Le Chagrin d'Atlas (ébauche)

C'est parti pour le plus important (jusqu'ici) de tous mes projets d'écriture, le seul que je me verrai éventuellement confier à une maison d'édition.
Alors quoi ? Où ? Comment ? Qui ? Pas de soucis, avant des explications plus détaillées, voici un petit "synopsis" qui vous présentera l'univers :


Au crépuscule du vingt-deuxième siècle, le soleil s'éteignit prématurément, déclenchant sur Terre une nuit glaciale et sans fin. Ayant découvert à temps l'imminence de la catastrophe, l'humanité entreprit la construction d'immenses abris capables de la protéger des terribles ravages de la glaciation. Ces véritables villes souterraines ne furent achevées que quelques années seulement avant que l'étoile ne meure inexplicablement. Contraints d'abandonner la surface, les hommes s'établirent dans les profondeurs en tâchant de préserver au maximum leur culture et les bases de leur écosystème.
Après plus d'une génération passée à survivre dans des espaces clos, un phénomène des plus stupéfiants les poussa finalement à quitter leur retraite sécurisée : Un nouvel astre illuminaient les cieux de la planète. Les Olicharees, des créatures intelligentes, supérieurement évoluées et avancées, avaient changé la lune en un corps céleste flamboyant. Toutefois, ces êtres, en qui les humains placèrent aussitôt leur salut, ne s'attardèrent que peu et préférèrent se retirer sans s'impliquer davantage.
Aujourd'hui hors de danger, mais réduite à moins d'un demi-milliard de représentants, l'humanité vit et rebattit son monde autour de nouvelles cités, combinant ruines aménagées et infrastructures récentes. Les relations entretenues avec les Olicharees demeurent très secrètes, et seul un cercle très restreint d'individus peut se targuer d'en avoir jamais rencontrer un.
Dans cet univers fragile qui tente de se reprendre en main, le pouvoir décisionnel est partagé entre les politiciens, les sociétés privées devenues créancières et les diverses religions. En dépit des efforts de chacun, les choses avancent lentement et tandis que certains intriguent pour dissimuler leurs intentions, la révolte gronde au sein des multiples nations. Quand elles devraient s'unir, celles-ci sont toujours aussi divisées et même la fascinante technologie des Olicharees ne semble rien pouvoir faire contre la nature humaine.
L'heure n'est pourtant pas qu'aux complots ou aux lamentations. Grâce aux entrevues confidentielles et limitées de certains groupuscules avec la mystérieuse race extraterrestre, la plupart des domaines scientifiques connaissent un âge d'or sans précédent, fait de découvertes sans cesse plus révolutionnaires. C'est dans ce contexte idéal que la première forme de vie artificielle voit le jour : l’Intelligence Synthétique Autonome, plus communément appelée Isa, destinée avant tout à soutenir l'effort de reconstruction.
À Shalkelly, Jonas Meyer mène une existence tourmentée tout en essayant de surmonter les problèmes du quotidien. Cependant Jonas n'est pas un homme ordinaire. À l'article de la mort, et ce depuis sa naissance, il est un des « enfants du froid », qui constituent moins d'un millionième de la population mondiale. Son cas nécessitant examens et contrôles quotidiens, il passe le plus clair de son temps à alterner entre un suivi médical contraignant, un parcours professionnel des plus chaotique et une vie sociale aussi torturée que mouvementée...


Voilà, alors sachez dès maintenant que, malgré le temps que j'ai passé à la concocter, cette présentation n'a rien de définitif. En effet, j'ai déjà parfaitement établis les grands axes de l'intrigue (qui ne vous est nullement dévoilée ici) mais tout ce qui est du domaine de la "forme", si je puis dire, reste encore ouvert aux modifications (noms des persos et autres trucs, caractéristiques du monde, etc...).
C'est pourquoi je tiens tout de suite à vous prévenir que, lorsque je commencerai (bientôt) à poster les premiers chapitres, je ne m'attarderai que peu sur les critiques (qu'elles soient constructives ou non) qui traitent de l'histoire, de la logique de certaines scènes, etc... Bien sûr, toutes remarques est la bienvenue, j'aime beaucoup discuter de mes textes (comme chacun de nous ^^) mais là où je tiens particulièrement à être conseillé c'est sur la qualité de l'écriture, des phrases, fautes, et autres détails (certes relevant également de la "forme" plus que du "fond") qui déterminent la valeur du texte, et non son originalité.

Ceci étant dit, parlons un peu plus avant du récit, histoire de vous donner un peu envie de voir de quoi il retourne.
Il s'agit donc d'un univers de Science Fiction (voir d'anticipation, comme risque de le faire remarquer Ilàan) dans lequel l'humanité a manquer de peu être anéantie. Mais attention, il ne s'agit pas de post-apo comme on en voit de plus en plus (même si souvent j'adore). Vous ne rencontrerez pas de zombies, et vous pouvez vous attendre à une humanité bien vivante, même si différente de celle que l'on connait. L'histoire met en scène la vie de Jonas Meyer, un solitaire habitué à se perdre dans la foule. Vous le verrez vite donc je ne dévoile pas grand chose, c'est un personnage très scrupuleux et qui cherche simplement à faire les bons choix. Pour autant, il se fiche le plus souvent que les autres aient une mauvaise opinion de lui, à raison ou à tort.

Vous serez peut être déçus, mais je ne compte pas en dévoiler davantage sur l'intrigue en elle-même (qui, je vous l'assure, va bien au delà des quelques périgrinations du dit Jonas) ou sur le choix du titre (définitif lui, en principe...). Je n'ai pas suffisamment confiance en internet pour y dévoiler ce qu'il me tient autant à coeur de réaliser, et c'est pourquoi, autant le dire tout de suite, vous ne pourrez jamais lire la totalité du texte (s'il arrive bien à terme) ici. Mais je compte bien régaler un peu ceux qui souhaiteront poursuivre davantage l'histoire quand je cesserai de l'actualiser ici pour voler de mes propres ailes.

