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 Lisbeth avait une lubie

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Sombrebarman
Roi des noix de coco
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MessageSujet: Lisbeth avait une lubie   Lisbeth avait une lubie Icon_minitimeDim 6 Sep 2020 - 1:14

Lisbeth avait une lubie.
Alors quand Matt et Nina lui avaient parlé de leur projet de passer la nuit dans un chalet perdu au milieu des montagnes et de voir où ça pouvait mener. Cela la remplie de joie. Ils se déplacèrent en bus et descendirent dans un petit village au pied des montagnes. Lisbeth n'avait pas cessé de se rapprocher de Matt au risque de s'attirer les foudres de Nina. Lisbeth était une grande brune élancée, ses lunettes lui donnaient un regard coquin. Quand Nina, c'était une petite blonde au visage rond et l'oeil pétillant. Et Matt, oooh Matt, pensait Lisbeth. Ce beau grand mâle athlétique devait bien faire deux mètres. Malgré son imposante musculature, il se déplaçait avec légèreté et avait de longs doigts fins. Ses cheveux étaient rasés de près ce qui lui donnait un air de militaire. Malgré le sourire qu'affiche Nina, Lisbeth se doutait que cette dernière faisait de moins en moins la maline et redoutait l'instant fatidique au chalet. Ils avaient emportés dans des sacs de quoi faire la fête pour le week end, des boissons, des chips, de quoi faire des mojitos… Et aussi quelques jouets.
Le chalet qui avait retenu leur attention se trouvait au creux d'une chaîne de montagne. Sur les photos qu'ils avaient vu sur un site de location courte, il apparaissait comme petit et rustique. Avec un mobilier très simple. mais le plus intéressant était qu'il ne comportait qu'une chambre et une grosse cheminée pour faire un grand feu. Et surtout, on pouvoir sur les clichés une vue époustouflantes. de grands sapins entouraient le chalet, et une large forêt s'étalait à perte de vue.
C'était l'hiver, bientôt le nouvel an pour être exact. Ces trois compagnons n'étaient pas très sociable, en réalité, mis à part peut être pour Lisbeth, la plupart de leur nouvel an se déroulait en solitaire. Mais ce nouvel an là, allait être foutrement spécial. C'était une peu un fantasme pour tous les trois, se rendre dans un chalet entouré de montagne et de forêt, s'enivrer un peu et voir comment la suite de la soirée allait se dérouler. Même si l'idée provenait initialement de Nina, cette dernière sentait qu'elle perdait petit à petit le contrôle de la situation quand elle voyait se rapprocher les cuisses de Lisbeth et Matt. Elle reprenait aussitôt l'ascendant et surtout l'attention de Matt en riant nerveusement.
Ils descendirent du bus avec leur bagage et prirent tous instinctivement une grande bouffée d'air.
— Ce qu'il est bon d'être à la montagne, s'exalte Nina, regardez moi comment elles sont magnifiques toutes couvertes de neiges.
Ce village servait de relais pour une station de ski se trouvant non loin, on pouvait en effet voir des télésièges sillonner les collines. L'air était frais et doux. Et le ciel blanc et bas.
— On dirait qu'il va neiger, remarqua Lisbeth.
— J'adore la neige, ce serait génial ! fit Matt.
Ils prirent un café dans un estaminet proche. Un serveur bourru les servit dans des vieilles tasses en céramique. La vue d'ici était déjà magnifique, ils ne cessent d'en parler. Et assez rapidement, les monts se confondaient avec le ciel qui se faisait de plus en plus menaçant.
— Il vaudrait mieux ne pas tarder, non, fit Nina inquiète, ça se rafraîchit.
Ils avaient rendez vous avec le proprio vers 19h, il ne devrait pas tardé à venir pour leur remettre les clés. Aussitôt Nina reçu un appel et un jeune homme se présenta rapidement. Il s’appelait Matis avait sûrement des origines du moyen orient, sa peau ébène et sa joie de vivre ne rendait pas insensibles les deux filles. ceci passe totalement au dessus de Matt qui était juste pressé de gravir la montagne et de faire un peu de marche, car, il se les gelait un peu, pour reprendre ses mots.
— Vous ne devriez pas tarder à grimper, déclara Matis, ce ciel couvert ça veut dire qu'il va bientôt neiger, et plus rapidement que vous ne le pensiez. Ca m'étonnerais pas qu'il neige avant que vous arriviez au chalet, vous feriez mieux de vous dépêcher.
Son regarde fut lointain, contrairement à l'ensemble de l'échange qu'ils avaient eu. Il était vrai de trouver cela étrange, ce trouple d'amis. Il suspectait quelque chose. Il indiqua le chemin puis disparu rapidement. Une fois leur café payé, ils se allèrent vers la montagne et suivirent le chemin qui le leur avait indiqué.
La ballade était plaisant et agréable, les chamailleries ne cessaient. Ils croisèrent quelques espèces de la faune locale en chemin. Nina s'émerveille devant ce qui semblait être un raton-laveur.
Lisbeth quant à elle, observait les plantes. La Belladone, une plante commune qui poussait un peu partout sur le continent. Il suffisait d'en infuser dans de l'eau pour constituer un puissant poison. Sans goût ni odeur, elle pouvait facilement se glisser dans du café ou du thé. Il en poussait partout ici. A vrai dire, il en poussait facilement dans les jardins ou les villes. Lisbeth en cueilli un bouquet. Elle allait le mettre dans un vase et le poserait sur un meuble du chalet. ce sera son petit jeu, elle seule savait que ce danger serait présent lors des festivités.
Matt était loin devant, il semblait tout excité. Et ne cessait de répéter "Regardez moi cet air pur". Lisbeth le trouvait un peu niais, on ne pouvait pas voir de l'air… Mais bon, il était mignon.
Le groupe subit une légère brise, puis peu à peu le climat changea et c'est un vent de plus en plus vigoureux qui se fit sentir. Ils se pressaient et hâtèrent le pas. Le chemin se fit de plus en plus sinueux et difficile, ils s'égarent peut être un moment, ils n'en étaient pas sûr. ils perdirent rapidement le réseau d'ailleurs. Aucun moyen de communiquer à l'extérieur. Mais ils ne s'en rendirent pas compte tout de suite.
Ils découvrirent le chalet au sommet du sentier rocheux. Une petite bicoque en bois avec toit recouvert de neige. Il s'était doucement mis à neiger et ils étaient frigorifiés. Vivement d'arriver ! Matt ouvrit prestement le chalet et ils rentrèrent dans l'unique pièce. Un âtre trônait au centre de la pièce, entouré de deux canapés convertibles vieillots sur un tapis. Sur le côté se trouvait un table à manger et une cuisine. Des petites fenêtres carrés donnaient sur la montagne et les arbres. Il y régnait un froid certain.
— Fais nous un bon feu, homme ! s'enjoua Nina
Lisbeth lâche ses affaires au sol et s'affala sur un clic clac.
— Je suppose qu'on ne peut pas commander de pizzas ici.
— Merde il n y a pas de courant, fit Nina paniquée, comment on va faire pour la raclette ?
— Comment je vais faire pour recharger mon portable surtout !
— Tu n'as pas de réseau de toute façon
— Certes.
Sur ces mots, Lisbeth mis son bouquet dans un vieux vase qui se trouvait sur le mobilier. Puis s'empressa de mettre les bières au frais et en décapsule trois. Elle en servit une à Matt en se penchant généreusement, lui laissait entrevoir ses formes voluptueuses. Nina faisait mine de ne rien remarquer. Lisbeth lui fit un sourire narquois alors qu'elle lui tendit la bière.
— Pas de courant donc ?
— Non, on est coupé du monde.
Étrangement, à ces mots, Lisbeth eut un frisson.

