Vicylia : Série de Vices

Étant donné ma façon particulièrement désordonnée de travailler mes textes et encore pire de les poster ici, je ne vous promets pas que celui ci arrivera à son terme ( mais je ferais tout pour, promis). Enfin, je vous laisse le loisir de découvrir et d'apprécier ( ou l'inverse )

chapitre I :

Il grelottait, emmitouflé dans son manteau d'ébène. Assis à la place conducteur de son fiacre, il attendait les derniers bateaux en provenance d'Hemegla. Depuis toutes ces années à sillonner les rues de Vicylia comme transporteur, il connaissait les rendez-vous de la profession par cœur. Alors le septième jour de chaque moi, il se rendait au port pour conduire les spectateurs revenant des jeux du sang chez eux. Des dizaines d'autres voitures étaient présentes dans les parages, et ils en passaient régulièrement qui attendaient patiemment qu'une place se libère. Tout les mois c'était la même chose, au détail prêt qu'en hiver il était moins agréable de se tenir dans le froid durant des heures, heureusement il n'avait pas neigé ni plu depuis plusieurs jours. La nuit était tombée peu après son arrivée, et les jeux du sang se terminaient généralement dans la dernière heure de la journée, ce qui permettait aux marins de faire payer la place à bord des navettes à des prix astronomiques. Hemegla était une île marécageuse, et mis à part l'arène, il n'y avait que peu d’aménagements, obligeant les vicyliens à prendre ces navires.

Les voiles apparurent bientôt, éclairés par la lumière du phare, les bateaux furent rapidement sur les quais et l'agitation gagna le port. Des centaines de personnes se déversaient sur les embarcadères avant de se lancer à la recherche d'une voiture pour rejoindre leur lieu d'habitation. Au bout de quelques minutes, tous les quais étaient envahis par les spectateurs qui évoquaient encore les affrontements auxquels ils avaient assistés, tandis que les équipages restreints des navettes quittaient également leur lieu de travail pour aller s'octroyer un peu de sommeil, avant de reprendre leurs allées et retours entre les îles de l'archipel dans quelques heures. Le cocher, lui, restait les mains coincées sous ses aisselles pour les maintenir chaudes sans se soucier des vicyliens. Il attendait qu'un client vienne le trouver, ce qui ne tarda pas. Il s'agissait d'un homme seul, le visage caché sous une capuche, qui l'interpella de manière inhabituelle.

- Dward Heptile ? Demanda-t-il.

Le cocher ne répondit pas tout de suite, surpris que la personne ait connaissance de son nom. Il finit par opiner de la tête avant de lui-même poser une question, méfiant.

- Qu'est ce que vous me voulez ?
- Me rendre à la Lune Éternelle, on m'a dit que vous connaissiez.

Il hocha la tête à nouveau, avant de faire signe à l'homme de monter. Lune Éternelle était un bouge situé dans le sud de la ville-centre, au plus proche de la ville-basse, et par conséquent il n'était pas fréquentable. C'était une maison de jeu, fréquentée par des joueurs d'or blanc, autrement dit, des tricheurs. Dward l'observa se hisser à l'intérieur de la voiture, et il croisa un instant son regard, jaune vif et sans pupille. Associé à la petite taille de son client, il savait désormais avoir à faire à une fée. Il attendit quelques instants afin d'être certain que son passager ait eu le temps de s'installer, puis il usa des rênes. Le fiacre se mit en branle et entama le trajet à une allure lente.

Le véhicule quitta le port en s'engageant sur la grande route de Vicylia, traversant la moitié de la ville, des quais situés à l'ouest, jusqu'à la grande place sur laquelle il pénétrait en passant le fleuve Triarn. Il suivait une file ininterrompue d'autres voitures qui quittaient parfois la voie centrale pour s'engager dans les rues et ruelles de la ville, ce que le cocher fit lui-même, en prenant vers le sud-est. Il finit par longer le Triarn jusqu'au prochain pont où des gardes de la guilde Juris stationnaient. Il leur fit signe et s'engagea sur la voie. Cela allait bientôt faire une heure que le trajet avait commencé, et l'homme à l'intérieur du fiacre n'avait pas émis le moindre son, ce qui mettait mal à l'aise Dward. Il n'aimait pas particulièrement discuter avec ses passagers, mais il avait pris l'habitude de les entendre se plaindre des soubresauts ou lui hurler des indications inutiles. Il était cocher depuis des années, et les clients silencieux étaient si rares qu'il ne s'y était jamais habitué.

