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 Trahison

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MessageSujet: Trahison   Trahison Icon_minitimeSam 17 Mar 2007 - 22:30

Voila je mets une des mes trois nouvelles, celle qui n'as pas encore reçu de commentaires de mon entourage. J'ai déjà fait plusieurs relectures.


Le jour naissant laissait voir un spectacle digne de l’apocalypse. Partout dans la plaine, de cadavres. Hommes et bêtes avaient été entrainés dans cette folie sans raison. La guerre était arrivée rapidement. Ce qui était escarmouche s’était vite changé en bataille rangée, les hordes de cavaliers déferlants par vagues, se repliant d’un coup. Les fantassins mourant par paquets. Les archers répandant la mort dans les rangs, alliés ou ennemis.
Tout avait commencé par une simple insulte entre soldats soulards. Puis les armes avaient été tirées. Plusieurs personnes ne s’étaient jamais relevées, dont un enfant, encore innocent. Le ton est monté entre les deux factions, puis entre les deux peuples. Les escarmouches se sont faites de plus en plus grandes.
Puis la folie a frappé. Les armes ont été forgées par centaines, par milliers, les chefs ont rassemblé leurs alliés. L’affrontement était inévitable.
Les cavaliers Mertirs auraient du gagner. Ils étaient plus mobiles, avec un meilleur entrainement. Les Skars n’auraient jamais du arriver au corps à corps, mais mourir sous une pluie de flèches, avant de se faire achever par quelques charges de cavalerie. Mais comment faire une pluie de flèches sans en avoir la quantité requise ? Le peuple Mertir avait été trahi. Deux de ses plus grands alliés n’étaient pas venu, malgré leurs serments de soutien et de loyauté.
Malgré une infériorité numérique effarante, le chef de guerre Mertir avait tenu bon, n’hésitant pas à prendre le commandement d’une charge. Par neuf fois il chargea avec ses soldats, revenant à chaque fois après avoir fait passer l’envie aux Skars d’avancer. Mais la dixième charge fut fatale. Ce chef, Scirme tomba à terre, sa monture abattu par un archer talentueux. Voyant leur meneur à terre, au cœur d’un flot de Skars. Une partie de Mertirs réagirent comme beaucoup d’hommes : ils fuirent. Mais le second de Scirme n’en fit pas de même. Il remarqua que son supérieur était toujours en vie, combattant avec rage pour rejoindre les siens.
Le second rallia en un temps record toutes ses troupes et lança une charge suicidaire avec toute l’armée Mertir. Scirme n’était pas seulement un général intelligent, mais aussi un soldat d’exception qui avait su se faire aimer de ses hommes. Il avait presque plus d’influence que son père, roi des Mertirs. Les soldats étaient heureux de se sacrifier pour lui.
Alors commença une véritable boucherie. Les Mertirs, portés par leur élan, brisèrent les lignes ennemies, avant de se retrouver complètement bloqués, entourés de toutes parts par des soldats hargneux. Combattant à plus de trois contre un, les Mertirs furent massacrés, mais en infligeant de lourdes pertes aux Skars.
Il n’y eu qu’un survivant : Scirme. Les Skars étaient forts croyant, comme tous les peuples habitant les Vastes Plaines. En temps que représentant de l’armée battue, Scirme fut crucifié au centre du champ de bataille, en offrande au Dieu Protecteur des Skars. Il avait la plupart de ses cotes cassées, et saignait par de nombreuses blessures superficielles. Lui-même savait qu’il mourrait avant la fin de la journée, soit du soleil et de la soif, soit des rapaces qui seraient peut-être assez hardis pour le manger vivant.
Mais Scirme ne s’occupait pas de son sort. Il pensait à celui des gens qu’il était sensé protéger. A sa mère et son père, juste protégés par une garde symbolique. Sa femme se serait sans doute suicidée avec son fils et ses deux filles à l’annonce de la défaite. La ville serait vite prise. Alors commencerait le pillage systématique de chaque maison, le meurtre de chaque homme, le viol de chaque femme qui connaitrait ensuite une fin plus ou moins rapide. Le pire sort était celui des jeunes enfants. Ils seraient tous réduits en esclavage. Ceux de sexe masculin serviraient dans les mines, ou dans les marais, où les fièvres faisaient autant de victimes que les éboulements. Ceux de sexe féminin serviraient dans les maisons et les lits. Leur agonie serait lente, et ainsi finirait une race fière, ainsi serait exterminé un peuple.
Dans un instant d’égarement, Scirme vint à haïr l’enfant Mertir qui était responsable de tous ces malheurs. Mais il se ressaisit bien vite. Il était innocent. Ceux à blâmer et à maudire étaient le peuple Sakrs, ainsi que ces félons de Dlawars et d’Esspazs. S’ils avaient été présents, ce serait le chef Skars qui serait cloué à cette croix !
Qu’est-ce que les Skars avaient bien pu donner à ces peuples pour trahir leur serment ? Et Scirme qui s’imaginait quelques jours auparavant que le chef des Dlawars était son meilleur ami ! Seule la trahison du jeune Malt, qui venait juste de s’approprier le trône des Esspazs après la mort suspecte de son père, ne paraissait pas si surprenante que cela.
