Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Une petite nouvelle

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 16:12

Le jour qui précédait la nuit

Par un bel après-midi d'août, dans une petite ville du sud de la France, la vie se déroulait paisiblement.
Les terrasses des cafés étaient bondées de vacanciers et la plage municipale respirait le bonheur des rires des enfants.
Rien ne pouvait laisser présager le drame qui allait survenir au cœur de la jolie ville azuréenne, dans les heures qui allaient venir. Le lendemain, la petite cité méditerranéenne allait se retrouver à la une de tous les journaux de France et ceci, pour le drame humain qui était en train de se produire dans une petite maison du centre ville.
A l’extérieur de cette villa d'apparence tout à fait commune, tout semblait normal, mais dans la petite cave exiguë de la vieille bâtisse, l’ambiance y était tout autre.
Au milieu de la pièce, sous une faible ampoule, une jeune femme et un vieil homme étaient ligotés et bâillonnés sur deux chaises.
A leur réveil, le premier réflexe des deux prisonniers fut de se débattre, mais peu à peu, ils arrêtèrent leur lutte, qui s’avéra totalement infructueuse. Très vite, leurs yeux, qui s’habituaient à la pénombre, aperçurent dans un recoin de la pièce, une chaise sur laquelle était posé un vieux réveil rouge, à grosses aiguilles.
Tous deux essayèrent aussitôt de voir l’heure qu’il pouvait être, allez savoir pourquoi, mais cela semblait vital pour les deux captifs. Etait-ce pour eux, la première question à leurs multiples interrogations ?
Malgré leurs nombreux efforts, ils purent seulement apercevoir la grande aiguille du réveil, qui sous leur regard intensif, ne bougea pas d’un millimètre pendant les trente bonnes minutes où ils la fixèrent.
La femme, prise de panique suite à cet échec, se mit à hurler et fut rejoint quelques secondes plus tard, par son compagnon d’infortune.
Cela dura un bon quart d’heure, pendant lequel les faibles sons, qu’ils parvenaient à faire sortir de leur bâillon, restaient étouffés dans leur petite cellule de pierre.
Tandis qu'ils reprenaient leur souffle, après leur veine tentative de donner le signalement de leur captivité, tous deux perçurent le bruit d’une vieille serrure que l’on déverrouillait, s'en suivit le grincement d’une porte aux vieilles ferronneries, qui s’ouvrait juste derrière eux.
L'homme et la jeune femme s’excitèrent de nouveau, espérant soudain, qu’un sauveur providentiel aurait capté leur faible bruit.
Bien vite, ils désenchantèrent, en entendant la porte se refermer et ils comprirent que plutôt q'un sauveur, ils allaient avoir affaire à leur geôlier.
Un silence religieux s'installa alors dans la petite cave, les deux prisonniers se demandaient ce qui allait bien pouvoir leur arriver.
Ils aperçurent ensuite sur le sol, l’ombre d’une personne de forte carrure, qui tenait dans l'une des ses mains une bouteille d'eau et dans l'autre, un revolver !
A ce moment-là, leur sang se glaça et ils se doutaient maintenant de l’issue tragique de leur captivité.
L’inconnu armé rejoignit la chaise libre et il déposa le réveil, qui se trouvait sur le siège, par terre.
Les yeux des deux captifs se portèrent sur le visage de leur geôlier, qui était tout transpirant.
Lui se leva et s’approcha d’eux pour baisser leur bâillon. L’homme et la femme ligotés n’ouvrirent pas la bouche et regardèrent leur agresseur retourner s’asseoir sur sa chaise, en buvant une grande gorgée d'eau. Il mit ensuite sa main dans la poche de son pantalon et en sortit deux seringues, remplies d’un liquide verdâtre.
Il se leva de nouveau et se rendit derrière ses prisonniers. Il piqua la femme dans le cou et lui injecta tout le contenu de l'une des seringues, ce qui la fit hurler. Puis ce fut au tour de l’homme, qui supplia son agresseur de ne pas le faire, mais cela ne changea rien à son sort.
L’inconnu armé jeta ensuite les deux seringues vides par terre et prit la direction de sa chaise.
Au moment de s’asseoir, il s’aperçut que sa jeune captive s’était évanouie. Il se dirigea alors vers elle et lui déclencha une énorme claque, qui eut pour effet immédiat de la réveiller.
De nouveau assis sur sa chaise, le grand homme déposa son revolver au sol et prit le vieux réveil rouge, et tout en le regardant, il s’adressa à ses captifs d’une voix grave :
« Vous voyez ce réveil, à partir de maintenant, ce sera votre meilleur ami et votre pire ennemi »
Il alluma le réveil et leur montra les aiguilles, en reprenant de sa grosse voix :
« Quand il indiquera que trois heures se sont écoulées, le poison que je viens de vous injecter dans les veines, agira et à cet instant, vous serez tous les deux morts »
Les deux captifs se mirent à hurler.
« Je vais revenir dans deux heures, avec deux seringues d’antidote et je vous dirai alors ce que je veux, tâchez d’être coopératifs à mon retour, il en va de votre vie »
