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 L'enfant de l'autre monde

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MessageSujet: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 13:26

Bonjour,
L'enfant de l'autre monde est une histoire que je travail depuis un peu plus de trois ans. La rendre potable prendra le temps qu'il faudra mais je suis prête à tout. C'est pour cela que je me tourne vers vous. Toutes critiques est bonne à prendre et je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographes qui ne sont pas mon fort.
Le chapitre que je vais poster est la dernière version, celle que je travail en ce moment pour rendre l'histoire plus crédible et moins enfantine, donc n'hésitait pas à me faire des remarques.
Bon c'est bien beau de blablater mais peut être voulez-vous savoir de quoi ça parle ?
Alors un petit résumé :

Ellissa est une lycéenne de 18 ans qui vit dans un petit village montagneux avec sa famille et sa meilleure amie. Elle alterne sa passion de dessin et de photographie avec ses études.
Mais lorsque sa mère et sa sœur meurent dans un accident de voiture, l'équilibre d'Ellissa est bouleversé. Anéantit, elle se réfugie dans la forêt qui lui offre un havre de paix, du moins pour l'instant.
Elle se retrouve alors dans un monde inconnu, peuplée de créatures fantastiques. Désorientée, mais décidé à retrouver son monde et sa meilleure amie, elle doit faire face aux dangers et aux différences qui la séparent des autres peuples.
Mais qui est donc cette voix qui la guide dans ses périples ?
Qui est cette femme qui prétend pouvoir l'aider ?

Et puis maintenant la première partie du chapitre 1. Bon, ce n'était pas prévu qu'il soit coupé en deux donc j'ai fait de mon mieux. Je posterai donc la suite dans un autre commentaire pour ceux qui n'aurai pas le temps de tout lire d'un coup. Et puis comme je n'aurai pas le temps de poster souvent, ça vous laisse du temps. Voilà ! Bonne lecture.

Chapitre 1



Il fait noir. Le calme de la nuit règne. Seul le bruit du zéphyr est audible. Telle une douce mélodie, les feuilles frétillent sous le clair de lune.
Assise au pied d'un arbre, la silhouette d'un bébé se découpe. La brise l'entoure, le caresse telle une mère protectrice.
Chaque pulsation du vent est un mot, une phrase avec une signification bien particulière. Les feuilles dansent au gré d'une volonté invisible sous les yeux émerveillés de l'enfant. Des oiseaux, jusque-là silencieux, entament une douce mélodie. Les mouvements du vent et des feuilles se modifient jusqu'à former une ombre vaguement humanoïde. Le bébé la regarde, nullement terrifié. Il dégage d'elle une immense bienveillance.
Le chant des volatiles s'arrête pour laisser place à un chuchotement :
« Tu es... »

La porte de la chambre claqua. Lise entra en claironnant :

« Debout petite sœur ! Il fait beau, les oiseaux chantent et il est déjà tard ! Ce n'est pas encore l'heure d'hiberner ! »

Elle se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les volets. La lumière jaillit dans la petite pièce et assaillit Ellissa. Elle voulut enfouir sa tête sous la couette ou l'oreiller, mais son aînée la devança en les lui enlevant.

« Lise ! gronda-t-elle.
_ Oui, c'est moi, répondit ironiquement sa sœur.
_Ferme les volets !
_ …
_ Ferme les volets s'il te plaît ! Je ne vois plus rien !
_ Ouvre les yeux et tu verras plus clair ! »

Le bruit de ses pas s'éloigna dans l'escalier.
Ellissa pesta contre sa sœur. Elle aurait pu au moins la réveiller en douceur ! Elle soupira. Il ne fallait pas rêver. Ce mot n'existait pas dans le vocabulaire de Lise.
Elle entrouvrit les yeux pour s'habituer à la luminosité puis se leva en maugréant des paroles incompréhensibles. Elle sortit de la chambre et se dirigea rageusement vers la salle de bain où elle entra en claquant la porte derrière elle. Elle prit une douche et laissa couler l'eau chaude dans son dos. La chaleur bienfaisante la calma et sa mauvaise humeur se dissipa... du moins jusqu'à ce que l'eau froide arrive !
Elle sortit et se rhabilla en fulminant. Cette fois-ci, Lise était allée trop loin. Le réveil au clairon plus la douche froide de bon matin, c'était de trop. Elle savait très bien qu'il ne fallait pas faire couler l'eau quand quelqu'un était sous la douche !
Elle descendit les escaliers en trombe et entendit sa sœur dire à sa mère :

« Attention maman, la Banshee arrive !
_ Lise ! cria Ellissa.
_ Lise, je t'avais demandé de la réveiller en douceur, reprocha Lucie à sa fille.
_ Bah ! C'est ce que j'ai fait, je ne l'ai pas réveillée avec un verre d'eau ! »
Ellissa regarda sa sœur avec colère :

« Oui bien sûr ! C'est pour ça que tu as préféré me faire prendre une douche froide ! »

Sa sœur lui répondit, mais elle n'écouta pas. Traversant le salon, la jeune fille alla dans l'entrée et mit ses chaussures. Puis elle attrapa son sac à dos et sortit. Elle emprunta les petites ruelles pavées de son village, sans faire attention aux habitants qui chuchotaient sur son passage.
Elle leva la tête et repéra le soleil qui était haut dans le ciel. Pas étonnant que sa mère ait voulu la réveiller. Elle aurait quand même pu éviter d'envoyer Lise ! Ainsi, elle aurait peut-être pu savoir la fin de son rêve. Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, mais elle ne parvenait jamais à le terminer. Un jour peut-être elle réussirait ! Ellissa était persuadé que certains rêves avaient une part de réalité, tandis que d'autres n'étaient que pure imagination sortie tout droit de nos souhaits et de nos peurs.
Elle arriva sur la place du village bordé de toute sorte de boutiques et où s'accumulaient les villageois.
La jeune fille grimaça. Pour accéder à son refuge, il fallait traverser cette partie de la ville et donc la foule. Or, elle avait horreur du monde et ne supportait pas d'être compressée, bousculée par les gens. Cependant, son besoin de se rendre dans la forêt était plus fort que tout le reste. Elle prit une grande inspiration et se lança. En un instant, elle fut happée par les villageois. Elle se faufila entre les personnes en jouant des coudes. Différentes odeurs, plus ou moins agréables, lui arrivèrent jusqu'aux narines. Leurs effluves entêtante lui prenaient à la gorge et lui donnait mal à la tête. Elle se dirigea vers la droite et emprunta une rue où se trouvaient quelques habitations. Au bout de quelques minutes, elle atteignit à un croisement, tourna à gauche et continua pendant plusieurs mètres. À la fin de la ruelle, elle déboucha sur une plaine. Ellissa accéléra le pas. À environ un kilomètre, la forêt s'étendait sur toute la longueur du terrain. Elle sourit et parcourut les dernières distances en trottinant.