Justement n’était-ce pas lui qui traversait la plaine vers Scirme, siégeant sur son cheval avec fierté, comme s’il ne se rendait pas compte des tas de morts à ses pieds. A cette vue, Scirme se réveilla de son état de demi-sommeil. Sa rage allait trouver un exutoire, même s’il ne pourrait pas faire grand-chose à part insulter et maudire ce sale petit traitre.
Le prétentieux s’arrêta devant Scirme. Il était bien différent des gens de son plaine, et même de la plupart des habitants des plaines. Grand, élancé, un peu maigre, bien que musclé. Son visage était allongé, tout son corps semblant fait de courbes douces, s’opposant fortement avec la forte stature des habitants des plaines, très souvent de petite taille.
Avant qu’il ait pu prononcer un mot, Scirme se mit à l’agonir d’insultes et de menaces.
- Traitre ! Mon peuple souffre par ta faute ! Si je n’étais pas cloué, je te tuerais, je t’arracherais cet air suffisant de ton visage, en même temps que ta tête. Je te réduirais en poussière, et pisserais sur les restes. Puisses-tu être mille fois maudi…
- Allons, calmez-vous un peu. Réfléchissez avant de commettre l’irréparable, coupa calmement Malt, alors qu’il allait être victime d’une malédiction.
- Réfléchir ! Te moquerais-tu de moi en plus de m’avoir trahi !
- Trahir ! Moi ? Jamais de la vie, je le jure sur l’âme immortelle de mon père qui me veille de son état de non-vie. J’ai été retardé en chemin. Une embuscade.
- Comment est-ce possible ? Les éclaireurs étaient formels. Toutes les forces Skars étaient dans cette bataille, sur cette plaine.
- Cela est vrai. Ce n’était pas des Skars, mais bel est bien des Dlawars. Ils nous ont attaqués et nous avons d’abord cru à une diversion Skar. Lorsque j’ai tué le vieux Velfort de ma propre lame, il n’y avait plus le droit à l’erreur. Nous avons subit de lourdes pertes, mais il semblait que nous n’affrontions pas toute l’armée Dlawar. Pensant qu’ils allaient vous attaquer dans le dos, j’ai mis mon armée à la recherche des ennemis restant. Nous les avons trouvés dans une vallée. Mort. Il semblerait que beaucoup de soldats n’étaient pas d’accord avec Velfort sur le fait de vous trahir. Mais ils n’étaient pas assez nombreux. Leur sacrifice nous a pourtant permis de survivre. Scirme, allez vous bien ? Répondez-moi !
Velfort l’avait vraiment trahi. Scirme n’en revenait pas. Son vieil ami. Il allait payer. Son peuple allait payer !
- Ne t’en fais pas fidèle Malt, je ne suis pas encore prêt à mourir. Pourquoi es-tu venu ici ?
- Je ne sais quoi faire. Vous avez formidablement affaibli les Skars, mais ils sont encore trop puissants pour nous autre Esspazs. Je crains qu’après le massacre de votre ville, ils ne se tournent vers la mienne. Je viens à peine d’accéder au trône. Je venais ici pour recueillir vos conseils. Et aussi vos dernières volontés.
- Malt, j’ai honte, j’ai douté de toi. Vola ce que tu dois faire. Retourne chez toi. Amasse le plus de nourriture et prépare-toi à combattre. Je te promets que tu ne devrais pas avoir de mal à tuer ces chiens ! Ma dernière volonté est que tu fasses subir à ce peuple mille fois maudit le même sort que ce qu’il a fait au mien. Extermine aussi les Dlewars. Ils ne sont pas dignes de confiance. Soit cruel !
- J’en fais le serment. Sur cette plaine où le sang des Mertirs a coulé par la faute des Skars et des Dlewars, j’en fais le serment. Sur votre ville en flamme j’en fais le serment. Sur votre femme empoisonnée, sur vos enfants morts au berceau, sur vos parents humiliés, j’en fais le serment.
A ces évocations, Scirme sentit la haine, une haine primal, destructrice, l’envahir. Il vit sa ville natale en proie aux flammes et à la destruction avec une acuité effarante. Il entendait même les hurlements des pauvres gens qui mourraient sous les coups des soudards Skars. Sa vision devint rouge. Il sentit la mort l’emporter, malgré lui.
Il ne devait pas mourir de la sorte. S’il voulait venger ses morts, il devait mourir de lui-même, par sa propre main. Complètement plongé dans une transe suicidaire, c’est à peine s’il entendit Malt s’éloigner. Il hurla, ses poumons se déchirant contre ses cotes cassés.
- Démons ! Donnez-moi la force ! Démons ! Venez à moi ! Démon ! Par mon sang, je me donne à vous ! Démons ! Répondez à mes ordres ! Démons ! Accomplissez ma vengeance !
Et dans un ultime moment de douleur, Scirme inspira, inspira, jusqu’à ce que ses poumons soient complètement transpercés. Quelle ironie du sort pensa-t-il avant de mourir. Lorsqu’un enfant vient à naitre, il le fait en respirant. Et voila que je meurs car j’ai trop respiré !
Puis l’âme immortelle de Scirme fut capturée par les Démons. Et Scirme devint un démon lui-même. Son corps sembla s’envelopper d’une légère brume. Elle s’épaissit avant de se détacher du corps déjà en train de se refroidir. La brume se débattait, hurlait. La brume n’était autre que Scirme.
Enfin, elle s’arracha au corps et s’envola vers l’armée Skars, bien décidée à faire payer ce peuple, puis les Dlawars. Le démon était tellement concentré sur l’objet de sa vengeance qu’il ne remarqua pas l’armée qui s’étendait en dessous de lui. De toute façon, cette armée était d’origine Esspaz, elle ne devait pas être ennuyée.