Il se leva, bâillonna ses prisonniers et sortit de la cave.
Le vieil homme et la jeune femme passèrent les deux heures suivantes à regarder les minutes défiler, se demandant comment allaient-ils bien pouvoir satisfaire leur agresseur.
A cet instant, une seule idée était claire dans leur esprit, c’était de survivre.
Deux heures plus tard, ils entendirent de nouveau la porte grincer derrière eux. L’inconnu vint ensuite leur ôter leur bâillon et il resta debout, silencieux, devant ses captifs.
Puis il prit la parole, en sortant de sa main deux nouvelles seringues :
« Regardez – il leur mit les piqûres devant les yeux – c’est votre salut. Maintenant que vous semblez être disposés à être coopératifs, il vous reste moins d’une heure pour satisfaire mes attentes. Apparemment, vous ne m’avez pas reconnu, alors je vais me présenter, je suis monsieur Delliat »
La femme et l’homme restèrent terrorisés par l’annonce du nom de leur geôlier. Ils le connaissaient et savaient désormais pour quelle raison ils se trouvaient là, tous les deux.
Dix ans auparavant, leur destin s’était croisé, lors d’une grande tragédie. Le fils de monsieur Delliat étant décédé sur la table d’opération du docteur Knowls, lors d’une intervention, pourtant dite bénigne.
Le vieil homme ligoté était donc ce fameux docteur Knowls et mademoiselle Loncourt, la jeune femme, était son interne principale de l’époque, qui l’avait assisté pour cette opération.
Après le décès du fils de monsieur Delliat, suivit un procès qui tint en haleine la France entière, pendant plus de deux mois.
Au terme de celui-ci, le verdict établi fut un non lieu pour toutes les personnes accusées. Cette annonce détruisit la famille de la victime et cinq ans après, ce fut la femme de monsieur Delliat, qui ne contenait plus la douleur, mit fin à ses jours.
Depuis cette date, son mari détruit et seul au monde, ne supportait plus la vie. Il restait terré chez lui, il en voulait au médecin d’avoir tuer sa famille e!t depuis ce moment il préparait son coup, dans le but d’établir son propre procès.
Il avait monté tout un plan, pendant deux longues années, qu’il venait de mettre à exécution ce jour-là.
Ses deux captifs semblaient terrorisés et ils ne leur restaient maintenant que cinquante minutes à vivre. Monsieur Delliat prit de nouveau la parole :
« Je vois à vos regards que vous vous souvenez de moi. Je vais vous poser une question chacun et comme réponse, je ne veux que la vérité. Docteur, pouvez-vous me raconter en détail le déroulement de l’opération de mon fils ? »
Le médecin s’exécuta et fit tant bien que mal travailler sa mémoire, pour se souvenir de tout.
Son récit dura trente minutes et durant ce temps, monsieur Delliat transpirait de plus en plus et passait son temps à se désaltérer.
Une fois le discours terminé, monsieur Delliat reprit la parole, tandis que le vieux réveil indiquait qu’il ne leur restait plus que dix minutes à vivre…
« Ce que je retiens de votre discours docteur, c’est que vous affirmez avoir suivi toutes les règles et être en aucun cas responsable de la mort de mon fils »
Monsieur Delliat se tourna vers la jeune femme :
« Interne Loncourt, une simple question pour vous. Approuvez-vous l’intégralité du discours du docteur Knowls et la véracité des moindres détails de son récit ? Faites attention, de cette réponse dépendra votre vie »
La jeune femme répondit, d’une petite voix haletante, un simple « oui ».
A ce moment, le réveil indiqua que six heures s’étaient écoulées. Les deux captifs se mirent alors à implorer monsieur Delliat de leur faire une injection d'antidote. Lui resta calme, assis sur sa chaise, il mit une main dans sa poche et en retira un petit papier plié, puis il se leva. Il se dirigea vers ses deux prisonniers, avec toujours le papier froissé dans sa main et le visage transpirant.
Il fit quelques pas et s’écroula d’un seul coup, il était étendu mort sur le sol. Le docteur et l’infirmière se mirent aussitôt à paniquer, mais alors qu’ils hurlaient, la porte de la cave fut enfoncée par les forces spéciales.
Les prisonniers supplièrent les policiers de leur faire les injections, qui se trouvaient à côté du corps de monsieur Delliat.
Quand l’un des policiers ramassa les deux seringues, il s’aperçut que ce n’était pas des vraies, son regard se porta alors sur le petit bout de papier, qui se trouvait encore dans la main de monsieur Delliat.
Il le déplia et trouva un petit mot écrit à la main :
« Je ne vous ai jamais injectés de poison, la seule personne qui en ai pris, c’est moi. Si je vous ai amenés ici, c’était simplement pour partir le cœur léger, en sachant la vérité. Aujourd’hui, je peux partir de ce monde, où je n’ai plus ma place, pour rejoindre celui de ma femme et de mon fils. Adieu ».
Revenir en haut Aller en bas
Feher
J'adore ce forum!
Feher