— Vous saviez que Lune Éternelle était un bordel dans le passé ? Lança Dward, assez fort pour être entendu malgré le bruit des sabots.

Après plusieurs secondes d'un silence pesant, il soupira, la fée ne semblant pas décider à manifester sa présence. S'il était vraiment malchanceux, une fois arrivé à destination, il ouvrirait la porte à un cadavre. Cela lui était déjà arrivé quelques fois, et il avait eu le bon sens d'abandonner le macchabée dans un coin tranquille plutôt que de risquer des embrouilles. Dans le pire des cas, la manœuvre serait simplifiée dans les quartiers sud, il lui suffirait de poursuivre jusqu'au canal qui coupe la ville-centre de la ville-basse. Le trajet se poursuivit avec le même calme, pendant plus d'une demi-heure, avant que le cocher ne se manifeste à nouveau.

— Nous ne sommes plus qu'à quelques minutes. Vous devriez commencer à préparer la descente.

La seule réponse qu'il reçu fut un coup de feu retentissant. Mortellement blessé, Dward chuta de sa position de conducteur, alors que les chevaux affolés tentaient de prendre la fuite, entravés par les rênes. Ils ruèrent entraînant le fiacre dans une direction puis dans une autre, tandis que Dward, au sol, tentait de s'écarter du danger, rampant en laissant un sillon de sang derrière lui. La fée, quant à elle, s'extirpa de la voiture d'un bond. Les bêtes emportèrent le véhicule dans leur course effrénée, et ils disparurent rapidement du champ de vision de l'homme. Il regarda vivement dans toutes les directions, déboussolé, avant de croiser le regard vitreux de Dward.

La scène sembla se figer pendant de longues secondes, avant que la fée ne finisse par jeter le pistolet qu'il avait conservé dans la main droite. Il fit quelques pas vers le corps du cocher, mais avant de l'atteindre le silence laissé par les chevaux fut remplacé par le bruit de pas s'approchant, accompagné d'une lueur encore lointaine. Le boucan avait dû alerter une patrouille de Juris, et il valait mieux pour lui déguerpir avant l'arrivée de la milice. Il retira son manteau, libérant ses deux fines ailes de soie, puis prit quelques pas d'élan avant de s'élever dans les airs.

Je serai donc le premier, j'ai pas trop l'habitude de commenter du fantasy mais je vais me lancer.
C'est bien écrit, ce premier chapitre introduit bien l'intrigue. Mais je n'est pas tout compris de ton univers. Ne le prend pas mal.
Comme par exemple qu'elle est le rôle de la fée ? Qu'est ce qu'une patrouille de Juris ?
Qu'est ce que sont les jeux de sang ?
J’espère que je trouverais des réponses au fur et à mesure du déroulement de l'histoire ?

Pour une fois j'ai réussit à détecter une faute d'orthographe.
et le septième jour de chaque moi: et le septième jours de chaque mois.

Merci de ton passage
En ce qui concerne tes incompréhensions, il y aura des éléments de réponses aidant à mieux comprendre Vicylia au fur et à mesure

Je m'en doutais un petit peu.

Spoiler:

Eh bien voilà, début intéressant. Dward est en bien mauvaise position et alors que je croyais qu'il était le personnage principal, je n'en suis plus si sûr... Quoique...
Des problèmes d'orthographe mais une bonne relecture devrait en enlever pas mal...
Même s'il est difficile de juger du fond, qui semble assez élaboré à cette première lecture, j'attends la suite.

toutes ces fautes, ces répétitions, ces oublis...

Je suis repassé sur le texte pour changer ce que tu m'as signalé, mais je vais relire encore une fois avant de modifier le post je crois.

Une petite suite

Chapitre II :

La fin de la matinée approchait lorsque l'on vint frapper à sa porte. Pourtant, Morgane dormait toujours, tentant de rattraper les heures de sommeil volées par sa mue. Le corps encore maintenu dans son cocon de peaux mortes, la gorgone tentait de se rendormir, mais les coups reprirent de plus belle, l'extirpant du pays des rêves pour de bon. Déchirant son ancien épiderme strié de cicatrices, elle se leva d'un bond, passa sa langue bifide sur sa lèvre inférieure en signe d'agacement, avant de se diriger vers la porte en grommelant, oubliant sa nudité. La femme ouvrit d'un geste vif pour tomber sur un elfe auquel elle exposait ses formes athlétiques, minces et dépourvues de graisses, néanmoins remplacées par des muscles dessinés, sa chevelure mi-courte parfaitement lisse malgré le saut du lit, et son regard noisette. Elle semblait d'une taille moyenne, bien suffisante pour impressionner le garçon qui entrouvrit la bouche sans pour autant trouver le courage de parler. Elle le toisait avec colère lorsqu'elle remarqua la lettre cachetée du sceau de sa guilde, une balance dont le couteau central prenait ici la forme d'une épée, le symbole de Juris. Lui arrachant la missive des doigts, elle s'en retourna à l'intérieur de sa chambre en claquant la porte, sans lui offrir le pourboire habituellement laissé aux messagers.

