Poèmes à A

Plein d'acrostiches du même nom... Au ryhtme de 3-4 par jour, je suis pas prêt d'arrêter. Du bon, du moins bon, du jet, du travaillé, du brut, du raffiné.. x)

Amour du printemps, qui s'échappe, légère
Ne pars pas, reste le temps d'un instant dérobé
Assoiffé, je revivrai peut être
Et tu verras dans mes yeux une lumière implorante
La flamme des rêveurs qui n'est jamais éteinte


Amie tendre et pourtant si lointaine
Noir d'encre de tes beaux yeux profonds
Admirant ta chevelure d'ébène
Emporté, je me perds en passion
L'amoureux n'est jamais difficile



Allons marcher près de la Seine
Nous irions sur la rive animée
Allumons des lanternes sélènes
Eclairant ton sourire enjoué
Lumineux comme un rayon de miel





Araignée, tu tisses ta toile autour de moi
Nulle supplique silencieuse ne touche ton esprit
Avec ton sourire malicieux et tes rires enchanteurs
Emprisonne mon âme dans des liens désirés
Laisse-moi dans un rêve doré.

Ardeur douce du vent qui souffle tes cheveux
Nacre de ton visage, brillant sous le soleil
Achève ma raison, ne cesse pas ton jeu
Et n’oublie pas mon cœur car il est tout à toi
Lié à ton sourire, il se rit de mes lois.

Anglaise légère et raffinée
Nouvelle pousse de bonheur,
Aérienne, jolie fleur de joie
Emporte mes pensées au loin
Les étoiles te regardent.

Averse dans mon cœur
Naissance d’un espoir
Aussitôt je l’attrape,
Et le caresse un peu
Le temps d’un soupir.

Tu serais pas un peu amoureux, toi? ^^ c'est très joli tout ça.

Si, un peu , j'aurai bientôt un recueil entier d'acrostiches à son nom, à ce rythme...

Bon, les acrostiches au nom d'Anael sont de plus en plus mauvaises (ça s'explique par la baisse du nombre de possibilités)
Par contre j'écris d'autres poèmes.

Une claire étoile ambrée en écrin de lumière
J'y plonge mon regard, très vite je m'y perds
Des vagues de bonheur emportent mon esprit
Le monde est si lointain quand de tes yeux épris
Je sombre dans un rêve et oublie mes soucis

Toujours à la même dame...

Rayon sucré de miel, qui coule sur ma joue
Ton éclat m'éblouit, de mon esprit se joue
Je vois sur ton visag' des lunes de bonheur
Et dans tes yeux profonds des étoiles de joie
Je ne peux qu'admirer une si belle fleur
Ton beau regard joueur me fait perdre la voix
Je plonge sans rancoeur dans ce puits de lumière
Qui me brule les yeux, capture mon esprit
L'enchaîne à ta douceur, dans ton coeur l'enserre
Il s'offre sans combattre, de tes charmes épris.

Tes cheveux noirs de jais, ton beau rire enchanteur
Tes grâces attendrissantes, ton sourire destructeur
Si mignonne et fragile et pourtant si rebelle
Tu nourris mes pensées des amours les plus belles

Jolie‘ fée enjouée qui se rit de la vie
Une aura de bonheur t’entoure à tout instant
Tes paroles légères’ m’emportent tout ravi
Avec toi dans un rêve, qui s’affranchit du temps

Certains de tes hémistiches ont des problèmes de longueur :

Citation :

Je vois sur ton visag' des lunes de bonheur

Un peu facile, non ? de ne pas écrire le -e muet quand il te gêne, et de le garder quand ça t'arrange. Soit tu comptes les -e muet en mode poésie classique, soit tu ne les comptes pas en mode chanson, mais c'est soit l'un, soit l'autre, pas l'un puis l'autre au gré des vers, sinon ça devient tout simplement incompréhensible.

Citation :

L'enchaîne à ta douceur, dans ton coeur l'enserre

"Dans ton cœur l'enserre" = 5 pieds

Citation :

Tes grâces attendrissantes, ton sourire destructeur

"Ton sourire destructeur" = 7 pieds

Citation :

Tes paroles légères m’emportent tout ravi

"Tes paroles légères" = 7 pieds

Merci pour ton commentaire, dommage qu'il ne soit que formel, lorsque mon poème ne l'est pas. Si j'avais voulu utiliser la forme du sonnet, j'aurais fait un sonnet. Si j'avais voulu faire un rondeau, j'aurais fait un rondeau...
Je ne me sens pas lié à des règles si strictes quand j'écris Si les choses me paraissent musicales, je les laisse comme elles sont. Et je ne crois pas que ce soit une solution de facilité...
Il faudrait que tu me dises si cela t'a vraiment gêné à la lecture, ou si tu as du compter pour le savoir

Le seul qui m'a spontanément gêné, c'est celui de 5 pieds, et à partir de là je me suis posé la question de savoir si tu avais été régulier. Les autres pieds en trop proviennent des -e muets, et donc une fois pris dans le rythme, on les zappe naturellement.