Dernière édition par mipmip le Ven 8 Mar 2013 - 19:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 13:28

suite chapitre 1 :

Lorsqu'elle pénétra sous le couvert des arbres, Ellissa s'arrêta. Le cœur battant, elle reprit son souffle et enleva ses chaussures. Lorsque ses pieds nus entrèrent en contact avec la terre humide, elle soupira d'aise.
Elle rangea ses baskets dans son sac puis après l'avoir remis en place, elle se mit en route. Ses longs cheveux attachés en une unique tresse lui tapaient dans le dos à intervalle régulier.
La jeune fille marchait entre les conifères d'un pas assuré. Ses pieds n'étaient nullement dérangés par les cailloux, les racines, les bouts de bois et autres matières sillonnant les chemins des forêts.
Une légère brise se leva. Les feuilles dansèrent et les brins d'herbe frétillèrent. Un sourire béat se dessina sur son visage. Elle avait dû fouler cet endroit au moins un millier de fois et pourtant il lui faisait toujours le même effet. Peu importait son état d'esprit, dès qu'elle s'enfonçait sous le couvert des arbres, tout ce qu'elle ressentait était balayé pour laisser place à la sérénité. Elle éprouvait aussi ce calme intérieur en observant les montagnes, la mer lors de rares vacances dans le sud ou encore les lacs, mais surtout les animaux. Elle pouvait passer des heures à regarder un oiseau faire son nid ou bien sourire bêtement devant des canetons se jetant à l'eau. Il lui arrivait aussi de monter dans les branches basses pour pouvoir contempler une renarde et ses petits.
Quand elle rentrait de ses escapades, elle s'enfermait dans sa chambre pour dessiner. Parfois, sa sœur, Lise, l'observait manier ses crayons avec adresse.
Le vent faisait voleter les mèches rebelles d'Ellissa et lui caressait les joues telle une mère cajolant son enfant. La jeune fille s'arrêta pour mieux profiter de cet instant.
Les rares rayons de soleil, qui perçaient le couvert des arbres, venaient éclairer le visage de l'adolescente et se reflétaient dans le médaillon autour de son cou.
Lorsque la brise cessa, Ellissa rouvrit les yeux et reprit sa marche.

Ses pas la conduisirent naturellement vers une saillie rocheuse. Elle emprunta un petit chemin escarpé qui montait vers la plate-forme. Puis quand le sentier céda la place aux rochers, elle les escalada avec adresse jusqu'au sommet.
Une fois en haut, elle s'assit à même le sol et put contempler, le sourire aux lèvres, l'étendue d'arbres en contrebas. Au loin, les montagnes se dressaient de toute leur hauteur.
Ellissa venait souvent à cet endroit. Elle se sentait hors du temps. Ici, personne pour la juger ou raconter des théories toutes les unes aussi farfelues que les autres sur ses origines.
Sentant poindre les mauvaises pensées, elle secoua la tête et scruta le paysage à l'affut d'une scène intéressante à photographier. Elle refoula tous ses souvenirs, fit le vide dans son esprit et ralentit sa respiration au maximum. Telle une statue, elle se força à rester immobile. On aurait presque pu croire qu'elle dormait les yeux ouverts tant, sa concentration était forte. Seuls ses yeux saphir, qui guettaient dans toutes les directions, pouvaient détromper cette théorie.
En venant sur cette plateforme, elle espérait photographier les grands rapaces qui vivaient par ici. Elle n'en avait vu qu'une fois et de loin, rien de très satisfaisant pour cette dessinatrice en herbe. L'hiver s'installait petit à petit et les oiseaux partaient pour des régions plus chaudes. C'était le moment rêvé pour en avoir plein les yeux. Elle observait le ciel avec un regard attentif.

Quelques petits oiseaux voletaient par ci et par là. Certains planaient dans l'étendue bleutée. D'autres, plus gros, se laissaient porter par les courants ascendants, leurs larges ailes déployées. Ils se déplaçaient tous différemment. Leurs trajectoires variaient en fonction des espèces, certaines étaient rectilignes et d'autres plus arrondies. Les uns avaient des battements d'ailes légers et rapides, tandis que d'autres étaient lents et réguliers. Un groupe d'étourneaux passa en faisant différentes formes géométriques tout en piaillant à tût tête. De la forêt montaient les chants joyeux d'autres volatiles. Leurs sonorités cristallines résonnaient sur les parois rocheuses. De nombreuses sortes d'oiseaux se côtoyaient dans le ciel, mais nulle trace de celui recherchait. Peut-être y avait-il trop de monde.
Ellissa sortit de sa torpeur en constatant que l'heure où le soleil se coucherait ne tarderait plus.

