Ne lisez pas ce topic !!!

Titre original : N'ouvrez pas ce livre





1. La question

A-t-on toujours le choix ?

2. Bonjour

Bonjour.

Je ne sais pas qui vous êtes, vous qui tenez ce livre entre vos mains et qui parcourez ces lignes de vos yeux. Je ne sais pas si vous êtes un homme ou une femme, si vous êtes grand ou petit, si vous êtes gentil ou méchant. Je ne connais pas votre âge, ni l’endroit où vous vivez, ni la profession que vous exercez. Je ne sais pas quels sont vos plats préférés, vos goûts vestimentaires, quel est le genre de musique que vous aimez écouter. En bref, je ne vous connais pas beaucoup.
Mais je sais quand même certaines choses.
Pour commencer, je sais pourquoi vous avez ouvert ce livre : vous avez été intrigué par son titre, par cet ordre écrit sur la couverture, qui s’adressait à vous.
Oui, VOUS.
Vous vous êtes senti interpellé. « Comment ? C’est à moi qu’on s’adresse ? »
Outre la sensation – agréable ou non – que l’on s’intéressait directement à votre personne, c’est la curiosité qui a guidé votre main vers ce livre. « Qu’y a-t-il donc de si intéressant dans ces pages pour qu’on veuille m’en interdire l’accès ? »
En réalité, plus que la curiosité, c’est surtout l’envie de braver un interdit qui vous a poussé en avant. Ce livre est accessible, vous avez le droit de vous en saisir. Pourtant, il y a cet ordre contradictoire, cette négation claire et sans appel inscrit sur sa couverture, en grand : N’OUVREZ PAS CE LIVRE !
Voilà qui est très satisfaisant, n’est-ce pas ? Au final, vous savez qu’on vous permet de franchir cet interdit. Vous savez que si vous tendez la main vers ce livre, personne ne vous arrêtera. Vous pouvez l’attraper, l’ouvrir et en lire les premières lignes.
Et à ce que je vois, vous vous en êtes donné à cœur joie !
Vous voilà donc plongé dans mon histoire. En si peu de temps, je vous tiens déjà entre mes mains. Même si vous pensez que c’est le contraire…
Je sais à présent ce que vous vous demandez. « Bon, l’auteur fait semblant de me connaître (qu’il est bête ! Il ne peut rien savoir de moi ! Il est juste un peu prétentieux), se lance dans une introduction aux allures devines que j’aurais moi-même pu écrire. Mais qu’y a-t-il dans ce livre, à la fin, pour avoir un titre pareil ? »
Je ne remplirais pas mon rôle de bon écrivain si je vous le disais maintenant. Et mon éditeur n’aurait pas perdu d’argent à publier mon livre si le lecteur était satisfait dès les premières pages et ne trouvait pas d’intérêt à lire le reste.
Avant que vous n’alliez plus loin dans votre lecture, je vais vous faire une proposition, quitte à risquer de vous perdre (et ce serait peut-être mieux pour vous) : je vous permets de vous rattraper, de réparer la faute que vous venez de commettre. Je vous autorise à reposer ce livre, maintenant. Vous pouvez encore faire demi-tour. Profitez-en ; dans la vie, on n’a pas souvent l’occasion de faire marche arrière. Je vous en donne le droit, ici. Allez-y, reposez ce livre, et faites comme si vous ne l’aviez jamais ouvert. Personne n’en saura rien. On oubliera tout.

…

Vous ne voulez pas ? Vous insistez ? Vous voulez savoir où je vais vous mener ? Vous voulez vraiment savoir pourquoi ce livre s’appelle « N’OUVREZ PAS CE LIVRE ! » ? En êtes-vous bien sûr ? Oui ?
Très bien. Vous l’aurez voulu. Je vous aurais prévenu. Et deux fois. Mais vous avez fait votre choix.
Enfin… Tout dépend de votre réponse à ma toute première question. A-t-on toujours le choix ?
Alors, soit, puisque vous avez « décidé » de me suivre, je vous emmène sans plus tarder dans mon récit. Car oui, il y a un récit à l’intérieur de ces pages ; et c’est au travers de celui-ci que vous découvrirez pourquoi il aurait peut-être mieux valu pour vous de remettre ce livre où vous l’avez trouvé.

Notre histoire commence dans le salon désordonné d’un homme célibataire, au 5 bis, Rue du pinson, dans la ville de Montpellier, en France.