Par contre, désolé de te contredire, mais oui ton poème est formel : ce sont des alexandrins. Ça n'est tout de même pas un hasard si 90% de tes vers font 12 pieds et s'il y a une césure à l'hémistiche. Que tu prennes des libertés avec la forme, je veux bien, mais rien ne sert non plus de nier l'évidence.

Concernant la forme toujours, c'est très musical. On sent que c'est un aspect des choses que tu soignes et ça rend la lecture facile.

Maintenant, le fond :

Tout d'abord, un truc qui m'est personnel : les inversions types "de mon esprit se joue", "de tes charmes épris", à mon avis ça ne passe pas. Faire de la poésie ne consiste plus depuis longtemps à s'exprimer comme Yoda. J'ai tendance à penser que si tu ne peux pas prononcer naturellement la phase que tu viens d'écrire, mieux vaut ne pas l'écrire. Mais c'est peut-être un a priori un peu radical. Je crois en tout cas que le "public", pour dire les choses de manière un peu contemporaine, flaire le toc devant ce type de formules, les inversions. A tort ou à raison, n'est-ce pas, je ne remet pas en cause ta sincérité.

Ensuite, et là c'est plus fondamental : tes images sont belles mais trop banales, trop générales. La fille que tu aimes est éclatante, elle ressemble à une fleur, elle a des étoiles dans les yeux, elle ressemble aux astres, etc. Oui, bon, on s'en serait douté. Le problème, c'est que je n'ai aucune idée de qui est Anael (il y a un accent quelque part, non ?). Pourquoi est-ce qu'elle est différente des autres filles ? Qu'est-ce qui la distingue dans l'univers, non pas au niveau métaphysique, mais dans les strates les plus quotidiennes, les plus terre-à-terre de la réalité ? Pourquoi elle et pas une autre, parmi toute la foule de jolies jeunes filles qui peuple les rues ? Là, tout ce que je sais, c'est qu'Anael est une jolie brune. Super, j'en crois quinze par jours. Non, donne-là moi, elle, Anael. Donne-moi envie d'être jaloux du lien que tu as avec elle. Donne-moi envie de tomber amoureux d'elle. Comme toi.

Là, on s'entend

je suis d'accord avec tes commentaires de fond, et c'est le reproche que je me fais. J'ai beaucoup de mal à trouver une véritable originalité dans pas mal de mes travaux. Ce qu'on me dit en général, c'est que je suis plus artisan qu'artiste :p Pas un trop mauvais artisan, mais un artisan quand même.
Donc effectivement, j'ai du mal à me dépetrer des lieux communs. Le problème, c'est que même en cherchant bien, j'ai du mal à trouver la raison pour laquelle je suis amoureux, j'ai du mal à voir ce qui la rend spéciale. C'est juste que je le suis. Du coup, le fait que j'aie du mal à analyser ça, ça m'empêche de sortir du niveau général.
Mais ça c'est un défaut récurrent, que j'essaie de résoudre sans trop y arriver, mais je garde espoir :p
Merci de ton commentaire en tout cas

Essaie de fixer les images d'abord.

Je m'explique, et je te donne un exemple :

L'autre jour, j'étais dans le métro. Je me rendais à la Porte de Versailles, au Parc des expositions, pour un petit boulot (distribuer des flyers). J'ai pris la ligne 13, puis j'ai changé à Saint-Lazare, j'ai pris la ligne 12. Là, sur la ligne 12, entre je ne sais-plus-quelle et je-ne-sais-plus-quelle station, il y a une coupure de courant. "Un voyeur est descendu sur les voies" a dit le conducteur, "merci de bien vouloir patienter". Or, il se trouve que j'ai des moments claustrophobes. J'ai donc commencé à me sentir mal, à me sentir mal. Je sentais mon pouls qui battait aux tempes, j'avais envie de sortir de la rame, je réfléchissais à comment m'y prendre s'il me fallait, plus tard, quand ce serait intenable, écarter les portes de mes mains. Puis, de manière incompréhensible, ça a été mieux. On était toujours coincé dans le tunnel, il y avait toujours l'éclairage de secours, mais ça allait mieux. Je me suis replongé dans mon livre (La Nuit des temps, de Barjavel) et j'ai avancé de quelques chapitres.