Elle se releva, épousseta son jean et sa tunique bleu roi et rangea son appareil photo. Une fois cela fait, elle entama la descente de son perchoir avec précaution. Elle vérifiait avec ses pieds la stabilité des rochers, s'aidant de ses mains lorsqu'il le fallait. Petit à petit, la distance entre la saillie rocheuse et elle s'agrandir jusqu'à être arrivé sur le chemin qui rejoignait les bois.
Elle leva la tête vers le soleil qui continuait sa course et accélérât le pas. Si elle ne rentrait pas très vite, sa mère s'inquiéterait. Pire encore, elle allait faire attendre sa meilleure amie, Maëlis, chez qui elle devait passer la soirée.
Ellissa se mit à trottiner. Elle voulait se rapprocher le plus vite possible de l'orée de la forêt. Elle inspira et expira à intervalle régulier et poussa sur ses jambes pour prendre de plus grandes amplitudes. Elle aimait sentir ses muscles se contracter sous sa peau, mais malheureusement, elle s'essoufflait trop vite. Elle ralentit sa course et repassa au pas. Le souffle court, elle continua à marcher énergiquement.
Lorsqu'elle fut suffisamment près de la limite entre la forêt et les habitations, elle remit ses chaussures avec une mine renfrognée. Elle ne supportait pas avoir les pieds enfermaient dans ces machins. Les seuls qu'elle tolérait, c'était les tongs, mais mettre des tongs alors que l'été avait pris fin depuis un mois et demi l'aurait rendu encore plus bizarre qu'elle ne l'était déjà aux yeux des villageois. Elle soupira et à contrecœur revint dans la civilisation.[/color]


Dernière édition par mipmip le Ven 8 Mar 2013 - 19:26, édité 1 fois
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Morrigan
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 14:09

Chapitre 1

Seul le bruit du zéphyr est audible. Telle une douce mélodie, les feuilles frétillent sous le clair de lune. => petite incohérence, puisque les feuilles font aussi du bruit (oui, je sais, je chipote ^^)

Il dégage d'elle une immense bienveillance. => Il se dégage

_ Oui, c'est moi, répondit ironiquement sa sœur. => mauvais tirets de dialogue. Tu les trouveras avec alt+0151

Leurs effluves entêtante lui prenaient à la gorge => soit "lui prenaient la gorge" soit "la prenaient à la gorge"

et lui donnait mal à la tête. => donnaient

elle atteignit à un croisement, tourna à gauche => elle atteignit un croisement


La seule chose qui me gêne ici c'est la topographie du coin. Tu parles de village, mais en même temps il y a "foule". Ta description ressemble plus à une ville, même petite, mais une ville (tu me diras que je joue sur les mots et que c'est ma vision, et tu n'auras pas tort non plus ^^) Pareil, les "ruelles" du village, je trouve que ça fait très... tout petit. Pour avoir été dans différents villages pour le coup, je ne retrouve pas cette ambiance.
En gros, pour résumer ma pensée et ne pas t'embrouiller : village = peu d'habitants, donc pas possible de devoir jouer des coudes et d'avoir une aussi grosse foule. Voilà, là c'est clair ^^

Ensuite, la ruelle qui débouche sur une plaine, comme ça, ça me paraît bien étrange. Je vois à peu près ce que tu veux dire, mais mes images mentales ne suivent pas. Tu pourrais améliorer en disant que la route, au sortir de la ville, se transforme en un petit chemin qui parcourt la plaine devant l'endroit, et là, personnellement, je verrais mieux la chose.

Et pour finir, je trouve la gamine un tout petit peu impolie avec sa maman quand même ^^ Même pas un "bonjour", quoi Razz

Chapitre 1 - suite

Ses longs cheveux attachés en une unique tresse lui tapaient dans le dos à intervalle régulier. => juste en marchant, je trouve ça bizarre. Ça ne fait pas tant bouger tes cheveux que ça. En courant, encore, je veux bien, mais là...

Parfois, sa sœur, Lise, => tu l'as suffisamment présentée dans le passage d'avant, pas besoin de remettre les deux infos, une seule suffit

Une fois en haut, elle s'assit à même le sol et put contempler, le sourire aux lèvres, l'étendue d'arbres en contrebas. Au loin, les montagnes se dressaient de toute leur hauteur. => donc y a un pic isolé, tout seul, au beau milieu de la forêt ? Vraiment étrange comme région...

On aurait presque pu croire qu'elle dormait les yeux ouverts tant, sa concentration était forte => enlève la virgule

Quelques petits oiseaux voletaient par ci et par là => par-ci et par-là

Un groupe d'étourneaux passa en faisant différentes formes géométriques tout en piaillant à tût tête. => à tue tête. et plutôt que "faisant" j'aurais mis "en dessinant" ?

mais nulle trace de celui recherchait => qu'elle recherchait

Ellissa sortit de sa torpeur en constatant que l'heure où le soleil se coucherait ne tarderait plus. => on ne sait pas à quelle heure elle s'est levée, mais on peut quand même supposer que c'était le matin, même tard. Donc ça arrive un peu vite cette info. Je pense que tu pourrais rajouter qu'elle s'étonne (encore une fois ?) de pouvoir rester aussi longtemps à regarder le ciel et la nature, qu'elle ne voit jamais le temps passer ici (elle doit avoir la dalle aussi, vu qu'elle n'a même pas mangé en partant de chez elle, donc pourquoi pas mentionner que son estomac se rappelle soudainement à son bon souvenir, etc.)

Petit à petit, la distance entre la saillie rocheuse et elle s'agrandir jusqu'à être arrivé sur le chemin qui rejoignait les bois. => s'agrandit. Mais je t'avoue avoir eu du mal avec cette phrase, notamment parce que j'ai cru qu'elle était toujours en train de descendre. Proposition : "Petit à petit, elle laissa la saillie rocheuse derrière elle et arriva sur le chemin qui rejoignait les bois"

Elle leva la tête vers le soleil qui continuait sa course et accélérât le pas => accéléra

Le souffle court, elle continua à marcher énergiquement. => le souffle court mais la marche énergique ? J'aurais dit qu'elle n'en avait pas assez pour ça

Elle ne supportait pas avoir les pieds enfermaient dans ces machins. => d'avoir les pieds enfermés

l'aurait rendu encore plus bizarre => rendue


Sur l'ensemble : le style est sympa, ça se laisse lire sans souci, ça glisse. Ça fait un peu jeunesse cela dit, par la simplicité de l'écriture et le fait que l'héroïne est une ado (l'âge du héros est généralement un bon indicateur du public visé, même s'il y a des exceptions) Mais bon, du coup, ses rapports avec sa sœur sont tout à fait authentiques ^^

Le passage dans la forêt avec les oiseaux est très sympa. J'ai comme dans l'idée que tu t'y connais en zoziaux, non ? Smile Comme je te l'ai signalé, par contre, cette éminence rocheuse me paraît bien étrange, placée comme ça. Surtout qu'elle est aussi haute qu'elle peut s'élever au-dessus des arbres ! Tu m'aurais dit que les montagnes étaient tout à côté, encore... Mais bon, j'avoue que je trouve ça bizarre.
D'un autre côté, je suis loiiiiiiiin d'être une autorité en matière de nature.

