Sent la pluie

Salut!
Alors voilà, je poste le début d'une petite histoire qui se déroule dans un univers que j'ai inventé. J'espère sincèrement que ça vous plaira. Aussi, j'accepterai toutes critiques (je suis là pour ça, en fait.) Ah et oui, c'est de la fantasy, même si ça en a pas vraiment l'air. Vous attendez donc pas à voir débarquer des elfes et de la magie par les narines de tous les personnages.




Ce matin-ci, au réveil, gris étaient les cieux, invisible le soleil. Ce fut une servante qui me réveilla, tirant sadiquement les rideaux. Et, à peine posai-je mon premier pied au sol, qu'elle m'annonça la nouvelle. Elayne, ma promise était arrivée à l'aube. ladite Elayne, je ne l'ai jamais vue. Père arrangea les fiançailles - où l'alliance, c'est selon - avec le sien, un seigneur quelconque d'Ayswan. Dans les faits, notre mariage ne servira qu'à consolider l'alliance entre nos maisons. En effet, mon frère aîné et héritier s'est déjà marié avec l'une des soeurs d'Elayne.
J'avais réfléchi maintes fois à mon avenir. Et, maintes fois, Père m'assommait avec ses histoires de frères conseillers… « Ton propre oncle, expliquait-il, n'est-il pas mon conseiller? Tu feras de même le jour où ton frère règnera sur notre humble domaine. »
Ou pas. J'ai nourri plusieurs projet - ou fantasmes, à dire vrai - où, après être adoubé, je m'en serait aller au sud et acheté des terres, où en gagnerait grâce à un haut fait quelconque. Mon lointain grand-père lui-même ne fit-il pas cela, plusieurs générations en arrière? Et si ce n'était le sud, je pourrais rester en Halinor, simplement. Mais cela m'étonnerait que ma sudiste de future n'aime le climat régional.
Je me rendis compte que je souriais, le regard perdu à travers la fenêtre, lorsque la servante me tira de mes pensées. « Sent la pluie, chuchota-t-elle, n'ayant sans doute pas remarqué qu'elle pensait de vive voix. » Je répondis sombrement par l'affirmative en mon for.
Je me décidai finalement de m'accoutrer - je choisis un nouveau doublet de cuir gris, orné par les armes familiales, le poing de sable sur fond de gueule - et descendis pour le déjeuner - car oui, je me levai vers le midi.





« Keith! Te voilà enfin, mon fils! »
La voix grave du comte Derren me propulsa hors de mes pensées, tandis que j'avalais un morceau de poulet machinalement. J'étais angoissée tout le voyage durant, et d'autant plus en ce moment. Abbigail, s'étant mariée à l'ainé des Boyd, ne s'était-elle pas retrouvée avec un charmant homme. J'étais assez confiant sur ce sujet de mon côté, mais s'il était… mauvais? D'aucun prétend que les Boyd fussent connus pour leur agressivité? Certes, on parlait de leur attitude sur le champ de bataille, mais quand même?
Et voilà qu'il arrivait. Keith. Mon fiancé. Mon amant. Ma moitié. En retard, mais il était là. On se leva subitement, tandis que le comte vint embrasser son fils. Puis, en se retournant, il fit un geste vague me désignant, un large sourire lui fendant jusqu'aux oreilles. Je découvris un jeune homme - il avait seize ans - à peine plus grand que moi. Les épaules assez larges, sans être bâti comme une montagne, des traits durs typiquement halinites, des yeux bleus - de beaux yeux, d'un héritage maternel -, de longs cheveux bruns lui arrivant jusqu'aux épaules, et l'ombre d'une moustache naissante. Et il dégageait… comme une aura. Lorsque je m'avançai pour faire une révérence, je me sentis… bien. Oui, ce fut cela. Je me sentis bien.
Il me baisa chastement les doigts, après que je me sois redressées et nous reprîmes place - Keith s'étant assis à la place vacante en face de moi, entre son père et son frère, Derren.
Il semblait me dévorer timidement des yeux, tandis que j'avalais un morceau de pain. Il me singeait, sans mot dire. Je sentis mon visage virer au rouge, et, me voyant ainsi, il porta son attention ailleurs.
Le comte manda le silence et prit la parole, d'une voix forte et solennelle. « Mes chers convives, ma chère famille! Je suis heureux et fier de vous compter parmi nous pour célébrer le second mariage scélant ma maison, Boyd, à celle du vénérable duc Faolán cinquième, de la maison Barnes. Et le mariage en question, liera mon fils Keith...
-A ma fille Elayne, termina Père. Le mariage sera célébré l'an prochain, soit lorsque Elayne sera en âge de se marier. »
Le reste du repas se passa dans la joie, la bonne humeur, dans les tonnerres de rires. Cependant, Keith resta muet tout ce temps, ainsi que moi. Et, soudainement, il m'invita à sortir après le repas. Je ne su bégayer une autre réponse qu'un "oui" atroce, débile.

