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 Baisé comme les autres

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MessageSujet: Baisé comme les autres   Baisé comme les autres Icon_minitimeVen 4 Fév 2011 - 18:39

Voilà donc mon premier écrit. Et je crois qu'avec le titre du sujet, ça commence plutôt mal... Je ne peux hélas pas défendre la pureté de mon intention sans vous ôter tout le savoureux de la lecture donc je vous demanderais juste de lire cette nouvelle avant de juger le titre Smile
Pour l'anecdote, ce texte est à la base ma participation à un concours sur un autre forum il y a pas mal de mois déjà. Le thème était celui de la prostitution et c'était à nous de nous adapter. Je l'ai sorti de mes vieilles archives poussiéreuses (et bien vide...) car je trouve qu'il permet d'annoncer la couleur quant à mes tendances concernant l'écriture. Je ne pense pas approfondir le texte ultérieurement mais j'aimerais avoir votre avis sur l'ensemble (la manière dont l'histoire se noue et se dénoue, les changements de rythme, la profondeur du personnage principal, bref: tout ce qui mérite d'être critiqué ^^).

Bonne lecture donc Smile

Elle se tient là, le dos contre l’un des rares réverbère de la rue déserte, fumant sa cigarette en attendant qu’un homme vienne la chercher. Une fille de joie comme disent les puritains, une simple traînée comme il y en a des centaines dans cette ville pourrie. Une de ces filles dont le métier écœure les femmes des hautes sphères tandis que leurs maris profitent grandement de leur compagnie et de leurs services... Elle n’est pas vraiment différente de ses collègues, une belle blonde aux longs cheveux, un visage à la fois doux et serein mis en avant par un maquillage agréablement bien dosé et à peine dénaturé par une épaisse paire de lunettes noire. Elle est magnifique, et le froid qui l’agresse de toute part la fait frissonner, rajoutant encore à sa douceur. Sa tenue, bien que remplissant parfaitement ses fonctions de séductions n’est pas vraiment conçue pour protéger du froid et elle ne peut s’empêcher de regretter d’être descendue cette nuit. Elle s’apprêtait même à rentrer quand une voie la fait se retourner :
_ Que faudrait-il qu’un homme tel que moi vous dise pour que vous acceptiez de prendre un petit café ?
Les hommes… Eux et leurs techniques de dragues… Même avec des putains ils cherchent à être doux et romantiques… Mais elle a trop froid pour rentrer dans le jeu, elle veut juste en finir vite et bien. Elle attrape le petit sac noir posé à ses pieds et se tourne vers l’homme qui l’a appelé. Il est grand, mais guère plus qu’elle, les cheveux coupés courts et arbore un costume apparemment taillé sur mesure qui contraste grandement avec le lieu dans lequel ils se trouvent. Elle tire une nouvelle bouffée de sa cigarette est répond d’un ton aussi doux et jovial que possible :
_ Que t’as de quoi payer…
L’homme sourit et sort de l’intérieur de sa veste une fine liasse de billet. D’après l’épaisseur et la couleur, il y en a pour près de 2 000 dollars, peut-être plus. Comment refuser pareille offre ? Elle acquiesce de la tête et se met à le suivre. Elle jette sa cigarette dans une poubelle à proximité avant de frotter ses mains cachées par une paire de gants fins en cuir et se dit qu’au final, elle n’aura pas perdu son temps.

Une fois arrivé dans le hall de l’hôtel Millenium, la femme laisse passer quelques mèches sur son visage sans que personne n’y prête attention, l’homme quant à lui, après avoir observé plus que de besoin l’arrière-train de sa conquête, se dirige vers le guichet. Nul ne se retourne sur eux, ici chacun s’occupe de ses affaires et les employés sont payés suffisamment chers pour en faire de même. L’homme discute rapidement avec le guichetier et prend une clé avant de poursuivre sa route, toujours suivie de la femme. Ils montent dans l’ascenseur désert et l’homme appuis sur le bouton marqué d’un 3. Apparemment, tout était prévu de son côté et ce sentiment de ne rien contrôler déstabilise quelque peu la femme. D’habitude, les clients parlaient, questionnaient ou du moins essayaient de faire semblant de s’intéresser un peu à elle. Mais pas lui. Ce sentiment d’impuissance était amplifié par le pesant silence qui règne dans la cabine et elle cale son sac à main contre sa poitrine comme pour se protéger d’un mal imaginaire. Son regard se fixe sur les lumière qui passent d’un numéro à l’autre sur le sommet de la cabine. Le 3 s’allume, les portes s’ouvrent et l’homme sort, bifurquant immédiatement à sa droite. La femme le suit, son cœur battant un peu plus vite que de besoin. L’homme avait déjà ouvert la porte de la chambre et l’attendait sur le palier apparemment bien décidé à jouer le gentleman. Elle entre.
_ La chambre est au fond à droite. Mets-toi à l’aise. Tu veux boire quoi ?
_ Du champagne, si tu as.
Elle entre dans la chambre et s’assoie sur le lit. Elle fouille un peu parmi le fouillis d’objets de son sac à main et en sort un fin foulard qu’elle dépose à ses côtés avant de placer son sac sur la table de chevet.