Elle décacheta l'enveloppe, prenant ainsi connaissance de ses nouveaux ordres. Elle qui pensait profiter de cette journée pour se remettre de son combat, se retrouvait avec une enquête dont elle se serait bien passée. Elle froissa la lettre avant d'enfiler des vêtements, se traduisant par une chemise rouge par dessus laquelle elle mettait un corset de cuir ainsi qu'un court manteau noir, le reste se constituait simplement d'un pantalon de même teinte et de bottes grises. Elle devait faire une croix sur les thermes et leur apaisement, ce qui n'allait pas arranger son humeur. Elle attrapa ses deux épées, mais s'offrit néanmoins quelques minutes pour s'occuper de ses cheveux, rituel racial qu'elle avait conservé de ses jeunes années, puis quitta sa chambre. Elle traversa le couloir d'un pas rapide et descendit dans la salle commune de l'auberge pour commander un repas. Au ton qu'elle employa, le propriétaire sut rapidement que Morgane s'était levée du mauvais pied, et il se garda donc de lui adresser la parole, se contentant de lui apporter son assiette de fruits, qu'elle paya le prix juste.

Morgane n'eut pas beaucoup de temps pour profiter de son repas. La patrouille, envoyée pour l'escorter jusqu'à la scène de crime, fit son entrée quelques minutes après sa première bouchée, reconnaissable aux couleurs de leurs tenues blanches rehaussées de rouge. Les patrouilleurs de Juris se déplaçaient par groupes de trois, en respectant toujours le même schéma, un combattant, un tireur et un mage. Ce fut l’arbalétrier qui prit la tête du groupe une fois à l'intérieur. Il s'agissait d'un lixe, qu'elle identifia facilement à ses oreilles en pointe. Ce cousin des elfes n'était pas très grand et il portait sur sa courte chevelure noire un bandeau rouge dont l'unité du tissu était interrompue par la présence d'un monocle, ajusté de façon à se trouver devant son œil droit lorsqu'il plaçait l'étoffe sur ses yeux bleu pâle avant d’exécuter un tir de précision.. Le combattant était un humain massif au crâne rasé, portant une masse et un bouclier, tandis que le mage était un nain dont l'apparence ne permettait pas de savoir à quelle divinité il empruntait ses dons.

Le lixe alla trouver le tenancier qui lui indiqua, après quelques mots échangés, Morgane. La gorgone observa les trois hommes s'avancer vers elle sans se départir de son air mauvais, et en continuant à engloutir autant de force que possible avant le départ. Elle anticipa leurs paroles et les invita à se mettre en route sans perdre un instant. Les patrouilleurs se rangèrent à son avis, trop heureux de pouvoir s'épargner les politesses et des présentations inutiles. Morgane les suivit et quitta l'auberge, non sans avoir emporter deux pommes avec elle.

A l'extérieur, un voile gris et opaque cachait le ciel et le soleil, n'aidant pas à réchauffer la cité. Les quelques marcheurs étaient emmitouflés dans de chauds manteaux et pressaient le pas. Le froid faisait partie des quelques choses auxquelles les gorgones n'avaient jamais réellement pu s'habituer, malgré les siècles de vie citadine, et Morgane ne dérogeait pas à la règle. Elle aimait rester au chaud durant l'hiver, évitant au maximum les sorties.

Un fiacre noir stationnait, dont le cocher s'était réfugié dans l'habitacle en attendant ses passagers. Il ouvrit rapidement la porte en les entendant approcher et manqua de renverser le lixe qui ne s'épargna la blessure qu'au prix d'une habile contorsion. Il grommela une imprécation dans sa barbe, alors que le cocher, un nain, se répendait en excuse entre deux invitations à monter à bord. Les quatre membres de Juris entrèrent et la voiture se mit en route, traversant les quartiers tranquilles du nord de la ville-centre. Le combattant parmi les patrouilleurs soulevait, à quelques minutes d'intervalles, le rideau pour observer les rues de Vicylia par la fenêtre, surveillant l'avancée du véhicule, alors que ses deux compagnons s'étaient comme figés une fois pénétrés à l'intérieur. Ce fut Morgane qui finit par briser le silence après près d'une demi-heure de route.