En attendant que je ne commence à la poster, vous pouvez me poser toutes les questions qui vous passent par la tête, mais sachez que je garderai jalousement certaines (nombreuses) informations pour le moment (voir à jamais ^^).

Au plaisir de lire la suite et d'en apprendre plus ....

Je devrai pouvoir poster quelque chose dès demain, ou au plus tard en début de semaine prochaine

Sujet déplacé dans les galeries.
La table ronde est plus destinée à présenter des sujets aboutis ou demander des conseils pour un point de son histoire.
Sinon, tu peux poster un synopsis dans la rubrique appropriée du forum.

Bon courage pour ton texte

Au départ mon idée de la Table Ronde c'était de proposer un endroit ou pouvoir donner régulièrement des nouvelles concernant l'avancement des divers projets de chacun, sans avoir nécessairement à créer de nouveaux sujets et pour éviter de quasi-flooder.
Quand finalement ça s'est fait, on est parti davantage sur une présentation générale d'un projet particulier, avec rapide synopsis, présentation, etc...

Je pensais qu'en postant le texte et les remarques concernant celui-ci en SF, et en créant une section table ronde où parler du récit de façon plus général, ce serait plus simple pour tout-le-monde. Bref...

Donc, premier bout de texte bientôt, si vous avez des questions ou des remarques concernant celui-ci (quand il arrivera) ou un autre élément du roman, demandez donc ici
Merci des encouragements, Rally et Niko

Moi aussi, je pensais que cette présentation était à sa place dans la Table Ronde...

Tout d'abord, j'adore ton titre !
Ensuite, tu penses entrer dans les détails au sujet de ton soleil artificiel ? Je le répète, même si ton scénario déchire, en S-F, si tu t'embarques dans des théories scientifiques sans fondements, tu cours à la catastrophe.
Comme avec la longue nuit d'hiver. Si le soleil s'éteint d'un coup, sais-tu combien de temps la terre peut tenir dans le froid absolu ? Est-ce que la chaleur interne ou résiduel de la terre suffit-elle à assurer la vie pendant une période donnée ? Je te renvoie au forum de futura-science. J'y passe de temps en temps, les membres ont l'air sympa et pourront assurer une validité scientifique à ton scénario.

Bonne chance pour le début sinon, c'est souvent le plus difficile !

Je ne te cache pas que je vais volontairement laisser certaines zones d'ombres sur le background, mon but n'est pas de proposer un futur 100% réaliste mais bien un univers qui puisse accueillir mon histoire.
Mais oui, il y aura néanmoins des détails sur les "gros points", la mort du soleil, l'astre (pas soleil hein, mais astre) artificiel et la nuit d'hiver notamment. Je ne vais pas tout te dévoiler maintenant mais si tu veux, au départ j'avais pensé à autre chose :
La terre qui dérive dans l'univers, loin de son soleil, ça posait encore plus de problèmes (pourquoi elle a foutu le camp ? Comment t'évites les météorites ? etc...). Ici, même si c'est encore loin d'être parfait, j'ai écarté beaucoup d'"impossibles" scientifiques.
Certains des éléments devront être modifiés et de toutes façons ça ne sera jamais parfaitement réaliste, mais je m'assurerai de donner un minimum de validité (au moins théorique) à l'univers

Merci de tes commentaires (sur le titre surtout ^^) et j'irai faire un tour sur le forum dont tu m'as parlé, c'est toujours bon à prendre


UP !
Hop-là, désolé, toujours pas de début, mais je me permet de upper une nouvelle fois le topic afin que vous puissiez jeter un oeil aux quelques modifications opérées dans le synopsis.
Je travail beaucoup sur cette histoire en ce moment et je vous promet un premier chapitre pour très bientôt ! (mais pas de dates, sinon... ^^)

Salut à tous, voici enfin un début à mon roman.
Avant toutes choses, ne passez pas à cotés de l'énorme modification du synopsis en haut de la page que je viens de mettre à jour, sous peine d'être largués (ce qui risque de toutes façons d'être le cas ^^).
Ensuite, sachez que ce chapitre ne sera pas celui par lequel commencera l'histoire, j'introduirai tout ce qui vous sert de synopsis dans deux ou trois autres qui précéderont celui-ci. Toutefois j'ai trouvé plus facile de commencer l'écriture par une scène déjà bien inscrite dans mon esprit. Voici donc la première partie de ce chapitre.

Chapitre 0 - Les Olympiens

L'endroit était bondé, véritablement plein à craquer.
Situé au dix-septième étage d'une des plus hautes tours de Shalkelly, le restaurant partageait avec l'édifice un nom qui se voulait évocateur : la Chaîne...
La construction de l'hôtel avait beau ne pas être totalement terminée, cela n'avait pas empêché ses propriétaires d'ouvrir au public les vingts premiers niveaux. Tout ici transpirait le luxe et l'argent, le moindre coin de mur était orné de sculptures qui à elles seules surpassaient en prix le salaire d'un citoyen moyen. Un tel building ne sortait pas du sol sans raison. Jonas le savait pertinemment, aux yeux de la loi, il fallait de sacrés gallons pour obtenir l'autorisation de bâtir un immeuble de cette taille. Sinon, comme ici-même, mieux valait éviter de poser des questions au sujet des livres de compte, ou simplement passer son chemin.
Et pourtant il se trouvait là, face à l'entrée, immobile au milieu d'un flux perpétuel d'individus de tous horizons. Jonas avait été invité à ce restaurant, par l'une des rares personnes qui bénéficiaient à la fois de sa confiance et de revenus suffisamment élevés pour payer l'addition.
Il continuait d'observer l'établissement, à la recherche de ce visage qu'il connaissait. Il ne parvint qu'à identifier les types qui faisaient en ce moment la une des magazines. Tous des célébrités, des politiciens aux mannequins de mode, en passant par les derniers artistes en vogue, pas un ne manquait, ou presque.
Il soupira, ayant accepté l'invitation, pour des raisons qui lui semblaient de moins en moins bonnes, il lui était à présent impossible de se dérober. De toutes manières, il n'aurait manqué pour rien au monde une occasion de revoir celui qui était parvenu à le traîner dans un tel endroit. Non pas qu'ils soient particulièrement proches, mais l'homme le fascinait depuis toujours.
-Monsieur Meyer ? Fit-on soudain, à proximité.
Interrompu dans ses pensées et franchement surpris que quelqu'un l'interpelle, par son nom qui plus est, Jonas ne put que tourner la tête et chercher des yeux l'origine de la voix féminine.
C'était l'hôtesse d'accueil du restaurant. Elle portait l'uniforme gris du personnel, soigneusement taillé et adapté aux formes de la jeune femme, laquelle fixait Jonas comme-ci elle venait de reconnaître une vieille connaissance. Lui en revanche était pris de court et finit par répondre, faute de mieux :
-Oui.
-Parfait, se réjouit son interlocutrice, votre table est déjà prête. Si vous voulez bien me suivre...
-Oui, répéta-t-il, hébété, en lui emboîtant le pas. Excusez-moi, si je puis me permettre, comment... ?
-Vous ai-je reconnu ? Le coupa-t-elle. Oh ! Vous savez, monsieur Kane nous avait averti.
Ah carrément, « averti », pensa Jonas !
-Et qu'a-t-il dit exactement ?
Elle ne répondit pas, mais tandis qu'ils entraient dans le hall, Jonas trouva partiellement réponse à sa question.
Son manteau était d'une qualité indiscutable, à l'instar de ses chaussures et de l'ensemble de ses vêtements. Cependant, la Chaîne était de ses restaurants où l'on ne se rend guère sans se mettre sur son trente-et-un. Or, en dépit de la facture, aussi exceptionnelle soit-elle, de sa garde-robe, il ne portait rien qui s'apparente un tant soit peu à une tenue de soirée. De ce fait, là où aurait pu se tenir un véritable défilé de mode, il se distinguait clairement de la masse, lui qui préférait s'habiller de façon à passer inaperçu.
-Malheureusement, monsieur Kane aura un peu de retard, il vous présente ses excuses.
-Vraiment ? Railla Jonas, pas ému le moins du monde.
Douglas Kane aimait se faire attendre de ses invités, et ne manquait jamais une occasion de faire une entrée remarquée, un petit jeu qu'il avait toujours pratiqué, en prenant même soin parfois d'espionner de loin les réactions que provoquait son absence. Pas un seul instant pourtant, Jonas n'avait désespéré de l'apercevoir depuis l'extérieur du restaurant, occupé à préparer le terrain, mais le vieil homme était resté invisible.
-En revanche, madame James vient juste d'arriver.
-Pardon ?
Jonas s'arrêta net, le vieux n'avait jamais mentionné qui que ce soit d'autre.
L'hôtesse lui jeta un regard soupçonneux.
-Vous êtes bien Jonas Meyer ?
-Évidemment, assura celui-ci, en sortant son porte-feuille d'une poche intérieur. Vérifiez si vous préféré...
Plutôt que de prendre la carte d'identité que lui tendait Jonas, la jeune femme déclara :
-Monsieur Kane vient régulièrement ici vous savez, et il prend grand soin de sélectionner chaque fois un menu différent. Toutefois il...
-C'est bon, c'est bon, coupa Jonas. Une glace à la fraise avec une cerise et du chocolat, correcte ?
-D'accord, fit l'hôtesse, satisfaite. Suivez-moi.
Douglas avait une légère tendance paranoïaque, heureusement bien moindre en comparaison de son excentricité. Cependant il avait convenu avec ses plus proches connaissances d'un ensemble de codes destinées à s'assurer de leur identité quand il ne pouvait les contacter directement. Ce dessert, qu'il n'avait d'ailleurs sans doute jamais vraiment goûté, était l'un d'eux. Jonas eut un sourire en se remémorant certains autres mots de passe, notamment les habitudes coquines d'une compagne qui n'avait même pas existé...
Le vieillard était passé maître dans l'art de poser le décor. La grande salle de la Chaîne était absolument immense. Une gigantesque baie vitrée en constituait le fond et offrait une vue époustouflante sur la ville, une bonne centaine de mètres en contrebas. Qui que soit cette James, elle n'était qu'un pion dans cette partie, tout comme Jonas et le personnel du restaurant. Douglas Kane était celui qui tirait les ficelles dans l'arrière boutique, se réjouissant sans aucun doute de son petit manège.
-Nous y voilà, annonça l'hôtesse.
Jouxtant la vitre épaisse derrière laquelle battait un vent glacial à cette altitude, la table en question comportait trois assiettes, le vieux avait donc sans doute l'intention de faire une apparition, le moment venu. L'une des chaises glissa sur le sol tandis que se levait poliment une femme de haute stature.
-Jonas Meyer, laissez-moi vous présenter Cassandra James. Cassandra James, Jonas Meyer.
L'hôtesse retourna enfin à ses occupations et laissa ses deux clients debout l'un en face de l'autre, se fixant mutuellement.
Les fréquentations de Douglas Kane n'avaient rien de très recommandable, ce qui expliquait en partie qu'il se méfie de tout et n'importe quoi. Étant donnée sa position, le vieil homme se devait de rencontrer régulièrement toutes sortes de personnages aussi puissants qu'intimidants, parfois plus que de raison. Jonas avait eu l'occasion de croiser certains de ces individus, tous de gros poissons, la crème de la haute société, pas nécessairement les plus malins cela dit. La femme qui se tenait face à lui ce soir, le toisant de toute sa hauteur, était incontestablement de ce milieu très restreint.
Loin de n'être qu'une attirante petite imbécile et bien que relativement âgée – un peu moins de la cinquantaine, estima Jonas – Cassandra James n'en était pas moins d'une grande beauté. Les rides que le temps avait tracé sur son visage ne contribuaient qu'à renforcer sa grâce peu commune. Mi-longs, ses cheveux étaient d'un blond doré, et s'accordaient avec la longue et magnifique robe qu'elle portait. Ses yeux, quand à eux, captivaient par leur éclat bleuté et par l'intelligence qui s'y lisait.
Elle ne portait pas de maquillage, remarqua Jonas, au moment où elle se fendait d'un imperceptible sourire en coin, tout en lui tendant une main amicale.
-C'est un plaisir, dit-elle, d'une voix posée, et une surprise...
-Tous deux partagés, répondit Jonas, sur le même ton, en lui serrant la main.
Ils s’assirent et restèrent encore silencieux un instant.
De toute évidence, elle ne s'attendait pas plus que lui à ce que Douglas ait invité une troisième personne, du moins jusqu'à ce qu'elle n'ait découvert la table qui leur était réservée. À l'instar de Jonas, ce caprice de la part du vieillard ne parut pas la surprendre outre-mesure, preuve qu'elle le connaissait plutôt bien.
-Vous connaissez bien Douglas n'est-ce pas ? Demanda Jonas, histoire de briser la glace.
-En effet, concéda-t-elle. Voilà plus de quatorze ans que monsieur Kane et moi-même nous sommes rencontrés, à l'époque je vivais dans un bunker...
Lors du retour à la surface de l'humanité, presque un siècle auparavant, une grande partie des abris souterrains conçues pour échapper à la glaciation avaient été démontés puis recyclés afin d’accélérer la construction d'habitations sur la terre ferme. Certains cependant, les moins sophistiqués n'avaient jamais été démantelés, et restaient aujourd'hui encore opérationnel, quoiqu'abandonné. Les SDF et quelques autres citoyens aux revenus modestes y demeuraient parfois, logés à moindre frais et à l’abri du froid, ils y trouvaient tout le confort nécessaire à leurs yeux...
-Cela étant, continua-t-elle, je n'ai pas votre expérience...
De stupéfaction, Jonas eu du mal à se retenir d'ouvrir grand la bouche, et tenta de conserver une expression neutre. Cassandra ne fut pas dupe cependant, et il s'inclina :
-Certes, admit-il, manifestement vous avez également sa confiance.
Elle marquait un point, mais il avait à présent les cartes en mains. Le petit jeu de Douglas était décidément très travaillé cette fois-ci.
-J'imagine, reprit-il, que les questions se bousculent à vos lèvres ?
-En quelque sorte, oui...
Elle resta silencieuse un instant, comme-ci elle répétait intérieurement un discours préparé de longue date. À moins qu'elle ne cherche simplement à gagner du temps...
-Douglas Kane est le propriétaire d'Olympia, se lança-t-elle, toujours très calme, l'une des sociétés privées les plus puissantes et lucratives du territoire de Shalkelly, du bon coté de la loi en tout cas, et qui s'exporte même dans d'autres cités. Ses activités s'étendent à de nombreux domaines, de la recherche médicale à la robotique, et les revenus annuels sont proprement vertigineux. Bref, tout cela fait de monsieur Kane une personnalité importante, très importante, le genre d'individu dont la vie est soigneusement décortiquée par le gouvernement.
Jonas ne put réprimer un sourire suite à cette dernière remarque.
-Exact, dit-il, de bout en bout.
L'un comme l'autre savaient pertinemment dans quelle direction évoluait la conversation, Jonas en suivait le cours comme celui d'une rivière, en spectateur, tandis qu'elle en alimentait les flots. Tous deux jouaient si bien leur rôle qu'ils ne s'aperçurent pas qu'un homme vêtu d'un smoking hors de prix, le crâne dégarni et à l'épaisse barbe grisonnante, approchait depuis l'autre bout de la salle.
-Il n'a aucune famille. Poursuivit-elle, imperturbable.
Soudain, Jonas frémit, elle le fixait toujours dans les yeux, le même sourire en coin sur le visage. Son assurance venait de la trahir, mais bien qu'elle s'en doutât, elle ne s'interrompit pas
-C'est pourquoi, vous l'aurez compris, il a besoin de vous.
Elle connaissait trop bien Olympia... S'il s'en était étonné au début, cela ne lui avait pas paru important, à présent c'était choquant.
L'homme, derrière eux, se rapprochait.
-C'est sans doute ce qui nous amène ici ce soir, tous les trois.
Jonas élimina une à une toutes les possibilités. Immobile, il réfléchissait à toute vitesse, enfin la vérité s'imposa, d'une évidence désagréable.
-Vous êtes la...
Il ne finit pas sa phrase, le clin d’œil qu'elle lui adressa suffisant à confirmer ses conclusions.
L'homme arriva.
-Pardonnez mon retard, déclara une voix.
Jonas, qui n'en revenait pas d'avoir été si facilement baladé, se leva de sa chaise et fit face à Douglas Kane. Un sourire ravi, en dépit de la supercherie, illuminait leurs deux visages. Ils s'enlacèrent en silence, le vieillard salua madame James et ils se rassirent tous, enfin au complet.
-Bonjour Jonas, déclara finalement Douglas, heureux comme tout, et sans doute très fière de son coup.
-Salut grand-père, répondit celui-ci.