Malt jubilait. Cela avait été si simple de manipuler cette créature mourante. Il savait qu’il allait réussir, alors même qui ourdissait la mort de son père, alors même qui tirait les ficelles pour déclencher un conflit entre les Skars et les Mertirs. Les Dalwars avaient été facile à vaincre. Il avait juste suffit de graisse la patte que quelques officiers afin de provoquer une rébellion. Tuer les survivants était simple. Velfort étant mort, il n’y avait pas de raison pour que le vieux chef contredise sa version des faits auprès de Scirme.
Et maintenant, le démon de Scirme allait réduire l’armée Skars et le peuple Dlawar en bouillie. Dans quelques lunes, Malt régnerait sur un territoire englobant plus d’une dizaine de peuples, les autres peuples n’étant pas de taille pour faire face.
Et ce n’était qu’un début.

Dans un nouvel éclat de rire, Malt ordonna la mise en marche son armée. Des nombreuses conquêtes l’attendaient dorénavant.


Voila, j'attends vos commentaires et conseils avec impatience.
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 18 Mar 2007 - 11:30

J'aime beaucoup!

Il y a quelques fautes -par exemple des oublis d'accents circonflexes, et quelques petits trucs qui je pense sont des fautes de frappe!- mais dans l'ensemble c'est très bien écrit, le français est plus que correct. Il y a quelques tournures de phrase peut-être à changer, mais le style est globalement efficace Wink.

Si ça t'intéresse, je peux te faire une version commentée de façon détaillée, mais plus tard dans la journée car je vais à la piscine!

Smile

Mais vraiment, j'aime bien. Ca m'intéresserait de lire tes autres nouvelles.
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 18 Mar 2007 - 12:23

Voila quelqun qui sait écrire des nouvelles !
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 18 Mar 2007 - 12:26

Merci de tes commentaires.