Spoiler:

Essentiellement des problèmes de temps...
Toujours en ce qui concerne la forme, donc, le style alambiqué et soutenu peut, en effet, donner un charme au texte mais il faut que ce soit vraiment bien maîtrisé de manière à n'être pas trop lourd. La plupart du temps, ça va, mais il y a quelques passages où c'est vraiment maladroit et où il t'arrive de retomber dans un style plus "commun" ce qui casse un peu le truc.

Quant au fond, dur dur d'en dire quelque chose pour le moment. J'attends de voir où vont nous mener ces deux personnages.

Ah et au moins, on ne peut t'accuser de faire des chapitres trop longs. ^^

Pour le titre, les "sent" c'est juste. C'est juste qu'il manque le "ça". En gros, la phrase serait "ça senT la pluie". Je peux rajouter une apostrophe pour qu'on comprenne, sinon.


Après, pour les fautes de temps et de terminaisons, j'en ai honte, ce sont des fautes d'inattention :|

Pour l'anecdote, l'histoire de "se décider à/décider de", j'ai changer au dernier moment et le "confiant", c'est dû au fait que j'avais commencé le chapitre en partant du fait que c'était un garçon et le personnage dans la chambre une fille. :|

Néanmoins, merci pour ces critiques et de t'être donné la peine de corriger les vilaines fautes. Les deux prochains chapitres arriveront dans la nuit, sans doute. Mais l'estimation, c'est pas mon fort.

Un univers très médiéval, généralement les dialogues sont soutenues mais pas la narration, ça surprend au début, mais on finit s'habitue très vite étant donner qu'il s'agit d'un point de vue interne, et écrit à la première personne.

Malgré les deux chapitres, c'est toujours sur le garçon, Keith, que nous apprenons vraiment des choses, les projets de son père, ses ambitions, et il est également le seul dont on a une description.

Pour la narration, j'ai trouvé que la clôture brisait le langage des personnages, le mot débile me semble trop familier ( ça reste très personnel ^^).

En attente de la suite comme Elann du coup.

Tu sais, ils avaient un langage soutenu en publique, mais n'hésitaient pas à sortir un vocabulaire familier en privé

Voilà la suite! Les choses sérieuses arriveront dans quelques chapitres encore, donc soyez patients.