Masculin Nombre de messages : 215
Date d'inscription : 25/10/2009

Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 19:19

J'avait écrit une réponse et je l'ai effacée 🇳🇴

Donc:
Une bonne histoire, mais:
-les regards intensifs ne seraient-ils pas plutôt attentifs?
-la femme est prise de panique suite à cet échec:est-ce vraiment un échec? Ne vaudrait-il pas mieux écrire qu'au bout d'une demi heure à regarder le réveil sans résultat, elle commence à paniquer?
-est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux mettre "signaler leur présence"? En général on donne le signalement d'une personne.
-plutôt que de s'exciter est-ce qu'ils ne s'agitent pas en entendant du bruit?
-je crois que tu as confondu déchanter et désenchanter.

Mais sinon c'est une bonne nouvelle ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 19:33

- non regard intensif, attentif ne donnerais pas le même sens, trop calme,
- c'est très important pour eux de savoir leur qu'il est, c'est une sorte d'obsession, c'est la seul réponse qu'ils pouvaient avoir à toutes leur questions, et quand il n'y arrive pas, ils retourne dans leur malheur et leur captivité
- signaler leur présence c'est sur que ce serait mieux
- si tu es emprisonné et que tu crois que l'on vient te libéré, tu ne t'agite pas, tu es fou d'excitation,
- c'est vrai, mais personnellement, le sens n'est pas loin l'un de l'autre,

merci pour les remarques, je penserais à faire les changement.
Revenir en haut Aller en bas
Feher
J'adore ce forum!
Feher


Masculin Nombre de messages : 215
Date d'inscription : 25/10/2009

Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 19:52

Pas de quoi ^^
C'est vrai qu'on peut comprendre que leur regard soit intense ^^" le suspense est pire pour eux que pour le lecteur évidemment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 22:10

La fin m'a fait sourire, je ne m'y attendais pas Smile L'histoire est jolie, même si j'ai quelques remarques de style.


Citation :
le drame qui allait survenir au cœur de la jolie ville azuréenne, dans les heures qui allaient venir.

je trouve que "dans les heures qui allaient venir" ne rajoute rien à la phrase, même c'est un ajout un peu maladroit. Surtout dans les effets d'annonce, il me semble qu'il faut faire au plus court.


Citation :
tout à fait commune, tout semblait normal, mais dans la petite cave exiguë de la vieille bâtisse, l’ambiance y était tout autre.


tu dis trois fois "tout" dans cette phrase. Je pense que ce serait mieux sans répétition.


Citation :
il en voulait au médecin d’avoir tuer

d'avoir tué
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeMer 18 Nov 2009 - 9:19

J'adore ce genre de textes courts et rythmes ! Bravo, westeen !

Quelque petites corrections pour t'aider :

"La femme, prise de panique suite à cet échec, se mit à hurler et fut rejoint quelques secondes plus tard, par son compagnon d’infortune. " REJOINTE.

Veine devrait etre vaine

"ce fut la femme de monsieur Delliat, qui ne contenait plus la douleur, mit fin à ses jours. " Proposition : "ce fut la femme de monsieur Delliat, ne contenant plus sa douleur, qui mit fin a ses jours."

d'avoir tuer (tué) sa famille e!t (retirer le !)

que six heures s’étaient écoulées. C'etait trois, au depart, non ?

le visage transpirant. En sueur, pour eviter la repetition.

la seule personne qui en ai pris. AIT


J'espere que cela t'aidera.

A bientot !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitimeMer 18 Nov 2009 - 11:35

merci pour les commentaire et les corrections.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Une petite nouvelle Empty
MessageSujet: Re: Une petite nouvelle   Une petite nouvelle Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Une petite nouvelle
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Petite fée du ciel
» la petite épicerie
» Au revoir petite fée
» Petite histoire
» jardin d'enfance

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives contemporain/polars-
Sauter vers: