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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Sep 2012 - 12:56

Voilà, j'ai pris le temps de rééditer la 1ère et 2nd partie, en modifiant notamment les prises de paroles. Revenir à la ligne rend effectivement plus aisée la lecture.
Puis j'ai corrigé les formes, et j'ai retiré toute la partie "trop scientifique".

Je me remets au boulot sur la suite, qui devrait arriver ce weekend si je m'acharne un peu plus ^^

EDIT : Voici donc la suite! Cette partie est un peu plus longue, c'est pour terminé le chapitre 1.

EDIT (2) : Rajout du passage manquant.

Un premier éclat. Un second m’éblouit. Un troisième et d’autres continuent de s’enchainer. La vitesse augmente progressivement et les flashs terminent par se composer et former une image fixe. Un décor commence à se mettre en place, les quelques grains de sable laisse place à un véritable désert. Des vêtements se matérialisent et constituent rapidement une silhouette. Un débardeur et un jean, c’est suffisant pour que je comprenne qui est le protagoniste de cette histoire. J’ai enfin une vue complète de ma personne. Mes cheveux bruns ne dépassent pas mes épaules. Je suis mince et en fin de compte je ne suis pas si grande. Cependant mon physique ne m’aide pas à deviner mon âge mais je reste capable de me situer dans la vingtaine. Malheureusement je n’aperçois que mon dos, alors j’ignore encore quelle tête je peux avoir.
L’image est toujours statique mais cette pensée engendre un premier mouvement. Un pas en arrière, mon personnage est en train de reculer. C’est exactement comme rembobiner un film, exceptée que je ne possède pas la télécommande. Quelque un d’autre pilote le déroulement de mes souvenirs. Je me vois de nouveau traverser l’océan sableux en sens inverse et cela de plus en plus rapidement. Le soleil remonte et part reprendre sa place dans le ciel. Puis une fois que j’ai visionné mes nombreuses tentatives de sortir du cratère, je suis finalement allongée. Au-delà, c’est le néant. D’un claquement sonore, tout redevient noir.


Lerkin n’a pas bougé et sa main est toujours son mon front. Je lève les yeux et j’observe ses doigts fins. Brusquement, je m’inquiète que le mage me surprenne mais ses yeux sont encore clos. Et c’est seulement après une longue minute qu’il décide de revenir vers la réalité. Il me fixe à nouveau et retire sa main délicatement. « Incroyable, commence-t-il avec une telle neutralité que c’est à se demander si ça l’est vraiment. Je n’ai trouvé aucun souvenir remontant au-delà de ton réveil cette après-midi.
— Cela confirme bien que je suis amnésique.
— Non, c’est différent, me contredit Lerkin. La magie, le mot… je veux dire le sort dont j’ai usage ne tient pas compte des spécifiés du cerveau. Que ta perte de mémoire soit due à un choc ou une maladie, j’aurais été en mesure de les trouver. Malheureusement il n’y a rien et …
— Ce qui veut dire que je ne m’en souviendrai jamais, le coupé-je. » Indifférent, le mage hoche la tête. Il ne cherche pas à me donner de faux espoirs. Je reste assez secouée par cette révélation. Si j’avais trouvé la force de me relever dans le désert, c’était en pensant pouvoir trouver des réponses. J’espérais que la mémoire aurait une chance de me revenir mais dorénavant il est inutile d’espérer. Ce qui veut dire que je n’ai pas du but, aucune raisons de continuer d’avancer. « Tout n’est pas perdu, intervient Lerkin comme s’il était en train de suivre le file de mes pensées. Tu es la seule à avoir oublié. Alors il est important de ne pas oublier les liens. Les personnes qui te gardent en mémoire, tu existes encore dans leur souvenir. L’une d’elles doit irrévocablement s’inquiéter de ta disparition. Ce ne sont que des hypothèses mais il ne faut pas perdre espoir. » Cette fois c’est à mon tour d’hocher la tête. Il a parfaitement raison, je n’y avais pas pensé. Je suis encore jeune alors il y a de fortes probabilités que j’ai gardé le contact avec mes parents. Comme le mage l’a si bien dit, ce ne sont que des hypothèses cependant c’est amplement suffisant pour me permettre de mettre encore un pied devant l’autre.