Il est vrai que j'ai fais 3 ou 4 relectures mais je ne suis pas trop balaise en orthographe...l

Je serais ravi de recevoir ta version commentée, mais j'attendrais que tu n'ai plus à faire, ce n'est pas pressé.

Je posterais mes deux autres nouvelle bientôt je pense. J'ai preferé mettre celle là en premier. C'est peut-être la plus ongue, mais de loin la moins gore Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 18 Mar 2007 - 15:59

Petite remarque préliminaire: je ne suis pas un grand fan des phrases nominales -phrases sans verbe-. Il y en a quelques unes au début du texte que je verrais bien reformulées.


Ellias a écrit:


Le jour naissant laissait voir un spectacle digne de l’apocalypse. (Première phrase nominale: là je trouve que ça passe.)Partout dans la plaine, des cadavres. Hommes et bêtes avaient été entraînés dans cette folie sans raison. La guerre était arrivée rapidement. Ce qui était une escarmouche s’était vite changé en bataille rangée, les hordes de cavaliers déferlant -pas de s aux participes présents, tu n'en as pas mis à repliant, c'est pareil!- par vagues, se repliant d’un coup. (Cette phrase nominale-ci me gêne un peu, et le "par paquet" me paraît un peu bizarre. "Les fantassins mourraient par centaines" est une idée de remplacement. Mais là il s'agit d'avis personnel. Même remarque pour la phrase d'après: j'aurais dit "les archers répandaient")Les fantassins mourant par paquets. Les archers répandant la mort dans les rangs, alliés ou ennemis.
Tout avait commencé par une simple insulte entre soldats soûlards. Puis les armes avaient été tirées. Plusieurs personnes ne s’étaient jamais relevées, dont un enfant, encore innocent. (Je ne comprends pas le passage au présent ici)Le ton est -était- monté entre les deux factions, puis entre les deux peuples. Les escarmouches se sont -s'étaient faites de plus en plus grandes. -J'aurais dit "plus violents" ou "plus nombreuses" ou "plus importantes"-
Puis la folie a frappé. Les armes ont été forgées par centaines, par milliers, les chefs ont rassemblé leurs alliés. L’affrontement était inévitable.
Les cavaliers Mertirs auraient du gagner. Ils étaient plus mobiles, avec un meilleur entraînement. Les Skars n’auraient jamais du arriver au corps à corps, mais mourir sous une pluie de flèches, avant de se faire achever par quelques charges de cavalerie. Mais comment faire une pluie de flèches sans en avoir la quantité requise ? Le peuple Mertir avait été trahi. Deux de ses plus grands alliés n’étaient pas venus, malgré leurs serments de soutien et de loyauté. -ici répétition du "malgré" qu'il faudrait penser à supprimer-
Malgré -en dépit d'-une infériorité numérique effarante, le chef de guerre Mertir avait tenu bon, n’hésitant pas à prendre (j'aurais rajouté"directement"- le commandement d’une charge. Par neuf fois il chargea avec ses soldats, revenant à chaque fois -répétition du "fois"- Pourquoi pas: "par neufs fois il chargea avec ses soldats: par neuf fois il fit passer l'envie aux Skars d'avancer. La répétition devient du coup un effet de style.après avoir fait passer l’envie aux Skars d’avancer. Mais la dixième charge fut fatale. Ce chef, Scirme, tomba à terre, sa monture abattue par un archer talentueux. Voyant leur meneur à terre, au cœur d’un flot de Skars, une partie des Mertirs réagirent comme beaucoup d’hommes (j'aurais rajouté "l'auraient fait à leur place"): ils fuirent. Mais le second de Scirme n’en fit pas de même. Il remarqua que son supérieur était toujours en vie, combattant avec rage pour rejoindre les siens.
Le second rallia en un temps record toutes ses troupes (peut-être "restantes")et lança une charge suicidaire avec toute l’armée Mertir. Scirme n’était pas seulement un général intelligent, mais aussi un soldat d’exception qui avait su se faire aimer de ses hommes. Il avait presque plus d’influence que son père, roi des Mertirs. Les soldats étaient heureux de se sacrifier pour lui.