— La lettre m'indiquait seulement que j'étais affectée à une nouvelle enquête, vous avez plus de détails ?
— Nous allons dans les quartiers sud, répondit le nain du trio. Un cocher y a été assassiné durant la nuit, nous n'en savons pas plus sur le sujet.
— Dans les quartiers sud ? Et le corps n'a pas été jeté dans le canal ?
— Pourquoi, les enquêtes sont trop compliqués si ce n'est pas le cas ? Lança l’arbalétrier, amusé.

Morgane fronça les sourcils, ne goûtant pas au trait d'humour du lixe. Elle lui répondit d'un ton cinglant.

— Toujours trop compliqué pour un patrouilleur.

L'humain et le lixe réagirent tous deux à la provocation. Abandonnant sa contemplation du chemin, le guerrier du groupe commença à se lever pour tirer ses armes, mais il fut rapidement rejeté sur le banc par un cahot, alors que son compagnon reprit.

— Si vous croyez pouvoir vous moquer de nous à cause de votre grade, vous vous trompez lourdement.
— Je ne compte pas sur mon statut dans la guilde pour du menu fretin, je ne devrais pas avoir trop de mal à vous apprendre à rester à votre place, surenchérit la gorgone, avant que le nain n'intervienne pour calmer les esprits.
— Inutile de croiser le fer. Je connais bien vos capacités pour les avoir observées dans l'arène, mademoiselle Elasia, et il ne fait aucun doute que vous n'aurez pas de mal à défaire mes deux collègues.

Les deux autres patrouilleurs se turent subitement, comprenant qui ils venaient de provoquer. Eux qui pensaient n'avoir à faire qu'à une tête pensante, se trouvaient en présence d'un zélote de la Haine, celle qu'on appelait dans l'arène l'Acharnée.

Spoiler:

Spoiler:

Héhé, de nouveaux personnages...
Tu prends bien le temps de les poser, surtout la gorgone dont on connait maintenant le caractère... hum... peu aimable. ^^
J'ai un léger problème avec les dialogues, ils ne font pas vraiment réalistes, manquent de consistance et sont un peu "maladroits" ça détonne avec le reste du récit.
Sinon, c'est bien, je me demande quelle genre d'enquêtrice elle sera (sûrement pas toute guillerette à ce qu'on sait d'elle pour l'instant ^^).

Petite retouche sur la chapitre deux ( j'ai lassé la précédente version en spoiler, pour ceux qui veulent voir les différences ^^ ).
Je dois relire le trois avant de vous le laisser

Citation :

rituel raciale qu'elle avait conservé

racial

Citation :

dont l'unité du tissu était interrompu par la présence d'un monocle

interrompue

Citation :

alors que le cocher, un nain, se rependait en excuse

répandait ("rependait" ça voudrait dire qu'il se pend de nouveau...)
excuses.

Citation :

Je connais bien vos capacités pour les avoir observer dans l'arène, mademoiselle Elasia

observées

Et pour les dialogues, le tiret c'est celui-ci: — (c'est à dire "alt + 0151").
En parlant de dialogues, j'ai préféré ceux-là aux précédents. Tant mieux donc ^^.

En attendant la suite...

Voilà, la suite, merci pour les corrections Elann

Chapitre III :

La fin du voyage jusqu'au lieu du meurtre se fit dans un silence complet, les patrouilleurs préférèrent éviter une nouvelle provocation, et Morgane n'avait aucune intention sympathiser. Le fiacre fut stoppé par des gardes quelques mètres avant la rue où s'était déroulé l'homicide. Les trois hommes saluèrent la gorgone, se contentant de lui souhaiter bonne chance dans ses investigations. Ils avaient accompli leur tâche, désormais ils allaient pouvoir reprendre leurs rondes sans se soucier de l'enquête en cours.