« Bon pour le moment, nous ferions mieux de retourner en ville.
— Maintenant ? M’enquis-je en levant les yeux vers le mage qui termine de se remettre sur pied.
— Oui, je ne vois aucune raison qui nous oblige à passer le reste de la nuit dans ce désert.
— Mais nous sommes au milieu de nulle part.
— Pour l’instant, répondit-il de façon énigmatique. » Je ne pas quoi dire exactement. Je me pose des questions sur la suite des évènements. Lerkin vient de me sauver la vie mais que compte-t-il faire maintenant ? Nous allons retourner en ville et après ? Je l’aide à secouer la couverture sans cesser de le fixer. Il sourit encore et attrape le rectangle de laine mohair. Je me retiens de lui poser toutes les questions qui me brûlent les lèvres. Il va certainement nous ramener en ville pour me mettre dans les mains d’autorités compétentes. Si cela arrive je ne pourrai pas le lui reprocher car il n’a aucune raison de me venir en aide au-delà du nécessaire.
D’une seule main, Lerkin s’apprête à faire un nouvel usage de la magie. L’incantation ne se compose encore que d’un unique mot.
« Porte ! Articule-t-il » C’est immédiat, le feu de camp s’affole brutalement comme si le vent était animé par l’arrivée d’une tempête. Je m’écarte quand les flammes se retrouvent aspirées vers la main de leur propriétaire. Le véritable sortilège commence son œuvre une fois que la dernière langue de feu avalée. Un encadrement se dessine en un instant, de taille humaine, les bordes sont d’un rouge translucide et l’intérieur se remplit d’une lumière blanche éclatante.
« Après toi, m’invite Logan. » J’étais restée en retrait mais je suis bien obligée de me rapprocher. Ce tour est bien plus impressionnant que l’invocation des flammes. J’évite d’essayer de trouver une explication logique à ce qui se présente devant moi. Tout simplement parce qu’il n’y en a pas.
« De la véritable magie, m’entend-je dire. Je ne peux plus nier l’évidence. Elle existe vraiment, ajouté-je en me tournant un instant vers Lerkin. » Il ne dit rien et attend patiemment que je me décide à traverser ce portail magique. Étrangement, cela ne m’effraie pas et je suis contente de finalement quitter le désert. Je suis prête, décidée et d’un seul saut je franchis l’encadrement.


J’atterris une fois de plus dans le sable. Le désert, encore ? Tout de suite, j’envisage que la magie de Lerkin ne nous a pas transportés au bon endroit. Une erreur de guidage peut-être bien, ou un problème de coordonnée. Après tout j’ignore totalement comment la magie fonctionne. C’est avec facilité que je prononce maintenant ce mot de pouvoir alors qu’il me laisse encore un arrière-gout de tromperie.
Je me frotte les avant-bras, à nouveau consciente de la fraicheur des lieux. Sans feu de camp pour me réchauffer, je commence à claquer des dents. Lerkin apparaît à son tour, et le portail se volatilise sans demander son reste. Je remarque qu’il ne tient plus la couverture. Pourquoi pendre la peine de la plier ? Si c’était au final pour l’abandonner dans le désert.
« Tient, dit-il interrompant ma réflexion, il retire le grand manteau de sur son dos et le passe directement autour de mes épaules.
— Et toi ? M’inquiété-je. Tu ne portes qu’une chemise.
— Je suis un mage, se contente-t-il de répondre comme si cela pouvait tout expliquer. » Il se détourne dans un murmure puis d’une voix plus forte il m’invite à le suivre. Je m’apprête à lui demander vers où exactement quand je découvre ce que cachait le portail magique. Des lumières, de la civilisation, et finalement une ville ! Cependant à cette distance on ne peut discerner que de hauts édifices éclairés qui se découpent dans la nuit.





