le petit train...

le petit train...

quand les arbres mordent le ciel
l'oiseau danse sous le soleil
quelques choses en nous demandent à partir

sur les quais du train
la femme laisse voler sa robe
l'homme en polo serre son micro
les enfants vont à cloche pied
doudous et petits chapeaux
trottinettes et poupées
le chien est là
énervé
sa queue bat le mesure de la musique de l'aventure
le chat dans sa chatière est moins à la fête
mais le chat partira au bord de la mer aussi

c'est le désir de mer qui nous pousse
ou le souhait des calmes montagnes
simplement se refugier à la campagne
marcher sur les chemins de terre
chercher l'horizon
voir le soir
le soleil enfin se coucher
écouter dans la nuit les cigales et les martinets
chanter dans des jardins cachés
écouter tout ce petit monde
que la grande ville ignore
regarder les enfants dormir
fatiguer d'avoir tant jouer
découvrir un lit que l'on ne connait pas
s'aimer

sur le quai nous attendons le train
joyeux et fort

sur le quai
elle
il
attend le train
aussi
pour une dernière fois
le cœur qui bat
elle
il
a sauté
sous le soleil

ils étaient douze
à rejeter l'été
comme une mauvaise couverture

très drôle comme rythme, je n'ai pas l'habitude. le "elle" , "il", à la fin, pourrait faire penser au "tchoutchou" du train, avec répétitions et tout
Ca représente bien l'ambiance du titre.

Juste, au niveau orthographique : "quelque chose nous demande", c'est au singulier,

J'aime toujours découvrir les nouveaux textes que tu nous proposes, je les trouves "doux", si je peux dire.

Ca raconte une tranche de vie, je trouve ça très agréable à lire!

J'aime bien, je préfère celui là à tes précédents textes .
Je trouve que ça fait un peu Haiku explicité, avec cette même envie d'attraper un moment de vie, mais avec un texte plus long.

c'est vraiment pas mal!
simple et poétique!

bravo!

merci
j'ecrivais a un ami que j'avais été effaré par le nombre de suicide ce week end de pencote
je ne suis vraiment pas moraliste
mais je voulais avoir une pensée pour eux

j'avoue ne pas travailler avec un calendrier
le temps etait à l'ete (et dans le texte je ne donne pas de précisions sur le week end visé, simplement dans mes explications plus bas)

bien sur on peut ne pas aimer, je ne souhaite etouffer personne

l'absence de ponctuation en poesie n'est pas nouvelle, Appolinaire m'a tres largement et magnifiquement précédé

du reste j'ai une anthologie de la poesie contemporaine collection cherche midi, ce choix est fait par un certain nombre d'ecrivains

bien à toi!