(concours) Une photo , une inspiration , une histoire ...

Bonsoir ,

Je lance encore un sujet et j'espère qu'il y aura des suiveurs et contributeurs car  j'ai l'impression qu'il n'y a plus grand monde sur ce forum ...

Mon idée , comme dit dans le titre , c'est que nous fassions une histoire ou un poème avec comme simple moteur , une photo .

Si la mayonnaise prend , je propose de changer de photo tous les mois à partir du premier texte .
(par exemple : si la première histoire est publiée demain 30/11/15 à 14h12 , vous aurez jusqu'au 30/12/15 ,15h pour nous raconter l'inspi que vous apporte la photo jointe . Si c'est dans 1h , vous aurez jusqu'au 29/12/15 ,23h ...et ainsi de suite ...bref...)

Vous pourrez écrire ce que vous voulez(sf , poèmes , polar , conte, nouvelle, chanson ...ect) et on se fera un petit vote, dans un autre post,  des meilleurs essais tous les mois si ça vous dit ?

On votera ensuite  pendant 1 semaine si y 'a du monde . (sous forme de top5)

Les Votes rapporteront :

  1er = 5 points
2ème = 4 points
3ème = 3 points
4ème = 2 points
5ème = 1 point


Le gagnant ou la gagnante du vote aura le droit de proposer sa propre photo .
Vous pourrez prendre une photo à vous ou une photo sur internet .

Je vous laisse l'honneur de commencer avec cette photo  :



SOYEZ INSPIRé !  

salut

Bonjour ,

Personne n'est partant pour commencer ?

Tiens, pleure pas, slameur. Merci de m'avoir dit bonjour, alors cadeau

Oui, j'ai tué. J'ai eu du rouge sur les mains.
J'ai saigné le vieillard, s'en remettra-t-il ?
Sa peau brune craquelle, et ses membres vilains,
Rigides, noueux, pleurent leurs larmes stériles.

Et il a tant saigné que le sol en a pris
Une couleur vermeille qui vient à sécher.
La dernière goutte tombe... il survit !
Mea culpa. Je suis l'automne, et j'ai péché.

Salut Slameur!
C'est une bonne idée ce jeu mais là j'avoue que je n'ai vraiment pas d'inspiration
Je vais y réfléchir!

Bon, à chaud, dans l'inspiration du moment, sans relecture, j'espère ne pas trop vous décevoir pour ma première participation au forum!


Lorsque ça a commencé, on eût dit que l'automne était arrivé. Pas de quoi s'inquiéter en somme : le temps était au beau fixe et les arbres se coloraient de nuances chatoyantes de jaune et d'orange. Pour un oeil étranger, ces paysages ne représentaient qu'une scène banale d'un agréable dimanche d'octobre.
L'ennui, c'était qu'on était en plein mois de juillet.
J'étais encore très jeune à l'époque, et je n'arrivais pas à comprendre ce dont les adultes discutaient. J'avais saisi des bribes de phrases parlant de virus et de fin du monde. Pour moi, les virus, c'était quand on était enrhumé et ma représentation du monde n'était que très limitée... alors imaginer sa fin, vous pensez bien que ça m'était difficile.
Néanmoins, ces sujets de discussion devaient être importants puisqu'après ça, plus rien ne fut pareil. Mes parents, comme un grand nombre de leurs contemporains, prirent la fuite. Avec le recul, on peut bien se demander vers quoi ils avaient voulu fuir : il semblerait que le phénomène ait commencé en Europe, mais en quelques années, il s'était propagé à tous les continents.
C'était un temps où l'on commençait tout juste à parler d'écologie, où l'on prenait conscience de notre impact et où de vraies mesures étaient mises en place pour assurer notre avenir. Mais ces mesures ne valaient que pour un écosystème quasi-inchangé, pas un monde où tous les végétaux terrestres étaient morts, avec pour seule source d'oxygène quelques espèces marines.
La Terre avait été frappée d'alopécie, et c'était presque neuf milliards d'êtres humains qui se retrouvaient à errer comme des poux sur un crane chauve.
Bien sûr nous avons survécu au grand automne, mais à quel prix?

c'est joli j'aime bien .

Slameur! ta photo m'a carrément inspiré, alors après une bonne nuit de sommeil, voici ce que j'ai trouvé:

Sur une rouge feuille d'érable
J'interrompt ma marche un moment
Passe le temps imperturbable
Il ne peut en être autrement
Je la contemple et me dit qu'il n'est plus beau
Que le dernier soupçon de vie qui dans un sursaut
Exprime le meilleur de son être
Pour le plaisir des yeux peut-être
Mais dans l'espoir de plaire surtout
Avant que passe la mort et son courroux
Afin que passe le précieux flambeau
L'œuf, la graine, le souffle nouveau
Ainsi va la vie qui en son cycle éternel
Nous entraîne et nous dit de sa ritournelle
Lèves-toi, dance, chante et reproduis
Puisse continuer la ronde de la vie

D'habitude la poésie n'est pas trop ma tasse de thé mais c'est beaucoup mieux quand on est possédé par Arthur Rimbaud

je ne suis pas écrivain mais l'essentiel est de participer!

Un exercice bien sympathique et je vois qu'il y a déjà des textes avec de bonnes idée.

Voici mon premier essai:

Aux feuilles d'automne.