Ses pommettes hautes surmontaient des joues creuses. Le nez, légèrement pointu, avait l'arrête arrondie. Ses yeux noisettes vous fixaient, entrouverts, passionnément, sous des sourcils fins. Sa bouche - quelle bouche! - ne demandait qu'à être enlacée par des lèvres. Et, pour couronner ce visage fin, une chevelure noire. D'un noir de nuit, qui vous donnait simplement envie de passer la main dedans. Une formidable tresse de sable, qu'elle laissait choir sur son petit sein. En résumé, elle avait le doux visage et le corps - ses hanches m'assureraient une bonne portée, me chuchotait Mère - d'une femme.
Elle n'avait rien de gracieux dans sa façon de marcher, mais c'était d'autant plus parfait. Sous ses airs de joli jeune fille, elle avait le cœur brave d'un garçon fougueux.
Là-voilà, ma Elayne. Elle avait choisi pour notre sortie une robe d'une blancheur contrastant avec ses cheveux, au manches courtes laissant paraître ses avant-bras minces, roses, qu'un soupçon de bronzage ne tarderait de disparaître, et ne lésinant pas sur le décolleté. Je m'étais surpris à y laisser des yeux curieux à deux reprises, mais maintenant que nous chevauchions lentement côte à côte, la tentation était simplement inexistante. Je brisai le silence gauchement, levant le nez vers le ciel.
« 'Sent la pluie.
-Oui. » Elle donna sa réponse brève de sa voix suave. Insatisfait, il me fallait l'entendre encore. « Nous ne risquons toutefois pas d'être mouillés. Je vous emmène dans un vieux manoir. » Cette évocation attira soudainement son attention. Elle me regarda, interrogative, de tous ses yeux. Je pris quelques secondes avant de reprendre, m'abreuvant honteusement, stupidement, de son regard. « C'est un manoir abandonné il y a plusieurs années de cela. Et, sans être ni trop grand, ni trop petit, il reste chaleureux. Je suis sûr que vous vous y plairez, madame.
-Vous pouvez m'appeler Elayne, fit-elle tout bas comme de coutume.
-Et v-vous tutoyer ? demandai-je trop rapidement.
-Et me tutoyer. » Elle m'adressa un sourire magnifique et abaissa les yeux devant elle. Je souriais sans doute béatement à ce moment-ci. Comme toute l'après-midi, pour dire vrai.





Nous arrivâmes dans une clairière où un manoir de brique régnait en maître. Une vigne se propageait sur la façade ouest - par où nous arrivions. Bien que, comme le dit Keith, la résidence fut vieille, elle n'en avait guère l'air. Sa toiture manquait peut-être quelques tuiles, mais elle se montrait forte et, malgré la vigne - déjà citée - et une fissure çà et là sur la façade avant, seule l'obscurité derrière les fenêtres laissaient entendre qu'il s'agissait d'un édifice abandonné. La neige perlait les corniches et le toit. Rien qu'à la vue de cela, je repensai à mon Ayswan natale avec nostalgie. Ses champs fertiles, les colonnes de marbre des temples, l'humeur gai des courtisans. Derren, le frère de Keith, ne vint-il pas vers moi durant le repas, me huma bruyamment et déclara haut et fort : « Vous fleurissez le sud, madame. Cela ne tardera guère à changer, croyez-moi. » sous les rire tonitruants de son père, un Derren lui aussi.
J'étais désormais chez moi en ces terres, en effet. Mère m'expliquait que je devais obéir à mon seigneur et maître, mais... Je ne pouvais trahir l'honneur de ma famille, certes, mais si seulement je pus être un homme, armé d'une épée et d'un bouclier. Dicter les lois du monde sans vergogne, m'accoutrer de vêtements pompeux et déclarer la guerre au premier qui osa poser son regard sur moi.
Nous attachâmes nos chevaux à un arbre chu, et pénétrâmes l'édifice.
« Un riche marchant vivait ici, déclara dans un échos sinistre Keith. Un Twenk, pour l'anecdote. Il était venu s'installer ici pour profiter de ses derniers jours. Puis, lors de l'invasion des Jaegirs, des commandants Elfes prirent le manoir pour domicile temporaire. » Il désigna pour cette dernière phrase une table de bois. On y avait sculpté en relief une carte d'Iluin, le continent où vivaient les Hommes.
Un frisson me fit trembler de tout mon être. Qu'est-ce qui avait pris à ce Twenk de s'installer sur des terres aussi froides qu'Halinor? Nous n'étions qu'au début de l'automne et les mestres - souvent des Elfes, car rares sont les Hommes vouant leur vie à la magie - annonçaient la neige dans les semaines à venir. D'aucuns la trouvaient poétique ou belle... Pouah. Rien qu'à sa vue, mon sang se glaçait. Me voyant dans cet état - je me recroquevillais timidement, me serrant les mains - Keith prit mon poignet dans sa main chaude. « Tu es froide. » Je ne l'avais remarqué, mais il chuchota. Et, sans comprendre comment, son nez se retrouva à quelques centimètres du mien. Mais qu'est-ce qui me prenait? Aucune idée.
Je fermai les yeux, entrouvrit la bouche. Il entreprit le reste pour m'embrasser. Obéis à ton seigneur et maître, pensai-je en mon for, répétant les dires de Mère. Soutiens chacun de ses choix, garde-le sur le droit chemin et, surtout, aime-le.