Voilà, j'ai retrouvé ce début d'histoire parmi le millier de débuts d'histoire qui se trouvent dans mon dossier d'écrits. Pour ceux qui auraient lu Apoptose, je pose la même question "a-t-on toujours le choix ?" car c'est l'une de mes plus grandes questions existentielles.
Le début fait un peu "Bernard Werber". Ben oui, mon inspiration lui a piqué sa façon de commencer des récits.

J'ai écrit un bout de la suite, mais euh... Je dois voir avec Iron si je peux la poster. ::rolling::

En attendant, merci d'avance pour les éventuels commentaires.

Et ben, si tu ne peux pas la poster moi je la veux quand même!
Donc voilà, à part t'annoncer que je suis très intriguée, je n'ai pas de commentaires ^^

J'allais justement dire que tu faisais du Werber.
Que dire...Un début accrocheur...Trés bien écrit...Mais finalement assez classique.

Le risque dans ce genre d'accroche, c'est que justement le lecteur ne retrouve pas le même ton d'écriture par la suite et se trouve donc lesé.

J'attend de voir la véritable histoire pour commencer à juger.

Hakkrat petit filou, va!

3. La situation initiale

Bertrand Ménard avait 37 ans, et n’avait jamais travaillé de sa vie. A 37 ans, il vivait encore sur l’argent de ses parents qui habitaient dans le Nord de la France, près de Lille.
Ces derniers s’étaient plusieurs fois disputés avec lui sur le sujet, lui expliquant qu’à son âge, il devait avoir une profession et être marié à une femme, qu’il n’était pas normal qu’il reste chez lui à ne rien faire.
- Bon sang, Bertrand, tu es un adulte, il est temps que tu te trouves un boulot ! avait dit son père lors de leur dernière dispute.
- Pas envie, avait répondu Bertrand d’une voix traînante.
- On ne fait pas toujours ce que l’on a envie, dans la vie ! avait répliqué le père, furieux.
- Pas envie, avait simplement répété Bertrand. Tu n’as qu’à me couper les vivres, si tu veux.
Et ce fut ce que son père fit. Il arrêta de réapprovisionner le compte de son fils.
Pendant quelques mois, Bertrand s’était donc reposé sur ce qu’il lui restait à la banque. Son solde diminua peu à peu. Puis il arriva ce qui devait arriver : les économies s’épuisèrent, et Bertrand se retrouva sans un rond.
Mais, au grand désarroi de ses parents, il n’était toujours pas décidé à trouver un travail. Plutôt que de se présenter dans le bureau d’un quelconque employeur, il était venu les voir eux, dans le Nord, dépensant ses dernières pièces dans le billet de train, pour quémander des sous. Sa mère baissa les yeux en le voyant. Son père refusa catégoriquement de l’aider.
Bertrand insista. Son père lui claqua la porte au nez.
Bertrand décida de rester sur place. Il demeura assis sur le perron le jour, dormit dans l’herbe du jardin la nuit. Le lendemain, il tapa à nouveau à la porte de ses parents, et à nouveau, la porte lui claqua au nez. Il s’écoula une autre journée. Le lendemain, Bertrand recommença. Le surlendemain. Les jours d’après.
Tous les matins, il interpellait son père lorsque ce dernier sortait pour aller travailler, afin de lui demander s’il n’avait pas changé d’avis, s’il ne voulait toujours pas lui verser de l’argent. Il lui disait combien il avait faim et froid. Son père l’ignorait. Il passait devant lui sans un regard, entrait dans sa voiture, claquait la portière et disparaissait dans un vrombissement de moteur au coin de la rue.
Bertrand avait attendu ainsi pendant plusieurs jours, sans manger, sans se laver, presque sans bouger, assis devant la maison de ses parents. Quand il avait soif, il buvait l’eau de la fontaine du jardin, et c’était tout ce qu’il ingurgitait de la journée : de l’eau.
Son père refusait toujours de lui parler et de le regarder. Sa mère restait enfermée à l’intérieur et ne sortait jamais. Il la surprenait quelques fois derrière les rideaux, en train de l’épier. Dès qu’elle voyait qu’il se tournait vers elle, elle disparaissait furtivement de l’encadrement de la fenêtre.
La situation devint rapidement inconfortable pour les Ménard. Les voisins commencèrent à se poser des questions sur la présence de Bertrand dans leur jardin. L’incompréhension était dans tous les regards. Puis les commérages se propagèrent. Puis la suspicion s’installa. Puis la méfiance. Puis la peur.
Et un jour, Bertrand s’évanouit dans le jardin. Ses parents furent forcés de l’emmener à l’hôpital, où l’on diagnostiqua une forte hypoglycémie. Le médecin interrogea le père et la mère. Ils lui racontèrent toute l’histoire. Il les traita de parents indignes, pour oser laisser mourir de faim leur enfant devant chez eux.
Quelques temps plus tard, lorsque Bertrand fut remis sur pieds, c’est honteux qu’ils vinrent le récupérer à l’hôpital. Dans la voiture, ils ne lui parlèrent pas. Arrivés chez eux, ils lui promirent de lui envoyer de l’argent tous les mois. Ils lui payèrent ensuite un billet de train pour Montpellier. Bertrand, amaigri par son jeûne prolongé, rentra chez lui sans les remercier.
Depuis cet incident, les parents de Bertrand avaient cessé de le pousser à trouver un travail. Ils ne lui parlaient plus. Une fois de temps en temps, ils l’appelaient sur son téléphone. Lorsque Bertrand décrochait et disait « Allô ? », ils raccrochaient immédiatement. Entendre sa voix leur suffisait. Ils voulaient simplement s’assurer qu’il était toujours vivant.
Puis ils l’appelèrent de moins en moins. Puis plus du tout.
Bertrand Ménard vivait désormais seul.