Lerkin part immédiatement dans cette direction. Je fais de même en courant légèrement pour ne pas me faire distancer. J’ignore combien de temps je suis restée inconsciente mais c’est apparemment suffisant pour que je sois capable de marcher à nouveau.
Je prends le temps de repenser à l’insouciance dont j’ai fait preuve. Traverser ce portail magique vers l’inconnu. Comment le mage peut-il gagner ma confiance aussi rapidement ? Cependant il aurait été inutile de débattre car je ne serai jamais restée seule dans le désert. Et que d’une façon ou d’une autre j’aurais suivi Lerkin. « … de Freine. » Le mage se tourne vers moi, perdue dans mes pensées je n’ai pas écouté ce qu’il disait. Je rougis comme prit sur le fait en train de dormir ou de discuter par un professeur pendant un cours.
« C’est Freine, reprend-il en pointant les édifices. C’est une ville du Nichal. Un pays aride qui s’étend grandement plus au sud. Si l'on continue de remonter on trouve le grand canyon qui sert de frontière naturelle.
— C’est dans cette ville que nous allons passer la nuit ? Demandé-je dans le seul but de mettre fin au cours de géographie. » Lerkin hoche la tête avant de spécifier : « Habituellement j’évite ce genre d’endroit.
— Pour quelles raisons ?
— Le Nichal est dirigé par un gouvernement qui prohibe l’utilisation de la magie. Toute forme de pouvoir est bannie de leur civilisation. Ils tolèrent les mages tant que nous gardons les mains dans nos poches. » Pourquoi venir ici exactement, s’il n’y est pas le bienvenu ? Cette question, je la garde pour moi, cela peut attendre. Car pour le moment, tout ce que j’espère est de pouvoir passer une véritable nuit dans un endroit douillet.




C’est avec un soupir de soulagement que je pose les pieds sur de la pierre. Et c’est de la vraie roche ! Bien dure et compacte. Elle ne s’élève que de quelques centimètres au-dessus de la surface du sable. Je prends trente secondes pour retirer mes chaussures et vider tout ce qu’elles contiennent avant de les remettre à mes pieds.
Nous ne sommes pas entrées par la grande porte et je doute qu’il y en ait une. Il n’y a pas de limite constructive entre le désert et la ville. Aucune protection, aucun mur ou ne serait-ce une simple clôture. L’endroit n’est pas animé. Les bâtiments sont mornes et sans vie, de simple bloc de béton espacé entre eux. Des cartons et de grosses cagettes sont dispersés sur le chemin. Ce n’est certainement pas un quartier résidentiel. J’opterais davantage pour une zone industrielle. Et évidemment en plein milieu de la nuit, on n’y trouve aucun ouvrier.
Lerkin juge que nous nous sommes suffisamment arrêtés et sans prévenir il se remet en route. Le seul éclairage disponible est déversé par des demi-sphères accrochées à l’arête du toit des entrepôts. Le mage attend que je le rattrape avant de soudainement disparaître en tournant dans une allée. Je passe l’angle juste à temps pour le voir s’évanouir à nouveau. Il persiste à ne pas vouloir m’attendre, alors je prends la décision de courir. Je prends sur moi pour ne pas l’incendier avec les grossièretés qui me passent par la tête.



Nous continuons de nous enfoncer vers l’intérieur de Freine. Au fur et à mesure l’espace entre les bâtiments prend de l’ampleur. D’autres lumières apparaissent, signes incontestables d’activités ! Cette fois, c’est à mon tour de partir sans attendre Lerkin. Je cours jusqu’au bout de la rue, décidée à découvrir de quoi il retourne. Il ne reste plus que quelques mètres, je remarque que la surface pierreuse descend de quelques centimètres. J’imagine déboucher sur une place où se dérouleraient des festivités. Cependant on m’empêche d’atteindre l’écart de hauteur, puis je sens qu’on me tire brutalement par le col du manteau. L’instant d’après un klaxon hurle et des phares m’éblouissent avant qu’une voiture ne passe à toute allure.
Je n’arrive plus à bouger, une seconde de plus et je finissais sous les roues du véhicule. Mon souffle s’accélère et les battements de mon cœur ne parviennent pas à se calmer. Le mage se place alors devant moi, il me regarde droit dans les yeux en me tenant par les épaules. Ses lèvres remuent mais je suis complètement sonnée et je n’entends rien de ce qu’il raconte. Il continue pendant plusieurs secondes jusqu’à ce que je revienne à moi.
« Ferme les yeux, répète Lerkin. » Cette fois je m’exécute et il appuie ma tête pour la poser lentement sur son torse. C’est suffisant pour me permettre de respirer à nouveau normalement. Je revois la voiture lancée à pleine vitesse. Je venais de manquer de me jeter sur la route. Lerkin m’offre un nouveau geste de tendresse et me caresse les cheveux en silence. J’entends les véhicules qui continuent de défiler derrière le mage. Je finis par relever les yeux et je rencontre ceux du mage. Pour la première fois, je capte une lueur dans ses yeux. L’indifférence habituelle laisse place à un éclat d’inquiétude, mais il disparait si vite que je me demande si je ne l’ai simplement pas rêvée.