Je l'avais relevé dans le premier passage, sans te le signaler, mais j'en parle maintenant : la façon dont elle est vue par les villageois. Jusqu'à présent, je n'ai pas vu de raisons pour lesquelles elle serait ostracisée de la sorte. C'est une gamine qui n'aime pas la foule et qui préfère être seule en forêt. Franchement, je ne vois pas ce qui lui vaut une telle attitude. Qu'on la trouve un peu bizarre, ok, mais au point de chuchoter sur son passage, et tout ?! Hmmm... Encore une fois, je n'ai pas grandi dans un village, c'est p'têt pour ça. Enfin pour moi, soit tu en dis trop, soit pas assez.

Dans l'ensemble c'est un début sympathique, même si au vu du titre, de ton résumé et des premières phrases, je pense que je sais déjà comment ça va se passer ensuite ^^
Voilà, n'hésite pas si tu as des questions Wink
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 20:36

Merci Morrigan pour ton commentaire détaillés. Vu sous cette angle, c'est vrai que la saillie rocheuse fait bizarre. Ce n'est pas juste un pic en plein milieu d'une forêt, enfin je ne sais pas trop comment le décrire. Je vois l'image dans ma tête mais je n'arrive pas à la retranscrire. Il faudra que je retravaille ça.
Pour la plaine et la foule, je retravaillerais ça aussi, visiblement je n'ai pas réussi à retranscrire l'image que je me suis imaginée.
Pour l'attitude des villageois, se sera expliqué un peu plus tard.
Moi m'y connaître en zoziaux ? A part leur nom et à quoi ils ressemblent c'est tout ce que je sais. Smile
Et sinon, tu pense que ça va se passer comment pour la suite ?
Bonne soirée et encore merci de ton commentaire qui m'aide.
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 21:13

Citation :
Elle prit une douche et laissa couler l'eau chaude dans son dos. La chaleur bienfaisante la calma et sa mauvaise humeur se dissipa... du moins jusqu'à ce que l'eau froide arrive !
Elle sortit et se rhabilla en fulminant. Cette fois-ci, Lise était allée trop loin. Le réveil au clairon plus la douche froide de bon matin, c'était de trop. Elle savait très bien qu'il ne fallait pas faire couler l'eau quand quelqu'un était sous la douche ! [...] « Oui bien sûr ! C'est pour ça que tu as préféré me faire prendre une douche froide ! »
Répétition "douche" x4

Citation :
Il fait noir. Le calme de la nuit règne. Seul le bruit du zéphyr est audible. Telle une douce mélodie, les feuilles frétillent sous le clair de lune.
Assise au pied d'un arbre, la silhouette d'un bébé se découpe. La brise l'entoure, le caresse telle une mère protectrice.
Chaque pulsation du vent est un mot, une phrase avec une signification bien particulière. Les feuilles dansent au gré d'une volonté invisible sous les yeux émerveillés de l'enfant. Des oiseaux, jusque-là silencieux, entament une douce mélodie. Les mouvements du vent et des feuilles se modifient jusqu'à former une ombre vaguement humanoïde. Le bébé la regarde, nullement terrifié. Il dégage d'elle une immense bienveillance.
Ce début est assez représentatif du texte. Tu commences par des phrases super courtes avant de passer à des phrases de taille plus "moyenne". Et ce, à divers endroits dans le texte. Cette rupture dans le style est un peu bizarre, je trouve.

J'ai essayé de ne pas répéter ce qu'a dit Morrigan mais je suis d'accord avec toutes ses remarques ^^.
Quant à l'histoire, le début est assez classique et on retrouve le type même de l’héroïne (ça marche aussi avec les héros ^^) rejetée par (ce qui est censé être) ses congénères et en adéquation totale avec la Nature. A voir où tu nous emmènes avec ça, même si, comme l'a dit Morrigan, le résumé nous offre une piste.

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeSam 9 Fév 2013 - 10:58

Citation :
Moi m'y connaître en zoziaux ? A part leur nom et à quoi ils ressemblent c'est tout ce que je sais. Smile
Eh ben l'effet est quand même parfaitement rendu ^^

Citation :
Et sinon, tu pense que ça va se passer comment pour la suite ?
Après l'accident, elle va donc se réfugier dans la forêt (qui lui ouvre miraculeusement un passage vers un autre monde ?), et on va finir par se rendre compte que le petit bébé du début soit c'était elle, soit c'est une sorte "d'élu" d'une manière ou d'une autre qu'elle va devoir protéger/guider/autre parce qu'elle est originaire de cet univers ou tout comme.

T'es pas obligée de me détromper ou pas, c'est juste pour t'aider à voir si tu m'as bien plantée, si ton scénar est au contraire un peu trop prévisible (et si ça t'embête ou pas du coup...)
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeDim 10 Fév 2013 - 17:23

Elann : merci pour ton commentaire ainsi que d'avoir repérer les répétition. Et toi que pense tu qui va se passer ? Est-ce que tu pense comme Morrigan ?

Morrigan : merci
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeLun 11 Fév 2013 - 18:12

chapitre 1

Citation :
une ombre vaguement humanoïde
Je trouve que cette phrase casse la poésie que tu as instillée dans les premières lignes.

Citation :
Il dégage d'elle une immense bienveillance.
« Elle dégage une immense bienveillance » ou « il émane d’elle une immense bienveillance ».

Le passage entre la narration au présent et celle au passée m’a un peu gênée, je trouve que ça fait une rupture un peu étrange (même si ça peut être justifié par le passage du rêve à la réalité).

