Je suis la sirène,
au milieu des tempêtes je chante,
pour qu’ils se perdent,
pour qu’ils se noient.
Mon chant est mortel
mon chant est destructeur,
Jadis j’ai voulu Ulysse,
il s’en est allé comme le vent.
Tous n’ont pas cette chance,
Ils sont nombreux à aimer ma voix,
à caresser mon image,
sans voir les algues noires et l’écume amer
se mêlant à ma chevelure.
Sirène, c’est plus noble que sorcière,
Il est plus facile de tromper son prince.
Mais, ne suis je pas ensorcelées ?
Avec mon corps de femme,
mes petites écailles,
ma queue d’orque,
mon gout pour le carnage.
Idiot ! n’espère pas de rédemption,
mon cœur est aussi sombre qu’une mer sans lune,
mes pensées funestes,
et mes seules amies sont les chimères.