Alors commença une véritable boucherie. Les Mertirs, portés par leur élan, brisèrent les lignes ennemies, avant de se retrouver complètement bloqués, entourés de toutes parts par des soldats hargneux. Combattant à plus de trois contre un, les Mertirs furent massacrés, mais en infligeant de lourdes pertes aux Skars.
Il n’y eu qu’un survivant : Scirme. Les Skars étaient forts croyants, comme tous les peuples habitant les Vastes Plaines. En temps que représentant de l’armée battue, Scirme fut crucifié au centre du champ de bataille, en offrande au Dieu Protecteur des Skars. Il avait la plupart de ses côtes cassées, et saignait par de nombreuses blessures superficielles. Lui-même savait qu’il mourrait avant la fin de la journée, soit -à cause-du soleil et de la soif, soit -à cause-des rapaces qui seraient peut-être assez hardis pour le manger vivant.
Mais Scirme ne s’occupait pas de son sort-"ne s'apitoyait pas sur son sort.-. Il pensait à celui des gens qu’il était sensé protéger. A sa mère et son père, juste protégés par une garde symbolique. Sa femme se serait sans doute suicidée avec son fils et ses deux filles à l’annonce de la défaite. La ville serait vite prise. Alors commencerait le pillage systématique de chaque maison, le meurtre de chaque homme, le viol de chaque femme qui connaitrait ensuite une fin plus ou moins rapide. Le pire sort était celui des jeunes enfants. Ils seraient tous réduits en esclavage. Ceux de sexe masculin serviraient dans les mines, ou dans les marais, où les fièvres faisaient autant de victimes que les éboulements. Ceux de sexe féminin serviraient dans les maisons et les lits. Leur agonie serait lente, et ainsi finirait une race fière, ainsi serait exterminé un peuple.
Dans un instant d’égarement, Scirme vint à haïr l’enfant Mertir qui était responsable de tous ces malheurs.-De quel enfant s'agit-il exactement? Celui qui est décédé au début? Ca ne paraît pas évident en tout cas, en reparler à ce stade après une simple évocation ne nous fait pas forcément bien comprendre de qui il s'agit. Mais il se ressaisit bien vite. Il était innocent. Ceux à blâmer et à maudire étaient le peuple Sakrs, ainsi que ces félons de Dlawars et d’Esspazs. S’ils avaient été présents, ce serait le chef Skars qui serait cloué à cette croix !
Qu’est-ce que les Skars avaient bien pu donner à ces peuples pour trahir leur serment ? Et Scirme qui s’imaginait quelques jours auparavant que le chef des Dlawars était son meilleur ami ! Seule la trahison du jeune Malt, qui venait juste de s’approprier le trône des Esspazs après la mort suspecte de son père, ne paraissait pas si surprenante que cela.
Justement n’était-ce pas lui qui traversait la plaine vers Scirme, siégeant sur son cheval avec fierté, comme s’il ne se rendait pas compte des tas de morts à ses pieds. A cette vue, Scirme se réveilla de son état de demi-sommeil.(tournure un peu étrange: "à cette vue, scrime sortit de son état de demi-sommeil" peut-être) Sa rage allait trouver un exutoire, même s’il ne pourrait pas faire grand-chose à part insulter et maudire ce sale petit traitre.
Le prétentieux s’arrêta devant Scirme. Il était bien différent des gens de sa plaine, et même de la plupart des habitants des plaines. Il était grand, élancé, un peu maigre, bien que musclé. Son visage était allongé, tout son corps semblant fait de courbes douces, s’opposant fortement avec la forte stature des habitants des plaines, très souvent de petite taille.
Avant qu’il ait pu prononcer un mot, Scirme se mit à l’agonir d’insultes et de menaces.
- Traitre ! Mon peuple souffre par ta faute ! Si je n’étais pas cloué, je te tuerais, je t’arracherais cet air suffisant de ton visage, en même temps que ta tête. Je te réduirais en poussière, et pisserais sur les restes. Puisses-tu être mille fois maudi…
- Allons, calmez-vous un peu. Réfléchissez avant de commettre l’irréparable, coupa calmement Malt, alors qu’il allait être victime d’une malédiction.
- Réfléchir ! Te moquerais-tu de moi en plus de m’avoir trahi !