Décidé à ne plus me perdre, Lerkin passe un bras sous le mien et nous nous engageons sur le trottoir qui bifurque tout de suite à droite. Je découvre un nouvel aspect de Freine. Les bâtiments sont encore de cette même pierre beige, cependant cela ressemble davantage à des résidences. Les façades ne sont plus nues, elles se peuplent de fenêtres et volets pour la plupart fermés. Toujours fixées aux arêtes des toits, les demi-sphères éclairent suffisamment pour permettre de mettre un pied devant l’autre. Nous remontons la route, Lerkin se trouve le plus proche du danger tandis que je regarde les vitrines sur ma droite. Toutefois, je n’y vois rien d’intéressant. Il n’y a aucune lumière à l’intérieur et l’éclairage sur les édifices opposés cause des reflets. Il m’aurait été nécessaire de me coller à la fenêtre pour véritablement y voir quelque chose.
Je ne l’avoue pas au mage, mais depuis que la notion de magie s’est insinuée en moi j’étais loin de m’attendre à découvrir des véhicules. Une cabine posée sur quatre roues, voilà la description qu’on peut faire des voitures de Freine. Elles sont toutes similaires et absolument rien ne permet de les différencier. C’est étonnant de voir la vitesse à laquelle elles peuvent se déplacer. Les pneus sont fins et laissent penser qu’au premier virage serré la voiture pourrait se retourner sans faire d’histoire. Lerkin tourne la tête dans ma direction quand il s’aperçoit que je m’intéresse aux automobiles. Mais il ne dit rien, comme toujours, et me fixe avec cet air indescriptible. Je détourne les yeux, ignorer ce que ce mage pense, je déteste vraiment ça !



On finit par arriver à un grand carrefour. Et je suis choquée en découvrant que rien ne régule la circulation. Pourtant il n’y a pas le moindre incident, c’est comme si les véhicules savent à l’avance s’ils sont autorisés à passer ou non. Une première impression laisse penser que les quatre automobiles arrivent simultanément par les quatre voies, cependant on remarque rapidement qu’il y a un léger décalage au niveau de l’allure. Une première voiture continue sur sa lancée, tandis que les trois autres ralentissent mais pas de façon identique. La deuxième à passer garde une allure légèrement supérieure aux deux restantes, et l’opération se répète de cette façon. Cela a pour effet de ne créer aucun bouchon de circulation.
C’est difficile de penser que le gouvernement du Nichal rejette la magie car ce système laisse croire le contraire. C’est pour le moins impressionnant mais je n’ai pas encore tout vu. Sans un regard à gauche ou à droite, Lerkin commence à s’engager au milieu de la route. En guise de passage piéton il y a deux lignes blanches peintes joignant les bouts des deux côtés de la chaussée, cependant il n’y a pas de signalisation annonçant quand quelqu’un peut traverser ou non. Le mage ne s’en préoccupe guère et nous emmène entre les deux bandes. J’ouvre la bouche comme prête à hurler en cas de danger. Les véhicules continuent avec la même vitesse et je commence à croire qu’ils ne nous voient pas. Puis en une fraction de seconde, le système de circulation prend en compte le facteur piéton. Les automobiles ne s’arrêtent pas mais leur allure est suffisamment réduite pour nous permettre à Lerkin et moi de finir de traverser la route. Nous n’avions pas encore posé un pied sur le trottoir opposé que j’entends les voitures s’élancer de nouveau.