J’aime bien l’aspect « tranche de vie » de la 2ème partie de ton texte, c’est vif, rigolo, assez bien écrit.
Par contre, quelques détails m’ont fait tiquer
- Ellissa : pourquoi un prénom aussi étrange, alors que la sœur s’appelle Lise et la mère Lucie ?
- Ton texte semble ancré dans le quotidien, dans un monde contemporain (avec la douche du matin…) , on imagine la collégienne se levant pour aller en cours le matin. Or, la fin, avec le village et la forêt fait plutôt médiéval fantastique. Le mélange des deux est un peu bizarre à mon goût.


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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 12:07

Merci pour ton commentaire et tes remarques sombreféline.
Je ne vois pas ce qui est bizarre dans le prénom Ellissa. Pourrais-tu m'éclaircir ?
Le texte est se passe bien dans un monde contemporain et je ne pensait pas que la fin aurait pu laisser cette impression.
Encore une fois merci.
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 12:19

Ellissa, c'est pas commun comme prénom, surtout quand la soeur et la mère ont des prénoms très français contemporains

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeSam 16 Fév 2013 - 23:29

Citation :
Elann : merci pour ton commentaire ainsi que d'avoir repérer les répétition. Et toi que pense tu qui va se passer ? Est-ce que tu pense comme Morrigan ?
Oui, oui, je pense aussi qu'elle est "l'élue" de quelque chose, que ce rapport à la Nature, ses origines mystérieuses... tout ça n'est pas anodin. Elle n'est pas vraiment du "même monde" que sa soeur et sa mère.

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeSam 23 Fév 2013 - 16:00

Merci à tous pour vos commentaires. Je poste le chapitre 2, n'hésitez pas pour les remarques. Bonne (je l'espère) lecture ! Smile

Chapitre 2 1ère partie


Quand Ellissa ouvrit la porte d'entrée, la voix de sa mère se fit entendre du côté gauche de la maison :

« Ellissa, c'est toi ?
—Oui, maman ! »

Elle enleva ses chaussures et rejoignit Nathalie à la cuisine d'où s'échappaient de bonnes odeurs. Lorsqu’Ellissa arriva dans la pièce, sa mère se tourna vers elle le sourire aux lèvres.

« Tu t'es bien baladée, ma chérie ?
—Oui et…
—Tu as encore perdu la notion du temps, termina sa mère.
—Oui, répondit Ellissa avec une mine contrite.
—Je finirai par m'y habituer, soupira Nathalie. Allez file te préparer, tu vas encore faire attendre Maëlis ! »

Sans plus de cérémonie, Ellissa sortit de la pièce, traversa le salon où sa sœur, Lise, regardait un film puis emprunta les escaliers pour rejoindre sa chambre.
Nathalie l'observa s'en aller à l'étage les yeux pleins d'inquiétudes. Depuis de nombreuses années, sa fille restait des heures entières voir toute la journée dans la forêt. Pourtant, chaque fois qu'elle la savait là-bas, la peur lui vrillait l'estomac. Chaque fois qu'elle se rendait dans les bois, Nathalie avait l'impression qu'une partie de sa fille lui échappait. Ce n'était pas la fascination d'Ellissa pour la nature qui la dérangeait, mais plutôt l'aisance qu'elle développait dans cet environnement. Son comportement était tellement différent de celui qu'elle adoptait en présence des villageois. Le fait qu'elle soit persécutée par les autres enfants l'avait rendue solitaire et méfiante. Elle ne s'occupait pas des problèmes des autres et hésitait souvent à apporter de l'aide à d'autres qu'a son entourage.
Pendant de longues années, elle s'était retrouvée toute seule jusqu'à ce qu'elle rencontre Maëlis. Les deux fillettes s'étaient tout de suite très bien entendues et ne se moquaient pas de leurs différences mutuelles par rapport aux autres.

Dans les bois, Ellissa devenait plus joyeuse, se déplaçait avec aisance et semblait comprendre parfaitement comment fonctionnait la nature sans avoir rien appris.
Au début de ses escapades, Nathalie l'avait souvent suivi. Elle avait été stupéfaite de voir sa fille approchait des animaux d'aussi près.
Elle se rappelait très bien la fois où, Ellissa âgé de cinq ans, avait échappé à l'attention de sa sœur lors d'une promenade en forêt. Elle et Lise l'avaient cherché pendant plus d'une heure la peur au ventre et l'inquiétude leur nouant la gorge. Finalement, Ellissa les avait rejointes, nullement terrifié de cet éloignement en territoire inconnu. Quand sa mère lui avait demandé comment elle les avaient retrouvés aussi facilement, la fillette lui avait répondu le sourire aux lèvres :
« Le vent m'a dit où vous trouver et les arbres m'ont guidaient. »
N'importe qui se retrouvant face à une enfant de cet âge aurait cru à une imagination débordante. Aujourd'hui, Nathalie avait de plus en plus de mal à croire à cette théorie. Dès l'arrivée d'Ellissa dans son foyer, Nathalie avait compris qu'elle serait différente. Non pas pour son mauvais caractère quand elle se levait le matin, mais plutôt pour le mystère qui l'avait toujours entourée depuis son adoption. Cela ne l'avait pas empêchait de la considéré comme sa propre fille et de lui donner autant d'amour qu'elle en donnait à Lise.
Cependant, la peur de la perdre était plus forte de jour en jour comme si au plus profond d'elle elle savait qui allait arriver une chose qui les séparerait à jamais. Quoi exactement, elle serait bien incapable de le dire et pourtant, ce sentiment se renforçait de plus en plus.
Elle sortit de ses pensées quand Ellissa redescendit l'escalier à toute allure manquant de tomber en loupant la dernière marche. Un sac sur le dos, elle avait troqué son jeans et ses baskets contre un leggins et des ballerines. Elle vint embrasser sa mère.

« Passe une bonne soirée ma puce.
— Merci ».