- Trahir ! Moi ? Jamais de la vie, je le jure sur l’âme immortelle de mon père qui me veille de son état de non-vie. J’ai été retardé en chemin. Une embuscade.
- Comment est-ce possible ? Les éclaireurs étaient formels. Toutes les forces Skars étaient dans cette bataille, sur cette plaine.
- Cela est vrai. Ce n’était pas des Skars, mais bel est bien des Dlawars. Ils nous ont attaqués et nous avons d’abord cru à une diversion Skar. Lorsque j’ai tué le vieux Velfort de ma propre lame, il n’y avait plus le droit à l’erreur. Nous avons subit de lourdes pertes, mais il semblait que nous n’affrontions pas toute l’armée Dlawar. Pensant qu’ils allaient vous attaquer dans le dos, j’ai mis mon armée à la recherche des ennemis restant. Nous les avons trouvés dans une vallée. Mort. Il semblerait que beaucoup de soldats n’étaient pas d’accord avec Velfort sur le fait de vous trahir. Mais ils n’étaient pas assez nombreux. Leur sacrifice nous a pourtant permis de survivre. Scirme, allez vous bien ? Répondez-moi !
Velfort l’avait vraiment trahi. Scirme n’en revenait pas. Son vieil ami. Il allait payer. Son peuple allait payer !
- Ne t’en fais pas fidèle Malt, je ne suis pas encore prêt à mourir. Pourquoi es-tu venu ici ?
- Je ne sais quoi faire. Vous avez formidablement affaibli les Skars, mais ils sont encore trop puissants pour nous autre Esspazs. Je crains qu’après le massacre de votre ville, ils ne se tournent vers la mienne. Je viens à peine d’accéder au trône. Je venais ici pour recueillir vos conseils. Et aussi vos dernières volontés.
- Malt, j’ai honte, j’ai douté de toi. Vola ce que tu dois faire. Retourne chez toi. Amasse le plus de nourriture et prépare-toi à combattre. Je te promets que tu ne devrais pas avoir de mal à tuer ces chiens ! Ma dernière volonté est que tu fasses subir à ce peuple mille fois maudit le même sort que ce qu’il a fait au mien. Extermine aussi les Dlewars. Ils ne sont pas dignes de confiance. Soit cruel !
- J’en fais le serment. Sur cette plaine où le sang des Mertirs a coulé par la faute des Skars et des Dlewars, j’en fais le serment. Sur votre ville en flamme j’en fais le serment. Sur votre femme empoisonnée, sur vos enfants morts au berceau, sur vos parents humiliés, j’en fais le serment.
A ces évocations, Scirme sentit la haine, une haine primal, destructrice, l’envahir. Il vit sa ville natale en proie aux flammes et à la destruction avec une acuité effarante. Il entendait même les hurlements des pauvres gens qui mourraient sous les coups des soudards Skars. Sa vision devint rouge. Il sentit la mort l’emporter, malgré lui.
Il ne devait pas mourir de la sorte. S’il voulait venger ses morts, il devait mourir de lui-même, par sa propre main. Complètement plongé dans une transe suicidaire, c’est à peine s’il entendit Malt s’éloigner. Il hurla, ses poumons se déchirant contre ses cotes cassés.
- Démons ! Donnez-moi la force ! Démons ! Venez à moi ! Démon ! Par mon sang, je me donne à vous ! Démons ! Répondez à mes ordres ! Démons ! Accomplissez ma vengeance !
Et dans un ultime moment de douleur, Scirme inspira, inspira, jusqu’à ce que ses poumons soient complètement transpercés. Quelle ironie du sort pensa-t-il avant de mourir. Lorsqu’un enfant vient à naitre, il le fait en respirant. Et voila que je meurs car j’ai trop respiré !
Puis l’âme immortelle de Scirme fut capturée par les Démons. Et Scirme devint un démon lui-même. Son corps sembla s’envelopper d’une légère brume. Elle s’épaissit avant de se détacher du corps déjà en train de se refroidir. La brume se débattait, hurlait. La brume n’était autre que Scirme.
Enfin, elle s’arracha au corps et s’envola vers l’armée Skars, bien décidée à faire payer ce peuple, puis les Dlawars. Le démon était tellement concentré sur l’objet de sa vengeance qu’il ne remarqua pas l’armée qui s’étendait en dessous de lui. De toute façon, cette armée était d’origine Esspaz, elle ne devait pas être ennuyée.

