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 guide de survie dans une clinique psychiatrique

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MessageSujet: guide de survie dans une clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 11:21

Préambule :
cette serie de texte à commencé le 17 mars, sous forme de chronique journaliéres sur un autre forum qui concernne les miens. Je suis en attente d'une réadmission dans une clinique que je connais bien pour un sevrage alccolique. Pour tuer le temps et l'angoisse j'ai entrepris ce journal, qui a l'immense avantage de me maintenir sobre ( plus quelques autres activités, je suis loin d'être au dernier stade, mais il faut agir maintenant)
Je souhaite sortir de mon forum spécialisé pour sortir en double pour des personnes moins concernées ce travail, vos remarques peuvent m'être utiles.

Commençons par le commencement :
Comment faire sa valise :

Et voilà, j’ai encore déconné, je retourne à la clinique en sevrage.
Bon, je la connais bien et j’ai une mentalité de multirécidiviste : je connais la couleur des murs, les horaires, le parc etc….
Avec le temps j’ai mis au point une technique de survie, ou plutôt un sac de survie que m’envierait un JI.

Ainsi la petite Anne retourne à sa colo et fait la liste de ses affaires à emporter :

1) Livres, mais cette fois-ci fini de donner dans les intellos : Lucky Luke ( ok, Baudelaire et st Jean de la Croix ? quitte à être dans une nuit profonde)
2) Pinceaux, quand je peins, je m’isole.
3) musique, mon Mp3 n’est plus assez grand :
le Requiem de Mozart pour m’accompagner dans les moments de déprime ( quitte à déprimer autant s’appliquer)
les Rubettes pour sautiller dans le parc ( et oui j’en suis là)
l’intégrale de Goran Bregovic, car je suis slave par adoption ( très triste petite mère ou colossalement gai)
et plein d’autres choses encore.

Ainsi avec les écouteurs, mes livres, et mes crayons, nous sommes inattaquables, et notre cerveau est ouvert aux horaires d’ouverture acceptée.

4) Des parfums, je suis tres sensible du museau, oublions la chambre triste avec des odeurs de roses, de mimosa, de lilas.
Plus un collier de fleurs pour faire vacances à Hawaï ( j’ai déjà la chemise que j’emmène )

5) des serviettes, un tas :
j’ai pris l’habitude de prendre une tonne de douche, ça occupe,
plus faire le spaghetti dans la balnéo ( penser au tong)
plus la serviette de sol pour la gym ( mon survet)
le seul truc que je regrette c’est qu’on a toujours pas trouvé le moyen de faire des bagarres de serviettes ou de polochon, et après on trouve que ça manque d’ambiance dans les maisons de santés

6) des vivres, le cuisinier a juré de me rendre anorexique
7) des mascottes,
la dernière fois j’avais acheté une grenouille à ressort, j’aurai du en acheter plusieurs pour organiser des tiercés dans les couloirs.

Cool Un regret, c’est bientôt Pâques et j’emmènerai bien un costume de lapin rose pour faire une distribution d’œuf dans le parc, mais je crains que ce soit mal perçu.

9)A oui, quelques fringues ( ça commence à tasser dans la valise), des photos ( endroit idéal pour terminer ses albums photos)

10) des crèmes de jours, des crèmes de nuits.

11) une bonne dose de mauvaise foi.


Bon, aujourd’hui, j’y vais en caravane.
Ce qui me manquera le plus : un portable, pour pouvoir me connecter sur votre site pendant mon séjour.
J’emporterai donc un carnet note et ne manquerai sûrement pas d’aller sous la rubrique coût de gueule après mon séjour

Mais il faut reconnaître que sera une bonne chose de faite !
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MessageSujet: ce qu'il ne faut pas mettre dans une valise   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 11:24

J'attends toujours mon admission…..
A bien réfléchir ( si ça m’arrive) j’ai fait la liste de ce que je vais prendre, mais il existe aussi une liste de ce qu’il ne faut pas prendre quand on part pour une désintoxication alcoolique.
Donc voici une sorte d’anti-liste, d’antidote en quelques sortes...


- Une bouteille de tequila : Nada (une compilation spéciale Mexique, les Mariachis en boucle) (également une compile sur l’intégrale des chansons de la révolution mexicaine)

- Un livre, sur la confection des cocktails, magnifiquement illustré avec des photos de verres de toutes les couleurs, et les cerises dessus, les morceaux d’ananas, les petits parapluies. ( J’évite même les parapluies lorsque je suis en sevrage) et, bien sûr, le shaker.

-
- Un livre de cuisine pour ne pas avoir à pleurer devant mon plateau repas.

- L’intégrale des Doors ( si, je vais prendre whisky bar avec moi), l’intégrale de Gainsbarre
- Conte de la folie ordinaire ( vu que je sais d’avance que se sera conte de la folie de tous les jours)
- Vol au-dessus d’un nid coucou ( oui, je sais c’est d’un goût…)

C’est problématique car vider ses livres et ses CD de toutes personnes n’ayant aucun rapport avec l’alcool, il va me rester…. : Sheila,

-Sheila, si je l’interprète dans le parc, je prends des prolongations d’un mois minimum.

-Mon jokari. C’est un chouette jeu : une raquette, une ba-balle, reliée par un élastique à une boite en bois. En gros, on la lance puis on l’a reprends immédiatement dans la gueule, ainsi c’est une forme de jeu éducatif qui permet d’en apprendre long sur la vie.
Inutile, car avec le Gaston Lagaf que je suis, il n’y aura pas que ma personne qui risque de morfler, noter que cela peut permettre de régler quelques comptes au passage. Là est le danger, voir vite dégénéré…. (Viva Zapata !)
Dans la même optique sont prohibés :
Les jeux de fléchettes, réservés aux seuls infirmiers (res)
Le tir à l’arc, l’arbalète ( le bazooka, le lance pierre, le lance flamme, le lance roquette etc.….) Avis aux amateurs.

-Une pelle, pour le refus de sortie, j’ai tendance à faire le remake de la grande évasion
( j’emmène une photo de Steve mC Queen)

-mon réchaud et ma tente.
Le réchaud pour survivre face au cuisinier ( c’est ma tête de turc) et faire des crêpes parties dans la chambre,
Problème : il y aura mes copines les boulimiques qui me forceront à en confectionner une centaine par personne tous les soirs et je ne tiens pas mourir d’épuisement.
Et puis, pas claires, avec nos médocs, on est capable de foutre le feu à l’établissement, et partir pour de nouveaux rapports psychiatriques sur notre état mental…(chez moi, c’est risqué )
La tente, on va vers le printemps, et par une belle nuit je pourrais avoir envie de dormir dans le parc, mais je doute que ma re-transformation de la clinique en camping des flots bleus soit appréciée mais j’amène les boules, on formera des équipes. De plus, tant que la dite clinique ne creusera pas de piscine, on n’aura pas d’étoile (à la réflexion, je crois que la piscine ne sera pas non plus une bonne idée, dommage y aurait des idées du coté d’un loft story…)

-une corde à sauter :
les cordes sont mal perçues dans ce type d’établissement ( c’est vrai qu’il y des fois….)
Sauter est aussi mal perçu.

Bon, je crois avoir fait le tour.
Dans le cas ou vous auriez quelques suggestions ( constructive, cela va sans dire) je n’hésiterais pas à adapter me liste.
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MessageSujet: erghoterapie   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 11:25

Ainsi j’attends toujours mon attente d’admission en clinique.
A mon avis quand je serai appelée ( comme à l’armée), je sens que je vais être bien chaude et bien agitée comme une bouteille de champagne. Je leurs souhaite du doigté.
D’habitude en sevrage je marche avec 4 valium 50 par jour, mais là secouée comme je suis, si cela continue mon psy va devoir téléphoner au zoo de Vincennes pour connaître les doses pour les éléphantines en pleine crise maniaco (il faut du 200 en valium minimum, la version XXXL)

En fait, pour ceux que cela intéresse, j’ai entamé une chronique sur la vie en clinique, ce qui explique ces bulletins journaliers. Pour le moment, il y a qu’un seul problème, je ne suis pas encore dans la dite clinique, mais comme je la connais bien, je vais traiter d’un sujet que je commence à posséder à fond. Depuis un moment que je voulais écrire dessus et donc je vais l’attaquer en me frottant jouissivement les mains et la bave aux lèvres.

Je vais donc parler de L’ ER -GO–THE- R-A- PIE.
En un mot, mais à bien écouter la consonance de ce terme, il apparaît :
1) sur la fin ça sonne, un peu, comme VIP , de la chanson à Katherine, j’ignore si je ferai une apparition dans la salle en robe de chambre et en boa.
2) Cela fait apparaître qu’il y a plein de choses sous-entendues par ce terme, et de nombreuses activités. Là où je vais : perle, peinture, peinture sur soie, sur verre, sur tout ce qu’on trouve, sauf sur les murs et les blouses de personnel ( c’est strictement forbiden, alors que, sommes toutes, c’est une atteinte à la création artistique), panier, et le truc qui consiste à dessiner sur du bois avec un machin qui brûle.

Pourquoi je vais en ergothérapie ?
Pour passer le temps.
De plus , je ne sais pas si vous avez remarqué, la maladie des psychiatres, c’est de vouloir vous faire progresser. Il y a un état avant, un état après. La logique du système est d’aller vers le mieux ( je soupçonne que ce ne sois pas toujours le cas) (si vous avez un psychiatre illogique changez en, mais présentez le moi avant, par curiosité ).
De plus, il y a un coté socialisant sur lequel ils insistent toujours ( j’y reviendrais plus tard) et mes compétitions de pétanques ne sont pas forcement considéré comme suffisantes ( mais je soupçonne mon psy d’être un peu snob.

Or, il faut bien reconnaître que l’ergothérapie amène à une réflexion sur son état mental personnel d’une grande profondeur.

Donc, histoire d’une future reprise d’activité en ergo. bidule.

J’ais pris l’option perles. En effet, sur mon évolution psychique, c’est ce qu’il y de plus instructif.

Premier pas vacillant dans la salle prévue à cet effet. En effet, c’est le début, et je suis en pleine période valium. A ce stade, je rampe. Je rampe vers la boîte à perle, vers le manuel de modèles, vers la table.
Choix du modèle, inutile de préciser, je ne vais pas faire compliquer, j’ai suffisamment de mal à compter jusqu’à 3.
Donc : le bracelet, pour enfant, rachitique de préférence.
De toute façon, je le refilerai à ma nièce de 4 ans. Par avance je sais qu’elle me refilera ces colliers de nouilles des colonies de vacances. Donc autant commencer les hostilités tout de suite, troc ou vendetta, c’est comme vous voulez. Et puis ma nièce sera ravie de constater que nous avons des occupations voisines.

Revenons à mon bracelet.
Stade :le choix des couleurs.
Alors là, je joue l’extrême prudence, dans l’état de conditionnement où je suis, je peux avaler n’importe quoi, qui est petit et rond et correspond à certaines couleurs. Donc pour éviter ce que l’on appelle classiquement un accident domestique je choisie des couleurs peu utilisées par les laboratoires pharmaceutiques.
Le noir par exemple, c’est pas gai, mais les corbacs de mon parc sont bien noir aussi et je ne leurs en veux pas.
D’autres couleurs, à ma connaissance, sont peu usitées ( si je fais une erreur, vous pouvez toujours envoyer un mail) : le gris, le vert, le violet.

Ainsi, nous allons droit vers un bracelet gris, vert, violet, noir. ( c’est ma nièce qui va être contente!)

Je prends une perle et le la glisse dans le fil, et une. Viser juste dans mon état est périlleux et prend du temps. De plus, si la perle tombe, je sais qu’il me faudra des heures à quatre pattes pour la récupérer. J’ai la langue pendante tant l’effort est dur.
A ce stade, quand j’arrive à trois perles, c’est déjà une bonne journée. ( 5 c’est du dopage)
De toute façon, oralement parlant, je ne dépasse pas le niveau du GA ZO MEU, ce qui rend les séances avec mon médecin tres intéressante. J’essaye bien de compenser par des yeux luisant d’intelligence, mais je sais bien que j’ais le regard du crabe mort à marée basse sur la plage.

Ainsi les journées passent, et j’arrive à confectionner mon bracelet.
J’arrive en fin d’étape devant mon ergothérapeute en tenant la chose au bout du bras, comme la queue du crotale à sonnette, j’ai fini, pour le fermoir, on fait comment ?

Bien, Anne, il est beau ton bracelet, même si les couleurs….( je ne relève pas)

Je dois donc attaquer un autre modèle. Dans l’idée première du progrès évoqué plus haut, Je décide de passer une étape dans la difficulté. Un truc con, mais plus sophistiqué, là, pas besoin de livre, je me lance à l’inspiration : une pieuvre. Une grosse boulle avec des fils qui s’échappent. Je prends moins de valium et j’évolue dans l’espèce animale, même si je ne trouve pas d’espèces auxquelles m’apparenter, mais je dépasse le stade du mollusque ou du crustacé ( enfin je m’attache à cette idée gratifiante).

Donc j’attaque ma pieuvre verte, avec des yeux jaunes.