***
— Et Glou et Glou et Glou, firent-ils en coeur, tandis que Matt descendait une sombre mixture alcoolisée.
Le visage de Nina était rougi par l'alcool et Lisbeth avait un air plus sournois que jamais. Dehors, la neige tombait avec grâce lentement et sans s'arrêter, le vent s'était calmé. Et les environs étaient éclairés par la seule lumière de la pleine lune. Lisbeth avait perdu son pantalon lors des précédents jeux, elle arborait donc fièrement un tanga pourpre. Matt était torse nu, et Nina ne portait plus grand chose. Cette dernière lança un défi à Lisbeth.
— Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses. Lisbeth, embrasse Matt fougueusement.
— Hum, déjà ? Bon, je dois avouer que je suis impatiente moi aussi.
— Mais avant ça… Matt déshabille toi !
— Hum, ok.
Il commença à se dandiner au rythme de la musique et finit par retirer son pantalon. Lisbeth avait chaud. Puis, on ne sait comment Matt finit par avoir une Belladone entre les dents et fit mine d'être une sorte de séducteur hispanique. Nina se fendit de rire. Maïs coeur de Lisbeth fit un bond. Ce ne pouvait pas être bon d'avoir cette fleur dans la bouche si ?
— Pouah ! C'est dégueulasse, c'est quoi ça !
Il cracha la fleur et essuya sa bouche.
— Ca a vraiment un drôle de goût, je vais me nettoyer la bouche.
— Ca va Matt, fit Nina inquiète.
Cela faisait un moment que les fleurs trempaient dans l'eau du pot, peut être suffisement pour rendre cette eau toxique ! Lisbeth eut une succession d'émotion contradictoires. Etait-elle heureuse qu'il se soit empoisonné ? Peut être n'était-ce pas si grave et qu'il allait s'en remmettre en un rien de temps. Mais quelque chose en elle espérait que Matt s'empoisonne. Peut être c'était ce qu'elle cherchait depuis le début. Elle avait une relation particulière avec la mort. Lui échapper était une sorte de passe temps. Elle couchait avec des mecs qui traînaient un peu partout, qui sait quelles genre de maladie ils portaient. Elle conduisait aussi ivre lorsqu'elle rentrait de soirée. Elle se promenait seule tard le soir. Quelque part elle cherchait à se rapprocher de la mort. Elle lisait une tonne d'articles sur la mortalité dans le monde, les risques de mourir à causes des maladies héréditaires, sur les plantes vénéneuse pour l'homme. La liste de ses activités étaient sans fin. Elle n'avait pas forcément eu conscience de tout cela, mais maintenant elle se rendait compte qu'elle savait précisément qu'elle était ce type de fleur, comparé à la plupart des gens. ce genre de détail ne lui échappait pas.
Matt et Nina avaient couru à la salle de bain, Lisbeth restait dans le salon stoïque, perdu dans ses pensées. Qu'est ce qu'elle cherchait au fond ? Toc Toc Toc. Elle sursauta, quelqu'un avait frappé à la porte. Qui cela pouvait-il être ? Toc Toc Toc. Elle s'approcha fébrilement de l'entrée et ouvrit la porte.
C'était Matis, le propriétaire.
Lisbeth ouvrit la porte à demi-nue. Matis rougit, interloqué.
— On a besoin d’aide.
— Pour ? souffla-t-il, tremblant.
Lisbeth le conduisit prestement dans la salle de bain sans faire de manière où Matt était en train de s’étouffer.
— Il fait une sorte de réaction allergique, pleurnicha Nina, il faut appeler les secours !
— Je venais justement remettre l'électricité, on a plus de courant en bas au village. J’ai apporté un peu d’essence pour le générateur de secours, récita Matis d’une traite.
— On pourra appeler de l’aide avec le téléphone ? On a pas de réseau dans ce foutu chalet ! s’étrangla Nina.
— Oui, fit Mat qui essayait de garder son calme.
Il évita de regarder Lisbeth qui était restée en culotte puis sortit en trombe dehors vers le générateur., et le froid et la neige.
— Il faut l’allonger dans le salon, qu’il respire, fit Nina.
L’état de Matt semblait s’être calmée, il ne toussait plus, mais son souffle était rauque et il avait beaucoup de mal à respirer. il transpirait à grosse goutte. Les deux filles transportèrent Matt sur le canapé.
— Je vais voir le téléphone, affirma Lisbeth.
Nina tentait de rassurer Matt, se penchait sur lui et lui murmurait des mots doux. Pendant que l’attention de Nina était prise, Lisbeth prit un objet coupant qui traînait sur les tables et coupa d’un trait la ligne du téléphone. Personne ne s’en aperçut. Elle se débarrassa ensuite de l’objet.
— La ligne est coupée, fit Lisbeth.
— Quoi ? s’étrangla Nina.
— Ben, je sais pas… le fil du téléphone est coupé.
— Mais comment, bordel, c’est pas vrai ! Il faut redescendre la montagne et l’emmener à l'hôpital !
Matis rentra en trombe dans le chalet, et ferma la lourde porte en bois avec peine.
— Pouah, ce temps de fin du monde dehors.
Le vent hurlait dans la nuit froide et on voyait à travers les fenêtres un épais linceul de neige. Les arbres environnant étaient recouverts par un voile blanc, la neige continuait à tomber en trombes.
— C’est bon, j’ai remis l’électricité, fit Matis, fier de lui.
— La ligne du fixe a été coupée dans ton foutu chalet Matis ! On peut appeler personne et Matt est en train de s’étouffer !
Matis écarquilla les yeux.
— Il faut l’emmener à l'hôpital vite !
— On pourra prendre un taxi à la station de ski !
Or, il y avait un soucis majeur. Matt faisait près de 120 kilos et 2,10 mètres. Il ne fallut pas longtemps pour qu’ils s’aperçoivent que le faire descendre de la montagne allait être très compliqué. Matis prit la parole :
— Il y a une station radio pas loin d’ici, on peut peut être appeler des secours. C’est à une heure de marche. Descendre au village nous prendrait plusieurs heures, c’est le chemin le plus court.
— Je reste ici pour surveiller Matt, toi et Nina, allez appeler les secours, proposa Lisbeth.
Nina voulu répondre quelque chose, mais avant qu’elle puisse s’imposer, Matis affirma et l’emmena dehors. Les quatres compagnons de fortune étaient séparés en deux groupes à présents.

