Introduction
« Ce coin de la forêt est dense. Il l'est tellement que les rayons du soleil pénètrent à peine la cime des arbres. Certains d'entre eux parviennent jusqu'au sol mais ce n'est pas suffisant pour empêcher l'humidité et la mousse de se propager et comme si cela n'était pas assez, une brume anormalement épaisse vient s'y mêler. Les conditions ne sont pas favorables à la chasse. À votre chasse, Maître... Quoi qu'il en soit, la bête y rodent sûrement.
— Varko, pouvez-vous m'en dire plus sur cette créature ? À quoi elle ressemble ? Combien de victimes a-t-elle faite ?
— Eh bien, tout ce que je sais c'est que quiconque croise sa route, jamais ne reviens. Pour l'instant l'instant elle a fait six victimes dans notre village.
— Ça fait combien de temps que ça dure.
— Cela fait bien 4 semaines déjà. Je pensais que personne ne viendrai nous aider. Que personne ne répondrai à l'annonce que j'ai laissé en ville.
— Une chance que je sois de passage dans votre région. Je suis un traqueur et un chasseur professionnel. Aucune créature ne m'échappe. Magique ou non.
— Je n'en doute pas. Votre réputation vous précède, Maître Baudier.
— Trève de flagornerie. Connaissez-vous quelqu'un capable de décrire votre monstre ? J'ai une idée de ce que ça peut-être mais il me faut des précisions pour en être sûr.
— Hum.. Peut-être Erikka. Elle habite en bordure du village. C'est la première chaumière à l'entrée. Elle est veuve et a pour habitude d'aller cueillir des champignons dans la forêt. Du moins, elle en avait l'habitude jusqu'il y a trois semaines de ça. Elle est l'une des premières à l'avoir vu et elle est surtout la seule à avoir survécu. Cependant, et je me dois de vous prévenir, la pauvre à quelque peu perdu la raison. Elle peut encore parler mais parfois, ses dires n'ont aucun sens.
— Merci Varko. Maintenant, avant que je continue mon investigation, passons aux termes du contrat et surtout, parlons de ma récompense.
— Bien sûr. Tout le village s'est cotisé pour dûment récompenser celui qui réussira à occire le monstre.
— À combien s'élève la somme que vous avez rassemblée ?
— Deux cents cinquante piastres.
— Une bien coquette somme ! Néanmoins, j'aurais besoin de cinquante piastres d'avances afin de pouvoir acheter l'équipement nécessaire à la traque du monstre.
— Je comprends mais rien ne me garantie votre réussite... Soit ! J'accepte de vous donner une avance. »
Baudier pris la bourse que lui tendit Valko et s'en alla acheter des vivres et de l'équipement avant de s'en aller interroger Erikka.