Elle traversa le salon au pas de course, ses longs cheveux retombant en cascade dans son dos, et salua sa sœur avant de sortir de la maison. La nuit s'était installée, si bien qu'elle n'aurait pas à subir les regards hostiles des villageois. Elle marcha dans les petites ruelles éclairées par les faibles lumières provenant des habitations. Elle leva la tête vers le ciel et contempla les étoiles qui brillaient dans l'obscurité. Elle sourit puis se concentra sur la route. Heureusement que Maëlis habitait tout près, sinon elle aurait vraiment été en retard. Elle prit la première intersection sur la droite, continua pendant cinq minutes puis tourna à gauche. Encore quelques pas, et elle s'arrêta devant une petite maison. Elle frappa deux fois sur la porte. Quelques secondes plus tard, Maëlis apparaissait le sourire aux lèvres. Elle serra sa meilleure amie dans ses bras et lui chuchota à l'oreille :

« Je vais vraiment finir par croire que tu ne veux pas me voir ! »

L'ironie dans sa voix fit rire Ellissa qui lui répondit en retour :

« T'as raison je ne veux plus te voir, j'en ai marre de toi ! »

Les deux amies se regardèrent avec un sourire complice. L'une et l'autre savaient très bien qu'elle souffrirait de ne plus se voir pendant de longue durée. Elles avaient trouvé leur équilibre en se rencontrant. Ensemble, elles avaient aboli leur solitude mutuelle et avaient découvert une raison de continuer à avancer. Ne plus se voir était inconcevable !
Ellissa referma la porte d'entrée, se déchaussa et suivit Maëlis dans le grand couloir qui déboucha sur le salon. Sur le canapé, Lucie et Matte regardaient les informations. Lorsqu'ils la virent, ils la saluèrent chaleureusement. Ellissa les aimait bien, la mère de Maëlis avait toujours le sourire et des yeux pétillants tandis que son père n'arrêtait pas de plaisanter. Lucie leur avait souvent raconté des contes sur des êtres fantastiques et des mondes imaginaires. Matte leur posait dès le matin des questions sur l'histoire. Dans la majorité des cas, les deux jeunes filles protestaient puis c’était devenu un jeu et fréquemment des parties de fous rires.
Le bonheur d'Ellissa résidait là, dans cette petite ville montagneuse de mille habitants complètement isolés des grandes agglomérations.
Lucie se redressa, remit en ordre ses cheveux bruns et se leva suivi de près par son mari.

« Ellissa ! Comment vas-tu ? lui dit-elle en venant l'embrasser sur les joues.
— Ça va, ça va ! Et comme à mon habitude toujours en retard, grimaça la jeune fille.
— Elle veut plus nous voir, lança Maëlis un sourire en coin.
— Mais c'est inadmissible ça ! s'exclama Matte en adressant un clin d'œil à sa fille. »

Ils se regardèrent tous les quatre et éclatèrent de rire. Les retards d'Ellissa étaient devenus source de plaisanterie entre eux, si bien qu'ils ne s'en offusquaient pas. Maëlis comme ses parents savait qu'Ellissa n'avait pas la même notion du temps qu'eux. Elle vivait sa vie tranquillement comme la croissance d'un arbre.


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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeSam 23 Fév 2013 - 16:02

Chapitre 2 2ème partie

« Allez, reprit Lucie, venez à table le repas est prêt. »

Ils traversèrent le salon et entrèrent dans la cuisine. Au four, une belle tartiflette les attendait. Ils s'installèrent et Lucie les servit. Le repas se passa joyeusement. Comme à son habitude, Matte leur racontait des blagues, un peu tirées par les cheveux, qui faisaient rire la tablée.
Lucie, tout en écoutant son mari, observait Ellissa.

Cette fille était un mystère pour de nombreux villageois et c'est ce qui la rendait, aux yeux des autres, étrange. Cependant, quand on apprenait à la connaître un peu mieux c'était quelqu'un d'extraordinaire. Son physique ne rivalisait pas avec les top-modèles, mais elle était tout de même mignonne. Ce qui marquait le plus quelqu'un chez elle c'était ses grands yeux saphir. Ellissa était une personne épatante surtout lorsqu'on se trouvait avec elle en forêt. Enfin, peu importait le fait qu'elle s'y trouve ou pas, dès qu'il s'agissait d'animaux toutes ses capacités étaient décuplées.

Une fois, le chaton de Maëlis avait grimpé à un arbre, qui était déjà assez imposant, de leur jardin et miaulait ne sachant plus comment redescendre. Ils avaient attendu un peu, puis voyant le petit fauve toujours perché, ils décidèrent de l'aider. Lucie était prête à appeler les pompiers, mais Ellissa l'avait prit de cours. Elle avait enlevé chaussures et chaussettes puis sans d'explication s'était dirigée vers le végétal. Matte, Lucie et Maëlis avaient échangé un regard mi-surpris, mi-inquiet. Lorsqu'elle avait commencé à escalader le végétal, ils étaient tellement ébahis qu'ils ne trouvèrent rien à dire. Ils la regardèrent impuissant crochetait ses doigts sur l'écorce de l'arbre et dans le même mouvement pousser sur ses pieds pour s'élever. Les deux actions étaient souples et rapides, si bien que l'écorce n'avait pas le temps de céder sous le poids de la jeune fille. Puis, des branches se présentèrent à portée de mains et elle les escalada. Très vite, elle était arrivée au niveau du chaton. À califourchon sur une branche, elle s' était mise à hauteur de l'animal et lui avait parlé d'une voix douce. Il s'était recroquevillé sur lui-même, mais d'autres paroles avaient paru le rassurer. Il avait finalement mis fin aux distances qui les séparaient et était monté sur les genoux de la jeune fille. Cette dernière l'avait pris et serrait d'un bras contre elle. Ellissa avait effectué le même chemin à contre sens, se laissant pendre d'une main aux branches. Elle se lâchait et se rattrapait à une autre plus basse. Lorsqu'elle était arrivée à la dernière, elle avait regardé autour d'elle à la recherche d'une solution. Deux mètres la séparaient du sol et elle n'avait plus qu'une main de libre. Ses grands yeux semblaient tout détaillaient et analysaient. Au bout de quelques minutes, elle soupira, glissa le chat dans son pull et défit la ceinture de son jeans. Elle la mit juste en dessous du corps de l'animal et la serra aux maximums. Elle murmura une parole et un faible miaulement lui répondit. À l'aide de ses deux mains, elle se balança dans le vide face au tronc et se lâcha. A terre, des cris retentissaient. Elle se laissa tomber d'un mètre et se raccrocha à un restant de branche pendant quelques secondes et se relâcha. Elle fila à nouveau et avant de percuter le sol effectua une roulade.