Toujours moins de valium et la marée remonte, je commence à fredonner Barry Wite dans les couloirs ( je suis une femme de type européen, ascendance normande, et si on connaît ma voix, on sait que c’est une performance.)
J’enfile mes perles.

Mon voisin en face de moi s’effondre en pleurant sur son dessin. Un autre voisin lui ayant dit gentiment que son bambi était très beau.
Non, ce n’était pas un Bambi ; mais la maison de son enfance.
J’essaye de le consoler et de suggérer de mettre un soleil et des fleurs ( en évitant d’ajouter que comme cela se fera un bambi qui bronze au soleil dans son jardin.)
En fait, parfois la meilleur aide que je puisse apporter à quelqu’un, c’est de me taire.

Accessoirement, j’évite de peu la branche d’osier de la voisine qui fait son panier à coté et je négocie avec celui qui fait des brûlures sur bois pour éviter un tatouage, même tres joli.

En fait l’ergothérapie socialise, mais apprend, aussi, à survivre en groupe.

J’évolue, et je commence à parler à mes perles.
Don’t be crue, you, you.
Apres, cela devient plus hot, JLM, au-dedans de toi….

Et je commence à venir aux séances en chantant Shaft (je suis une afro-normande), et j’en suis à je t’aime toi non plus avec mes perles. A ce stade, je sais que cela devient grave et si je ne veux pas faire des camisoles en perle je dois négocier mon départ.

Je ne précise pas à mon médecin que je suis perlophile, pour le bon de sortie, ce serait assez mal barré. Je tais déjà mes tendances zoophiles avec mon chat (il est consentant).

Non, je précise juste que je suis guérie avec mon sourire des grands jours ( de toute façon pas de panique, j’ai précisé que je ferais une chronique de la vie en clinique, les séances psy n’y échapperons pas).Souvent, il lui arrive d’être septique, voir dubitatif ( je ne sais pas pourquoi).

Il m’arrive d’interpréter un de mes grands classiques. Un remake du générique du feuilleton le prisonnier, je trépigne, je montre ma volonté de quitter l’organisation, je ne suis pas un numéro ( précisément, rien ne manque au numéro)

Ha, yes ! , pour la sortie.
Valise, et je cours dehors, vite avant que la boule blanche ne me rattrape (aucune allusion au personnel, sérieusement, je me permettrai pas, ils ont l’immense mérite de me gérer).

Voilà pour l’ergothérapie, un excellent moyen de vérifier ses progrès et limites, un peu comme les meubles IKEA ( voir autre chronique).
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MessageSujet: la compil des cliniques !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 11:27

Téléphon à la clinique : pas avant la semaine prochaine.
RAAAH….. sur le clavier !

Thème du jour: que mettre dans son MP3 ?
En effet dans la vie de tous les jours, j’écoute beaucoup de musique, cela rythme mon quotidien, reflète mes humeurs.
Que dire de l’importance de la sélection musicale pour la clinique. Parce qu’attention, pour rester, il faut être motivé et donc il faut avoir la NIAC !

C’est donc avec soin que j’établie la liste de mes morceaux préférés, adaptés par avance aux circonstances de la vie en maison de santé.

Aujourd’hui nous allons attaquer la partie VARIETE.

Pour être sérieuse dans ma chronique, le DJ téralithe ( ça sonne) a sa pile de CD a ses cotés.

Deux CD sont en courses pour l’entrée en clinique: le moment où je redit bonjour à tout le personnel, et oui c’est encore moi, je vous assure, je ne fais pas exprès, je suis juste compliquée de caractère, mais je crois que vous le savez déjà….etc bref les banalités d’usages.

Mon dernier passage en clinique ( qui pourrait s’intituler 3 semaines 3 jours, j’aimerai bien faire mieux, c’est mon record à battre en temps de sevrage) était en octobre, il y a une chanson d’Emilie Simon, qui contient précisément ces paroles : dès le mois d’octobre, je sombre…. :voir fleur de saison, et donc inévitablement je l’avais sur le bord des lèvres.
Nous sommes au mois de Mars :adaptation.

Les RITA MITSOUKO , en plus dans l’état où je suis, je n’ai pas trop de mal à faire ma Catherine Ringer.
Le petit train, pour faire la queue au admission, de toute façon, pour faire la queue pour tout ce qui est administratif.
Alors c’est quoi, répond moi encore et encore, ça c’est pour mes entretiens avec spok ( c’est le surnom que j’ai donné à mon psy, il est vénusien )
Singing in the shower, pour chanter sous la douche.

Par avance, je sais que je vais traverser une petite ( voir grosse) période Valium.
Au début, on est tout désemparé, c’est vrai, on se sent diminué, un 45 qui passe en 33 tour
( pour ceux qui ont connu les disques en vinil).
Après, on fait face .Notamment depuis que j’ai vu apparaître mon double à la télé correspondant à cette période : AAQQUAARIUMMMM (ça rime avec valium en plus)
Merci à De Caune sur canal plus, de m’avoir permis d’aborder la situation sous un autre angle.
Certes, je ne peux pas m’entourer de bâton d’encens ( il y des règles de sécurité assez stricte dans ce genre de maison, je ne me lasse pas de les vérifier) mais j’ai les cheveux relativement longs, des lunettes rondes, un carreau bleu, un carreau rose, un foulard autour de la tête, ma chemise Hawaï et on obtient un échappé de Woodstock très correct.
AAAQQUAARRIUMMM J’erre donc dans le parc, le monde est amour ( je suis pas en état pour autre chose d’autre, être méchante requiert une énergie que je n’ais plus) et j’écoute THE MAMAS& THE PAPAS :california dream.

Redoutable, je sais.

Mais, par la suite, je lutte contre cet amollissement du cerveau par d’autres moyens tout aussi redoutables, je préviens d’avance (mes amis ont un peu honte de mes choix musicaux).

Il existe, ainsi, chez moi un excellent moyen de compter les neurones qui me restent au réveil
Si je mets Sart me UP des ROLLING STONES et que riens ne viens à l’appel, c’est que je suis en train de terminer ma java chez Lucifer.
En fait quant je fait le bilan, outre l’hypothèse d’un bipolarisme, une dyslexie certaine, je suis gauchère, eu égard à toutes les théories sur l’organisation du cerveau concernant tous ces petits détails de mon existence, je ne manque pas de conclure qu’il existe un immense bordel dans ma boîte crânienne. Au matin je fait donc le tris.

Passons à la suite de la journée, je me suis occupée des mes neurones, je passe au reste du corps, autre état des troupes. Là il n’y a pas photo :ELVIS, the King, Jalhouse rock, déhanchement obligatoire, regard de braise sur les arbres au alentour.
Don’t be crue : Rapport avec une certaine libido entretenu avec mes perles (voir l’ergothérapie en clinique), et aussi lorsque je négocie mes permissions de sorties, j’aurais tendance à fredonner ce morceau.

J’adore danser et je suis une rêveuse professionnelle. J’ai fait un rêve concernant la clinique
( en fait, il y en aura plusieurs, I MAKE A DREAM) malheureusement je ne me souviens plus du titre exact. Seuls ceux auront vu les Blues Brothers pourrons situer : la chanson avec Ray Charles où tout le monde twist dans la rue.Voir tous le monde twister dans le parc.

Voilà une journée à fond les manettes.

A la maison, il y a pire, je dois avouer me passer, au moins une fois par jour, SANTA ESMERALDA, Don’t let me be. Je suis la reine du flamenco, version folie des grandeurs
( parfois, je demande à mon voisin du dessous si je ne le dérange pas).

Lorsque je suis totalement désemparée, j’ai une solution de dernière chance.
THE RUBETTES : Sugar Baby Love. Je sais, c’est vraiment la solution de derniers recours.
Mais si je ne tente pas le AAAHHH, LLLLLLA, LLLLLA, YOUAP, CHOU YAUAP, HOP CHOU YAUAP, ….en me trémoussant bien à fond devant le regard médusé de mes compagnons de galére, et que rien ne viens, c’est la perf, dans la demi-heure qui suit.
Alors ou les rubettes et ou la perf.

Rapport à la danse il y a pleins d’options :

Elle faisait du TCHA TCHA TCHA de Michel Jonaz, j’aime beaucoup le tcha tcha tcha, pour paraître décontracté, il y a pas mieux.

Autre solution pour les soirs de déprime, le samedi soir après votre après midi de permission
( ou pire sans permission), mais là, un conseil : vérifier que vous avez bien fermé la porte de votre chambre ( je suis en chambre particulière, cela va sans dire, à la demande générale). Les BEE GEES , la fièvre du samedi soir, hop ! Travolta sur le lit (j’ai bien dit porte fermée, sinon vous risquez quelques difficultés avec votre infirmière de nuit).

Parlant thérapeutes, j’ai aussi mes morceaux en cas de crise sévères avec les Vénusiens : Rebel, Rebel, de David Bowie , et Rebellion d’Arcade Fire.

Pour le reste c’est le printemps, BARRY WHITE, MARVING GAYE, pour rester au diapason avec la nature. (J’évite cependant le fameux Sex machine de James Brown, je suis quand même pas, fort malheureusement, au club med)

Certaines, ou certains, me répliqueront que cela ne sert à pas grand chose puisque nous dormons seuls en clinique. A faire des projets pour l’avenir.
Personnellement, en cas de rupture d’imagination, j’écoute un très beau morceau de Bashung ( mais je suis fan) :Madame rêve.

Dernier truc, quand la clinique me gave grave, mon petit déjeuner est froid, j’ai horreur de la marmelade, refus de permission, engueulade générale, lecture du menu du jour, l’intégrale. Certes, j’ai le moment andalou :
Maman pourquoi tu m’as fait naîtreeeeee………..HIiiii………..
Je pense à la mer, les mouettes, la Bretagne, ALAN STIVELL tri marcolod. Et les danses bretonnes c’est sympa à exécuter en clinique.(Cela me fait penser au vieux sans pas de Gotainer, le sans pas c’est sympa mais moi pas savoir les pas…)

J’ai bien d’autres musiques, mais trois pages c’est déjà pas mal.

Une dernière note concernant les musiques que je n’écoute surtout pas en sevrage.

Notamment deux artistes, ils sont magnifiques, mais, ne soyons pas maso.
J’évite les soleils noirs et le mal de vivre de Barbara, quinze jours à être coincé (à ma demande) , si le ciel est gris, je ne m’acharne pas. Idem Léo FERRE, j’aime beaucoup sa chanson sur la solitude, Mozart est mort seul ! Et bien, je suis seule dans ma chambre et je n’en fait pas tout un plat.

J’évite par snobisme pur la danse des canards

Et surtout la chenille. Non mais, est ce que vous imaginez tous les patients de la clinique à danser la chenille. Cela prendrait un drôle d’allure puisque nous sommes plus ou moins GA ZO MEU à des moments différents. La tête de la chenille, est puis la tête tout court, car si c’est le plus dépressif qui conduit, on va droit vers une autoroute attendre un 4 tonnes.
Pas la chenille.

Par contre, si je pouvais faire des souhaits d’animations :
- Cours de danse de salon dans notre salle de détente
- Karaoké ( cela me permettra discrètement de faire une reprise des Rubbettes, moins perturbant pour mon entourage)

Et un dernier rêve :
Un soir installerons des lampions dans le parc, quelques cadelabres, et de la valse.
Valsons, comme dans les grandes manœuvres avec Gérard Philip, AHHHHH Gérard.

Ma prochaine liste sera classique.
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MessageSujet: Pas le moral !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 11:29

En principe et en toute bonne logique aujourd’hui je devais compléter ma chronique concernant mes choix musicaux en clinique. Ce sera pour demain.
Je n’avais pas le moral et donc je décide d’attaquer tout de suite, un sujet que j’hésitais à aborder, ne voulant pas être de mauvais gout et blesser personne.
La chronique de ma petite dépression.

Le problème d’une dépression, c’est que cela agit comme un trou noir engouffrant terriblement tout dans son petit centre. Et, si le vaisseau de l’espace ne veut pas sombrer, il doit mettre en place ses rétro-moteurs à toute allure ( Spok n’étant pas disponible pour le moment).

A propos de Spok une erreur grossière s’est glissée dans mes textes, Spok est vulcanien et non vénusien, sa planète et ses habitants sont des Vulcaniens, mais les fans de Star Strek auront naturellement corrigé l’erreur. Bien sûr, Spok a ses collègues. En pratique, je circule de vulcanien en vulcanien.

Ainsi, je commence à connaître le principe, il faut que la force reste avec moi ! ( Inutile de préciser qu’ils ne s’expriment pas exactement en ces termes, ce serait trop rigolo).
Pour cela une méthode classique, il faut positiver à fond.
Sauf que pour positiver sur sa dépression est, comme le préciserait n’importe quel petit con fraîchement sorti d’une école de commerce, un sacré challenge !

Relevons le défi et voyons ce qui peut être sauvé.