Voilà, le dernier bout que je peux poster. Ca donne le "ton" du récit, au moins...
Merci pour vos commentaires précédents.

C'est bizzare, mais je ne retrouve pas du tout ta plume habituelle.

Ce début de texte me donne une impression de travail baclé. Alors ok, il doit s'agir d'un résumé de situation qui apporte des précisions sur la suite de ton histoire, mais il m'a vraiment laissé un goût de "pas fini".

J'attends la suite pour me faire une idée plus précise.

Euh... Pourrais-tu être plus précis sur ton sentiment de "travail bâclé" ? Car ce n'est pas le cas... Comme pour tous mes textes, je me suis relu dix fois et corrigé, j'ai pinaillé, j'ai choisi les meilleurs phrases possibles.

C'est un des textes, avec le Nécromancien, je me rends compte, que j'aime le plus lire... Bizarre.

Donc j'aimerais plus de précisions si possible. Tu dis ne pas reconnaître "ma plume", je suppose que tu as tiqué sur des problèmes de forme. Donne-moi lesquels.

Moi j'aime bien.
Mais comme tu as sans doutes pu t'en apercevoir je ne suis pas un grand critique...alors je ne peux pas vraiment te dire pourquoi j’aime bien. Cependant si tu poste la suite je serai ravi d'apprendre ce qui arrive à ce Bertrand Ménard.

De ce que j'ai pu voir de tes écrits, Alfred, tu as de très bonnes idées et un esprit vif et inventif, alors tes critiques, mêmes si tu ne sais pas toujours les expliquer, ont du poids.

Merci d'avoir lu.

J'envoie la suite par MP à Iron pour voir s'il me donne l'autorisation de la poster (contenu vaguement sexuel).

Bon ben peux pas poster.

Merci d'avoir lu le début quand même !

ah ben zut alors...

Comme tu dis !

::rolling::



LA SUITE!....LA SUITE!...LA SUITE!...LAAAAAAHHHHH
SUIIIIIIII TEEEUUUUUHHHH???????????

Alors, pourquoi je ne reconnais pas ta plume. Hum...
Disons que j'ai eu du mal à lire tes phrases courtes. Trop simples à mon goût. Il y a à mon sens un côté trop scolaire, trop rédaction...Tu vois ce que je veux dire. Oui en fait c'est ça, j'ai l'impression de lire une rédaction. C'est vraiment le sentiment que j'ai en relisant à présent.
Attention, je ne dis pas que tout cela est nul, simplement je ne retrouve pas ton écriture habituel (je ne parle pas du chapitre qui est trés bien fait, mais bien du 03.

Travaila baclé est un terme un peu fort, en fait....Cela doit être dû tout simplement par le côté résumé du texte.

Tout cela n'est que mon sentiment et n'engage que moi.
Si tu peux m'envoyer la suite par mail, cela serait sympa.

