eux me répondit : -Loup ? On verra bien, tout’ façon tant qu’on n’en sait pas plus tu reste en cellule Loup ? On verra bien, tout’ façon tant qu’on n’en sait pas plus tu reste en cellule ! Pour le vieux fou, y’a pas à t’inquiéter il est complètement parano ! Mais comme on dit de c’temps-ci « mieux vaut prévenir que guérir ». On me fit monter des escaliers puis une échelle, on m’assit contre un mur et on me délia les bras, ensuite on m’ordonna d’attendre quelques minutes avant d’enlever le bandeau de mes yeux. Puis ce fut le silence. Voilà comment j’étais arrivée ici. À présent j’attendais que mon frère me sauve. Un bruit. Alors que le silence avait été mon seul ami depuis mon enfermement j’entends quelque chose, un sifflement, je tourne la tête à gauche. Un mur entier est en train de s’enfoncer dans le sol et quelqu’un siffle derrière. Je réponds par un air que Loup m’a appris quand nous étions petits et que nous jouions à cache-cache dans la forêt. Nous l’utilisions comme signal pour dire que nous abandonnions les recherches, soit parce que l’autre était trop bien caché soit parce qu’il fallait cesser de jouer. Le mur finit de s’enfoncer et je vois Loup seul derrière, Il avance vers moi, comme si de rien n’était. Je lui saute au cou. Il rit puis m’écarte de lui. Il m’observe quelques instants puis me dit : -Tu es libre, et tu fais officiellement partie de mon équipe. Sœurette. Je lui fait remarquer en souriant que le « ette » est de trop et il me répond sur le même ton que c’est lui le supérieur et que j’ai intérêt à me tenir à carreaux. lien vers les commentaires_________________ Bisous!! :p | |
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