Et bien le goût, la saveur d’une petite dépression. Ce petit goût sirupeux d’une vieille mélancolie, douceâtre comme une liqueur, que l’on regarderait des heures à tournoyer au fond d’un verre.
Cette sensation que l’on est au fond de la piscine et de regarder la surface de l’eau au-dessus et le ciel tout au-dessus.(avec les anges qui vous narguent dans les cieux )

La dépression m’a beaucoup fait progresser, aussi, en science naturelle. Je m’intéresse beaucoup aux théories des espèces, alors que dans mon cas se serait plutôt la régression de l’espèce.
Un jour, je me suis décrite comme un crabe mort à marée basse. Parfois, c’est encore au-dessus de votre potentiel. Comme dirait Mulder dans X files, c’est presque trop pour notre compréhension. ( la vérité est ailleurs, pourrait faire un bon slogan pour une clinique psychiatrique). Donc je me mets à rechercher ce qu’il a de moins évolué mais qui reste dans le monde vivant ( nous restons toujours dans le positivisme).J’ai personnellement trouvé l’algue qui flotte mollement dans la piscine ou plutôt à la mer.
( sinon c’est une piscine mal entretenue )

Quand je suis dans cet état, un de mes plaisirs favoris est de regarder cent fois, hagarde et dans un état second, le même feuilleton ou le même film, idiot de préférence et avec pleins de martiens.
Un must Rex le chien. C’est un bon documentaire sur la vie des bergers allemand et des policiers autrichiens qui poursuivent férocement les méchants, haletant, d’un suspens plein d’intensité.

La dépression me transforme inévitablement en princesse à petit pois, en dandy. Vite mon chapeau, ma veste longue, mes gants et ma canne que j’aille promener mon spleen le soir dans la ville.

Le parc de la clinique me manque dans ces cas là.

La clinique me manque, car pour une dépression pleinement réussie il faut du matériel et un personnel adapté. Une dépression bien ficelée c’est un truc de pro: d’un coté des pros de la déprime, de l’autres des pros du sauvetage en mer.

Je connais déjà le principe de ma journée :

Le matin ( dans la mesure ou on a pu dormir) je me traîne jusqu'à mon plateau de petit déjeuner. Je contemple sans fin mon thé infusé dans l’eau, je pense à la piscine, aux algues, ou simplement j’étudie la diffusion de la couleur dans l’eau. La dépression me rend infiniment contemplative. Ce n’est plus un petit dej , c’est la cérémonie du thé et je suis un moine Zen.
Quand je suis en clinique je pense beaucoup à philosophie Zen, forcer son attention et sa concentration sur des petits riens.

Apres passage de Spok.
Dans vos bons moments vous vous retenez de pas lui choper sa cravate pour pleurer dessus. En vulcain avisé il ne porte pas de cravate et les kleenex ne sont jamais loin (il sauve sa chemise).

Dans un premier temps vous seriez tenté de crier : je veux mourir.. irrrrrrrrrrrr(en insistant sur le ir).Phrase qui a le mérite d'être simple, direct, clair, concise sur vos opinions sur la vie en générale et sur la votre en particulier.
Et puis vous vous retenez, vous songez que spok va de chambre en chambre pour entendre la même chose. Alors vous dites simplement : aujourd’hui je me sens pas tres bien docteur.
De toute façon, vu votre tête et la montagne de kleenex mouillés autour et quelques années de médecine, il peut établir tout de suite un diagnostic personnel de la situation.

Apres dehors, on fait ma chambre et je n’ai pas le choix.
Je vais donc errer au milieu du parc, d’un air lointain et sombre, une main sur la poitrine. Nosteratu évoluant dans son manoir et sans sa solitude, un léger rictus au lèvres.(je vais ajouter le Champagne d’Higelin à ma compil)

Midi le repas, pilule et bouffe.
Bien sur, dans mes bons moments j’ai l’estomac qui se rétracte. Quand je vois mon plateau j’ai l’estomac qui se rétracte encore plus. (Je ferai une chronique sur les repas en clinique)

Après siesta, seule avantage pour les chômeurs et les malades ou les deux à la fois.
Mais c’est un avantage que j’aime particulièrement.

Apres ergothérapie, retour à mes petites perles, tu sais quoi petite …(un jour je viendrais en imperméable.)

Puis vient la minute de sociabilisation obligatoire ( socialiser Nosferatu relève de l’exploit ), je viens m’asseoir sur un banc discuter avec mes semblables. En vérité, j’ai toujours un peu peur, il y a toujours un plus dépressif que moi.
Parfois les conversations sont terribles et tournent aux concours d’emmerdes personnelles ( je suis bonne perdante) alors on se réfugie à commenter les news peoples.
Ce qui me fait peur c’est aussi d’avoir un camarade me confier que son seul plaisir dans la vie est d’épiler les moustaches des chats. Moi, j’ai l’instinct de garder mes perversités pour moi (ou presque).

Apres repas du soir.(voir plus haut)

Apres nouvelle minute de sociabilisation ( idem)

Le soir Nosferatu va dans son cercueil dormir, il sait que l’infirmier de nuit ne passera pas avant deux heures, ce qui lui donne le temps d’écouter en boucle la passion selon st Mathieu de BARRRR. Ineffable pour cultiver ses moments de déprime.

Ainsi, quand l’infirmier entre dans votre chambre il me surprend raide et l’air lugubre dans votre lit, transis par l’idée de crucifixion. Moi, je jette un oeil sur l’intrus qui vient déranger mes réflexions d’une profondeur abyssale. m***e, ce n’est même pas mon infirmier de nuit préféré.
Ainsi s’ajoute à d’autres idées philosophies sur la vie, que quand une journée commence mal, elle peut finir mal tout autant. Bref, comme a dit Johnny, black is black.

Voila, ma petite dépression me permet de m’identifier à fond à pleins de personnages, de bd, de roman, de feuilleton à deux balles.

Demain j’irais mieux et promis j’écrirai ma compil classique spéciale clinique.
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MessageSujet: comment gérer son entretien avec son psy   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 15:32

Aujourd’hui je suis un peu en retard pour rédiger ma chronique.
D’ordinaire, comme dit la chanson le soleil se lève et moi aussi et je vais à mon clavier.
Mais dans mon agenda j’avais rendez avec un de mes psy ce matin et je suis donc toute décalée dans mon organisation.
Je suis également toute floue et donc j’ai décidé de remettre de nouveau à demain ma compil classique des cliniques, qui n’a décidément pas de chance.

Car donc je suis floue. De retour dans mon petit RER je me suis fabriquée un dicton perso pour faire face : si tu sors plus naze, après, qu’avant avoir vu ton medecin man, change de maladie ou de medecin man ( je suis en train de lire Hillerman, ce sont des policiers qui se passent en territoire Navajo)
C’est dire si je suis jouasse !
Ce n’est rien ( vous aimez julien clerc ?) je retourne à mon clavier, moi petit serpent à langue fourchue et qui mord toujours deux fois ( par précaution).

Donc ma chronique s’intitule comment gérer sa séance avec son psy.
C’est important à raison d’une demi-heure tous les quinze jours afin de mettre de l’ordre dans ce qui constitue l’immense souk qu’est mon cerveau et la vie en générale ( comme dit Arno la vie est une partouze !), il faut donc être organisé et productif.

De plus, pour ceux qui ont mis le nez dans un livre de com, ou de sociologie ( et comme aujourd’hui je suis remontée, j’ajouterai d’ethnologie) la planète vulcain est un monde qui mérite d’être étudié.

Commençons par le début : la salle d’attente.
En générale comme votre médecin n’est jamais à l’heure vous avez largement le temps de l’étudier.
Toujours le même principe :
Des chaises le long d’un mur, une table basse avec quelques magazines dessus.
Je fais l’inventaire :
Souvent les mêmes choses : Paris Match ( la vie de la reine d’Angleterre), Gala ( la vie des petits enfants de la reine d’Angleterre), le nouvel obs pour les engagés à gauche ( que faut –il penser du rôle de la monarchie en Angleterre ?), le figaro madame pour l’autre bord ( la reine d’Angleterre va t-elle recevoir notre président ?).
Certains magazines n’apparaissent jamais : chasse et pêche : boum le petit lapin à l’automne, paf le bébé phoque sur la banquise.
Dont, un, à mon grand regret : tiercé magazine : cela me permettrait de remplir calmement ma grille PMU et de résoudre en même tant que mes problème existentiels mes problèmes de liquidité.
Une chose également m’étonne. Aucun ne semble avoir penser à laisser à disposition l’intégrale des chroniques de Pierre Dac, de Desproges,de Woody Allen et de Groucho Marx.
Ce serait pourtant une bonne façon de récupérer des patients pleurant de rire, pour une fois. Egalement, de s’occuper en priorité le seul à être resté sérieux, démontrant ainsi des signes patents de neurasthénie caractérisée.

Autre idée constructive : laisser un vidal.
Pour pouvoir se pencher sur les effets secondaires de ses médoc : Crise de rigolade intermittente, libido survoltée, hallucinations constantes avec une nette proportion à voir le ciel toujours bleu : Mettez z ‘en moi dix boites docteurs !

Après avoir épluché vos journaux et étudié la vie de la monarchie anglaise, vous louchez sur les murs ( étant polie vous éviter de vous appesantir sur vos voisins bourrés de tremblement nerveux).
Les murs contiennent toujours de bonnes nouvelles :
Le numéro des médecins de garde,
Les numéros d’urgence
La liste des nombreuses maladies à éviter : le sida, l’hépatite, la rougeole, la scarlatine etc. etc.
Les animaux à éviter : ne toucher pas aux oiseaux ! Surtout s’ils sont asiatiques, fuyez les moineaux bridés ! ,éviter les vaches avec les dents dehors, quelques anglaises et un entonnoir sur la tête.
Si votre médecin est vraiment en retard vous prenez deux valium à force d’anxiété. Un peu pour la reine d’Angleterre et beaucoup pour les moineaux.
Parfois, certains donnent dans l’humanitaire et vous avez une longue liste de pays à visiter pour vous retaper le moral : l’Ethiopie, le Darfour, la Bengladesh, le Tibet récemment.

Ainsi quand j’entends : bonjours madame fontaine, c’est d’un cœur lourd de mes malheurs perso et de ceux du reste du monde que j’arrive.

Tous les cabinets de psy se ressemblent ( moi, personnellement, je trouve, si vous en connaissez un avec des rideaux vichy et une table à toile cirée, donnez-moi l’adresse !)

Pour ceux qui ont vu un 4 mariages et un enterrement, mon premier, mon second, mon troisième, mon cinq centième, la promotion 1960 de Montpellier ( ok, j’exagère un peu)
C’est un peu moi.

Donc la séance commence.

Dans mes bons moments cela débute par :

OIIIIINNNNNNNNNNNNNNNN je suis malheureuse OIIINNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’inonde le bureau de mon psy, je cherche la boite à kleenex et dans laquelle je pioche gaiement assez paradoxalement. (bien qu’attention, mollo sur le kleenex, plus le niveau dans la boite baissera, plus votre pilulier a des chances d’exploser)

Au bout d’un moment je reprends mon souffle, je renifle une énième fois, je me mouche ( un voisin pourrait penser à une éléphantine pendant la saison des amours séduite et abandonnée par un beau nélèphan).
Silence, je développe :
Je suis malheureuse
Personne ne m’aime
Mon chien me mord
Mon chat me griffe
Ma souris me tire la langue
Je mange devant mon poisson rouge pour éviter de manger seul, mais il me tourne le dos ( j’ai oublié de mettre une rose dans son bocal pour la st valentin et il ne m’a jamais pardonné)

Ouf, j’ai fait le tour de la situation ! Au doc de bosser !

Il y a le cas aussi où c’est un nouveau psychiatre.
Le problème est que plus vous vieillissez, plus la liste des emmerdes ont tendances à s’allonger, votre hamster fait une grève de la faim…….
Ainsi, tout résumer en une première séance s’annonce sportif . Je sens qu’il va falloir être claire, précise, didactique.
Retour à mes études :
Introduction : je suis malheureuse
Deux parties, voire trois pour tous caser ( certes parfois il faut élaguer, retenir que l’essentiel, les consultations suivantes permettront de broder sur ce canevas par la suite.
Conclusion : tout le monde me hait.

Silence des deux parties, méditations réciproques.

Coup d’œil sur la décoration, coup d’œil sur la bibliothèque.

Les psy ont toujours une bibliothèque avec plein de livres ( oui je sais, c’est le principe d’une bibliothèque)

Dans mes moments de creux où j’attends les questions qui ne manqueront pas de tomber, j’en fait l’inventaire.

Je vous promets que si spok ouvre certain de ses livres devant moi ( la psychophrénie pour tous) je vous jure qu’il pourra réouvrir les techniques de base de la réanimation.

Puis la séance tend à s’achever.

Avec une variante.