***
Cela faisait une demi-heure que Matis et Nina marchaient dans la forêt. Les deux adolescents étaient silencieux et gênés. Ils avançaient avec beaucoup de difficultés dans le froid glacial de la nuit, leurs bottes marquaient lourdement la couverture de neige qui recouvrait le sol.
— Je suis glacée, fit Nina.
— Tu veux ma veste, peut être ?
— Ne soit pas ridicule, il fait beaucoup trop froid.
— Ahah, vous êtes un groupes d’amis c’est ça ? Vous êtes venus faire du ski ?
— Non pas vraiment, on avait prévu autre chose ce soir…
— Ah oui ?
— C’est un peu gênant.
— Oh.
— Tu connais Lisbeth, non ? Elle a grandie dans ce village, il y a un moment, non ?
— Oui, sa grand mère vit ici, elle passe ses vacances d’hiver ici d’habitude. C’est une amie d’enfance. Quand on était petit on jouait souvent dans la forêt tous les deux, on était fasciné par la nature. On apprenait le nom des plantes et des animaux. C‘était des bons souvenirs, puis après, elle est allée étudier dans la ville et on s’est perdu de vue.
— Tu as l’air de tenir à elle.
— C’était une bonne amie. On arrive bientôt, tu vois cette espèce de tour au loin ?
— Oui.
Un imposant pylone de métal dépassait les arbres au loin. C’était la tour radio, à demi recouvert de neige.
— On va pouvoir appeler les secours, soupira Nina rassurée.