Au final, elle atterrit sur ses pieds, les deux bras serrant son pull. Lucie, Matte et Maëlis avaient suivi la scène horrifiait par ce qu'ils voyaient. Le fait qu'Ellissa arrive seine et sauve à terre les stupéfia mais pas assez pour lui faire connaître leur pensée sur cette folie. Pour toute réponse, elle leur tendit le chaton. Depuis, ils avaient eu l'occasion d'assister à d'autre scène de ce genre, mais celle-ci restait gravée dans leur esprit, surtout celui de Lucie. Elle avait considéré l'adolescente pendant un long moment, n'osant croire à la théorie qui avait peu à peu pris place. Ellissa lui rappeler sa vie d'avant, celle qu'elle avait tant voulu fuir. Ses yeux se troublèrent et pour se redonner contenance, elle alla chercher le dessert. Son geste trompa sa fille et son amie, mais pas son mari qui se doutait du fond de sa pensée.
Le repas se termina tranquillement et après avoir aidé à débarrasser et souhaité bonne nuit à Matte et Lucie, Ellissa et Maëlis montèrent à l'étage.
Matte attendit qu'elles soient parties et observa sa femme. Ses cheveux bruns lui tombaient sur épaules et encadraient son visage ovale presque toujours souriant. Il lui passa un bras autour des épaules et l'attira à lui. Il sentait qu'elle retenait ses larmes. Sa respiration saccadée n'arrivait pas à reprendre son rythme normal. Matte enfouie sa tête dans le creux de son cou et lui chuchota des paroles réconfortantes jusqu'à se qu'elle retrouve son calme ordinaire. Lorsqu'elle se fut tranquillisée, Lucie regarda son mari avec des yeux en amende emplis d'une infinie tristesse. Pour répondre à la question silencieuse de son mari, elle dit à voix basse :

« Ce que je pense sur Ellissa se confirme de jour en jour... elle... elle est comme moi. Elle est ce que je m'efforce de fuir et d'oublier depuis des années. Pourquoi ? N'ai-je pas déjà assez souffert ? Pourquoi faut-il en plus qu'on me rappelle ma douleur ?
—Je ne sais pas mon cœur. Peut-être que tout ceci à un but. »


À l'étage, Maëlis et Ellissa n'avaient pas vraiment sommeil. Elles chahutaient en faisant une bataille d'oreiller. Essoufflées, elles se laissèrent tomber sur le lit.

« Ça me rappelle des souvenirs, lui confia Maëlis.
—Oui, comme quand on jouait à Charmed .
—Exacte ou encore...
—Quand ont jouait aux papillons dans le sac de couchage », termina Ellissa en riant suivit de près par son amie.

Pendant qu'elle parlait, l'edelweiss gravé sur le médaillon d'Ellissa se teinta de lumière.

« C'est bizarre, lui dit Maëlis, chaque fois qu'on se remémore des souvenirs, il se met à luire.
—C'est vrai, mais je serai bien incapable de dire pourquoi. Ce bijou est une énigme. »

Finalement, elles se mirent au lit et après quelques bavardages, elles se laissèrent accueillir par les bras de Morphée.


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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 15:56

Pas trop le temps de lire tout ça pour le moment, mais je ne t'oublie pas.
Les autres, vous pouvez également venir commenter.

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 17:04

Arfeuh. Toutes mes excuses, je n'avais pas vu la suite... Merci Sombrefeline.

Chapitre 2 - 1ère partie

la voix de sa mère se fit entendre du côté gauche de la maison => "du côté gauche", je trouve ça maladroit. J'aurais vu quelque chose comme "depuis la gauche"

Ellissa sortit de la pièce, traversa le salon où sa sœur, Lise => je crois te l'avoir déjà signalé dans le chapitre 1, mais je ne pense pas que ce soit utile de juxtaposer à chaque fois le nom avec le fait que ce soit sa sœur

Nathalie l'observa s'en aller à l'étage les yeux pleins d'inquiétudes => d'inquiétude

sa fille restait des heures entières voir toute la journée dans la forêt. => voire

hésitait souvent à apporter de l'aide à d'autres qu'a son entourage. => à son

et ne se moquaient pas de leurs différences mutuelles par rapport aux autres. => la fin est maladroite. Je pense que tu peux t'arrêter à "différences mutuelles", c'est suffisant

Dans les bois, Ellissa devenait plus joyeuse, se déplaçait avec aisance et semblait comprendre parfaitement comment fonctionnait la nature sans avoir rien appris. => cette phrase arrive un peu comme un cheval dans la soupe, on revient à un sujet qu'on vient de quitter, sans lien. Soit tu la places avant, et tu racontes son amitié avec Maëlis ensuite, soit tu trouves un moyen de relier les deux parties.

Au début de ses escapades, Nathalie l'avait souvent suivi => suivie

Elle avait été stupéfaite de voir sa fille approchait des animaux d'aussi près. => approcher

Elle se rappelait très bien la fois où, Ellissa âgé de cinq ans, avait échappé à l'attention de sa sœur => âgée / j'inverserais : "la fois où, âgée de cinq ans, Elissa avait échappé"

Elle et Lise l'avaient cherché pendant plus d'une heure => "Lise et elle" ferait plus joli

Finalement, Ellissa les avait rejointes, nullement terrifié de cet éloignement en territoire inconnu => rejoints (je crois) / nullement terrifiée / j'aurais mis "par cet éloignement"

Quand sa mère lui avait demandé comment elle les avaient retrouvés aussi facilement => elle les avait

« Le vent m'a dit où vous trouver et les arbres m'ont guidaient. » => guidée

Non pas pour son mauvais caractère quand elle se levait le matin => Non pas à cause de ?

mais plutôt pour le mystère qui l'avait toujours entourée depuis son adoption => mais plutôt par le mystère ?