Citation :

qu'elle laissait choir sur son petit sein gauche

Dit ainsi, j'ai l'impression qu'elle en a un autre. Un grand sein gauche...

Citation :

Sous ses airs de joli jeune fille

jolie

Citation :

Là-voilà, ma Elayne.

La voilà

Citation :

au manches courtes

aux

Citation :

Elle me regarda, interrogative, de tous ses yeux

de tous ses yeux ? C'est une araignée, elle en a 8 ? Ça fait vraiment bizarre.

Citation :

mais si seulement je pus être un homme, armé d'une épée et d'un bouclier

Ah la la, si seulement...

Citation :

et pénétrâmes l'édifice.

Euh.... "Dans l'édifice", non ?


J'attends donc les choses sérieuses .

Des faites bêtes, comme d'hab'. Après pénétrer on peut ne pas mettre "dans". En tout cas, j'ai déjà vu ça. Et j'ai pas compris l'histoire de grand sein et de si seulement...

Pourquoi ne pourrait-on pas mettre "dans" après "pénétrer" ?
On dit bien, il pénètre dans la pièce... Ils sont d'accord avec moi par ici: http://fr.wiktionary.org/wiki/p%C3%A9n%C3%A9trer
M'enfin, peut-être n'es-tu pas obligé de mettre le "dans"...

Citation :

qu'elle laissait choir sur son petit sein gauche

Le fait de qualifier le sein en question donne cette impression... Comme-ci celui-là, c'était le petit mais qu'il y en a aussi un grand.
Mais ce n'est qu'une impression.

Et l'histoire de "si seulement", c'était en quelque sorte une private joke avec... avec moi-même (enfin... presque ^^). Désolé, il m'arrive d'être un peu abscons et je suis adepte des doubles (triples (quadruples (etc...))) sens...

C'est vrai qu'en relisant, ça fait bizarre le sein gauche. J'édite

Me voilà à jour également.
Vue qu'il n'y a pas encore eu les changements, je passe les mots ou phrases qui m'ont gêné puisqu'il va surement avoir des changements avec le passage de Elann.

J’apprécie toujours le fait que les chapitres soient court, et le découpage entre Keith et Elayne, même si ça l'est tellement que du coup nous n'assistons qu'à deux scènes par ensemble de chapitre.

Je trouve le regard des personnes l'un sur l'autre, et le "presque" amour naissant en contradiction avec l'image très arrangée que tu donnes aux unions. Les deux héros sont à la fois des passionnées, rêvant de plus que ce que l'on a prévue pour eux, pourtant en une journée ils ont le comportement d'amoureux transits. ( c'est peut être du au fait que je n'aime pas trop les histoires amoureuses en fantasy ^^).
A bien y repenser, ça se voit surtout chez Keith.

Content d'en apprendre un plus sur l'univers. Avec les premières mentions de magie, d'elfe et de nom de royaumes.

Bonjour. Je n'ai lu pour l'instant que les deux premiers chapitres.
Dans le premier chapitre, une formulation m'a dérangé. Quand tu dis "à peine posai-je mon premier pied au sol"
Peut être que ça se dit, je ne sais pas trop, mais personnellement je trouve ça bizarre.
Tu devrais peut être mettre à la place "un pied au sol", ou si tu veux être plus précis "le pied gauche au sol" ou "le pied droit au sol".
Ce n'est que mon humble avis.