V'là, merci à ceux qui liront ^^

Pas tout compris, mais c'était sympa ! Franchement, bien écrit, tu prends ton temps pour présenter la scène, le décor et les différents protagonistes. On est un peu perdu car on est balancé comme ça au milieu de l'histoire sans infos ( je n'ai pas lu le syno), mais la lecture coule facilement, rien à dire, c'était bien !

Evidemment si tu zappe le "syno"...

C'est plus une présentation de l'univers que de l'intrigue, son seul intérêt est d'éviter justement d'être trop largué dans un monde qui (en définitif) sera plus longuement introduit par plusieurs chapitres précédant celui-ci.
Merci en tout cas de ton commentaire, j'ai déjà poursuivi l'écriture et je posterai bientôt la suite, qui sera (en tout cas c'est l'objectif) bien plus intéressante maintenant que trois des principaux personnages sont "présentés", et le contexte relativement solide.

Alors, j'avais zappé ton synopsis. J'ai rattrapé mon retard ^^

Synopsis: rien à redire. Intriguant et en même temps tu ne dis rien de l'histoire.
Chapitre 0: comme ilàan, j'ai pas tout compris mais c'est très bien écrit et enchainé.

Donc ...que dire ? continue sur cette voie.

Merci milivice, je compte bien continuer et creuser encore davantage, bien au delà de ce qui peut déjà se dessiner.
Par contre, si vous pouviez préciser ce que vous n'avez pas compris, ça m'aiderait à préciser

Alors pour moi c'est juste la formulationdes dialogues. Genre je n'ai pas compris la supercherie, le fait de s'être fait avoir. Je n'ai pas boen compris au début où les deux se rencontrent et qu'elle parle. Mais je vais relire car j'ai une sinusite carabinée, j'ai peut être loupé des choses

La "supercherie" sera expliquée dans la suite des évènements, lesquels devraient ne plus trop tarder.
Désolé de l'attente (et d'être toujours dans l'impossibilité de fournir la suite à l'heure actuelle) mais j'ai été pas mal occupé ces derniers temps (qui a dit MGS Collection + MGS 4 ??). Enfin, mon cerveau ayant fait quatre ou cinq tours à l'intérieur de mon crâne, je me suis remis au travail et devrai vous apporter du nouveau d'ici la fin de la semaine (Oups, une date...).

Ah, les dates, les dates...
Bon allez, la suite, avec du bon gros dialogue cette fois-ci.

Chapitre 0 - Les Olympiens (Suite)