L'une des principales activités de Bertrand Ménard durant la journée était le visionnage de vidéos pronographiques. Il possédait une collection de plus de cent cinquante DVD, et environ autant de magazines du même acabit. Sur les murs, des posters de femmes aux poitrines explosives s’étendaient d’un bout à l’autre de chaque pièce. A force de les regarder et de fantasmer dessus, il les connaissait tous par cœur. Alors, de temps à autre, il s’achetait un nouveau DVD, ou un nouveau magazine, et remplaçait un ou deux posters sur les murs.
Quand il ne regardait pas ses vidéos, Bertrand aimait beaucoup lire. Hormis les revues pornographiques (où il y avait plus à voir qu’à lire) et les programmes télévisés, il adorait se plonger dans des romans, d’aventures essentiellement.
Rencontrer une femme ne l’intéressait pas ; ses vidéos érotiques lui suffisaient. Avoir des amis ne le tentait pas ; la télévision lui offrait tout le réconfort ou l’amusement dont il avait besoin. Voyager ne l’enthousiasmait pas plus ; il vivait ses aventures dans les romans ou à travers les photos de vacances des magazines. Trouver un travail n’était pas nécessaire ; ses parents lui envoyaient de l’argent tous les mois.
Bertrand Ménard se croyait heureux ainsi. A ses yeux, sa vie était tranquille et sans tracas. Il ne demandait rien de plus.

4. Commentaire sur la situation initiale

Vous êtes toujours là ? Apparemment oui.
Alors, que pensez-vous de ce premier bout d’histoire ? C’est une situation initiale comme une autre, vous dites-vous. Je mets en scène un personnage passif, sans volonté, englué dans un quotidien répétitif. Pour que ce ne soit pas ennuyeux pour vous, je vous ai glissé dans sa vie intime, car je sais que vous aimez être, quelque part au fond de vous, un voyeur. Si ce livre était une serrure, et qu’il s’intitulait « NE REGARDEZ PAS A TRAVERS CETTE SERRURE ! », vous auriez posé votre œil contre lui, et vous auriez regardé. Ne niez pas.
Bref, cet épisode était donc la situation initiale. Je plante un décor, un personnage, une ambiance, une routine.
Tout le monde le sait déjà : je vais insérer d’ici peu un élément perturbateur qui va, par définition, perturber mon personnage et son train-train habituel.
Si vous avez lu d’autres livres, vous vous doutez que je vais ensuite faire évoluer mon personnage au travers de péripéties diverses, que je vais le soumettre à des épreuves, et qu’il en ressortira grandi et amélioré. C’est le schéma classique.
Oui. Bon.
Ce qui est moins classique, c’est que je vous dis, moi, l’auteur, que c’est la situation initiale, et je vous en parle comme si j’oubliais que je vous racontais une histoire. Je mène un double récit : celui de Bertrand Ménard, fictif, imaginaire, et celui, vrai, réel, où comme maintenant, je suis en train de converser avec vous, où je vous pose des questions, où je vous donne des explications, où je vous titille.
C’est cela aussi qui vous paraît intéressant. C’est comme si vous regardiez un film, mais que vous voyiez en quelque sorte les caméras, les trucages, le réalisateur en train de crier ses instructions aux acteurs. C’est comme si vous étiez au théâtre, et que les coulisses ne vous étaient pas dissimulées : vous voyez les comédiens qui jouent sur scène, et ceux à venir.
Vous lisez ce que j’écris, et vous lisez comment je pense que je l’écris.
Bien.
Vous vous demandez toujours une chose : pourquoi ce livre s’intitule « N’OUVREZ PAS CE LIVRE ! ». C’est, je suppose, principalement pour cela que vous continuez à le lire.
Je vais vous demander d’attendre encore un peu pour le savoir. Je suis certain que vous êtes quelqu’un de patient. Sinon, vous n’auriez pas survécu à cette situation initiale, ni à ce commentaire, pressé par l’envie de savoir, et déçu de ne pas le savoir tout de suite.
Mais je ne voudrais quand même pas abuser de cette patience. Passons donc sans plus tarder à l’élément perturbateur.





Le passage qui précède le numéro 4 a été censuré (par moi). Ca raccourcit un peu, c'est tout... ::rolling::

Et je vais, contrairement à ce que j'ai écrit, abuser fortement de votre patience, car la suite n'est pas écrite (et pour l'instant, pas spécialement prévue...)

*Rigole tout seul*

dsfxc,nds<hgsh<ds;jhfgsdfhzvf;j n mmmmmmmMM r FGRRRR EEEEEEEMERDENHVHGFHGRRRRRRRRRNBHGFGFDDDDDDDGFCGFJHGEEEEEEE
GGRRRRRRHHHH... ça devenait intéressant !