En face de moi, il y avait une jeune fille que j'avais remarqué quand elle était entrée dans le wagon. Elle était belle, c'était une jolie brune comme la tienne, de longs cheveux noirs au sombre bien profond, qui descendaient avec des boucles et encadraient son visage clair. Elle avait des yeux verts, de très jolis yeux verts. Un peu trop maquillée à mon goût, peut-être, mais ça n'était pas un maquillage vulgaire, juste une épaisseur de fond de teint pour cacher peut-être les défauts de sa peau, une pudeur qui la rendait plus humaine. Elle avait quand même quelque chose de perfection.

Bref, une passante inconnue que j'avais envie d'aimer, mais que je saurais oublier sitôt descendu de la rame.

Or, il se trouve que cette jolie jeune femme a commencé, après un bon quart d'heure, à manifester quelques signes d’anxiété. A côté de nous, dans le carré voisin, il y avait une bande de mecs, trois beaufs qui parlaient forts et faisaient des réflexions qu'ils voulaient finaudes, s'adressant notamment à une jeune fille blonde qui était assise à côté d'eux, et qui protestaient qu'elle ne les entendait pas à cause de sa musique. C'était une drôle d'ambiance, le Café du commerce six pieds sous terre. La jolie brune en face de moi se sentait mal, c'est évident, elle commençait à respirer bruyamment, à déglutir de manière manifeste.

A un moment, elle a levé les yeux vers moi. Je ne sais pas pourquoi, son regard s'est fixé dans le mien. Peut-être qu'elle a vu ou reconnu quelque chose, je ne sais pas, une disponibilité, une attention. Je lui ai demandé, tout doucement : "ça va ?" Elle m'a fait "oui" avec un joli sourire, sa bouche et sa joue se pliant en des collines toutes douces. Dieu que ses beaux verts étaient verts. J'ai compris qu'elle vivait actuellement ce que j'avais vécu quelques minutes auparavant, quoique plus discrètement, une légère crise de claustrophobie. J'aurais aimé avoir quelqu'un d'ami près de moi, pour pouvoir lui dire, le partager. J'avais eu l'idée d'appeler quelqu'un, mais je n'avais pas osé. Elle, c'était différent, elle avait eu de la chance. Il lui avait suffi de lever les yeux, et elle m'avait trouvé, capable de comprendre au premier regard. Je lui ai demandé si elle voulait grignoter quelque chose : "J'ai des biscuits si vous voulez". Elle m'a dit "non, ça va" avec un nouveau sourire. Rassérénée (et je n'exagère pas). "Est-ce que vous avez des mouchoirs" m'avait-elle demandé quelques instants auparavant. J'avais dit oui, j'avais cherché dans mon sac à dos, je lui avais donné. Elle avait pu se moucher, pincer son petit nez délicat, et je sais ce que c'est, quand on a du mal à respirer, de pouvoir sentir l'air entrer correctement dans ses narines.

Le courant a fini par revenir. Le métro est reparti. La jeune fille claustrophobe et aux yeux verts a passé un coup de téléphone : "Oui, bonjour, c'est Sophie, c'est pour dire que je serais un peu en retard, j'ai été coincé dans le métro à cause d'une panne de courant".

Sophie. Elle s'appelle Sophie. Sophie, la jolie jeune fille claustrophobe et aux yeux verts. J'aurais voulu la regarder pour tout le restant du trajet, mais ça n'est pas possible, ça ne se fait pas. Je ne vais pas l'effrayer, me comporter comme un prédateur, après avoir été rassurant, un petit chat qui câline. Je reprenais ma lecture, en lui jetant juste quelques coups d’œil de temps en temps.

"Porte de Versailles", c'est ma station. Je me lève, je remets mon sac à dos à sa place : sur mon dos. Et au moment de descendre, je lui souhaite simplement "bonne journée". Et elle me répond : "bonne journée". Ses yeux verts, puis c'est fini. Adieu.

...

Alors, maintenant : pourquoi est-ce que je te raconte tout ça ?

Ce texte ci-dessus, je viens de l'écrire d'une traite, sans quasiment m'arrêter ni me reprendre. Je n'ai pas fait de métaphysique, enfin pas trop je crois, je me suis contenté de décrire les événements tels que je les ai vu et vécu. Ce texte constitue une somme d'images, un réservoir dans lequel puiser à l'heure où je voudrais écrire un poème. Par rapport à un poème tel que le tien, il contient des éléments intéressants : un lieu, une localisation. Des détails, des gestes précis.