Un court silence s'installa, le vieil homme n'ayant aucun scrupule à tirer davantage sur la patience de ses invités. S'il jubilait certainement, il n'en laissa rien paraître et chassa d'invisibles poussières de son costume pour se donner consistance.
-Cassandra, fit-il enfin, je vous présente mon petit-fils, Jonas.
Elle se contenta d'incliner imperceptiblement la tête, tout en souriant poliment.
-Jonas, continua Kane, Cassandra est l'administratrice du département robotique d'Olympia, elle fait partie du conseil décisionnaire. C'est également mon unique assistante et mon bras droit au sein de l'entreprise...
Il lui adressa un bref regard et poursuivit :
-Au regard de ses compétences, j'ai récemment décidé de lui confier la direction de la société.
Habitué aux brusques déclarations de son grand-père, en particulier lorsqu'il traitait de sujets importants, Jonas n'avait toutefois pas vu venir la dernière.
-Pardon ?! S'exclama-t-il, pourtant certain d'avoir compris.
-J'en ai assez, avoua Douglas. Je suis trop vieux pour diriger une société aussi vaste, et il est grand temps que je passe la main. De surcroît, puisque tu rechignes encore et toujours à prendre ma place, Cassandra est sans le moindre doute la meilleure candidate. Qu'est-ce que tu en dis ?
Jonas ne répondit pas tout de suite. Il avait cru, en comprenant que Cassandra travaillait à Olympia, que son grand-père l'avait à nouveau traîner ici dans l'espoir de lui faire accepter la charge de directeur. Bien qu'il n'en ai aucune envie de toutes manières, Jonas avait d'autres raisons de refuser, des raisons que Douglas connaissait mais se bornait à ignorer. À présent qu'il s'était trouvé un remplaçant, que cherchait-il ?
-J'en dis, répondit finalement Jonas, que la raison pour laquelle tu nous à tous trois réunis ici m'échappe toujours.
-Allons, répondit le vieillard, en tant que futur propriétaire, tu te dois de connaître la personne qui s'occupe de la société. J'ajouterais que Cassandra est plus une amie qu'une employée, et que je me fie suffisamment à elle pour lui avoir parlé de toi.
-Vraiment ? Commenta Jonas.
Qui que fut cette madame James, elle avait su gagner la confiance d'un vieillard excentrique, têtu comme une mule et à tendance paranoïaque, un exploit, même en quatorze années de collaboration. Jonas s'était douté qu'elle avait connaissance de son identité et donc de sa parenté avec le vieux, mais que savait-elle vraiment ?
-Et à quel point, demanda-t-il, l'as tu renseigné à mon sujet ?
Une lueur inquiète, presque imperceptible, passa dans les yeux de Douglas. Son petit-fils eut le temps de la remarquer avant qu'elle ne disparaisse.
-Je m'en doutais, fit-il.
De toute évidence, la future directrice n'avait pas eu droit à la totalité de l'histoire...
-À présent que je suis là, pourquoi ne pas approfondir ?
Il se tourne vers Cassandra :
-Alors dites-moi que savez-vous donc à mon sujet ?
Elle n'avait pas émit un commentaire depuis l'arrivée de son patron et se gardait bien d'afficher la moindre expression sur son visage. D'une voix calme et posée, elle prit la parole :
-Vous-êtes le fils de Jackson Kane et Olivia Meyer, né en deux mille deux cents trente-sept, dans un abri, quelques mois seulement avant la fin de la longue nuit. Lorsque vous aviez neuf ans, vous avez quitté Shalkelly avec votre mère pour ne revenir que treize ans plus tard, seul. Vous n'avez aucun antécédent judiciaire, aucun diplôme et n'avez jamais gardé un même emploi plus de quelques mois. Malgré le manque de stabilité qui caractérise votre parcours, on vous verse chaque année l'équivalent du revenu annuel moyen d'un salarié depuis un compte non répertorié, et ce depuis vos cinq ans. Enfin, vous vivez seul, dans un appartement bas de gamme et ne payez aucun impôt.
On aurait dit le compte rendu d'une recherche, détaillé mais sans âme. Elle ne mentionnait que des faits avérés, et encore uniquement ceux qui présentaient un intérêt, sans jamais émettre la moindre remarque personnelle.
-C'est tout ? Interrogea Jonas.
-Concrètement, oui, Confirma Cassandra.
-Et sinon ?
Elle jeta un œil à Douglas, qui ne réagit pas, et répondit :
-Compte tenu de tout ceci et du portrait que votre grand père fait de vous, je ne vois qu'une seule possibilité. Vous êtes manifestement plus tourné vers vous même que vers les autres, cela dit davantage par nécessité ou par précaution que par véritable égocentrisme. Vous n'aimez pas que les gens se reposent sur vous, ni vous reposez sur eux ce qui fait de vous un solitaire. Vous n'entretenez que peu de liens avec le monde extérieur et pourtant lorsque vient l'heure de vous y confronter, comme ce soir, vous ne manifestez aucune crainte ni aucune haine vis à vis de celui-ci. Conclusion : vous cachez aux yeux de tous un grand nombre de choses, monsieur Meyer, et ce faisant je ne sais finalement rien de vous.
Le silence qui suivit cette tirade fut des plus pesant. Cassandra semblait aussi sereine qu'auparavant, Douglas ne pipait mot. Jonas lui était impressionné par la lucidité de son interlocutrice. Avec un détachement remarquable – froidement, diraient certains – elle avait décortiqué chaque élément à sa disposition et, au terme d'une analyse minutieuse et face à l'absence de conclusion logique, en avait déduit purement et simplement que certaines informations lui manquaient.
Au lieu de s'échiner à formuler des suppositions, elle avait jugé inutile de spéculer sur un sujet aussi nébuleux que la personnalité d'un individu et s'en était tenu à sa seule véritable certitude, un état d'esprit que Jonas admirait profondément.
-Que savez-vous des « enfants du froid » ? Demanda-t-il sans prévenir.
Douglas lui jeta un regard alarmé, vite calmé cependant par l'assurance qu'affichait son petit-fils. Cassandra quant à elle ne broncha pas.
-Uniquement ce que racontent les rumeurs. Le plus souvent que dans le monde entier, un nombre très réduit de personnes souffriraient d'anomalies génétiques causées par des expériences ayant eu lieu dans les abris à l'époque de la longue nuit. Les symptomes divergent selon les histoires, on parle régulièrement d'une espérance de vie très raccourcie, de transformations physiques considérables et même parfois de facultés surnaturelles. Toutefois, ces allégations n'ont strictement aucune validité...
-En effet, confirma Jonas. Les légendes urbaines ont toujours tendance à prendre de l'ampleur au fur et à mesure qu'elles se répandent dans l'imaginaire collectif et celle-ci ne fait pas exception, pour autant que je sache. Bien qu'il existe une grande part de vérité dans certains récits, et qu'au bout du compte chacun peut bien croire ce qu'il veut, ce sont les faits qui nous intéressent ici, et les faits les voici.
Douglas restait silencieux, écoutant avec une grande attention. Pour la première fois de la soirée il avait vraiment l'air vieux. Du haut de ses cent douze printemps, il se replongea dans un passé qui était également le sien. Cassandra conserva la même attitude détachée, bien que son regard ne brille d'une certaine curiosité.
-Ainsi qu'il en a toujours été dans l'Histoire de l'humanité, il a fallu attendre que cette dernière ne soit au bord du gouffre pour qu'un groupe d'hommes et de femmes ne fassent une découverte révolutionnaire. Alors que, pendant la construction des abris, tous les scientifiques du monde se penchaient sur les chances de survie de la race humaine dans le cas d'une glaciation planétaire, certains mirent au point un moyen de contourner le problème en augmentant artificiellement la résistance de l'homme aux conditions extrêmes de son environnement. Au final, de tels procédés ne furent pas nécessaire puisque la conception des abris rendaient à elle seule la vie en souterrain parfaitement supportable. Toutefois ce procédé de manipulation génétique fut néanmoins validé et se développa jusqu'à nos jours, pour devenir le marché le plus juteux depuis la chirurgie esthétique. Les avantages étaient considérables, accroissement de l'espérance de vie, surdéveloppement des capacités sensorielles, et les possibilités virtuellement infinies. Malheureusement, il apparut bien vite que chez un pourcentage infime de la population, les enfants issus de parents génétiquement modifiés souffraient de mutations d'une quantité et d'une importance très variables d'un individu à l'autre.
Jonas marqua une pause, fixant l'horizon par delà la baie vitrée que jouxtait leur table. Le vent s'était apparemment calmé et il n'était pas tard, guère plus de neuf heure, estima-t-il.
Cassandra le fixait avec une intensité qui l'aurait mis mal à l'aise s'il s'en était seulement aperçu, elle paraissait absorbée par son récit et ses prétendus « faits ». Douglas ne manifesta pas suffisamment sa présence pour que l'un ou l'autre ne remarque à quel point ses yeux brillaient.
-Je suis né onze ans après que ne soit autorisée la pratique civile de cette méthode, pourtant j'en avais déjà cinq lorsque finalement le gouvernement, ou ce qu'il en restait à l'époque, a secrètement lancé le projet « enfants du froid ». L'objectif était de fournir à chaque famille concernée, plus ou moins en guise de dédommagement, des soins prenant en compte le caractère unique des symptômes de chaque patient. À cela s'ajoutait également un versement de fonds annuel dépendant du milieu social dans lequel grandissait l'enfant ainsi que la suppression de toutes les taxes le concernant, le tout jusqu'à son décès ou son improbable guérison. En échange, les familles étaient tenues au secret, et le malade ne serait jamais autorisé à occuper un poste d'importance, que ce soit dans le milieu politique, artistique ou encore au sein de n'importe quelle grande entreprise.
Jonas s'arrêta à nouveau et jeta un œil à Douglas :
-Certains ont bien tenter de contourner le problème. La rumeur prétend qu'on ne les a jamais revu ensuite...
Pour la première fois de la soirée, Cassandra eut un sourire qui n'avait pas l'air de sous-entendre quoi que ce soit. Jonas termina son récit :
-Quoiqu'il en soit, malgré l'absence de traitement encore aujourd'hui, le projet « enfants du froid » à été un franc succès, si l'on passe outre les rumeurs qui courent à son sujet et surtout le fait que sur les quelques cas décelés ici à Shalkelly, je suis le seul à n'être encore ni paralysé, ni cliniquement mort.
Jonas ne put s'empêcher d'afficher un rictus mauvais après cette dernière remarque. Cassandra cligna finalement des paupières, comme pour assimiler la quantité d'informations qu'elle venait de recevoir.
-Alors dites-moi, fit Jonas, à présent, que savez-vous de moi ?
La réponse ne se fit pas attendre, et elle ne fit que confirmer ses impressions concernant l'intelligence peu commune de son interlocutrice.
-Faute de mieux vous connaître, monsieur Meyer, j'en sais à présent plus sur le pourquoi de ce que vous êtes et j'ose espérer, puisque nous serons visiblement amené à collaborer, que nous pourrons un jour faire connaissance.