Beaucoup de psy pensent qu’il faut finir sur une note positive, et si vous l’aimez bien et que vous ne voulez pas lui pourrir sa journée, vous faites un effort dans ce sens.
Certes dans les moments de grandes dépressions, c’est dur ! Mais avec un peu de bonne volonté et une bonne dose d’imagination on peut souvent trouver un point positif.
Il y a les choses simples de tous les jours :
J’ai dit bonjour à ma voisine, j’ai lu un excellent article dans chasse et pêche concernant la vie des truites, j’ai mangé tous mes brocolis, je n’ai pas tué mon voisin.
Et même si vous avez un peu gaffé : j’ai tué mon voisin, il a y toujours des circonstances atténuantes comme dise les avocats : J’étais de mauvaise humeur! et puis je n’en ai tué qu’un.
Mieux vaut éviter les séries, cela rend les choses compliquées. Et encore, 3 au lieu de 4 ( inutile de préciser que c’est par baisse de forme et que vous ne l’avez pas laissé bien frais dans sa baignoire )

Voilà, l’heure de l’ordonnance sonne, vite au pharmacien qui change tout, rapport aux génériques.
Les bleus remplacent les roses
Les jaunes remplacent les blanches
La pharmacienne vous explique à nouveau tout et vous ne comprenez rien.
Au final une crise de folie vous prend, vous mettez tout dans votre panier, vous secouez et vous voyez ce qui tombent, les roses sortent gagnant, ce n’est plus un pilulier, c’est casino royal !
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MessageSujet: radio classique en clinique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 15:34

Aujourd’hui tout va bien, ou presque ( j’attends toujours une place dans ma clinique, je vais leurs suggérer le camping car)
Je vais pouvoir attaquer ma compilation classique pour le MP3 sereinement.
Toujours le même principe, j’ai ma pile de CD à coté de moi.
Nous allons le faire à la Nelson Monfort, qui ne s’occupe pas que de sport, mais tient une rubrique dans radio classique.(émission qui permet d’écouter de la musique tout en pensant à Rolland Garros ) Excellente radio que j’ai naturellement découverte en attendant dans une salle d’attente mon médecin, en lisant Paris Match ( la reine était plus jeune en ce temps là).



Je vais essayer de faire le tri, mais tout vient en vrac, cela va être dur d’être cohérente aujourd’hui.

En tête de liste de mon hit parade personnel un quatuor.
L’idéal pour une dépression harmonieuse, pour pouvoir savourer délicieusement son blues, pour être au fond, du fond du trou avec élégance.
A l’inverse de mes choix en variété, je traîne mes moments de cafards avec plus cafardeux que moi .Dans la musique classique il y a un choix infini.

Donc dans mes grands moments, le soir souvent, d’affiler :
- Mozart : le Requiem, un bon petit kyrie et vous avez définitivement l’impression de prendre le ciel sur la gueule !
- Pour se remettre, quelque chose à la hauteur, BARRRRRR, Messe en si !
- Deux airs après mais d’une tristesse sans nom :
Handel, Scherza infida (Ariodante) .J’ai personnellement découvert Handel avec le Film Farinelli.
Puccini : E lucevan le stelle, extrait de la Tosca : le chant d’un homme qui va être fusillé, c’est dire si c’est gai !

Après, en général, je passe à autre chose, si je continue avec le tres Stabat Mater de Pergolesi, je sais que je ferais comme lui : mourir jeune ! donc stop, je suis la-bas pour me soigner.

Un titre me vient à l’esprit : Vivaldi, les quatre saisons, devinez celle que je n’ai pas faite en clinique ?

Puis un autre, pour les sorties dans le parc par jour d’hivers justement. Tiens une plaque de glace, allonszy avec grâce et élégance. C’est normal, je suis conditionnée, j’ai trop vu de patinage artistique à la télé, immanquablement vous avez droit à l’adagio d’Albinoni.
Je ne suis plus moi-même, je glisse sur la glace, triple axel, je suis un pauvre cygne mort de froid dehors. Vient immédiatement une suite naturelle, quitte à faire un cygne à l’agonie, tapons dans la référence de base du ballet classique : Le lac des Cygnes, Tchaikoski. Je suis êtes une pauvre princesse qui, par l’horrible malédiction d’un magicien, a été transformée en volaille et attends son prince.
-Aparté -comme je l’ai dit dans la chronique : variété en clinique, j’aime beaucoup la danse, y compris la danse classique, tout le répertoire romantique y passent.
Les pas de deux dans le lac des cygnes sont grandioses, le prince tient le cygne, porté, tête en bas, tête en haut, à gauche, à droite, ils se séparent, courent un peu chacun dans leurs coins, se retrouvent et de nouveau porté, lancé de la volaille, rattrapage impeccable.
L’orchestre est plus agité que la mer d’Ouessant en décembre et moi je n’ai plus de souffle, je contemple les yeux humides d’empathie ce couple impossible, c’est émouvant, c’est beau, c’est ….Ornithologique !

Cependant, je m’aperçois que tout ces morceaux ne sont pas forcement joyeux, magnifique, mais il faut redresser la barre !

Tchaikovski : Casse-noisettes ( qui pourait être mon nom de code en clinique) la valse des fleurs pour le matin quant les aides soignantes font ma chambre et s’activent gentiment autour de moi.

Mozart, qui n’a pas écrit que des choses tristes, la flûte enchantée, en VO die zauberflote ( l’allemand est une langue qui me fascine)
Un peu pour la reine de la nuit lorsque l’infirmière me court après car je n’ai toujours pas compris certaines finesses du règlement intérieur, beaucoup pour le fait que je désespère pas, avec mon verre et ma petite cuillère, d’interpréter l’air des clochettes qui enchantent les méchants ( il faut juste que je progresse terriblement en allemand !).Pour ceux qui n’imaginent pas la scène, je leur conseille d’acheter le film réaliser par Bergman du même nom.( c’est le seul film de Bergman qui ne demande pas une prise intensive d’antidépresseur, avant, pendant, après son visionnage)

Autre phantasme, reprise du Boléro de Ravel, chorégraphié par Béjart et dont je ne me suis jamais remise de son interprétation par Jorge Donn.
J’ai un lieu, mais la table est un peu petite, je cours un gros risque de me casser la gueule, même si autour de cette table il y des bancs, ce qui m’assure un public, captivé d’avance j’en suis sûr.
(Après, comment expliquer que l’on revient avec une patte cassée de clinique…, je préfère laisser croire à mes voisins que je reviens du ski !)

Autre idée attractive : Rameau, les indes galantes : Tambourins, vite une farandole !

Dernière idée, pour le jour je piquerai une crise, une vraie, de vraie :
La 5 éme de Beethoven
Tin-tin-tin-tin-tin (il y en a 5)
Je m’enferme dans ma chambre et je la refais avec mes pinceaux version Lascaux, ou version Chagall sur le plafond de l’Opéra de Paris ( je suis ambitieuse)

Voilà, j’ai fait le tour des musiques que j’emporterai.
Bien sur, comme dans ma chronique sur la variété, il y des musiques que je n’emporterais pas,
à cause des effets secondaires :


Près des remparts de Séville,
Chez mon ami Lillas Pastias,
J’irai danser la séguedille
Et boire du manzanilla !
Avec ma manie de m’identifier aux personnages de romans, de ballets et d’opéra,
vite mon œillet dans les cheveux, mon éventail, mon châle rouge, Olé,
La carmencita est là.
J’ai peur que cela fasse un peu désordre dans le couloir et mal perçu.

Dans un même registre :
Un pyjama kimono, un couteau ( c’est le hic), l’air tragique, d’autant plus tragique que je possède l’interprétation de la Callas, œil sombre, traits déchirés, chevelure défaite, il ne faut pas le faire à moitié, c’est la fin, elle a tout perdu, elle est japonaise ! : Con onor muore. Puccini, Madame Butterfly
Sauf que je n’aurais pas le temps d’interpréter tout les Tsoins, tsoins qui vont avec, que tout le personnel soignant m’aura sauté sur le dos.

Idem, Boris Goudounov, mais des raisons pratiques freinent mon ardeur à reprendre le rôle :
Un tsar fêlé ( ils le sont tous plus ou moins ), jusqu’ici on reste dans mes possibilités.
Mais :
Il faut des cloches, pas qu’un peu, des tas de cloches. Nous sommes en pleins de séance de sacrement, rite orthodoxe, surdité assuré !
Je n’ai pas de régisseur à la clinique ( étonnant non, comme dirait monsieur cyclopéde )
Pour les cœurs, le temps que mes compagnons de chambrés apprennent le Russe….
Le temps que j’apprenne le russe également…..
Et puis il faut que je me fasse pousser la barbe version Raspoutine, j’ai plus qu’a demander à mon médecin une bonne dose d’hormone ( les mêmes que pour les championnes de JO des ex allemande de l’Est). Je doute obtenir toute forme de coopération médicale pour ce projet, pourtant audacieux.

En faisant le bilan actuel de mes chroniques je m’aperçois que je possède un registre de rôle tres large : Nosferatu, un crabe mort, une algue, un cygne (également mort de préference), une princesse (toujours en détresse), Tamino, Tamina, une carmencita, une japonaise égarée, un tsar fou.
C’est ma manie le théâtre ! Le petit chaperon rouge, la grand-mère du chaperon rouge, le loup.
Pierre et le loup, on ajoute, le chat, le canard, le grand-père, les chasseurs, c’est faste et vire à la superproduction.

Et comme je chante et je danse, je suis……FRED ASTAIR !
Par jour de pluie, GENE KELLY ! , I’m sing in the rain, flappe, flappe, dans les flaques d’eau du parc, i’m dance in the rain, re-pif paf dans la flotte, avec énergie. Bonjour docteur !

Dans ma liste je ne parle pas de Mahler, bien sur, il y a trop de monde au portillon pour tous les citer.
Mais j’ai une pensée la 3 symphonie qui l’illustre un tres beau poème.
Le chant de minuit de Zarathoustra de Nietzsche ( il ne faut pas rêver, je ne me suis pas taper le livre entier)

O homme, prête attention !
Que dit Minuit profond ?
J’ai dormi !
Je me suis réveillé d’un rêve profond,
Le monde est profond,
Et plus profond que le jour ne se rappelle.
Profonde est sa souffrance.
La joie est plus profonde encore que la peine du cœur !
La souffrance parle : Va-t’en !
Toute joie désire l’éternité,
Désire une profonde, profonde éternité !
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MessageSujet: comment réussir sa crise de nerfs !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 29 Mar 2008 - 17:44

Aujourd’hui je n’avais rien à dire et c’était gênant, je tiens à ma chronique journalière.
Certains font la traversée de l’Amérique à la rame, moi j’ai décidé de passer cette période de sevrage en écrivant, c’est une autre façon de pagayer !
Après, du reste, je pense continuer à écrire, mais sur autres choses ( j’y réfléchis), la chronique des cliniques se terminera le jour de ma sortie.
Enfin pour sortir, il faut déjà y rentrer, passons….
Donc, j’étais à cours d’idée faute de concret et surtout de stimulant à ma mauvaise foi usuelle et nécessaire.
Sauf, que je me suis avisée que j’étais un peu nerveuse ce matin et mon mauvais génie me souffle : pique une crise et ça ira mieux ( pour toi au moins, pour ton entourage…..)
Mais je sais ce qu’est un mauvais génie, une éducation catholique m'a appris à distinguer les petits anges ennuyeux et bourrés de bonne attention ( genre personnel hospitalier) et les diablotins rigolos mais invivables.
Le Shadok infernal et les gentils Gibis.

Donc, thème du jour : comment réussir sa crise de nerfs !
Car attention une crise de nerfs bien faite, doit, assez paradoxalement, être bien maîtrisée. Il faut de la réflexion et de l’expérience.
Ne craignons pas de le proclamer : j’ai les deux !

En premier lieu, il faut être ordonné : Trouver un motif.
C’est tout sauf dur, d’une façon personnelle ou générale il y a plein de motifs.
Pour les personnes en manque d’imagination on peut en faire l’inventaire.

Les motifs personnels :
Avec des sous-catégories : humaine, animal, végétal, mobilière ( y compris télévisuelle)

HUMAINE :
-La tête que j’ai ce matin !
-Ce que contient ma tête, un pauvre cerveau incapable de comprendre un plan IKEA et à remplir normalement tout papier administratif ( voir zezette dans le Père Noël est une ordure, je n’ai jamais assez de cases, de lignes, de formulaires…).
Tout papier administratif devrait être consacré à l’origami exclusivement !

ANIMAL :

- Eternel différent avec mon chat, surprendre la sale bête à écrire son nom sur mon fauteuil préféré.
1) il ne sait pas écrire
2) c’est mon fauteuil

- mon chien a bouffé le journal, je vais encore louper une information capitale sur la reine d’Angleterre.
- Ma souris se fout ouvertement de ma gueule
- Mon poisson rouge me méprise
- Mon hamster refuse de me dire bonjour.

Faut il élever des chenilles pour se sentir aimer ?

VEGETAL :
Mes plantes virent invariablement du vert au jaune.( les vraies, c’est ce qui me permet de les distinguer).

MOBILIERE :

Une équation simple : un clou + un marteau = SAMU.

TELEVISUEL :

Le décalage de mon feuilleton préféré ( Rex le chien) au profit d’une émission sur l’état de la recherche concernant la fonte des glaces.
Même si je cours le risque d’avoir de l’eau dans mon salon je préfère la vie des bergers allemands.

Les actualités à la télé :
Les bonnes, parce que ce n’est pas juste que certains s’amusent alors que je boude dans mon salon.
Les mauvaises : les guerres, les bombes, ( ça va avec), les gens en dessous, les oiseaux malades, les ours polaires qu’il va bien falloir adopter si la fonte des glaces continue (moi, je préviens, je commence à afficher complet, et puis aller de déception amoureuse en déception amoureuse...il a intérêt à être beau l’ours !)