L’homme entre, une coupe dans chaque main. Il en tend une à la femme qui la prend avec un doux sourire.
_ A notre rencontre ! lança l’homme avant de boire une gorgée de la coupe.
La femme l’imite et pose ensuite la coupe près de son sac. Elle s’approche de l’homme et commence à caresser son corps avec ses gants. L’homme s’allonge sur le lit et laisse la femme embrasser son corps à travers ses habits. Sa main descend vers la braguette et, sentant le muscle prêt à passer à l’action, elle se relève lentement, passant à califourchon sur l’homme en lui ouvrant la chemise, contemplant son torse nu quelques instants.
_ On va jouer un peu. Met ça sur tes yeux, tu ne seras pas déçu. lance-t-elle à l’homme, sourire aux lèvres en lui tendant le foulard qu’elle avait reprit en main.
Ces hommes d’affaires passaient tout leur temps à donner des ordres, et ils appréciaient presque tous d’en recevoir de temps en temps, histoire de décompresser au mieux. Celui ci en était et il accepta sans condition la demande. Elle lui banda donc les yeux et fit glisser sa main encore gantée sur son pantalon.

Elle tendit le bras vers son sac et y chercha un objet en particulier. Dès qu’elle le sentit, elle l’extirpa du sac et commença à caresser le torse de l’homme avec. Ce dernier laissa se dessiner un sourire à son visage au contact de l’objet qu’il sentait cylindrique. Mais son sourire disparu quand ledit objet vint de poser sur son pectoral gauche. La forme qu’il discernait était étrange. On aurait dit un… Il comprit. Trop tard… Le silencieux avait couvert la détonation et l’homme gisait désormais inerte sur le lit. Elle se releva et retira sa perruque blonde, dévoilant un crane nu, elle poursuivi avec les quelques habits qui la couvraient et dévoila sa poitrine. Une poitrine plate, inexistante, qui n’avait de consistance que caché sous son soutien-gorge rembourré. Elle ôta son slip et dévoila son intimité. Une intimité étonnement large et imposante pour une femme… Elle se démaquilla dans la salle de bain et se regarda dans la glace qui lui faisait face. Nue, elle était maintenant celui qui avait cultivé sa vengeance. Elle était enfin à nouveau ce gamin qui avait été violé par son père alcoolique, battu et humilié, brisé par un salaud en manque de sexe qui se foutait royalement de foutre des vies en l’air. Il n’avait pas pu le tuer, une crise cardiaque ayant pris la relève, mais il avait décidé de tuer tous ceux de son espèce, tous ces salauds qui ne pensaient qu’à eux, qui brisaient leur famille pour une partie de jambe en l’air. Il les aurait, un à un. Quitte à en crever.

Il sortit de la salle de bain et fouilla à nouveau dans son sac avant d’en sortir une paire de pince fines et de retourner au-dessus du corps inerte. Il avait fait ça des dizaines de fois, au début il avait eu du mal à trouver la balle et à la retirer proprement, mais maintenant il le faisait parfaitement bien. Il plaça la balle dans un petit pot de verre et posa le tout sur la table de chevet.
Il plia les habits et les fourra dans le sac à main. Les vêtements des putains n’étaient peut-être pas très protecteurs contre le froid mais ils avaient l’avantage de rentrer assez facilement dans un sac à main. Il y mit ensuite l’arme –amputé de son silencieux, qu’il plaça à côté-, la perruque et les lunettes. Il posa le sac sur le lit et commença à enlever les habits de sa victime et entreprit de se les mettre. Le costume était un peu trop large mais l’illusion allait être suffisante. Il se pencha sous le lit et agrippa une mallette grise qu’il vida des documents qui y étaient contenus. Les hommes n’avaient décidément aucune imagination… Il y plaça ensuite le sac à main et ôta ses gants avant de les lancer rejoindre ce dernier. Il referma la mallette, la prit et sorti.

Dans l’ascenseur, il glissa sa main dans l’intérieur de sa veste et tâta la liasse de billet qui y était dissimulé. Oui, il n’avait vraiment pas perdu son temps…
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Rima68
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Rima68


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MessageSujet: Re: Baisé comme les autres   Baisé comme les autres Icon_minitimeVen 4 Fév 2011 - 19:09

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Pas mal. Je ne m'attendais pas à la fin (ce qui est bien sûr le but d'une chute...), j'ai par contre eu du mal à la comprendre, j'ai du relire plusieurs fois le moment où on apprend qu'elle est un homme. Je n'ai pas vu d'autres fautes mais je peux me tromper. Sinon c'est pas mal.

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MessageSujet: Re: Baisé comme les autres   Baisé comme les autres Icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 21:55

On va dire que c'est pas tellement mon genre d'histoire, -____-''
Mais ce changement de situation est très surprenant et c'est assez triste U_U !
En tout cas, c'est pas mal ^o^ !
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MessageSujet: Re: Baisé comme les autres   Baisé comme les autres Icon_minitime

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