Voilà, suite (et peut-être fin, mais rien de sûr) de ce chapitre prochainement

Pas mal cette histoire. Je pense que tu pourrais nous faite languir encore plus en développant :-) J'attends la suite!

Merci

T'inquiètes, j'ai pas encore établis tout l'univers (faut dire que je vois assez grand sur ce coup là) mais rien qu'avec ce que j'ai déjà, tout le discours de Jonas ne fait que survoler l'histoire de sa famille. J'ai déjà défini en grande partie le parcours de ses parents, de Douglas et même de son arrière grand père.
Aussi vrai que le "synopsis" présent en haut de page remplace les chapitres de présentation que j'écrirai plus tard et que je placerai en amont de celui-ci, là je m'efforce de présenter les protagoniste et de mettre en place les bases pour ensuite lancer pleinement l'intrigue.
Il faut apprendre à connaître les peronnages, leurs motivations, l'univers dans lequel ils évoluent, faire en sorte que le tout ait un minimum (puis, dans un second temps, un maximum) de crédibilité.

Et tout ça c'est moi qui doit le faire tout seul
Attend... Je m'plains ?
Mais c'est trop bon, je fais ce que j'veux !

^^

T'inquiète, je comprends, je me suis aperçue qu'il me fallait 500-600pages pour mon histoire une fois developpée :s lol

Alors bon courage pour ce défi que tu te poses :-)

En tout cas, ça à l'air pas mal du tout.

Cool ! J'ai relu le synopsis, et ton projet a l'air vraiment ambitieux ! On dirait un scénario de bande-desssinée, et si tu le portes à bien, ça risque de faire un carton et de faire sortir la littérature des jeunes de son rayon fantasy !

J'ai dévoré le dernier bout que t'as mis et les révélations de Jonas, c'était excellent, et t'as l'air de bien t'amuser en écrivant tout ça !
Y a pas un bouton "J'aime" sur ce forum ?

Tu t'es inspiré de quoi ? Je sais pas, ça a un petit côté Xenogears je trouve...

Alors, merci d'abord Ilàan pour ce commentaire qui me regonfle à bloc (bien qu'il soit 2h du mat' et que je m'apprétais à me coucher avant de repasser ici checker les derniers coms).

Egalement une chose : tu viens de me donner l'envie d'acheter ce fameux Xenogears sur le store, car à mon grand damn (moi qui me prétend geek ) je ne connaissais pas ce qui est apparemment une véritable légende du jeu de rôle. Pour cela, encore un grand merci ::rolling:: .
Bon ensuite, comme tu te l'imagines je m'éclate assez à écrire tout ça, et le fait que ce soit franchement ambitieux n'y est pas étranger. En réalité, j'étais pas mal paumé dans tous mes projets et autres débuts de textes (Les Ombres de Salthaël, Ab Absurdo, Nina... pour ne citer que ceux présents sur le site). Comme à chaque fois que j'ai une nouvelle idée (ce qui arrive souvent quand je mène un projet totalement à l'opposée), je mets en plan ce que j'ai commencé , je m'en sortais absolument pas.