Mon frangin a un pote qui ressemble comme deux gouttes d'eau à ton personnage...

Donc pas de suite?
* réfléchit à toutes sortes de tortures destinées à Hakkrat*
Bon, un petit commentaire quand même. Je n'ai pas vraiment aimé le point 4. Contrairement au point 1 que j'ai perçu comme une sorte de "jeu" entre l'auteur et le lecteur, ici j'ai l'impression d'être jugée par l'auteur. Et c'est peut-être bête mais le fait qu'il se sente obliger de tout expliquer en long en large et en travers (pour son schéma narratif par exemple) me fait penser qu'il me prend pour une idiote.
Enfin bref, j'ai moins aimé que le début mais si une suite voyait le jour j'aimerais quand même la lire ^^

*Le juge prend un marteau et tape sur la table trois fois*
Silence dans la salle, ou je suspends l'audience !
Accusé Hakkrat, avancez à la barre je vous prie.

*Hakkrat s'avance timidement*
Vous êtez accusé de juger vos lecteurs, de ne plus simplement jouer avec eux, mais de les prendre pour des idiots !

*Hakkrat fait les yeux ronds*
Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? Vous avez deux minutes.

*Hakkrat toussote pour s'éclaircir la gorge, et commence*
"Pour ma défense, Monsieur le juge, et Messieurs Dames du jury, j'aimerais attirer votre attention sur plusieurs points.
Tout d'abord, j'emploie des formules précises, comme "Tout le monde le sait déjà ", et "Si vous avez lu d’autres livres, vous vous doutez que", ce qui démontre que je sais que le lecteur sait plein de choses. De ce fait, je dis par là que je considère que le lecteur a des acquis et des connaissances. Je souligne que je ne fais que dire des évidences qu'il connaît déjà, et indirectement, je lui rappelle qu'il est intelligent.
Je n'ai pas cessé de m'amuser avec lui non plus. Tout comme dans le chapitre 2, je lui fais remarquer qu'il est bien curieux, et qu'il aurait posé son oeil sur la serrure de mon livre si celui-ci en avait une. Je lui dis même que je le "titille", pour reprendre mon terme.
Enfin, je ne vois pas, sauf votre respect, où ai-je bien pu porter un jugement. Outre le fait que j'affirme que mon lecteur est curieux et sait déjà les choses que je lui dis, je n'ai jamais émis la moindre opinion sur lui. Si je lui explique certaines choses, c'est parce que je trouve cela original. Et je lui explique qu'expliquer son roman à l'intérieur même de son roman, c'est assez inhabituel. Là encore, c'est un jeu. Du moins me semble-t-il.
Ce sera tout, Monsieur le juge."

*Le juge hoche la tête. Hakkrat regagne sa place*
Quelle est la réponse du jury ?

::rolling::

* regarde autour d'elle d'un air apeuré, déglutit avec difficulté *
c'est... c'est moi le jury?

Bon, alors, le jury reconnaît que les arguments avancés par l'accusé pour appuyer sa défense sont tout à fait justes, rien à y redire. Cependant, même en relisant le point 4 avec ce plaidoyer impeccable en tête, le jury ne peut s'empêcher de retrouver son impression première, qui ne reste après tout qu'un avis personnel. (d'ailleurs je n'ai accusé personne hein, c'était mon avis et j'ai d'ailleurs dit que c'était peut-être bête!)

J'ai tout lu, y compris le chapitre interdit.

Je reste sur mes positions initiales. Je ne retrouve pas ton style habituel. Rien y fait. Pourtant j'ai relu tes textes, àprés avoir lu tes explications.

Mais je reviens sur le mot baclé que j'ai employé. En fait ce n'est pas ça.

C'est tout simplement personnel. En fait je n'aime pas quand on me mache le travail. En deux pages, tu as posé une situation, décrit un personnage ses habitudes, ce qu'il aime ce qu'il déteste. Bref, je ne découvre rien. Ca va trop vite.

Mais je suis conscient que cela est normal, ton histoire sera centrée sur ce fameux bouleversement, et il ne faut donc pas s'attarder sur autre chose. C'est bien ça?

Toujours est il que j'aurais pris le temps de mettre tout cela de manière plus romancée.

Concernant les apparitions du narrateur:

La première restait sympathique. C'est une approche un peu plus originale que ce qui ce fait habituellement.

