Préambule :
La lapine est toujours le petit personnage bipolaire du forum des bipotes qui raconte sa vie.
Or cette semaine la lapine est partie en vacances! :
1)
La lapine fait sa valise !
Non ! Je ne retourne pas en clinique.
Oui ! Je retourne en vacances, plus exactement, passer deux jours au bord de la mer.
Or ,j’appartiens à une catégorie de lapine qui a besoin d’une valise même pour deux jours, le monde étant pleins d’imprévus, surtout pour une lapine qui aime autant voyager qu’angoisser.
En réalité toute personne qui rencontre la lapine en ville vérifie assez rapidement que son sac à main est déjà en soi une mini-valise, comprenant un tas de choses indispensables, comme un rouge à lèvres et des gris-gris anti-buses.
Pour faire court, la lapine ne se déplace pas sans sa malle. Malle naturellement conçue pour faire face à tous les événements de la journée, de la vie, certains possibles, d’autres totalement irréalistes.
Mais, tant bien même serais-je la seule à posséder un parapluie au cœur du Sahel et un paréo au Groenland, j’aurai tout envisagé, comme un bouleversement exprès du climat.
Ainsi, je pars deux jours en Normandie.
Il faut que j’emmène :
En premier lieu, en qualité de lapine moderne :
-appareil photo numérique, pour photographier ce qui s’annonce comme un ciel de plomb.
-un pc portable qui me permettra sur place de transformer ce ciel gris en bleu.
(En vérité je ne supporte pas ce type de retouche, étant à moitié normande, j’ai l’impression de passer mon doux pays à la chirurgie esthétique)
En second lieu, en tant que lapine aventurière, je sais que, là-bas, j’affronterai l’océan, les marées, les bocages, les vaches et les petits moutons !
C’est bath, mais terriblement salissant ! Voir humidifiant (le gag de la vague qui vous bouffe le pied)
Donc il me faut des changes.
D’autant plus, que troisièmement, la lapine est frileuse.
2 jours en Normandie en février = 4 pulls.
En outre, la lapine est coquette, pas question d’être habillée comme un as de pique.
Enfin, la lapine à sa pharmacie. Elle s’entasse avec mes indispensables produits de beauté et de toilette. (N’oublions pas mes parfums, presqu’aussi indispensable que mes vêtements)
Et pour finir, il y les breloques de la lapine, qui lui sont aussi important que ses bijoux à la Castafiore.
HHHA !!!!!!!!! J’oubliais, il y a un carnet, des crayons, au cas où l’inspiration beauzartienne me tomberait sur les moustaches.
Quoi d’autre ?
Oui ! Mon mâle vient avec moi, il a réussi a glissé quelques affaires dans la valoche……
Valoche qu’il portera courageusement, non sans avoir opérer quelques vérifications et rectifications avant !
2)
La lapine en Normandie !
C’est plus fort que moi, de temps en temps il faut que je revoie ma Normandie car c’est le pays qui a donné le jour….. à une partie de mes ancêtres.
Je lui dois en conséquence :
-mes vacances de toussaint aussi gaies que les cimetières des villages perdus de la Manche,
- aucun regret de l’achat de pellicule noir et blanc, à cette époque de l’année, hors les fleurs en plastique c’est un pays ou le gris est couleur.
-des vacances de pâques la tête sous l’oreiller à attendre que Monsieur le curé cesse de jouer avec sa cloche ( je dormais dans une maison à cote de l’église)
-des heures de chasses aux coques en février dans une mer à iceberg.
- des rhumes hors proportions (et toutes raisons de méditer sur la notion de ce que l’on appelle la cause à effet)
-envisager de loger dans l’âtre de la cheminée de mes grands parents.
-le gout du cidre, du calva, de la crème.
-toujours dans la notion de rapport de cause à effet, des crises de foie quasi mortelles, car cumulées à mes rhumes. (J’ai donc pu méditer aussi l’idée d’addition)
- l’envie de revoir ce doux pays lorsque mes neurones s’enfoncent dangereusement dans une crise de nihilisme aigue.
Alors, hop ! il faut que la lapine aille revoir sa normandiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Alors, hop ! le mâle de la lapine court prendre ses pulls, son K way, ses bottes et vérifie sur son agenda si aucunes autres vacances sont prévues, ou sortie, ou….tient et si on faisait livrer une pizza, je te l’offre, avec des moules comme ça tu verras des coquillages ? (échec de la tentative de diversion naturellement)
Donc ma valise, mon mâle, mon parapluie (tel Mary Poppins) et moi nous nous retrouvons Gare St Lazare.
La Normandie ne connait toujours pas le TGV et cette gare est en passe de devenir un musée ferroviaire.
Direction la mer.
En général, dans la région, c’est le terminus.
Je lâche mes magazines pour compter les vaches, admirer les petits villages, rêver que je suis une lapine fermière sous un pommier.
Mon mâle compte les nuages, arrivé à cent, il soupire.
Nous arrivons.
La mer est belle,
La mer est grise,
C’est la Manche !
Avec ses marées basses et plus de mer,
Et ses marées hautes et plus de plage.
Ses mouettes,
Ses chaluts,
Ses cerfs volants.
Je prends un tas de photos, pour coincer la mer entre mes livres, mes albums et sur mes murs.
Je bourre mes poches de coquillages pour bourrer des bonbonnes de souvenirs marins, et un peu pour l’aquarium de mon poisson rouge (il s’appelle Victor et évolue tel un vieux loup de mer au milieu des coques et des bulots)
Apres la mer, ça monte et ça donne dans les bocages,
à peine moins humide que la plage à marée basse,
Avec ses mêmes trous d’eau.
La parisienne visite le salon de l’agriculture :
Bonjour les vaches,
Bonjour les moutons,
Bonjours les chèvres…..
A l’arrivée, grande consolation de mon mâle, halte dans les salons de thé et pâtisseries qui ne font jamais défaut dans le pays.
Ni les petits cafés.
Lorsque nous rentrerons, nul doute que nous répartirons :
-pour moi : le rhume
-pour lui : la crise de foie !
Ps :
Oui ! J’ai encore fait toutes les boutiques de souvenirs, bilans de l’expédition : une boite en coquillage en forme de chouette, une mouette dans une boule à neige et des caramels dans une boite à Diplodocus, orgueil de la ville.
Sujet: la lapine reveche en normandie ! 
Sam 21 Fév 2009 - 7:31