« Tout s’est bien passé, déclare Lerkin avec amusement. » Un sourire s’est peint sur son visage et je comprends qu’il ne m’avait volontairement pas prévenue pour guetter ma réaction. C’est assez puéril si l'on se réfère à ce qui a manqué de m’arriver quelques minutes plutôt.
« Très amusant ! Me vexé-je en lui donnant une tape sur l’épaule. » Mais il n’y croit pas un instant et continue de me sourire. Il se moque en me racontant la tête que je faisais lors de la traversée. Nous reprenons notre marche dans cette nouvelle rue et nous croisons pour la première fois d’autres piétons. Tous enroulés dans d’épais vêtements, on ne voit que des têtes et des visages dépassés. Les regards se posent particulièrement sur Lerkin, aucun commentaire ne siffle, mais les moues réticentes en disent suffisamment sur l’appréhension des citoyens de Freine vis-à-vis d’un mage. Je m’étais bêtement demandé comment d’un simple coup d’œil il était possible de savoir que l’homme à mon bras était un mage. Facile, quand il est de la seule personne à se promener en chemise sans se recroqueviller et frissonner avec cette température. Le jeune homme remet son masque d’inférence et ignore totalement les autres piétons. Contrairement à lui, ils ont tous une couleur de peau plus foncée, cela n’a rien d’étonnant quand on se trouve au beau milieu du désert.
Alors que je m’interroge sur la distance qu’il reste à parcourir, Lerkin se tourne sans prévenir avec l’intention de rentrer dans un bâtiment. Je lui lâche le bras tandis qu’il pousse la porte. Je prends une seconde pour lire l’enseigne clignotante « L'Hôtel des Mots » et je me dépêche de rejoindre le mage à l’intérieur.



Du jaune et encore du jaune, les murs et le plafond en sont maculés. Le sol carrelé est d’une propreté irréprochable, capable de faire office de miroir. Pour compléter l’ambiance reflet, toute la façade de gauche est recouverte de miroirs.
Le temps de ma première observation, Lerkin file sur la droite en direction du comptoir. Celui-ci est entièrement fait de marbre, une pierre blanche et lisse, dépourvue de veine. Ce n’est certainement pas le genre d’établissement où n’importe qui peut se permettre de passe la nuit. Un rire aigu s’élève soudainement, il provient de la jolie réceptionniste derrière son présentoir. Lerkin discute avec elle et plaisante ouvertement. Je n’ose pas me rapprocher, cela me gêne pour une raison que je n’identifie pas encore moi-même. La jeune femme est rentrée dans un tailleur noir sur mesure et elle se réjouit de l’attention portée à son égard. Son rire s’échappe plusieurs fois et elle en profite pour remettre une mèche blonde derrière son oreille. Son minois fait vraisemblablement de l’effet au mage, j’ose penser qu’une forme de magie est à l’œuvre afin d’hypnotiser Lerkin. C’est absurde et je le sais. Une douleur s’enfonce légèrement à gauche dans ma poitrine, une légère pointe de… jalousie ! Je secoue la tête comme pour chasser l’idée. Une heure, plus ou moins, c’est le temps qui s’est écoulé depuis notre rencontre. Je ne peux pas ressentir ce sentiment, cela n’est pas… normal. Son rôle de sauveur peut avoir joué dans ce sens mais je doute que cela soit suffisant.


«… Ni… » La voix de Lerkin me parvient brusquement aux oreilles. Je n’avais pas remarqué qu’il était de retour. Il se tient devant moi avec les yeux grands ouverts comme s’il venait de faire une grosse erreur.
« Il n’y a plus qu’une chambre de libre avec lits séparés, reprend-il. Ce n’est pas la saison pour venir au dernier moment. J’espère que ça t’ira ? » Je hoche simplement la tête en évitant le regard du mage. Je ne souhaite pas qu’il remarque la bouffée de chaleur qui doit probablement apparaître sur mon visage. Et puis je ne vais pas me permettre d’émettre mon avis alors qu’il m’offre une nuit à l’abri.