Le programme à la télé,
Télérama et sa distribution de T. Je suis en désaccord total, un seul T à MIB est totalement injuste. Je suis partiale, voir l’intégralité du cycle consacré à l’œuvre de Bergman constitue pour moi un comportement à risque.

Les factures,
Payer sa redevance télé. ( Miossec est un cas, pour titrer une de ses chansons la facture d’éléctricité, le matin sur FIP, avec le radio réveil, je mets la couette sur la tête)
Et puis une tête de facture cela a toujours une tête de facture, comme tout document administratif. Ils vous envoient tous le même message subliminal : les emmerdes arrivent ! Pourquoi ne pas rédiger les additions demandées sur des cartes postales, ce serait une bonne idée pour les gens souffrant de solitude : bon baiser de votre percepteur, souvenirs d’EDF, amitiés de votre syndic. etc…

La météo.

Conclusion, pour criser il y a toujours un motif !
( D’ou mes rechutes à répétition, un jour Spok craquera et me fera écrire au présent, au futur, à l’imparfait, au conditionnel, au plus que parfais, en VO, en Allemand, en russe, en Polonais, 500 fois, j’arrête de criser.)


Après il faut de l’énergie !
Une bonne crise de nerfs bouffe énormément d’énergie, il faut donc se conditionner.
J’ai un truc : Dionysos, Mc Enroe’s poetry, 10 fois en boucle, avec le violon bien agité.
Petite, j’étais fasciné par Rolland Garros, je prenais des notes pour plus tard, quand je ferais caractérielle.
Il était beau, tout rouge, avec ses taches de rousseurs qui ressortaient et ses cheveux roux, sur le sable rouge et ses dialogues à la Scorsese.

Donc pensées pour Mc Enroe et total concentration sur ma colère.

Vient l’étude immédiate du lieu et du matériel à disposition et chose importante :du public.

Criser seule ou avec des spectateurs, n’a pas la même saveur ( ni les mêmes répercussions non plus)

Quant aux matériels, un coup d’œil pour trouver l’objet de son choix est impératif.

A ce niveau je possède une tradition familiale :

Maman :
Son arme préférée était la vaisselle.
La pile d’assiette sur le carrelage.
Avantage : le problème de la corvée de vaisselle est vite réglé, je n’ai jamais eu à me ruiner en puzzle.
Désavantage : il faut courir les magasins pour acheter un autre service et surtout, au cours du temps, notre service n’avait plus rien de cohérent ( on assemblait par couleurs)

Mon père d’un tempérament plus direct lançait la table à manger.
Avantage : vous n’avez pas à terminer votre assiette.
Désavantage : c’était votre plat préféré.

Inutile de préciser que pour pouvoir avaler un repas complet, j’ai appris à manger rapidement !

J’ai aussi appris que tout objet mobilier était susceptible de voler.

Reste le choix de la direction :
Basique : à terre.
Dangereux pour soi : au plafond.
Dangereux pour les autres : par la fenêtre.

En grandissant il a bien fallu aller à la recherche de sa propre personnalité et innover.( Je ne pouvais pas rester sur la méthode primaire qui consiste à se rouler par terre jusqu’à ce qu’on s’avise de votre existence)

Heureusement, j’ai toujours vécu avec des chats, ils m’ont enseigné l’art de la guerre version féline.
Griffe dehors, poils hérissés, sauter sur le canapé, le fauteuil, la bibliothèque et zou sur le lustre.
Le lustre est un élément de décor important pour moi : amoureuse, apeurée, énervée, révoltée, je saute au plafond et je m’accroche au lustre !

Concernant la thèse génétique sur les bipolaires, les chercheurs devraient essayer de comparer avec ceux des pois sauteurs ( s’ils leurs restent des vieux Pif Gadgets)

C’est pas du joli, joli, tout cela, me direz vous.
Oui, mais cela fait tellement du bien !
Certes, pour éviter le regard fuyant et plein de reproche de mes voisins, j’ai fini par trouver des solutions palliatives, depuis un an seulement :
Je jogging
Je piscine

Et depuis peu, je dis du mal sur Internet, et je tape, tape, tape, sur mon clavier. (J’avoue, c’est Spok qui m'a dit de taper, sur un clavier s’entend, au début, je me suis moquée mais c’est une solution efficace.)
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MessageSujet: Katmandou, je pars en vacances !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 29 Mar 2008 - 17:45

Vendredi, Nada à la clinique.
J’en viens à imaginer des solutions à la limite du grotesque, même pour moi.
Venir avec des planches et des clous, négocier le droit de construire une cabane sur un arbre du parc et jouer au baron perché ( voir Calvino, c’est un trés beau livre), ou plutôt au malade perché pendant 3 semaines.
Tout le monde m’en veut.
Les malades qui refusent de guérir, et donc, ne peuvent pas sortir, et donc , je ne peux pas entrer.
Les plus malades que moi, ils ont la priorité (dans la catégorie : arrivé en ambulance, j’ai donné)
Spok qui doit faire une grève des soins quelques part pour qu’il y ait un tel embouteillage.

Solution logique, trouver une autre clinique. Sauf que je suis tellement conditionnée dans celle que je fréquente qu’ils suffisent qu’ils ouvrent les portes : je prends Ma chambre, Mes médoc, je m’inscris à Mes activités.
C’est comme les personnes qui vont en vacances toujours au même endroit.
Pas de surprise = pas de crise (et encore, faut pas rêver) = je peux jouer les bulots sereinement.

Que faire ?
Penser à Mulder dans Xfiles, Lorsque les sciences officielles n’apportent pas de solutions ne doit on pas faire entrer le paranormal dans les champs du plausible?
Je n’hésite pas longtemps, il est évident que je suis plus douée pour le paranormal que pour les sciences.

Ainsi, nous allons faire un petit tour du monde virtuel et étudier toutes les possibilités que m’offrent les médecines non occidentales. Certaines idées m’ont été soufflées par mon entourage. Je les remercie chaudement. Car, cette chronique pourrait, aussi, s’intituler toutes les méthodes foireuses pour se soigner.

Donc, ma montgolfière, version Jules Vernes.
Objectif : total guérison !

Direction : St Jacques de compostelle.
En principe, on y va à pied, c’est le principe des pèlerinages.
Un jour je le ferai, je suis peu porté sur la religion mais bonne mystique (ne cherchez pas la logique, j’ai abandonné il y a longtemps ce type de raisonnement)
En réalité, je ne suis pas bégueule, je suis prête à mettre des ex voto sur tous les lieux de pèlerinages du monde entier, de toutes les religions de la planète. Certaines sont plus exigeantes que d’autres, mais j’ai toujours adapté les règlements à ma petite personne.
(il y a une limite cependant, celle du principe du respect des gens)

Après deux lieux : le Bénin ou Bahia de tous les saints
Un culte, le vaudou.
J’aime beaucoup leurs symboliques, ma seule réserve est qu’il faut souvent zigouiller une petite bête pour leurs rites.
Bon, j’ai un compte à régler avec mon chat, je le sacrifie.
Autre difficulté, c’est un culte ou l’invocation des ancêtres est importante. J’ai une liste d’ancêtres que j’aimerai mieux éviter !

Puis l’Amérique ( allons tous reprise de la chanson de Joe Dassin, l’Amérique, l’Amérique !)
Du nord, chez les Navajo. C’est chouette la médecine Navajo, il y a de l’ambiance !
Le medecin man, chante et danse, tout en dessinant des dessins sur le sol représentant des dieux. Il exécute tout un rituel propre à votre maladie et vous fait boire un tas de tisane ( très bon pour ce j’ai). Donc, en plus d’un consultation, vous avez droit à un spectacle total. C'est un peu étrange, à peine moins que le contenu de votre ordonnance.
Il existe une tres belle idée chez les Navajo, c’est que le monde doit vivre en harmonie.
Lorsque vous êtes malades, c’est que vous avez perdu votre harmonie .Le travail pour le médecin man est de la reconstituer ( le décor intérieur de la clinique est entièrement à revoir! ). Il faut également aller vers la beauté.

Ensuite descente plus au Sud, vers l’Amazonie et ses chamans ( petites pensées à mon professeur de dessin a qui je dois ce conseil avisé de voyage).
C’est un peu pareil, avec beaucoup de plume, de tatouage. C’est hyper coloré et cela repose du blanc.
En plus, on a droit d’essayer des tas de truc intéressant : champignons hallucinogènes, pexols, herbes ( pour les Indiens du nord aussi)- ( Aparté, je n’invite personne à se droguer, je quitte l’alcool sans vouloir retrouver d’autres emmerdes, mais en Amérique il y a une utilisation rituelle de ces produits)
Dans vos moments d’ennui en consultation, ajoutez deux plumes à votre médecin (dans votre imagination- éviter de le faire vraiment ), je ne répond pas du résultat- des instruments de musique qui font glin-gling et imaginez le chanter.

L’Inde :
Une secte ascétique avec pratique du yoga et de l’oubli de soi.
Duraille, l’oubli de soi ce n’est pas ma spécialité.
Vider ma tête de toutes pensées sans une dose éléphantesque de valium est impossible.
L’ascétisme me fait penser au repas à l’hôpital. Ce type de secte ne me convient pas.
La seule secte qui me conviendrait serait celle du HAMAC AU SOLEIL TOUTE LA JOURNEE, de préférence au bord la mer avec un Perrier citron et une paille ( ma seule marque d’ascétisme sera de renoncer au pinocolada).
Notez qu’elle existe. Elle s’appelle le CLUB MED, malheureusement pour une adhésion à vie, mes liquidités sont un peu faibles.
Et puis j’aurai peur de découvrir un problème existentiel : et si je n’avais plus de raisons de criser que deviendrais-je ?
Finalement est ce que je souhaite ma sérénité?
Si je ne disais plus de mal, je crois que je serais plus moi-même. Quant je serai transformée en gentil Gibis, est-ce que je ne basculerai pas dans l’ennui ? (Voir un vulcanien prochainement pour lui bourrer le mou. Ça fait comment, quant on est guéri ?)
Fin de mes idioties philosophiques, ce n’est clairement pas mon domaine.

Donc l’inde, sa philosophie, ses intouchables et intouchés, le Gange : je passe.

Le Japon :
Zen, soyons zen.
Difficile aussi, mais passer mes journées à ratisser un jardin de cailloux autour de blocs de pierres me convient assez. Je suis preneuse.
Et puis, j’ai une fascination pour l’allemand ( c’est incroyable que ce soit le pays ou est né le romantisme), le russe ( les russes : tout me fascine ), mais pour le Japonais et la civilisation Japonaise je suis tétanisée d’admiration. Le Kabuki: facile à faire avec un pyjama kimono, traits hypertendus, chignon pour les hommes, beaucoup de peignes dans les cheveux pour les femmes, et ç’est partie : YYYYYYYO....YYYYA……OOOOOOO
Derrière il vous, un assistant doit faire tzing tzing avec des cymbales, c’est très distrayant en cas de vide intérieur.
En plus, la-bas, vous ne faites pas de TS, vous respectez un code d’honneur.
Donc, ma journée à boire du thé vert et à vérifier qu’aucune feuille d’un arbre ne vient gâcher l’équilibre céleste du jardin me plairait assez. ( En plus ils vénèrent les carpes, les carpes sont-elles plus affectueuses que les poissons rouges ?)

Puis vient le Tibet.
Pour le moment c’est délicat d’y aller.
De toute façon escalader l’Himalaya pour voir un Bonze tibétain, je n’ais pas l’entraînement.
Dommage, un mandala dans ma chambre serait utile.

Enfin et pour plaire à AQQQQUUUUARRRIUMMM arrêt à Katmandou, pour faire le plein d’encens, 50 sous une tente à refaire le monde, l’amour pas la guerre, oui à la sieste ,non au travail !

Chose étonnante quand je pense au Tibet, je pense à la Chine.
Pas mal de tibétains aussi.
La pharmacopée chinoise ne m’inspire pas.
Il n’y a pas que les tibétains qu’ils réduisent en poudre. Mais, tout ce qui leur tombe sous la mains. J’ai fait des photographies de pharmacie chinoise, beurk !.
Les racines, c’est encore acceptable.
Mais les crapauds séchés, c’est d’un gout !
J’ai déjà pas mal de mal à avaler mes pilules occidentales, si, en plus, je dois avaler du crapaud en poudre……
Et la poudre de corne de rhinocéros en guise de viagra (mais à ce petit jeu, ils sont en train de décimer la terre des rhinocéros, il y a fatalement plus de chinois que de rhinocéros !
Pourtant, bien réfléchi, il faut être relativement atteint pour vouloir ressembler à un rhinocéros pendant la saison des amours, une bête toute en susceptibilité et en finesse !)
Quant à être transformée en pelote d’épingle pour trouver un sens à ma vie, je suis dubitative, comme dirait Desproges.