Si je devais écrire un poème là-dessus (et tiens je le ferais peut-être), je pourrais y puiser de quoi mettre du vivant dans la musique. Je pourrais dire, écrire : "le courant ne passe pas / aux angoisses souterraines", "elle avait de grand yeux verts / mais pas vert de contrôleur", et caetera, et caetera.

L'idée, c'est qu'à mon avis, tu zappes l'étape où l'on fait le lien entre le vécu et la musique. Normalement, ça se fait tout seul, enfin plus ou moins. Personnellement, je n'ai pas besoin de construire un réservoir à image, je te le construis pour l'exemple. Mais je crois que ça te ferait du bien, ça t'aiderait de le faire pour toi.

Écris. Mets sur le papier des moments, des instants que tu as vécu avec Anael. Des moments précis. Décris comme ça des situations, des positions, avec leur lots de petits détails insignifiants. Cherche les détails insignifiants, c'est souvent très beau. Il faut que tu mettes du vécu dans ta musique.

Parce là, pour le moment, j'ai juste l'impression que tu planes. Je lis un amoureux aveugle, et ça malheureusement ça court les rues.

Qu'est-ce qu'elle t'a fait cette Anael ? Je sais pas, moi... Est-ce qu'elle a une manière particulièrement charmante de tenir son bic ?

Moi, ma petite Sophie, je sais bien pourquoi je ne l'oublie pas.

Ah oui, mais je suis aveugle. Y a même pas à le dire, c'est vrai... Le problème c'est que ce genre de choses, c'est difficile à voir, enfin pour moi. Mais merci de t'attarder pour m'aider en tout cas !

Fais comme moi ci-dessus, raconte des circonstances, un environnement.

Par exemple : c'est quand la dernière fois que tu l'as vue ? C'était où, dans quel endroit ? Qu'est-ce que vous avez fait ? Il faisait quel temps ? Qu'est-ce que faisaient les gens autour de vous ? Pourquoi est-ce que vous étiez ensemble ? Comment est-ce que vous vous êtes séparés ? De quoi est-ce que vous avez parlé ? Etc. etc.

Je crois que c'est aussi parce que je n'ai pas forcément envie de le faire... Je sais pas si je peux écrire sans le réel, mais je ne le trouve pas forcément nécessaire, je le trouve un peu trivial par rapport aux images, qui en retour, sont banales.
Ce que je ne sais pas, c'est si en m'approchant du réel je m'améliorerai ou changerai juste de style, j'essaierai sans doute, pour voir.

Oui, essaie.

Moi j'ai bien aimé te lire, mais je rejoins l'avis de Mister D. sur les lieux communs.
Pourquoi tout est toujours rose dans les poèmes d'amour ? Pourquoi ses yeux sont toujours profonds ? Pourquoi est-elle toujours belle ? Pourquoi le soleil brille-t-il toujours ? Sous la pluie, ou le matin au réveil, étai-elle toujours belle ?

[quote]Je sais pas si je peux écrire sans le réel, mais je ne le trouve pas forcément nécessaire, je le trouve un peu trivial par rapport aux images, qui en retour, sont banales."
Ecoutes-tu parfois du Goldman ? Ou du Beaudelaire, certains de ces textes me serviront d'exemple.
Le premier écris vrai. Une vérité matérielle qui n'est ni embellie ni exagérée, simplement marquante à qui sait écouter.
Le second au contraire exagère les sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais, blancs ou noirs, ou juste gris.

Berf, tout ça pour dire qu'il ne faut pas avoir peur de s'éloigner des chemins d'une perfection souvent parcourue, lue et revue de nombreuses fois.

J'espère ne pas avoir été trop crue moi-même...

Je viendrais lire d'autres de tes textes en tout cas, si ton cœur est amoureux, il continuera d'écrire.

Merci de vos commentaires Je prends en compte, ou du moins un peu :p


Elle a les yeux dans les nuages
Et toujours les cheveux noués
Elle est muse de mes voyages
Parmi les coeurs emprisonnés

Elle a des lunettes en triangle
Pour me foudroyer du regard
Pour me passer sa douce sangle
Des taches de rousseur au hasard

Ce sont de petites étoiles
Venues embellir son visage
Pour lui donner ce joli voile
De mystère et de joie volage

Elle a la beauté parisienne
Ce joli charme un peu hautain
Qui peut m'assujettir sans gêne
Ou m'emporter dans son entrain

Je perds l'usage de ma voix
Quand d'un sourire bien placé
Elle m'offre une coupe de joie
De ce nectar des êtres aimés

Et dans mon ivresse d'amour
Je l'ai transformée en déesse
Mais elle restera pour toujours
Une adorable pécheresse

Impression contrastée, il y a du progrès à certains égards, mais j'ai l'impression que tu as perdu en musicalité ce que tu as gagné en présence d'images.