***
Lisbeth avait finie sa sombre besogne. A califourchon sur Matt, elle profitait du pauvre Mourant. Une fois son plaisir atteint et son désir rassasiée, elle se retira et laissa Matt inconscient tout nu sur le canapé. Elle avait pris quelques médicaments avec elle, certains pouvaient rendre les hommes plutôt vigoureux.
Elle alla se prendre une douche bien chaude, maintenant que l'électricité était rétablie. Le ballon d’eau chaude pouvait à nouveau fonctionner.
L’esprit de Matt était tout embrouillé, il se rappelait à peine les sensations que son corps avait éprouvé. Il s’était mis à réfléchir. C’était Lisbeth qui avait voulu qu’il boit cette maudite eau de ce vase. Elle avait du l’empoisonner avec quelque chose. Il pouvait à peine bouger. Il se sentait utilisé pour une obscure raison. Il dut lutter comme un diable pour parvenir à ouvrir les yeux. Ses paupières semblaient collées avec du béton. Il se trouvait tout nu sur le le canapé, le feu de cheminée était puissant et lui réchauffait les entrailles. Qu’est ce qu’il foutait tout nu bordel ? Il réussit tant bien que mal à s’asseoir, la tête lui tournait un peu. par chance, une bouteille de jus se trouvait sur la table basse, il en but à grosse gorgée et engloutit le tout.
Il commençait petit à petit à reprendre ses esprits. Cette salope est en train de se doucher ! Mais qu’est ce qu’elle m’a fait ? ruminait-il dans son esprit. Il avait soudainement envie de vomir. Il souleva son corps et entra en fracassant dans la petite salle de bain, tel un géant. Lisbeth poussa un cri sous la douche.
— Qu’est ce que tu m’as...bluuurbp… Qu’est ce que tu m’as fais bordel ?! s’étrangla-t-il.
— Mais rien voyons ! Je ne sais pas…
— Tu sais exactement salope ! Tu as voulu m’empoisonner ! Tu vas voir !
Tel un rugbymen, il empoigna le corps frêle et mouillé de Lisbeth. La souleva contre son gré, et la balança dehors dans le froid glacial. Le corps trempée de Lisbeth trempé de Lisbeth tremblait.
— Matt !
Il claqua la porte, la ferma à clé et s’assit auprès du feu. Il chercha ses vêtements.
— Matt laisse moi entrer je t’en supplie ! Matt s’il te plait !
Ses cris s’étouffaient dans le vent.