Avant de rentrer en banlieue, arrêt dans une région que j’aime, parce que c’est le pays qui ma donner le jour !!!!!!!!!!!!!J’irai revoir ma normandiiiiiiiiiiie.
Il existe un livre sur la sorcellerie dans la région. J’ignorais qu’un ethnologue avait croisé ma grand-mère.
La Normandie est un pays ou je serai curieuse de voir exercer un psychanalyste.
Mon grand-oncle tenait un café dans un petit village dans la Manche ( st germain de tournebut). Tout les paysans vers 6 heures du soir venaient y prendre un verre ( la moitié du village, c’était la seule activité, à part prêtre, maire-châtelain, médecin).
Je défis quiconque pouvoir y rédiger des brèves de comptoir : une heure de conversation normande par jour d’influence se résume facilement : hum, oui, peut-être, oh la marie.
Si vous ajoutez 5 mots, c’est que vous êtes dans un café philosophique.
Bref, vous arrivez avec votre papier pour rédiger vos brèves, au bout de 10 ans vous n’arrivez pas à la moitié de votre première page.
Ce qui me rend bavarde ? Ma moitié parisienne.

Voilà, retour en banlieue parisienne et les poches pleines de gris-gris, en vrac :
Un mandala, des plumes, des cailloux de consolations, de l’eau bénite, une vache en plastique ( une indienne toute maigre, une normande dodue), pleins de petits bouddhas: des indiens, des japonais, des chinois, un paquet d’encens, une cloche tibétaine. Et, quand même, par précaution, un crapaud mort.
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MessageSujet: mais chats sont -ils bipolaires ?   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeLun 31 Mar 2008 - 17:23

Ce matin je me lève a quatre pattes comme d’habitude, maudissant l’inventeur du changement d’horaire, me donnant l’impression d’avoir était télé transportée pendant la nuit en Sibérie !
( La météo ne dément pas !).
Tout en continuant à évoluer gracieusement ( non à la bipédie !) Je tombe sur une truffe rose, deux yeux verts en amande, 5 moustaches TTTTTTTrrrès longues sur la gauche, 4 moustaches TTTTTTTTrrrrrès longues sur la droite. Concernant la 5 manquante, je ne m’inquiète pas : j’ai un autre chat, plus exactement une chatte, qui a du vaguement expliquer au premier les joies de l’épilation.
Il me regarde joyeusement et me fait MIA (non, bande de niais, tous les chats ne font pas miaou, ils poussent, du soir au matin et surtout lorsque vous essayez des les faire voyager ; sur longues distances vous finissez leur boite de tranquillisants vous-même cul sec ; des miaulements d’une grande variété de son et d’intensité)
Le matin le mâle vient me dire MIA !, Moi qui suis d’une exceptionnelle humeur à l’heure ou le soleil se lève, je réponds : sale bête ! .
( J’ai eu un chat léonard qui me faisait prononcer tous les matins, pendant 5 ans, les mêmes mots : Léonard, je vais te tuer et la journée commençait version Tarentino. TIN , TIN,TIN….(voir le générique de Pulp fiction) (un mariage, un déménagement ont mis un terme à ces relations sado-maso, mon mari ayant pris la place de léo)

Un regard pour le téléphone, serait-ce le grand jour ?
Tivoli m’a donné quelques idées supplémentaires pour faire le forcing, moi j’ajoute la méthode Bubka : le saut à la perche.
C’est spectaculaire et je n’ignore pas que cela changerait du train-train de la clinique.
Sauf que s’élancer avec la lance d’un coté et la valise de l’autre, je vais droit vers un scratch géant dans la pelouse du parc ( je ne préfère pas penser à un atterrissage sur un sapin).
Animation, animation : Icare arrive! Icare se goinfre la pelouse sur 5 mètres, la valise explose, toutes ses liquettes s’alignent en une jolie guirlande autour des arbres.
Si avec une telle prestation personne ne demande un rappel c’est à désespérer de la profession de comédien et du public !

Or, continuer quant à mes inquiétudes sur la santé mentale de mes deux félins, je dois procéder autrement.
Je ne peux éviter l’attente de la salle d’admission, mon sac GI sur le dos et une boite dans chaque main. J’y vait gonfler à bloc pour faire admettre, non seulement mon admission, mais également l’admission de mes deux fauves. Je suis assez incertaine sur le résultat.

Je sais, il existe des vétérinaires comportementaux. Mais j’ai des doutes concernant cette spécialité.
Pour analyser un chat, il faut bien sûr entrer en communication avec la bébête.
D’autant plus que le chat et moi avons des réflexes assez identiques dans nos cabinets respectifs : un bon mélange de sentiments divers et variés : peur, méfiance, bonheur (quand la porte s’ouvre !)
Par contre, mes chats ont toujours refusé de s’installer sur le canapé de leurs psy ( pardon je voulais dire de leur vétérinaire comportementaliste)
En résumé si le vétérinaire me dit qu’il les a parfaitement compris car il cause chat ( comme dans les ch’tis : écrit, lu, parlé), je lui confie discrètement que je connais un spécialité où il pourra plus expliciter en détail son gout des langues étrangères.

Donc, clinique pour les trois.

Comment ai-je pu supposer que mes chats étaient bipolaires !
Au regard de tout ce que j’ai pu apprendre sur ce fléau sociétale qu’est la bipolarité.
Résumons : le génétisme, des facteurs évènementiels, les drogues parfois (dépendances diverses et variées).
Les symptômes : une certaine instabilité d’humeur.

Malheureusement, au vu de ces éléments, mes chats sont bi !

GENETIQUEMENT :
Etudié la génétique sur les chats doit être une chose marrante.
Vu la bonne volonté qu’ils mettent à vouloir se reproduire, se dupliquer, dans tous les sens, et par tous temps, les labos ne doivent pas trop manquer de cobayes.
De plus, ayant toujours vécu avec des chats, je dois constater que sur une dizaine, j’ai du en avoir un seul relativement normal. Les autres étaient, un peu, légèrement, beaucoup, complètement fêlés de la cafetière.
La fêlure de cafetière est la donnée, le degré, la variante.
De sorte, qu’à mon humble avis, il est difficile de trouver le chat référent, le chat réfléchi.
La science, c’est mystérieux !

Pour ma part, je suis formelle, les deux sont fêlés.
Parfois le mâle, réalise en 5 minutes les 24 heures du Mans dans tout l’appartement.
Dans ce cas par sécurité, je m’assoie sur le canapé, j’attends, tout danger cessera quand il cessera de se prendre pour Fangio.
Parfois, la femelle saute contre les entrées de portes, oui, là où sont installés les interrupteurs : jour, nuit, jour.Dans la journée, par habitude vous n’y prêtez même plus attention.
L’ennui c’est quand minette entreprend de faire jour alors que c’est la nuit et que vous dormez.
Mon mari et moi, soupirons, et demandons à nénette d’éteindre la lumière.
( En cas d’échec, c’est comme pour le reste : tu y vas toi, tu y vas c’est ta chatte après tout, oui mais c’est toi qui es plus près…. etc ……)

Remake de la chanson de Katerine :
Le matin Gribouillou nous lève à 5 heures, à 7 nous nous levons pour faire le petit déjeuner pour tout le monde, à midi repas pour ceux qui restent à la maison, à 6 heures minette crise quand son maître n’arrive pas, à 8 bouffe, à 10 heures crise existentielle de nénette qui braille jusqu'à ce que l’un d’entre nous arrive à donner une réponse, ou une baffe, si ont fatigue.
Nous sommes borderline !
Je sais concernant le nom de mes chats, ils sont idiots, mais c’est comme ça.
Nous avons trouvé des chats idiots avec des noms idiots. Là, c’est dit.

LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX.

Le traumatisme de Minette :
Chanson version année 30
C’éeeeetait une pauvre fille des rues, elle était jeunnnnnne, elle était joooooolie,
La malheureuse est tombée sur un iiiiiiiignoble qui l’a engrossé et laissé tombée.
Pour cacher cette honte elle a été mise à la rue par sa familllllllle.
Et comme des cons, on s’est retrouvé avec une petite chatte affamée dans les bras ; si maigre que l’on n’a pas vu qu’en fait on en adoptait 5.
Bien sur on a pas zigouillé les chatons, on a juste été sans pitié dans notre entourage.
Dès qu’un enfant passait seul le pas de la porte, sans surveillance, et petit ,tu veux un chaton ?
Dès qu’un célibataire gémissait sur son célibat et sa solitude : prends un chaton dans ses bras…, tu seras moins seul ( l’appartement aussi sera entièrement refait)
Les grands-mères oubliées, les cadeaux d’anniversaires ( un carton, un nœud, un chaton).
Nous avons accompli notre mission, perdu quelques amis, mais trouvé un foyer d’accueil pour ces chers petits.

Traumatisme du mâle :
Il a été abandonné aussi. Bien que le mot traumatisme semble être totalement inconnu de son vocabulaire, je le soupçonne d’avoir fait comme Obélix, être tombé dans la potion étant petit (valium totaly)


ADDICTION.

Minette réclame à manger toutes les deux heures, sans montre c’est fort !
Minette noie son chagrin et ses manques dans le gourmet

Concernant Griboullou, une honte commune s’est abattue sur nous.
N’allez pas croire que je fais comme ces imbéciles qui donnent de la came à leurs rats.
Alors que j’étais au téléphone, un verre de vodka orange par terre.
Patte dans le verre, re-patte dans le verre, confiscation du verre.
L’alcool chez les hommes c’est moche
L’alcool chez les femmes c’est vraiment affreux
L’alcool chez les animaux cela n’a rien de bon non plus, heureusement il est plus facile de sevrer un chat qu’un humain.

PROBLEMES COMPORTEMENTAUX :

Minette gère ses périodes d’anxiété à coups de griffes et de dents.
J’essaie de lui expliquer ma compréhension face à une certaine amertume, mais défigurer tout le genre humain, y compris nos voisins, est un peu exagéré.

A ma gauche, Gribouillou, beau comme un légionnaire, picole et tape Nénette.

Conclusion : une valise et deux boites, 6 yeux égarés devant spok !
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MessageSujet: finallement ce n'est pas dure de se faire hospilaser !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeLun 31 Mar 2008 - 17:51

suffir d'y mettre du sien !
Aprés l'étude d'un certain nombre d'idée interessante, je suis revenue à un comportement de base simple et primaire.
J'ai balancé toutes mes toiles par la fenêtre, non sans m'être expliquer avec des médecins plus intéreressé par l'état de ma carte bleu, que par mon état de santé, que tout bien peser, c'était des connards.
(relation simple dans la jungle, moi chita ignarde, toi tarzan cretin)
je rentre mercredi en clinique, non sans avoir passer par le stade usant d'une belle esclandre ( le téléphone est en bouillie, pas mal de chose aussi, mes cellules nerveuses sont à plat.)
anne.

ps :au retour je restaure mes propres tableaux, je bouche des trous, je sauvent ce qu'il y a à sauver.Tout cela pour un paquet d'imbécils vénal !
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MessageSujet: suite avec du retard....   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 16:42

rentrée en cliniques :
Alors voilà,
ma table,
mon pichet d’eau,
3 porte-manteaux pourris,
une vue pluvieuse sur un parc abandonné.

Vu le proviseur,
je n’ai jamais connu la pension.
J’ai trouvé ma pension,
j’ai trouvé mon proviseur,
j’ai fait sans y croire la liste de mes bêtises.
J’ai dit sans y croire que je ne le ferai plus.
Lobotomisez-moi, lobotomisez moi.
Vos files d’attente je les connais par cœur.
Drôle, j’ai eu droit à un gros equanil bleu.
Dans le « Dr House », tout ce qui est bleu correspond forcément au viagra.
Erreur : le bleu schtroumpf correspond à un gros tranquillisant qu’il faut croquer pour ne pas s’étouffer avec.

Inquiétude, vais-je guérir ?
Seule, je dois décider.
Seule, je suis ma ligne de vie.

Décision : dernière clinique, dernier psy, je serai mon propre directeur de conscience.

Et comme dit Brel, purée, c’est triste Orly le dimanche avec ou sans Bécaud ;
purée, c’est triste une maison de santé avec ou sans Bashung.

Mais je l’ai voulu ma guérison.
Aucun cadran n’affiche la même heure.
Aucun cadran n’affiche de réponse.
Désolé, chronique humour foirée.
Seul l’avenir me donnera la force d’affronter ce petit microcosme.
C’est ainsi, petit lapin pagaie sur le torrent ;
C’est ainsi, les cours d’eau partent dans des souterrains, visitent des grottes, visites des souterrains.

Visite obligatoire.
Ce n’est pas précisément Walt Disney : « It’s a small world », c’est juste un verre d’eau sur une table en formica avec un pichet en plastique.
Boule enneigée, tu me manques !
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MessageSujet: guide de la flore en clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 16:46

Chronique des cliniques : qu’elle était verte ma vallée !

Parfois, je me relis.
Punaise, concernant ms dernières chroniques, je me dis que dans une vie antérieure, j’ai dû être chef d’escadron dans une escadre kamikaze en pleine guerre du Pacifique.