Direction l’ascenseur, située directement face à l’entrée, Lerkin s’amuse à faire tourner autour de son index la clé la chambre. De sa main libre, il appuie sur le bouton d’appel. Le temps que la cabine descende, j’observe les fleurs posées de chaque côté des portes. Première trace de végétation depuis mon réveil. Ce sont deux gros pots qui laissent s’échapper des feuilles multicolores. Tout d’abord je me méprends en pensant qu’il s’agit de fleur en papier mais après un simple contact il s’avère qu’elles sont très réelles.
L’ascenseur ne se décide pas à arriver et le silence fait rage entre le mage et moi. Cela m’exaspère et j’ai encore ce sentiment étranger qui m’envahit quand je le revois accoudé exagérément au comptoir en train de flirter avec l’hôtesse. Quelle idiote je fais ! Les portes s’ouvrent finalement et j’essaye de ne plus y penser en m’engouffrant à l’intérieur. Je sens à plusieurs reprises les yeux du mage se poser sur moi sans qu’il ne cesse de jouer avec la clé, apparemment il n’a toujours rien à dire.
L’ascension se termine au troisième étage. Lerkin sort en premier, le couloir est assez large pour que nous marchions côte à côte mais cela ne m’empêche pas de me contenter de le suivre. Le couloir est recouvert d’une tapisserie bordeaux dépourvue de motifs. Elle s’interrompt pour contourner les angles des portes disséminées des deux côtés. L’une d’elles s’ouvre à la volée et une femme sort en trombe. Elle porte une robe à bretelle, de couleur noire jusqu’à la taille, elle se termine par un dégradé de blanc jusqu’en dessous des genoux. Un grand chapeau de paille est posé sur sa tête et il est penché en avant de sorte qu’on ne discerne rien de son visage. Pressée, la femme stoppe toutefois ses ardeurs en découvrant la présence de Lerkin et la mienne dans le couloir.
D’un signe de tête, Lerkin la salue et cette dernière rend la politesse sans s’arrêter. J’entends un tintement dans mon dos, signe qu’elle est en train d’appeler l’ascenseur. Le mage se rend jusqu’au bout du couloir, il tourne la clé dans la porte du fond. Et comme convenu, deux lits séparés. Collés contre le mur, ils sont déjà faits. Prêts pour aller se coucher ! Lerkin referme la porte derrière moi et je sens son regard posé sur mon dos. Je vais m’asseoir sur la couchette la plus proche de la fenêtre.



« Il faut que je sorte, m’annonce platement le mage. » Je m’attends à ce qu’il rajoute quelque chose ou qu’il m’explique ce qu’il comptait faire à cette heure si tardive. Cependant on ne se connait pas et je ne vois pas pourquoi il aurait besoin de tout me dire. Je me prends pour qui, sa mère ou sa femme !
« Tu n’as pas l’air en pleine forme, s’inquiète-t-il devant mon silence, il fronce les sourcils. Il vaudrait peut-être mieux que je reste.
— Non, non ! Tout va bien, m’empressé-je de dire. Ne te préoccupe pas de moi. » Je me rends compte que je viens de le tutoyer et je reste un instant en suspens comme pour accepter la chose.
— D’accord, mais s’il y a le moindre problème, adresse toi à l’accueil. Vernise, l’hôtesse s’occupera de toi. De toute façon je ne serais pas long. Repose-toi bien et demain nous parlerons de ce que nous allons faire de toi. » Je ne fais pas attention au fait qu’il désigne la réceptionniste par son prénom. Il m’offre un sourire, et immédiatement je me sens apaisée et mon envie de dormir s’accentue. Je n’ai plus les idées très claires et j’entends tout juste la porte se refermer quand Lerkin sort.
Je me relève et je fais un effort pour aller dans la petite pièce auxiliaire que je soupçonne être une salle d’eau. Gagné ! Malgré le sommeil qui ne cesse de me réclamer, je me glisse sous la douche. C’est un véritable plaisir de se laisser aller sous l’eau chaude et de pouvoir enfin se libérer de tout ce sable. En sortant, je découvre de grandes serviettes blanches cachées dans le placard sous le lavabo, j’y trouve également une chemise de nuit en coton de couleur bordeaux. Je l’enfile, les manches sont courtes et elle s’arrête au niveau des genoux. Étrangement elle me va comme un gant. La fatigue me tiraille tellement que j’oublie tous ses détails sans importance puis je retourne immédiatement dans la chambre pour me coucher. J’éteins les deux lampes de chevet, seul éclairage de la pièce. Une faible lueur provenant de l’extérieur parvient à traverser les rideaux mais je sais que cela ne m’empêchera pas de trouver le sommeil. Je me loge sous couverture et j’ai simplement le temps d’apprécier le confort que je finis par rejoindre le pays des rêves.




Bon et voilà c'est la fin de ce premier chapitre. Je vais me mettre au boulot et commencer à retravailler le 2ème.
Comme toujours, merci pour votre lecture et les corrections éventuelles (qui ne manqueront certainement pas ^^ ).