Lorsque Morgane arriva dans la rue, le cadavre avait déjà été transporté ailleurs. Il ne restait que quelques miliciens portant l'insigne de la guilde, ainsi que trois autres personnes. Deux d'entre elles semblaient engager dans une conversation, une naine possédant une longue natte rousse et portant une tenue chic bien que plutôt masculine dont le principal accessoire était une rapière, son interlocuteur était un lixe aux cheveux bruns et plaqués, habillé d'une longue et ample veste de qualité accompagné d'une cape. Le dernier membre du trio, était un elfe adossé à l'un des murs de la rue, il avait attaché ses long cheveux noirs en une queue de cheval et aurait pu être aisément confondu avec un coupe-jarret avec sa tenue en cuir et ses dagues. Il fut le premier à poser ses yeux marrons sur Morgane.

Tous la rejoignirent, adaptant chacun une démarche différente, la naine semblait presque courir vers Morgane alors que l'elfe et le lixe ne semblait pas presser de venir à sa hauteur. Pourtant, si le premier semblait concentrer sur autre chose, le second souriait légèrement. Les deux femmes se prirent dans les bras, la plus petite sautant presque dans ceux de la gorgone, et un large sourire remplaça la mauvaise humeur qui occupait précédemment le visage de Morgane. Elle déposa son amie au sol pour faire face aux deux hommes qui arrivaient à peine jusqu'à elle. Le lixe se contenta d'un salut de la tête accompagné d'un sourire plus franc, tandis que l'elfe sortit seulement de ses pensées et fixa la gorgone comme s'il attendait qu'elle prenne désormais la parole.

— J'espère que vous avez bien profiter de ces quelques jours de répit. Je n'ai pas eu droit à beaucoup d'explications, et je ne sais que le métier de la victime. Vous avez déjà pu en apprendre plus ? Commença Morgane, sans autre préambule.

Le lixe sortit un petit carnet de l'une de ses poches et l'ouvrit afin d'en dévoiler le contenu.

— La victime s'appelait Dward Heptile, un humain de cent-soixante-quatre ans.
— Il a bien vécu, commenta la naine, faisant ainsi référence à l'espérance de vie des Vicyliens qui n'avait jamais dépassé les cent-quatre-vingt années.
— Il exerçait depuis plus de cent ans, reprit le lixe. Sans guilde, puisque les cochers n'ont toujours pas trouver judicieux d'en former une. Abattu d'une coup de pistolet dans le dos, supposément depuis l'habitacle, pendant qu'il menait sa voiture, mais nous n'avons pu le vérifier pour le moment.
— Comment ça vous n'avez pas pu vérifier ?
— On a beau être arrivé bien avant toi, ils avaient déjà retiré le corps et le fiacre, et d'après eux, on peut s’estimer heureux qu'ils les aient retrouver avant qu'ils ne se soient fait dépouiller par les Rats ou les habitants du quartier. On t'a attendu avant d'aller les voir, vue qu'on savait que c'est ici qu'on te déposerait, répondit la naine.
— Et toi Eliann, rien à ajouter ?

L'elfe leva à nouveau le nez vers le ciel, et se perdit durant quelques secondes, avant de finalement se concentrer sur la gorgone.

— Rien, pour l'instant.
— Il est comme ça depuis qu'on est arrivé. Il lève la tête pour renifler toutes les minutes sans jamais nous dire pourquoi.
— Tu sais très bien pourquoi il agit ainsi Aténie, lança le lixe, ce qui n'eut pour effet que de faire hausser les épaules à la naine qui poursuivit.
— Ça ne change pas le fait que c'est agaçant.
— On a plus urgent à faire pour l'instant, les interrompit Morgane. Je suppose qu'ils ont rassemblé les éléments de notre enquête à la caserne de la zone, non ?

Aténie acquiesça et s'apprêta à ajouter quelque chose mais la gorgone la devança dans sa démarche. En annonçant le départ.
Les quatre membres de juris se mirent en marche à bonne allure, ayant visiblement l'habitude de devoir arpenter les rues de la cité. Ils évoluaient au même rythme sans que l'un d'eux ne paraisse devoir se forcer pour rester au niveau de ses camarades. Ils dépassaient ainsi la plupart des autres vicyliens, se déplaçant sur les trottoirs avec l'assurance de savoir où ils se rendaient, sans même avoir à se concentrer sur le chemin à emprunter. Très vite, ils entamèrent la discussion.