Halte là !
Je n’irai pas jusqu’à « La mélodie du bonheur » mais j’ai trouvé un thème plus printanier.
Oui, j’ai pris sur moi de recenser la floraison actuelle du parc, à mes risques et périls. Car, sitôt personne en vue, à droite, à gauche, hop, je piquais une plante.
Je sais, ce n’est pas très civil, mais c’est pour une bonne cause, car tel le botaniste du 18ème siècle, je compte entreprendre un dessin de chaque espèce étudiée.

Je parlerai donc végétation, ce qui exclut tout personnel médical.

En tête de chapitre, les plantes qui résistent au temps, c’est à dire que j’ai toujours autant de chance de trouver quelle que soit la saison d’arrivée.
En tête de liste :
Le marron : au mois d’octobre, j’ai passé 3 semaines à dessiner des marrons et des feuilles mortes. Au point que mes voisins de chambrées allaient à la chasse aux marrons pour me faire plaisir. J’ai failli crouler sous le stock !
Le marron de base (dessin 1), donc, avec sa coque et quelques détails, de quoi tenir un siège devant Spok.

Tout de suite après, la pomme de pin (dessin 2) :
C’est pas dur, une pomme de pin, juste fastidieux car il existe plusieurs types de pommes de pin.

Concernant les feuilles mortes, le parc étant un minimum entretenu, je n’ai pas retrouvé mes vieilles copines ; mais, sur mon blog, je montrerai le résultat de ces natures mortes, d’autant plus mortes qu’elles vivaient au milieu de dépressifs.

Après, viennent les plantes vivaces, qui comme leur nom l’indique sont vivaces et résistent à peu près à tout , y compris aux cliniques psychiatriques.
La star numéro 1 : le lierre (Dessin 3).
Conseil d’ami et de botaniste : si vous faîtes crever un lierre, arrêtez là ! Dans l’ensemble, il n’y a pas plus résistant.

Dans la même catégorie, le buis (Dessin 4) :
Brave petite bête, toujours verte et qui a le bon goût de vivre à l’ombre. En somme, mes considérations sur le buis ne diffèrent pas de celles sur le lierre.

Puis, vient le bambou (Dessin 5) alors que je suis absolument formelle, la clinique n’accepte pas les pandas dépressifs.
Le bambou est aussi attaché à un souvenir d’enfance : prendre un pinceau chinois, de l’encre du même fournisseur et go pour une forêt de bambous jusqu’au dégoût.

Ah, je n’oublie pas la formule automnale (jolie car je pense à la lande, la Bretagne, l’Irlande et pas à l’infirmière qui me court après) la bruyère (côté dessin n°6, on s’accroche !)

Mais, nous sommes au printemps et des petits boutons poussent sur les garçons, on appelle cela la nature. Bref, le marron se prend pour un arbre (Dessin 7).
N.B : toute ressemblance avec du cannabis est purement fortuite !

J’insiste, c’est le printemps. Je ne suis pas la seule à insister :

Dessin 8 : la violette
2ème N.B : Langage des fleurs : je pense à vous. Certaines font preuve d’une imagination sans limite (pour la violette, c’est l’amour timide, surtout de celui qui souhaite se faire piétiner, mais passons).

Dessin 9 : la primevère

Dessin 10 : la pâquerette (alors, dans ce cas, c’est au choix : je t ‘aime, un peu, beaucoup, etc…. ; il me manque une case, un peu, beaucoup, etc…)

Dessin 11 : la tulipe : je ne compte pas les espèces, c’est inutile ; celle que j’ai piquée est orange, queue verte.

Dessin 12 : la pensée : bien pensé, il y en a toute l’année.

Dessin 13 : un truc non référencé dans mon album de botanique !

Dessin 14 : le narcisse : vu le peu qu’il y a, je n’ai pas eu le courage d’en fourrager une.
Tout le monde a vu des narcisses, cela ressemble furieusement à des jonquilles, mais en blanc.

Enfin, la jacinthe (Dessin 15) : probablement, les dernières de la saison.

Pour terminer, hommage pour tous ceux qui aime les contes d’Hoffmann, lire les fleurs de la petite Ida, vous verrez les fleurs d’un autre regard pour toujours.

Regrets : Les roses n’ont pas encore poussé. Dommage pour la belle et la bête, dommage pour Demy et sa peau d’âne.

Dernier N.B. : les dessins, je les scannerai plus tard (à mon retour ?) sur mon blog et préciserai sur le forum l’adresse où les dessins sont visibles.
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MessageSujet: Re: guide de survie dans une clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 20:48

oucht!!! torp long!

1 texte par 1texte! je n'ai vraiment pas le temps pour lire tous ça désolé! mais à la forme on voit que c'est pas courant! sur el fond je ne dirais donc pas mon avis, étant dans l'imposibilité!
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MessageSujet: réponse à anarion   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:02

oui c'est long car j'enfourne tout un journal dans cette rubrique, le cahier de bord d'un sevrage.
La bonne nouvelle est que j'en sors, donc j'ai terminé hiers.
Je rajoute la suite (il y a à peu pres 45 textes : soit quinze jours d'attentes pour la clinique qui est surbouké, comme tout ce qui psy en france-un mois de clinique par elle même- bref de quoi écrire)
Je reconnais que c'est tres inégal, reflet de l'humeur, de mon état, du temps mis pour écrire.
Ce fut en tout cas une bonne thérapie pour prendre du recul sur tout ce qui se passait autour de moi, même si je n'était pas en HP (hopital psychiatrique pour les initiés)
Donc la suite.
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MessageSujet: étude de la faune en clinique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:06

Comment reconnaître un lapin en sevrage ?
1) A son poil terne et es moustaches tombantes.
2) A ses oreilles rase bitume
3) A son nez blanc et sans vie
4) A son air revêche, peu porté sur la communication (le seul essai fut navrant, mon voisin de chambrée veut se faire moine)
5) A l ‘envie de ronger les arbres du parc pour tailler ses dents.

Enfin, j’ai trouvé un nouveau jeu d’actualité : de mémoire, n’ayant jamais avalé autant de calmants, je joue aux autos tamponneuses. Je rentre dans les portes, les murs, les bosquets, parfois dans les blouses jaunes (elles ne se formalisent pas). Par contre, j’évite de rentrer dans les blouses blanches, leurs réactions sont totalement imprévisibles.

A propos de blouse blanche, Spoke constate un léger excès au niveau des calmants, vu l’absence de lumière au fond de mes pupilles. En attendant mon nouveau dosage, je continue mon sevrage en me lançant dans une étude de la vie animale en clinique.

Chronique simple et bête comme chou qu’il convient de lire en chantant le générique des « animaux du monde (Pas, pas, pas, pas…..)

1 - En tête de liste, les pigeons. Vu la tonne de pain qu’on balance par la fenêtre, même si c’est strictement forbidden, c’est logique. Vous les regardez, ils vous regardent. Rajoutez une rose, vous obtenez un semblant de tête à tête. Une façon simple de se faire des amis.

2 – Les moineaux : tout moineau est un kamikaze qui s’ignore. Il fonce dans le tas des pigeons et revient avec son morceau de pain presque aussi gros que lui. Voilà qui force le respect.

3 – Les rouge-gorges : avec eux, vous évitez le zéro en sciences naturelles, ils ont la gorge rouge. Pratique et facile à reconnaître même shooté.

4 – Les piafs : toujours en bande, totally stupid ; ce n’est pas pour rien que mon blog a pour emblème le piaf.

5 – Les pies : Pareil, pour les nuls en sciences, c’est facile, la pie est noire, bleue et blanche. Si c’est vert, rouge et bleu, c’est un perroquet !

6 – Les merles : taille moyenne, noir avec des yeux jaunes. Seul rapport avec le perroquet, certains peuvent parler, surtout quand vus êtes shooté !

7 – Les corbacs : Un bon exemple de corbac gai, celui du 7ème sceau de Bergman ; son rôle de figurant est très crédible, il ne souffre aucune critique.
A part cela, le corbac s’adapte à l’être humain et son environnement : poubelles, déchetteries, maisons de santé.

8 – Le vautour : comme dans tout western qui se respecte, la présence d’un vautour en clinique, c’est mauvais signe. Signe que quelque chose a foiré dans le traitement ; juridiquement, on appelle ça une erreur médicale.

9 – Un aigle : vu le nombre d’oiseaux et de chats dans le parc, un aigle passerait inaperçu, mais l’aigle vit en montagne et moi, je suis en ville.

Maintenant, parlons des chats. Ils sont irrécupérables pour 3 raisons :

1) ce sont des serial killers nés ; ni remord, ni regret, comme dirait mon rocker suisse préféré.
2) Toute séance en psychanalyse tourne ra rapidement à un échec : la moralité, la société, ça les dépasse.
3) Ils sont les seuls à apprécier les restes de notre repas.

Un seul diagnostic s’impose : cas grave !


En somme, tout ce petit monde gazouille, pullule, s’entretue. Au fond, ce sont les pensionnaires les plus bruyants. Ils ont élu domicile à vie dans le parc, sans carte vitale ni carte bleue.

Ah mais j’oublie les poissons dans la salle d’accueil de l’administration. A bien observer, ils représentent notre avenir : un bocal, quelques plantes, des graines de toutes les couleurs. Alors, les poissons sont mes copains, ils décrivent parfaitement l’univers d’une clinique.

Enfin, nous sommes au printemps, lapin sevré aura bientôt LA PATATE !!!!!!
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MessageSujet: un dimanche en clinique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:12

Aujourd’hui, c’est dimanche.
Le dimanche en clinique est un jour très facile à repérer, comme le samedi et le vendredi. Alors , soyons ordonnés et commençons par le vendredi (non, nous n’avons pas de sauvage en clinique, quoique ?)

Le vendredi, il existe un sport en maison de santé à inscrire aux J.O. Tout prisonnier politique, notamment chinois, le comprendrait facilement : le vendredi commence par une course aux médecins pour obtenir une autorisation de sortie pour le samedi ou dimanche après-midi. Parfois, jackpot, sortie autorisée pour les 2 jours !
Avantage pour les malades : totale liberté !
Avantage pour les médecins : que vont-ils faire de leur liberté, nos patients ? Donc, méfiance quant au rapport du militaire en vadrouille, préférer un cycle Bergman à une tournée générale « Au bon accueil ».
Ainsi, vendredi, soit c’est la fête, soit c’est la gueule en cas de refus et vos camarades n’ont plus qu’à vous chanter « Dommage Eliane ».

Le samedi, queues générales :
1) Devant l’infirmière qui détient les bons de sortie et vit retranchée dans son bocal.
2) A l’accueil, pour remettre le fameux bons de sortie (y compris surveillance de l’horloge car départ à heure fixe : un vrai sprint).

Ceux qui restent sont mauvais comme la gale et ne doivent pas être approchés à moins de 2 mètres.

Le dimanche, côté autorisation de sortie, même cirque que la veille mais, bonus, le croissant au petit déjeuner.
Le croissant , c’est important quand vous prenez beaucoup de médicaments, le croissant est la pierre blanche qui vous aide à vous situer dans le temps.

Les autorisations de sortie ne sont données qu’après 15 jours de traitement. C’est normal mais c’est dommage. Bourré de tranquillisants, mon mari pourrait enfin m’emmener voir les films de Scorsese sans que je craque. Je demanderai juste immanquablement pourquoi on fait du mal à la maman de Bambi.
Certains cinémas devraient fournir des cachets selon leur programmation.

Voilà, comme disent les shadoks, c’est tout pour aujourd’hui.
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MessageSujet: De mauvais poil   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:15

Aujourd’hui, dès à présent et pour ne pas laisser planer le doute, je suis de mauvais poil.
Qui plus est, je suis de mauvais poil sans savoir pourquoi. C’est encore la meilleure façon d’être de mauvais poil.
Personne ne m’a fait de mal, mon lot de pilules me permet d’aller de la nuit au jour sans encombre particulier.
C’est peut-être ce qui m’agace, agitée professionnelle que je suis, je hais le calme.

De son côté, ma pigeonne insiste ; A contre cœur, j’ai viré les brindilles, calé le volet mais elle tient à transformer la maison de santé en maternité. Ainsi, chacun d’un côté de la fenêtre, nous déprimons.
Et nous avons froid. Je ne quitte plus le lit, j’en suis à expliquer à Spoke que je joue le final de la dame aux camélias. Pour le moment, il est surbooké, nous parlerons littérature plus tard. Et puis, la dame aux camélias sans camélia, sans champagne, sans dorure, c’est d’un triste !
Allons, réfugions nous 3 minutes à la cafétéria, il y a toujours un Parisien qui traîne et je pourrai jouer au tiercé. Même si j’y connais rien !
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MessageSujet: lundi farceur   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:18

Moi qui ai tellement pleuré d’avoir oublié ma boule de neige, le ciel m’a exaucé : tout est blanc dehors.
La météo devient de plus en plus insolente. J’ai connu un Noël en clinique, pas un flocon.
Maintenant, nous sommes en avril et ma valise fut faite en conséquence.
Une malheureuse pigeonne essaye de faire son nid sur mon rebord de fenêtre : elle se caille, ce qui est un comble pour un pigeon. Accessoirement, elle doit prier le Seigneur pour pondre des oisillons angoras.
Au train où vont les choses, ce sont des ours polaires qu’on va accueillir en maison de santé.
Bref, il neige et personne ne m’avait prévenue.
Sinon, dans ma chronique des affaires à apporter, j’aurai prévu des gants, des écharpes, des après ski, des skis, des raquettes et même une luge (bien que le parc est peu pentu).
Certes, nous pouvons organiser des batailles de boules de neige, mais avec certains pensionnaires résignés par avance à les encaisser, le jeu risque de tourner court.
Autre activité possible : le bonhomme de neige. Mais le temps de soutirer une carotte au chef cuisinier, je me retrouverai devant une flaque. Résultat : 2 flaques, le bonhomme fondu et mes larmes devant mon enfance qu’on assassine. Sans compter que la carotte, il faudra la planquer si je ne veux pas la retrouver dans ma soupe.
Note culinaire au passage sur nos soupes : elles sont mangeables sous condition de ne pas faire l’inventaire du contenu du bol, de rajouter du sel, du poivre, des croûtons, de l’emmental…
La soupe est à prendre comme une base culinaire, à chacun d’y mettre un peu de créativité.
Du reste, nous n’avons plus d’atelier d’ergothérapie et Cocteau disait que la cuisine est un jeu d’enfant.
Ouvrons les portes des cuisines aux grands enfants que nous sommes.