Citation :

Elle a les yeux dans les nuages
Et toujours les cheveux noués
Elle est muse de mes voyages
Parmi les coeurs emprisonnés

"Elle a les yeux dans les nuages / Et toujours les cheveux noués" : c'est bien ! enfin du concret. J'arrive un peu à l'imaginer ton Anael maintenant, à me la représenter. Je la vois jeune fille brune qui regarde vers le ciel avec son chignon, peut-être quelques cheveux qui dépassent, c'est plus précis, c'est plus... inspirant (à défaut de meilleur terme).

"Elle est muse de mes voyages" : par contre, là, je trouve la perte de musicalité que j'évoquais plus haut. Non pas que cette phrase ne soit pas musicale en soi, mais il y a comme quelque chose qui cloche par rapport aux deux vers précédents, ils ne sont pas au diapason. Difficile à expliquer.

"Parmi les cœurs emprisonnés" : là par contre, même si c'est bien vu, je trouve que tu retombes dans les images cucul-la-praline (désolé).

Je vais pas faire tout le poème en entier, je me concentre sur les strophes les plus frappantes :

Citation :

Elle a la beauté parisienne
Ce joli charme un peu hautain
Qui peut m'assujettir sans gêne
Ou m'emporter dans son entrain

"Elle a la beauté parisienne" : vers parfait, musicalité et image, concret et élévation, il y a tout ce qu'il faut. "La beauté parisienne", ça dira quelque chose à tout le monde, ça touchera ; ça renvoie à des petits détails, comment elle tourne la tête, comment elle attend sur le bord du trottoir ; et en même temps, ça a quelque chose de métaphysique, comme un instant suspendu hors de toute réduction terre-à-terre. C'est tout ce qu'il faut.

"Ce joli charme un peu hautain" : pareil, mais en un peu moins bien. Par contre, ce que tu gagnes ici, c'est que ta fille descend un peu de son piédestal, tu admets qu'elle peut avoir, qu'elle a, quelques défauts. Elle est un peu hautaine. C'est bien, c'est plus réaliste. On n'est pas toujours des anges.

Tu donnes l'écho à cela dans ta dernière strophe, qui est un peu un commentaire sur tes poèmes précédents. Il y a un petit problème de musicalité, mais sur le fond c'est bien vu, et honnête donc vrai :

Citation :

Et dans mon ivresse d'amour
Je l'ai transformée en déesse
Mais elle restera pour toujours
Une adorable pécheresse

Elle a les yeux dans les nuages
Et toujours les cheveux noués
Du physique, du réel, du concret, ouais ! 8D
Elle est muse de mes voyages
Parmi les cœurs emprisonnés

Elle a des lunettes en triangle
Pour me foudroyer du regard
Pour me passer sa douce sangle
Ici je visualise mal cette sangle, ce qu'elle vient faire là. Si c'est dans le sens d'attache pour une prison, l'image est bizarre...
Des taches de rousseur au hasard

Ce sont de petites étoiles
Venues embellir son visage
Pour lui donner ce joli voile
De mystère et de joie volage

Elle a la beauté parisienne
J'adore ce vers, ça veut tout dire sans rien dévoiler, c'est top !
Ce joli charme un peu hautain
Qui peut m'assujettir sans gêne
Ou m'emporter dans son entrain

Je perds l'usage de ma voix
Quand d'un sourire bien placé
Elle m'offre une coupe de joie
Tu as déjà utilisé joie plus haut. Dommage, dans un texte court les répétitions sont trop visibles (moi en tout cas, elle me sautent aux yeux)
De ce nectar des êtres aimés

Et dans mon ivresse d'amour
Je l'ai transformée en déesse
Mais elle restera pour toujours
Une adorable pécheresse
J'aime cette dernière strophe où tu l'idéalise à travers tes yeux épris d'amouuur ...

Bref, pour mon avis en gros, c'est plus réel et concret, je l'imagine plus comme une fille. Enfin, un coup comme une fille, un coup comme une déesse, ce qui est sûrement le meilleur moyen de voir une femme dont tu es amoureux, bien joué !

Par contre, au niveau du rythme, ça manque de musicalité, de rimes sonnantes, de... musicalité, difficile de développer plus ^^