*reprends son souffle*

Bref, tout ça pour dire que quand j'ai commencé à dessiner la structure de ce projet ci, un paquet d'autres ont été littéralement absorbés. "Le Chagrin d'Atlas" est le fruit de la fusion d'un paquet de projets, surtout deux dont je n'ai jamais fais mention ici. Ce n'est pas pour rien que je compte le mener à bien, ni que c'est le premier que j'aimerais faire éditer. Ce bouquin, à terme, contiendra à la fois une histoire et des idées que je prend un plaisir fou à mettre en place et à rendre attrayante, mais sera aussi un condensé de tout ce que j'ai encore jamais écris.

*reprends son souffle*bis

Coté inspirations, il y en a un sacré paquet, et les plus évidentes risqueraient de donner de trop grosses pistes sur l'intrigue. Toutefois je me risque à nommer sans hésiter la celèbre saga des "Metal Gear Solid" surtout pour la construction de l'histoire et l'élaboration de certains personnages. Le film "Immortel (ad vitam)"de Enki Bilal, j'ai croisé récemment une discussion sur le cinéma français dans laquelle tu étais assez actif, ce film est français (bon pas que, et avec de grosses pincettes, mais n'empêche... ^^) et est à mes yeux une pure oeuvre d'art. Absolument tout ce qui touche de près ou de loin à la science-fiction (de Star Wars ou Star Trek au cinoche aux bouquins de Barjavel (encore un français) en passant par certains jeux-vidéos d'exceptions. Enfin, j'ajouterai même un soupçon de mythologie, voir de tragédie, grecque (Après tout ce satané Atlas n'est surement pas là pour faire joli, et vu le nom du "premier" chapitre...).

*avale sa langue et meurt*

Sur-ce, n'hésitez pas si vous avez des questions, j'y répondrai (ou pas) dans la mesure de mon bon vouloir
Encore merci à vous deux de commenter

PS: Au fait, une question, la taille de mes bouts de chapitres vous convient, ou vous préfereriez que j'allège un peu ?

ah nan, moi j'aurai même voulu plus grand parce que j'ai faim ^^

Pour te donner un exemple de ce qui m'a plu, c'est dans le passage : "-Compte tenu de tout ceci et du portrait que votre grand père fait de vous, je ne vois qu'une seule possibilité. Vous êtes manifestement plus tourné vers vous même que vers les autres, cela dit davantage par nécessité ou par précaution que par véritable égocentrisme. Vous n'aimez pas que les gens se reposent sur vous, ni vous reposez sur eux ce qui fait de vous un solitaire. Vous n'entretenez que peu de liens avec le monde extérieur et pourtant lorsque vient l'heure de vous y confronter, comme ce soir, vous ne manifestez aucune crainte ni aucune haine vis à vis de celui-ci. Conclusion : vous cachez aux yeux de tous un grand nombre de choses, monsieur Meyer, et ce faisant je ne sais finalement rien de vous." Je l'ai relu plusieurs fois pour bien m'imprégner de ta logique (j'hésitais à dire sagesse !), c'était superbe !

Les passages sont supers comme ça. Comme Milivice, c'est tellement bien écrit et intéressant qu'on en redemande ( pour reprendre une expression à toi : WTF !).

Mode geek maintenant. Xénogears devrait t'intéresser, ça colle avec ton univers. Expériences génétiques, référence à la mythologie ( et à la Bible), ambiance futuriste mais en même temps un gros côté moyen-âgeux, réflexions sur l'esclavagisme, race alien toute-puissante, complots à grande échelle... Mais je te préviens, contrairement à un suikoden 2 ou à un FF8, il a pris un gros gros coup de vieux ! La 3D est affreuse, limite injouable à certains moments ( les pires sauts de l'histoire du jeu vidéo...). C'est fun, super intéressant, difficile ( y a parfois une fréquence de combats abusé, avec des mobs aléatoires capable de te one shot, et des boss... des boss où tu vas pleurer !), mais ça se voit que ça date de ps1 et on est plus trop habitué...

J'ai changé de pc et donc perdu ma sauvegarde sur mon émulateur. Si je recommence une partie, on reste en contact !

Eh ben, moi qui avais peur des réactions que provoqueraient ce genre de réplique, me voilà comblé !
Merci, c'est vraiment très encourageant.

En effet, Xenogears à l'air de franchement s'accorder avec mon univers d'après ce que tu dis. Après pour le coté coup de vieux, je parlais plus haut des Metal Gear Solid, l'original en a pris un beau lui aussi et ça m'a pas empêché de le refaire.

Sur ce, je vois qu'il est pas tard, d'autant que demain je me lève pas :: , alors je m'en vais potasser la suite de mon chapitre
Merci encore à vous deux, et pas desoucis dans ce cas, je garde grosso modo la même taille pour les prochaines parties.

La réplique citée par Ilàan est parfaite! Aucune faute. J'ai eu un petit sourire dans j'ai fini de la lire ^^

Pour la suite, on t'attends. En tout cas, ton projet est beau :-) j'espère sue tu arriveras à le mener à bien!

Bonjour à tous,

je sais qu'il y a un moment que je n'ai rien posté, et hélas ce n'est pas pour y remédier que j'envoi ce message aujourd'hui. Toutefois, vous le méritez et je tenais à vous mettre au courant de l'avancée du projet.
Inutile de vous dire que mon rythme d'écriture à diminué ces derniers temps, la faute à bon nombre de facteurs qu'il serait inutile de lister. Sachez néanmoins que je tiens toujours et plus que jamais à porter à bien mon roman, quitte à y passer des années s'il le faut.
Il y a certaines choses dont je dois m'occuper avant de pouvoir être tout entier à ce projet, quand ce sera le cas je vous le ferai savoir.

Entre temps il se peut que je tarde encore à vous livrer la fin de cet esquisse-de-premier-chapitre-provisoire. Je prend vos encouragements et vos critiques très au sérieux, merci pour votre soutien et votre patience.

:-)


Courage!