Là, il fait froid.
Nosferatu ne peut même plus errer dans le parc, Nosferatu est frileux.
Nosferatu ne peut même pas choisir sa perle préférée, la salle d’ergothérapie est fermée.
Seule bonne nouvelle, des pilules en moins. Donc, demain, inscription à la gym et à la balnéo. Ce qu’il ne faut pas faire quand on est vampire !
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MessageSujet: la caféteria   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:21

Moi, je ne vais plus à la cafétéria, c’est décidé ;

A la cafétéria, en général, on va prendre un café et parfois on partage des idées.

Pas en maison de santé.

En maison de santé, on s’entretue car celui qui a commandé un café long et sucré voulait en fait un café court non sucré.
On s’engueule parce qu’on a pas les mêmes symptômes. Mieux, certains malades tentent même des diagnostics en fonction de tes symptômes.
On s’insulte car personne ne gère sa maladie de la même manière.
On essaie quand même de rigoler doucement, mais pas trop fort pour ne pas déranger ceux qui pleurent et ceux qui s’engueulent.
On fait débat. Exemple : peut-on rire de tout ? Personnellement, ayant amené mon Charlie-Hebdo pour mettre de l’ambiance, ambiance j’ai eu !
Ainsi, nous ommes partis de Charlie-Hebdo pour arriver à :
- Le journal d’Anne Frank
- Les trains en 40
- Hiroshima
- Le trou d’ ozone et la fonte des neiges
- L’absence du père
- La mère inconnue …..

Conclusion : je rentre dans ma chambre encore plus déprimée qu’avant. J’écoute le requiem de Mozart, j’en arrive à lui trouver des passages gais.

Autre conclusion ( plus scientifique) : seule une maison de santé peut vous aider à déprimer correctement.
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MessageSujet: l'horoscope pour clinique !   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 17:28

Premier constat : j’attaque ma deuxième semaine de clinique.

Deuxième constat : je ne respecte toujours pas mes engagements, je suis comme tous les matins allée à la cafétéria. En tombant sur l’horoscope d’un magazine gratuit qui traînait, j’ai décidé de le ramener et d’écrire l’horoscope spécial maison de santé :

Bélier :
Ce sera dans une atmosphère heurtée et tendue (vous courrez après votre psy, vous contesterez votre traitement, vous bouderez vos repas) que vous ferez preuve d’un dynamisme hors pair (vous insulterez l’infirmière !).

Taureau :
Excellente semaine qui vous apporte du nouveau (c’est un signe, mon psy va signer mon bon de sortie). Vous aurez le cœur à l’ouvrage grâce à Mars qui vous appuie (c’est surtout mon psy qui appuie sur la dose de médocs). Rien ne sera facile (enfin, une phrase honnête) mais vous irez droit au but (d’ici un bon mois !).


Gémeaux :
Quelques bleus au cœur (l’essentiel est d’éviter les yeux pochés), vos amours ne vont pas trop forts (normal, nous prenons les mêmes calmants). Orages passagers mais qui secouent votre relation (poursuite des patients avec une hache). Vous aurez le cœur en miettes (si vous êtes maladroits avec votre hache), rassurez vous, ça ne va pas durer (avec une bonne piqûre tranquillisante !).

Cancer :
Le baromètre monte au beau fixe. Vous enverrez promener les problèmes d’une pichenette énergique (Paf dans le tas de pilules). Semaine musclée (Tous à la gym). Pensez à votre santé (je confirme qu’il n’y a rien d’autre à faire ici).

Lion :
Vous faîtes peau neuve (c’est la première fois que je vois un lion qui mue !)Bonjour les bonnes résolutions (sans blague ?) ; nouveau régime (à la clinique, c’est pas dur), gym (encore !). Vous galvanisez votre entourage (et donc, vous vous retrouvez seuls en moins de 3 secondes).

Vierge :
Projets et idées restent en rade. Mauvaises nouvelles (Vous n’êtes pas prêt de sortir d’ici !) . Complications en tout cas dans l’air (en tout cas, vous êtes prévenu, j’espère que votre médecin lit un autre horoscope). Les aspects ne vont pas dans le sens d’une vie calme et tranquille (Sans blague ?)

Balance :
Vous approfondissez une relation existante (Vous, votre voisin de chambrée, votre infirmière, votre psy) La vie à deux est souriante, les relations dans ce domaine apportent des joies (Je vais écrire cette phrase en rouge sur mon bureau et la répéter 10 fois par jour). Réunions familiales sympathiques (surtout chez la famille Adams). Moment de détente délicieux (je veux être une Balance, je sais que c’est moche d’être une balance, mais il faut savoir choisir son camp).

Scorpion :
La réussite arrive (c’est à dire que vous arrêtez d’être déprimés, psychopathes ou pervers). Vous démarrez une affaire ou prenez votre envol (reprise du travail, ANPE ou COTOREP).

Sagittaire :
Pas fameux le tonus, à cause du carré de Mercure (Bon, si en plus Mercure s’en mêle, moi je démissionne). Pas géniale la forme et pourtant ce n’est pas le moment de baisser les bras (avaler vos pilules).


Capricorne :
Vous menez votre barque superbement. Mercure (encore lui) décuple votre intuition, accroît votre perspicacité (Mercure, plus fort que la médecine). La situation se rétablit, l’agitation se calme (Valium pour tous).


Verseau :
Vénus apporte un regain d’amour dans votre couple (Oui, mais ici, faut attendre 15 jours pour sortir rejoindre son conjoint). Cette planète vous comble (je pense bien !). Passion et ardeurs dans la vie privée. Pour les célibataires, rencontre dans l’air (de fait, le parc est pleins de monde).


Poisson :
Préparer dans l’ombre vos plans (en gros, soyez discret dans votre projet d’évasion). Vous avez plutôt envie de frapper haut et fort, mais voilà ce serait une mauvaise idée (Ici ,je confirme : je veux pas me retrouver à l’asile). Jupiter n’est pas du tout de votre côté en ce moment (Mais justement , je lui demande rien, moi, à Jupiter).
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MessageSujet: Re: guide de survie dans une clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 19:58

Il est 16 heures et je n’ai toujours rien écrit.

Notez que je pourrais faire comme certains écrivains .Avouez n’avoir rien en tête, que le fond de l’air est frais et le fond de mon cerveau vide.
Une page pour décrite un néant intellectuel, une page pour développer le comment, le pourquoi, le nom des responsables.
Malheureusement, et c’est ce qui m’attriste, je n’ai pas de tête de turc sous la main (ni un autre type de tête d’ailleurs : juif, aristo du 18ème siècle, sorcière du moyen-âge…)
J’ai, en fait, juste attendu, rivée à ma chambre, le passage de Spok pour une permission de sortie exceptionnelle pour Dimanche (je dois aller au bal !).
Mais, c’est vendredi et Spok va de demande en demande et je ne vais pas m’acharner sur mon vulcanien qui m’a accordé le droit d’aller danser.
En vérité, j’ai juste connu la dure condition du prisonnier de droit commun qui tourne comme un fauve dans sa chambre.
Autorisation finalement en main, je suis allée faire 3 fois le tour du parc, j’ai joué au Marsupilami avec le tuyau d’arrosoir, j’ai passé à fond mon MP3.
Après, certains noteront une crise maniaco un peu intense, mais non, c’est juste le résultat d’un enfermement prolongé.
Quant à la cafétéria, non, je n’ai pas renoncé, mais je n’ai plus de monnaie. J’ai tout le courrier du cœur à passer en revue de nos revues gratuites.
Bref, étant incapable de courir 2 lièvres à la fois, j’ai privilégié celui à lunettes, une serviette de cuir et qui donne les droits de sortie.
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MessageSujet: Panne d'inspiration   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 20:04

Panne d’inspiration.
Alors, je me venge sur mon mari. Je vais l’obliger à scanner mon dessin et vous l’envoyer. Parfois, il faut tester la solidité de son couple. Je teste.

Que montre le croquis : ma table transformée en échiquier et ma vue, mon lieu de réflexion où je dois bâtir un avenir plus stable.
Donc, je vous envoie un croquis de mon bureau à tout faire, table à manger, à dessiner, à réfléchir, à rêver….
Dieu merci, cette table se trouve devant ma fenêtre. Ainsi, la nature m’aide à prendre de bonnes résolutions. Parfois, agacée, je constate que tout gazouille, sauf moi. Heureusement que je sais, grâce aux affiches de la clinique, que derrière un oiseau qui chante se trouve la grippe aviaire, bien fait !
Concernant ma table, il y a longtemps déjà que les aide-soignantes la nettoient avec précaution, quand je ne le fais pas moi-même : je déteste que l’on touche à ma boîte de crayons, à mon lapin Cassegrain et à mon pot de pinceaux.
En somme, je suis une malade parfaitement calme dans la mesure où mes manies sont respectées. Non, il ne s’agit pas d’autisme (quoique ?), juste un besoin d’organisation dans ce vaste bordel qu’est la planète.

D’autre part, je signale, suite à certaines demandes, que mon mari refuse de taper de nouveaux horoscopes, fussent-ils chinois, aztèques voire numériques. 12 signes sont venus à bout de sa patience.
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MessageSujet: Re: guide de survie dans une clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 22:14

j'ai lu plusieurs trucs!

ça vaut le coup!

tu as un vrai style!

mais quel est ton but de ces écrits?
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MessageSujet: merci à anarion   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 19:00

pour répondre à ta question, je pourrais faire grandiloquente et dire
sur la falaise, face à la tempête : survivre!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Il s'agit d'un journal d'un sevrage alcoolique pour de vrai.
Probléme : il s'agit toujours du énième sevrage, donc inévitablement les intérrogations méthapysiques s'amènent ( elles s'aménent toujours avec un psy, sauf à venir en consultation avec des boules quies)
Je connais la clinique par coeur.

Ainsi pour destresser j'ai utilisé une méthode conseillée par les psy eux- même , je me suis mise à écrire, sur la psychiatrie, Na !
En gros, on appelle cela: renverser la vapeur.

Par ailleurs ces chroniques étaients publiées sur un forum de personnes concernées, elles eurent trés vite une vocation de destressement générale.Ce qui explique le ton volontairement satyrique, qui parfois cesse, une dose de cafard faisant plus réaliste dans le récit ( je veux dire que comme tout le monde dans une clinique psy. j'ai eu des moments de cafard, il ne serait pas honnête de tout gommer)
J'espère avoir répondu à tes questions.
Sincérement, anne.
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MessageSujet: je suis une larve   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 19:04

Aujourd’hui, au programme : la larve.

Définition : c’est blanc, c’est mou, ça ne bouge pas sauf par reptation, ça ne pense pas (ou peu). Je suis une larve.

Au 14ème jour d’enfermement au Village, je me transforme en état larvaire. Pourtant, je lutte, j’écoute les gens à la cafétéria, j’écris, je peins, je tourne en rond dans le parc, je tourne aussi en carré, en triangle, je progresse en géométrie de façon étonnante.
Sinon, depuis ce matin, je fais de la gym. N’empêche, je me transforme doucement mais sûrement en larve.
Certes, j’évite d’en parler à Spoke par pure fierté. Je suis déjà bipolaire; si en plus j’ajoute que je suis une larve, que restera t’il d’humain en moi ? Cronenberg a bien fait le remake d’un homme qui se transforme en mouche, peut-être mon histoire pourrait l’intéresser ?

Un petit aspect sympathique des larves (si, si, il y en a) : la larve est gloutonne. Alors, j’attends l’heure des repas avec impatience. Je vais noyer mes problèmes existentiels dans la bouffe. Ecœurant ; alors, par réaction, me voilà une larve anorexique !

Voilà à quoi ressemble les journées d’une larve, de quoi regretter le sable de Bora-Bora, les palmiers, les transats et vos bonnes résolutions.
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MessageSujet: Re: guide de survie dans une clinique psychiatrique   guide de survie dans une clinique psychiatrique Icon_minitime

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