Par contre la seconde ne présente pas grand intêret. Tu te contentes de dire que tu as posé une situation, mais qu'elle va changé. Tu vois ici, tu n'apportes pas un regard nouveau, un regard critique sur ce que tu viens de dire.

Même quand tu prends à parti le lecteur, je n'arrive pas à une interactivité avec toi. Comme le dit lilabelle, le ton que tu emploies est effectivement dérangeant. J'ai eu l'impression que tu étais hautain.

Désolé, si je te froisse. Mais comme je dis toujours, cette critique n'engage que moi.

*Froisse ses papiers et les jette dans la cheminée*

Un écrit où j'ai l'air hautain, mieux vaut qu'il brûle. Finalement, je n'écrirai probablement jamais la suite.

Merci pour vos commentaires

Vraiment très bien écrit. C'est fluide, ça poursuit un raisonnement sans faille et c'est (même si ça peut rappelez du Werber) original.
J'aime cette idée d'un livre qui vous parle, qui vous scrute et qui finalement en sais plus sur le lecteur que lui-même.

Je ne vois en ce récit absolument pas un travail bâclé. Les phrases courtes sont la meilleure façon d'être compris il me semble...

Personnellement je serais plus intéressé par ce que dit la narrateur, du moins pour le moment. Comme tu dis, tu mènes une double écriture des deux côtés du décors.

Peut-être que le fait de soutenir "sans cesse" le suspens en disant qu'il vaut mieux qu'on arrête de lire est contre-productif et finit par marcher... Moi ça me pousse (comme tu sembles le savoir) à continuer la lecture.
Je verrais bien d'ailleurs une fin du genre : l'histoire était "banale" et finalement il n'y a rien, pas de retournement final de situation, pas de surprise, ni de réponse à la question "a-t-on toujours le choix ?" juste un énorme écrit : "Je vous avais dis de ne pas ouvrir ce livre..."
Fin par son contraste frustrant, mais hautement originale et qui déstabilise beaucoup.
Bref, ne jette rien au feu.

Hmm, alors pour moi c'est un très bon récit : bien écrit, bien mené, du suspens (ce fichu titre ^^) mais dans un sens, en effet, je rejoints Sombretoile, je ne retrouve pas tout à fait ton style (dans la façon d'écrire tes phrases notamment, mais je ne saurais pas vraiment t'en dire plus. une simple impression) même si ça ne me dérange pas. C'est plus en rapport avec le style d'histoire qui lui est différent à mon avis ; tu ne l'écris pas pareil.

Sinon,les intrusions du narrateur sont sympas (un peu longuettes parfois ; le coup du "aha,je connais tout sur vous ! regardez tout ce que je peux vous dire !" est pas mal dans le sens où tu nous inclues constamment ou presque dans l'histoire mais le fossé entre tes phrases simples de Ménard et celles du narrateur est trop grand : celles du narrateur sont vraiment complexes et j'aime bien trouver une certaine linéarité dans ce que je lis.)
Enfin,l'histoire en elle-même ... essaye de la brûler et tu auras des nouvelles de ma hache vengeresse
pas question hein,tu m'entends ?! je veux savoir pourquoi ce titre moi ! ^^ (ah,et si tu pouvais m'envoyer le passage interdit par MP, que je puisse avoir tout ce que tu as écris pour le moment ?...)

Merci d'avoir lu.

Je t'envoie le MP si tu veux.

Quoi?!? Arrêter ton histoire? Ca va pas la tête.
J'ai du mal à te lire, ça veut pas dire que c'est nul. Comme Morrigan, je ne suis pas habitué par ce style là de ta part, c'est tout.
Maintenant qui suis je pour porter des critiques ou juger le travail des autres? Que sais je faire moi qui soit parfait? Rien.

Alors je veux savoir ce qui va arriver à ce pauvre MENARD Bertrand. Ok!!!! Sinon...

Le MP me ferait plaisir également.A la fin, j'ai cru que c'était une blague... mais,vu qu'il existe vraiment...je veux,moi aussi!S'il te plaît,
on le mérite un peu ,non?

C'est quand même assez marrant tout ça!Mais ,du coup,comment vas-tu t'en sortir?

Le MP, c'est juste le bout censuré à caractère sexuel, je doute que ça plaise à tout le monde, et ce n'est pas crucial de l'avoir.

Bon, ben je verrai pour une suite possible, alors. ::rolling::

bof