***

— J’adore ces fleurs, fit Matis.
Dit-il en désignant une étrange fleur qui dépassait de la couverture de neige. Elle possédait un col bleutée qui tirait vers le violet.
— C’est étrange, Lisbeth a ramassé les mêmes fleurs… remarqua Nina.
— Ah oui ? Intéréssant…
Nina fut perturbée à ces mots, ils avaient réussis à contacter les secours et se dirigeaient vers le chalet pour se réchauffer. La tempête de neige s’était calmé, il n y avait plus de vent, il ne neigeait plus. La balade était presque paisible. Ils s’éclairaient à la lumière de leur téléphone portable.
— Tu es amie avec Nina c’est ça ?
— Non, pas vraiment, c’est juste qu’on avait une idée avec Matt et on a fini par la rencontrer. C’est fou comme on rencontre naturellement les personnes qui ont le même objectif que nous, la même vision.
— Vous n’êtes pas ami donc ? Pourquoi ? Tu m’as dis que vous étiez amis ?
— Non, on est pas vraiment proche, elle est un peu spéciale, tu ne trouves pas ?
— Elle a changée. Avant, elle était plus… enfin elle était gentille. Je sais pas si gentille est le bon mot. Quelque part ça me rassure que vous ne soyez pas amis. Les amis qu’on a permettent souvent d’en savoir plus sur la personne que ce qu’elle veut bien nous laisser croire.
— Je pense pas on peut être différent, ce n’est pas lié ! Mais pourquoi cela te rassure t-il ?
— Bah, si vous ne la connaissez pas trop ce n’est pas la peine d’épiloguer.
— Matis ? Tu as reconnu les fleurs dans le vase non ?
— Oui.
— Ce sont des fleurs vénéneuse non ?
— Oui.
— Lisbeth devait le savoir ?
— J’imagine, oui.
— Elle aurait donc volontairement empoisonné Matt ?
Matis ne répondit pas et avança silencieusement dans la neige, ses pas lourd firent frissonner Nina. A y regarder de plus près, il n’était pas si frêle que ça, elle était sûre qu’il aurait pu soulever Matt et l’emmener directement au village. C’était trop étrange, aussi la façon dont il s’était interposé pour aller avec lui à la station. Qu’est ce que Matt lui avait dit déjà ? Que c’était lui qui avait trouvé le chalet ? Mais n’était-ce pas étrange que ce soit précisément le chalet de Matis, l’ancien ami de Lisbeth et que Matt soit empoisonné.
Elle se sentit soudain terrifiée, quel était ce guet-apens ? Matis était-il de mèche avec Lisbeth ? Elle ne savait pas trop comment retourner au chalet par ses propres moyens et il fallait qu’elle trouve Matt, elle n’avait pas d’autres choix que de suivre Matis. Son esprit était embrouillée, était-elle parano ou c’était son instinct de survie qui lui criait de fuir d’ici au plus vite ?
Après une marche accélérée dans les bois ils virent enfin le chalet. Une forme nue gisait sur le sol. C’était Lisbeth ! Toute nue dans la neige ?! Mais qu’est ce qu’il se passait enfin?
Lisbeth les entendit et se retourna. Elle regarda Matis et lui lança un regard tout aussi vide et froid que la vallée. En un geste Matis se jeta Nina, ils churent les deux dans la neige. Il lui asséna un violent coup au crâne avec un objet en métal qu’il possédait dans sa poche. La pauvre Nina n’eut pas le temps de réaliser ce qu’il se passait.
En un éclair, une flaque de sang rouge s’étendit rapidement dans la blanc de la neige.

***
Mattt avait clairement entendu du bruit dehors. C’était bizarre, ce n’était pas Lisbeth si ? Il jeta un oeil par la fenêtre et s’horrifia. Nina était allongée au sol le crâne fracassé. Il entra dans une rage folle. Qu’est ce que c’était que ce bordel ?! Nina putain ! Il se rua dehors et se jeta sur Matis. S’ensuit une lutte mortelle acharnée.



Trois adolescents retrouvés morts dans un chalet, une fille est dans le coma. Nous ne connaissons pas encore les détails de l’affaire, mais dans la nuit du nouvel an un groupe d’adolescents s’est rendu dans un chalet. Au matin, les autorités ont retrouvé une adolescente (Nina Sparks) au crâne fracassé, le propriétaire du chalet retrouvé mort avec des marques de strangulations (Matis deLhorme), un jeune espoir du rugby Matt Hoff retrouvé mort de froid. Des rapports médicaux indique l’ingestion de toxine provenant de plante vénéneuse poussant dans la région. Quant à la dernière adolescente, elle semble être victime d’un viol, du sperme a été prélevé. Elle se retrouve encore dans le coma, nous ne connaissons pas les détails de cette tragédie, nous en saurons peut être plus au réveil de la jeune fille.

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