Dernière édition par Harkinnan le Lun 24 Sep 2012 - 21:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Sep 2012 - 20:47

Je viens de lire ton dernier post, voici mes commentaires, j’espère que tu ne les prendras pas mal, ils sont francs, mais peut-être un peu sévères.
Après, c’est mon avis personnel, totalement subjectif, tu en fais ce que tu en veux.

Ma première pensée en lisant le début, ça a été « j’ai raté un épisode ? Ou il y a une ellipse ? »
A la fin de la partie précédente, Lerkin essayait de l’aider à retrouver ses souvenirs, tout devenait noir pour l’héroïne, et au début de cette partie, ils sortent d’un déplacement magique et elle évoque le fait qu’il ait plié la couverture, alors qu’ils étaient dessus à la fin de la partie précédente… Là j’avoue être perdue…
Est-ce qu’elle a retrouvé ses souvenirs ? Que s’est-il passé avant qu’ils ne passent ce portail et se retrouvent dans cette ville ?
J’avais espéré avoir les réponses en lisant la suite, mais j’ai terminé et je reste sur ma faim, plutôt perplexe quant à la suite des événements.

J’avoue avoir été aussi surprise par la ville, vu que dans mon souvenir je m’attendais à du fantasy de type médiéval (après, je suis allée relire tes messages et j’ai retrouvé le moment où tu évoquais une technologie qui ferait penser à des villes plus modernes).
Je suis moins embarquée par cette partie, je l’ai trouvé un peu longue, un peu trop de description de la ville et des véhicules, et pas assez d’action à mon goût.

J’attends de découvrir la suite pour savoir quelle direction tu vas prendre.

Voilà ce que j’ai relevé sur la forme :

Citation :
Pourquoi pendre la peine de la plier ?
Plutôt « prendre » non ?

Citation :
« Tient, dit-il interrompant ma réflexion, il retire le grand manteau de sur son dos et le passe directement autour de mes épaules.
« Tiens »

Citation :
Cependant il aurait été inutile de débattre car je ne serai jamais restée seule dans le désert.
Plutôt « je ne serais jamais restée »

Citation :
Je rougis comme prit sur le fait en train de dormir ou de discuter par un professeur pendant un cours.

« comme prise »

Citation :
Les bâtiments sont mornes et sans vie, de simple bloc de béton espacé entre eux.
Tout au pluriel pour l’accord avec la fin de la phrase : « de simples blocs de béton espacés entre eux »

Citation :
L’indifférence habituelle laisse place à un éclat d’inquiétude, mais il disparait si vite que je me demande si je ne l’ai simplement pas rêvée.
Il me semble que « rêvée » devrait se mettre au masculin car ça se rapporte à « un éclat », non ?

Citation :
Tous enroulés dans d’épais vêtements, on ne voit que des têtes et des visages dépassés.
« dépasser »

Citation :
Facile, quand il est de la seule personne à se promener en chemise sans se recroqueviller et frissonner avec cette température.
Il y a « de » en trop entre « est » et « la seule »

Citation :
Le jeune homme remet son masque d’inférence et ignore totalement les autres piétons.

« son masque d’indifférence » non ? (parce que vu la définition d’inférence – que je viens de découvrir -, je n’ai pas l’impression que ça colle avec le contexte)

Citation :
Ce n’est certainement pas le genre d’établissement où n’importe qui peut se permettre de passe la nuit.
« de passer la nuit »

Citation :
Direction l’ascenseur, située directement face à l’entrée, Lerkin s’amuse à faire tourner autour de son index la clé la chambre.
« situé »

Citation :
Tout d’abord je me méprends en pensant qu’il s’agit de fleur en papier mais après un simple contact il s’avère qu’elles sont très réelles.
« de fleurs en papier »

Citation :
Elle porte une robe à bretelle, de couleur noire jusqu’à la taille, elle se termine par un dégradé de blanc jusqu’en dessous des genoux.
Plutôt « à bretelles » (à moins qu’il n’y en ait qu’une ?)

Citation :
Je m’attends à ce qu’il rajoute quelque chose ou qu’il m’explique ce qu’il comptait faire à cette heure si tardive.
J’aurais plutôt mis « ce qu’il compte faire », ça me fait bizarre de voir un imparfait au milieu de tous tes verbes au présent.