— Tu as fais la fortune de nombreuses personnes hier, Morgane. Ta défaite a ravi plus d'un parieur, commença Xetiss, le lixe, sur un ton pince-sans-rire.
— Voilà une façon originale d'évoquer mon énième échec dans l'arène. Vous devriez faire la même chose, vous savoir un peu plus riche me consolerait.
— Je l'aurai tenté il y a longtemps si je pouvais être certain de l'issu du combat. J'ai toujours l'étrange sentiment que si j'essayais cela t'assurerait la victoire.
— Et tu préfères conserver ton argent plutôt que de m'offrir cette satisfaction, feignit de s'indigner Morgane. Je m'en plaindrais à Rosalia à notre prochaine invitation.
— Épargnes toi cette déception, elle déteste que je joue de l'argent, alors si tu lui apprends que, pour une fois, je m'y refuse, je récolterais plus certainement ses félicitations.
— Je ne comprends pas pourquoi tu continues à aller te battre dans l'arène si c'est pour ne récolter qu'une mue douloureuse et un orgueil froissé, intervint Eliann.
— Toutes les magies ne sont pas logées à la même enseigne, répondit Morgane. S'il te suffit de trouver un maître de la Faune assez sympathique pour faire de toi son égal et être considérer comme tel par le reste de Vicylia, il y a des disciplines qui requièrent un peu plus qu'un avis favorable. Si je veux être considérer comme un maître de la Haine, je dois en vaincre un.
— Je crois que ce qui lui échappe vraiment, c'est que tu te donnes tant de mal alors que ça n'apporte rien à part un peu de considération, formula Aténie. Et c'est vrai que de zélote à maître il y a pas grande différence.
— Ce n'est pas parce que cela n'apporte aucun avantage qu'il n'y a pas de différence, s'exclama Morgane. Et je vous rappelle quand même que si vous formez mon groupe d'investigation, c'est en grande partie grâce à vos capacités.
— Oui enfin, tu admettras que le fait de savoir si on est séide, zélote ou maître, tu t'en fiches, répondit la naine.

La conversation se poursuivit durant toute la durée du trajet, opposant Morgane et Xetiss qui défendait l'importance de la magie à Vicylia, mettant en avant les avantages qu'elle procurait à ses utilisateurs, du simple novice aux meilleurs praticiens, ainsi que son obligation dans certains métiers. Tandis qu'Aténie et Eliann opposait à cela la non réglementation de celle ci, et le peu d'efforts réalisés afin de définir concrètement la différence entre les quatre niveaux de maîtrise, laissez bien souvent à la seule évaluation de l'utilisateur. Ils se confrontèrent ainsi jusqu'à ce qu'ils aient atteint la caserne.

Les chapitre 2 et 3 sont bien écrit, l'immersion y est facile mais sa manque d'action dans ces deux chapitres.
J'attend la suite avec impatience. ^^

Spoiler:

Comme l'a dit Kido, ça manque un peu d'action. On apprend certes à découvrir le monde et les personnages mais j'espère qu'il se passera quelque chose de "fort" prochainement.
Les dialogues sont parfois un peu lourds, peu naturels dans le sens où quand tu discutes de basket avec un ami, tu ne vas pas lui rappeler les règles, les façons de marquer, comment sont vus les joueurs dans la société, etc... à chaque fois.
Le problème est de parvenir à intégrer les infos de façon naturelle, pour qu'on comprenne sans que cela ne fasse trop pièce "rapportée".
Ce que je trouve cool, en revanche, c'est qu'on voit quand même bien que tes personnages ont chacun leur personnalité, tant mieux !

chapitre I :



Un début assez mystérieux, surtout avec le meurtre accompli par la fée. Je me demande quelles étaient ses raisons. Après, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire sans vraiment savoir pourquoi. D'un autre côté, ce n'est que le début. À voir.
Je t'ai corrigé les fautes que j'ai vues. Je ne sais pas si elles avaient déjà été relevées. Certaines ont un point d'interrogation, car je n'étais pas sûre.

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Chapitre II :


Le lixe alla trouver le tenancier qui lui indiqua, après quelques mots échangés, Morgane : ( phrase mal tourné je trouve, j'ai dû la relire plusieurs fois pour la comprendre)
Le texte en lui même est bien écrit mais j'ai toujours dû mal à entrer dans l'histoire. Je me perds aussi avec les personnages. L'histoire à l'air intéressante mais je ne peut pas encore trop m'avancer.

Chapitre III :

J'ai du mal à cerner ton univers. Tu parles de « maître de la Haine », de discipline, mais tu n'explique pas. Peut-être faudrait-il rajouté des informations ? A moins que se soit expliqué plus tard.