Bonjour à tous!
Tout d'abord, excusez-moi de ne pas avoir posté la suite plus tôt mais je n'ai pas vraiment le temps d'écrire récemment et je n'avais pas vraiment pensé à une suite.
Bonne lecture
Chapitre II
—Si c’est ce que tu appelles un comportement exemplaire, tu peux sortir !
C’était ainsi que Tayl « Colden » Oddzy s’était retrouvé dehors.
Si vous aviez déjà croisé cet homme, vous aviez sûrement vu un personnage froid et fantomatique… Car cela était la définition exacte : un être impassible, n’ayant d’intérêt ni pour lui ni pour les autres. Cet individu à la peau pâle avait une tignasse brune sur la tête et des yeux noirs. Il portait un tee-shirt de coton blanc froissé, un jean troué et des baskets usés… Bref, la tenue réglementaire par excellence.
Mais sa principale particularité était la grande histoire d’amour qu’il vivait avec les Institutions Angéliques : une haine tout à fait réciproque bien qu’ils étaient obligés de se reconnaître mutuellement…
Le garçon au sourire figé était adossé au mur du couloir traitant intérieurement le Sergent de tous les noms.
—Euh… Excusez-moi ?
Tayl tourna sa tête puis vit une rouquine de son âge qui lui souriait.
« Que faites-vous ici ? Vous attendez quelqu’un ? »
Sa voix était douce et pleine de sympathie. Le jeune homme la regardait dans les yeux, sans expression. Il répondit :
—Je me suis fait virer du cours.
La jeune fille réfléchit quelques secondes. Quand elle comprit, elle déclara :
—Ah ! Tu es le vingt-deuxième.
L’adolescente fronça des sourcils puis le réprimanda.
« Tu aurais pu arriver à l’heure. Un élève s’est même décomposé à cause de ton retard. Le malade qui nous sert de prof lui a flanqué l’une de ces trouilles ! En plus, je n’ai pas trouvé l’infirmière, je vais me faire passer un savon. »
Elle se tut, attendant une réponse. Oddzy la fixait sans répondre ; il lui demanda enfin :
—C’est quoi ton nom ?
La jeune fille rougit de colère face à l’indifférence de l’autre :
—Tu m’écoutes au moins ?
—Je t’ai demandé ton nom.
Elle soupira.
—Je m’appelle Korélie Ada.
Il y eut un nouveau silence.
—Encore un nom moche.
—Je n’ai pas demandé ton avis ! rouspéta-t-elle.
Korélie reprit son calme.
« Et toi, comment tu t’appelles ?
—Tayl. »
La rouquine s’adossa contre le mur, à côté du jeune homme.
« Tu ne retournes pas en cours ? » questionna celui-ci.
Le visage de Korélie s’empourpra.
—En fait, je préfère retarder mon engueulade.
Il la regarda d’un ton interrogateur.
« Je n’ai pas trouvé l’infirmière. Ça ne va pas faire plaisir au prof.
—C’est juste pour ça que tu veux sécher le cours ?
—Je ne veux pas finir comme l’autre ! » se plaignit-elle en le fusillant du regard.
Ils soupirèrent.
—Au fait, pourquoi tu veux devenir ange ? interrogea Tayl.
L’adolescente se rétracta.
—C’est… c’est très compliqué.
Le garçon sourit.
—C’est pas grave. Laisse tomber.
—Et toi ? Pourquoi veux-tu devenir ange ?
Elle était encore gênée.
—Je ne veux pas devenir ange.
La jeune fille s’interrogea.
Tayl entendit des bruits de pas se rapprocher. Il jeta un coup d’œil et vit deux hommes robustes habillés en costume noir. Ils s’arrêtèrent devant le jeune homme. Korélie était surprise. « Ces hommes n’ont pas l’air de gens normaux. Mais ils sont bien musclés. » pensa-t-elle avec un sourire retenu.
L’un d’entre eux déclara :
—Monsieur Colden, veuillez nous suivre au nom des Institutions Angéliques. Monsieur Kraïtos vous demande.
Le garçon s’étira.
—Qu’est-ce qu’il me veut encore, celui-là ?
Il regarda la rouquine.
« Excuse-moi, mais je dois faire un truc. J’imagine qu’on se reverra. »
Les trois hommes disparurent. Les yeux verts de Korélie se remplirent d’interrogations. « Colden ? Ce ne serait pas… »