Citation :
De toute façon je ne serais pas long.
Plutôt « je ne serai pas long »

Citation :
La fatigue me tiraille tellement que j’oublie tous ses détails sans importance puis je retourne immédiatement dans la chambre pour me coucher.
« tous ces détails »

Citation :
Je me loge sous couverture et j’ai simplement le temps d’apprécier le confort que je finis par rejoindre le pays des rêves.
Il doit manquer un mot : « sous la couverture »

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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Sep 2012 - 20:59

Ok, tout est ma faute, je me suis apparemment trompé dans ce que j'ai posté car il manque effectivement un morceau. J'ai mis presque deux minutes à comprendre mon erreur.
Désolé pour cela = (
Je ne sais pas s'il faut que j'édite mon message précédent ou que je rajoute le passage manquant à la suite. Je vais voir.

En attendant merci pour les correction.
Et il est vrai qu'il manque de l'action dans cette fin.

EDIT: J'ai finalement rajouté le passage manquant au début à mon dernier message. Sans ce morceau, le reste reste incompréhensible.
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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Sep 2012 - 21:48

Merci, je comprends mieux maintenant, effectivement cette partie était indispensable.
Donc j’avais bien loupé un épisode ^^

J’aime bien ce passage avec la magie, et le mystère s’épaissit encore avec l’absence de souvenirs.

Une petite chose (mais peut-être que là je vais trop vite et que c’est pour le prochain chapitre) : même si elle a complètement perdu la mémoire, est-ce que tu ne vas pas lui donner au moins un nom provisoire ? Ca fait bizarre un personnage sans nom (même si comme elle est la narratrice, tu n’as pas trop besoin de la nommer, mais il me semble que dans les dialogues, ça pourrait être utile ?)

Sinon, mes commentaires sur la forme pour la partie que tu as rajoutée :

Citation :
C’est exactement comme rembobiner un film, exceptée que je ne possède pas la télécommande.
Plutôt « excepté » me semble-t-il

Citation :
Quelque un d’autre pilote le déroulement de mes souvenirs.
« Quelqu’un »

Citation :
Lerkin n’a pas bougé et sa main est toujours son mon front.
« sur mon front »

Citation :
Je n’ai trouvé aucun souvenir remontant au-delà de ton réveil cette après-midi.
« cet après-midi »

Citation :
je veux dire le sort dont j’ai usage ne tient pas compte des spécifiés du cerveau.
Il doit manquer un mot : « dont j’ai fait usage » et « des spécificités », non ?

Citation :
Ce qui veut dire que je n’ai pas du but, aucune raisons de continuer d’avancer.
« pas de but » et « aucune raison »

Citation :
« Tout n’est pas perdu, intervient Lerkin comme s’il était en train de suivre le file de mes pensées.

« le fil de mes pensées »

Citation :
Je ne pas quoi dire exactement.
Il manque aussi un mot : « je ne sais pas quoi dire » ?

Citation :
Le véritable sortilège commence son œuvre une fois que la dernière langue de feu avalée.
A la fin de la phrase, soit il y a un mot de trop « une fois la dernière langue de feu avalée », soit il en manque un « une fois que la dernière langue de feu est avalée »

Citation :
Un encadrement se dessine en un instant, de taille humaine, les bordes sont d’un rouge translucide et l’intérieur se remplit d’une lumière blanche éclatante.
« les bords »

Citation :
« Après toi, m’invite Logan. »
Logan ? Wolverine arrive dans l’histoire ^^ ? (OK, mauvaise plaisanterie, désolée, je n’ai pas pu résister…)
Plus sérieusement, Lerkin a changé de nom ?

Citation :
« De la véritable magie, m’entend-je dire.
« m’entends-je »
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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Oct 2012 - 9:04

Encore merci pour ces corrections, j'ai finalement pris le temps de m'en occuper. Faut que j'édite mes postes maintenant.
Et que je continue le chapitre 2, ou que je le commence pour être exact, dix lignes ça ne compte pas ^^''

Pour Logan, c'est un oubli. Car j'ai décidé de changer le nom du mage pour coller plus avec le monde où se déroule l'histoire.
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MessageSujet: Re: Niveau 2   Niveau 2 - Page 2 Icon_minitime

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