Il est grand, il est beau
Avec sa chevelure en milliers de rameaux.
Il est fort, il est fier,
C'est l'arbre millénaire.
Il a passé les années et vu la vie s'exprimée,
Sans un mot ni plus de bruit que le murmure de ses pensée.
Au printemps il se lève et joue avec le vent,
Et c'est alors que lui viennent ses souvenirs d'antans.
Il fleuri comme ont rougis et s'égaille comme on déraille,
Mais le temps avançant comme un feu de paille,
C'est après le printemps que vient le temps du travail.
Chaleur étouffante et efforts qui durent,
Tous l'été il s'échine a maintenir sa verdure.
Ce n'est que lorsque l'automne relève son fardeau,
Qu'enfin on le laisse prendre du repos.
Somnolent doucement sous les douches automnal,
Il quitte peu à peu ses feuilles devenues pales,
Et c'est lorsque qu'arrivant au seuil de l'hiver,
Qu'il s'endort ne laissant que feuilles mortes au parterre.

dis! tu serais pas un peu pépiniériste toi hum? je plaisante!

Non, je passe mes journées a travailler le métal et à jouer sur le béton alors sa rafraichis un peu de parler d'arbre. Très bonne bonne photo pour commencer!!!

Dine et Davel , je vous dis bravo !
Vos 2 textes sont très bien écrits .
20/20 à chacun .

J'aime beaucoup le thème de cet exercice !
Ce sujet est délaissé depuis environ sept mois mais je me suis dit qu'on pourrait un peu le ranimer, non ?

"Ne fais pas ça, je t'en supplie, ne fais pas ça !
-Je suis désolé Tom, vraiment désolé...
-Alors ne ferme pas cette porte imbécile ! Si tu fais ça, jamais plus on ne se reverra !
-Je sais Tom.
-Hein ?! Tu sais ? Mais alors... Pourquoi tu veux la fermer ?!
-Je suis désolé Tom, vraiment désolé...
-ARRÊTE,ARRÊTE DE DIRE ÇA !!!
-Comprends-moi, aussi !
-Que je comprenne quoi Baptiste ?
-Nous étions amis et cela fut formidable, nous étions presque des frères, d'ailleurs...
-Alors, pourquoi veux-tu mettre cette satané porte entre nous, hein, Baptiste ?!
-Je suis désolé, mais notre amour me répugne... Je n'ai pas le droit de t'aimer, et toi non plus !
-Mais, qui a décrété que l'amour entre homme et femme était la seule chose qui devait se faire ? Lorsque les premiers hommes en ont décidés ainsi, ce n'était uniquement que par soucis pour leurs survies !
-Et bien disons que je pense à ma survie Tom...
-Non, NON ATTENDS !
-Je suis désolé Tom, sois heureux, hein ? Et excuse les règles de la société et mes parents parce qu'ils m'ont convaincu et que, maintenant, c'est moi qui n'assume pas, mon frère, vraiment...
-Baptiste...
-N'oublie pas de garder ta mentalité comme je n'ai su le faire, et surtout, surtout, sois heureux."
Chlac.

(Je ne sais pas si j'ai le droit de poster un texte étant donné que c'est moi qui ai proposée l'image mais elle m'inspire, alors...)


Eden s'arrêta sur le seuil de la porte, le cœur battant.
Devait-elle continuer ? C'était elle, et seulement elle qui avait décidée de partir, de mettre un terme à leur bonheur. Mais maintenant que la jeune fille se tenait là où tout avait commencé, les doutes l’assaillirent. Non, elle ne pouvait pas retourner en arrière, elle le savait. Le passé était maintenant derrière elle et elle se devait de construire un nouveau présent. Mais où ? Dans ses bras ou seule, loin de la douleur ? Lorsqu'ils s'aimaient encore, leur amour était tellement fort qu'elle en avait eu peur. Peur de finir le cœur brisé. Voilà pourquoi elle était partie. Elle avait fuit l'amour, lâchement, trop peureuse pour lui faire face pleinement.
Et elle se retrouvait là, bêtement, devant la grande demeure, sa main pendant lamentablement dans le vide. Devait-elle toquer ? 
Tout à coup, les souvenirs refirent surface. Elle se rappela de la manière dont elle avait annoncée qu'elle partirait. De la façon dont il lui avait supplié de rester. Mais elle était restée froide et insensible à ses larmes. Puis elle était partie, l'abandonnant, en pleurs, recroquevillé sur lui même à cause de la douleur qui emplissait son être. Elle était cruelle, méchante, abominable. 
Son bras retomba, entraînant avec lui les envies qu'elle avait de le revoir à nouveau.
Il ne valait mieux pas. En venant ici, Eden avait cru qu'ils s'aimeraient à nouveau, qu'ils ne se quitteraient plus. Mais elle avait été naïve. Pourquoi voudrait-il encore d'elle ? Après ce qu'elle lui avait fait endurer ? Non, il lui claquerait la porte au nez. Peut être ne lui ouvrirait-il même pas. 
Alors, elle fit demi-tours et descendit les marches du perron, lentement, les larmes roulant sur ses joues de porcelaine. 
C'est à cet instant qu'un cliquetis se fit entendre et que le bois grinça.
-Eden ?
La jeune fille se retourna. Il était là, aussi beau qu'avant. 
Ses cheveux noirs étaient ébouriffés et ses yeux clairs la fixaient, comme s'il venait de voir un fantôme.
-Ydan...souffla-t-elle.

...