Malt jubilait. Cela avait été si simple de manipuler cette créature mourante. Il savait qu’il allait réussir, alors même qui ourdissait la mort de son père, alors même qui tirait les ficelles pour déclencher un conflit entre les Skars et les Mertirs. Les Dalwars avaient été facile à vaincre. Il avait juste suffit de graisse la patte de quelques officiers afin de provoquer une rébellion. Tuer les survivants était simple. Velfort étant mort, il n’y avait pas de raison pour que le vieux chef contredise sa version des faits auprès de Scirme.
Et maintenant, le démon de Scirme allait réduire l’armée Skars et le peuple Dlawar en bouillie. Dans quelques lunes, Malt régnerait sur un territoire englobant plus d’une dizaine de peuples, les autres peuples n’étant pas de taille pour lui faire face.
Et ce n’était qu’un début.

Dans un nouvel éclat de rire, Malt ordonna la mise en marche son
armée. Des nombreuses conquêtes l’attendaient dorénavant.

Bon, voilà, je t'ai donné mes idées. Bien entendu, il faut les prendre comme ce qu'elles sont, à savoir le reflet d'opinions personnelles. Tu peux très bien ne pas être d'accord avec moi et préférer ta tournure originale à mon idée de correction.

Donc voilà, j'espère que ça te sera utile. En tout cas, j'aime beaucoup l'histoire, vraiment.

Smile
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 18 Mar 2007 - 16:10

Merci de tes commentaires, j'en prends note.

Pour le passage au présent, c'est tout bonnement un oubli de ma part.

Je vais corriger les participes présent et d'autres passages pour la compréhension.

Encore merci.
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 19 Mar 2007 - 15:41

C'est un avis personelle:
les phrases nominales donnent un rythme haletant et je trouve que dans le cas de ta nouvelle, sa passe bien.
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 19 Mar 2007 - 19:28

C'est surtout l'impression que je veux faire passer.

Dans la plupart des mes écrits, les personnages doivent très souvent se grouiller, les participes présent me viennent sans que j'y refechisse vraiment, surtout grâce à la musique. A part ma première histoire, mais c'était inspiré de tolkien alors... ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 19 Aoû 2007 - 12:40

Tiens je ne l'avais pas lu celle-ci.


Macabre...
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 19 Aoû 2007 - 21:14

N'est-ce pas...

Elle allait avec désolation et vengeance... devil
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 11:27

héhéhé, j'adore le complot machiavelique du prince Esspaz !!
la bataille est bien racontée Smile

Luciole le crayon maléfique
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 17:24

Bon, j'ai lu au moins celui-là et j'ai bien aimé !!! C'est une nouvelle comme je n'en avais jamais lue !! ^^
Quelques fautes, peut-être déjà signalées avant, mais aucune critique négative à lâcher !
Dans l'ensemble, c'est très bien !!
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 17:45

Merci beaucoup ! Very Happy

Ca me fait plaisir que tu aimes !!
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 18:10

De rien !!! J'ai pas encore décidé quel texte j'allais lire la prochaine fois, mais je finirai bien par me décider !! ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 18:39

Les plus courts sont Désolation et Vengeance ( et ils sont finis au moins ^^)
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 18:39

Ok. Ca, ça va m'aider à me décider !!! ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 15:39

Ils sont peut-être finis en eux-mêmes mais l'histoire pour les relier, elle pêche! ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 16:55

Ah. Pas grave. Je pense que je profiterai quand même de la lecture !!! ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 20:44

Bah, pour les relier faudra que je change quelques trucs, et que je rallonge le tout, mais c'est faisable ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 21:54

On dit que rien n'est impossible... ^^
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 21:57

Oui, faut juste que je trouve le temps et l'inspiration... scratch
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeLun 29 Oct 2007 - 21:59

Ah ça, chui d'accord avec toi, c'est le plus dur !!! XD
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitimeMar 30 Oct 2007 - 11:06

Si on le motive assez peut-être que...
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MessageSujet: Re: Trahison   Trahison Icon_minitime

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