Cela ne l'avait pas empêchait de la considéré comme sa propre fille => empêchée

Cependant, la peur de la perdre était plus forte de jour en jour comme si au plus profond d'elle elle savait qui allait arriver une chose qui les séparerait à jamais => ça manque un peu de virgules ; j'en mettrais après "de jour en jour" et "au plus profond d'elle"

Elle marcha dans les petites ruelles éclairées par les faibles lumières provenant des habitations => pas d'éclairage public ?

L'une et l'autre savaient très bien qu'elle souffrirait de ne plus se voir pendant de longue durée. => qu'elles souffriraient

et suivit Maëlis dans le grand couloir qui déboucha sur le salon => "qui débouchait", plutôt, c'est habituel et pas juste pour ce soir Wink

Sur le canapé, Lucie et Matte regardaient les informations => Matte ? C'est bizarre comme orthographe, je trouve

Matte leur posait dès le matin des questions sur l'histoire => Hein ? Sous entendu, lorsqu'Elissa va dormir chez sa copine, le lendemain matin, le père lui pose des questions ?

remit en ordre ses cheveux bruns et se leva suivi de près par son mari. => et se leva, suivie

Chapitre 2 - 2e partie

Ce qui marquait le plus quelqu'un chez elle c'était ses grands yeux saphir. => c'étaient

Cette fille était un mystère pour de nombreux villageois et c'est ce qui la rendait, aux yeux des autres, étrange. Cependant, quand on apprenait à la connaître un peu mieux c'était quelqu'un d'extraordinaire. Son physique ne rivalisait pas avec les top-modèles, mais elle était tout de même mignonne. Ce qui marquait le plus quelqu'un chez elle c'était ses grands yeux saphir. Ellissa était une personne épatante surtout lorsqu'on se trouvait avec elle en forê => trop de verbe "être". Varie un peu pour tes descriptions, ça les rendra encore meilleures Smile

Ellissa était une personne épatante surtout lorsqu'on se trouvait avec elle en forêt => inversion ? "lorsqu'on se trouvait en forêt avec elle" ?

dès qu'il s'agissait d'animaux toutes ses capacités étaient décuplées. => encore un "être". "toutes ses capacités se décuplaient ?"

mais Ellissa l'avait prit de cours => de court

Elle avait enlevé chaussures et chaussettes puis sans d'explication => sans explication

Lorsqu'elle avait commencé à escalader le végétal, ils étaient tellement ébahis qu'ils ne trouvèrent rien à dire=> répétition de "végétal" juste avant (et je ne trouve pas terrible comme synonyme, tu ne veux pas donner l'essence, carrément ?)
En quoi c'est étonnant qu'une gamine escalade un arbre ? Haut, d'accord, mais tous les gosses font ça... (ou presque, ok ^^)

Ils la regardèrent impuissant crochetait ses doigts sur l'écorce de l'arbre => impuissants crocheter
Ok, c'est spécial parce qu'il n'y a pas de branches où s'accrocher au début, c'est ça ? Précise-le vraiment, alors.

Les deux actions étaient souples et rapides, si bien que l'écorce n'avait pas le temps de céder sous le poids de la jeune fille. => je ne pense pas que le poids d'un enfant puisse faire céder l'écorce d'un arbre. Après, ça dépend peut-être de la variété, mais je ne crois pas ce que ce soit exceptionnel.

Puis, des branches se présentèrent à portée de mains et elle les escalada. => de main

Cette dernière l'avait pris et serrait d'un bras contre elle => et serré

Ses grands yeux semblaient tout détaillaient et analysaient. => tout détailler et analyser

Elle la mit juste en dessous du corps de l'animal et la serra aux maximums => au maximum

A terre, des cris retentissaient => retentirent ?

Lucie, Matte et Maëlis avaient suivi la scène horrifiait par ce qu'ils voyaient => horrifiées

Depuis, ils avaient eu l'occasion d'assister à d'autre scène de ce genre => d'autres scènes

Ellissa lui rappeler sa vie d'avant => rappelait

Ses cheveux bruns lui tombaient sur épaules et encadraient son visage ovale presque toujours souriant. => sur les épaules
La description arrive un peu bizarrement, parce qu'il la connait à force. Il faudrait rajouter une notion de temps, par exemple "Ce soir, ses cheveux bruns tombaient librement sur ses épaules, et encadraient parfaitement son visage ovale presque toujours souriant"

Matte enfouie sa tête dans le creux de son cou => enfouit

jusqu'à se qu'elle retrouve son calme ordinaire => jusqu'à ce qu'elle

Lucie regarda son mari avec des yeux en amende emplis d'une infinie tristesse => en amande. Comme pour les cheveux, on dirait que ses yeux deviennent en amande à cause de la tristesse. "de ses yeux en amande" passerait par contre

Pour répondre à la question silencieuse de son mari => "Répondant à la question silencieuse" ?

Elles chahutaient en faisant une bataille d'oreiller => d'oreillers

Essoufflées, elles se laissèrent tomber sur le lit. => je rajouterais un "se laissèrent finalement"

termina Ellissa en riant suivit de près par son amie. => en riant, suivie


Tranche de vie, donc.
J'ai vraiment butté sur l'histoire remémorée par Lucie, par contre. Autant la fin est vraiment pas ordinaire, autant au début, y a vraiment pas de raison de s'extasier. En plus, un chaton c'est pas super farouche (enfin, ça dépend des cas). Tu m'aurais raconté la même histoire, mais genre avec un bébé animal sauvage, lors d'une balade en forêt, à en endroit vraiment difficile d'accès, j'aurais dit ok. Là, j'ai l'impression que tu veux faire beaucoup avec pas grand chose. En plus, quand elle est à deux mètres du sol, ils foutent quoi les parents ?! Ils ont pas une échelle dans le coin ? Ou le père peut pas la rattraper si elle saute ? Je les trouve hyper passifs, surtout comme je le disais, que le début n'a pas vraiment de quoi franchement étonner. Je pense sincèrement que c'est une scène à reprendre, à re-réfléchir.
Pour le reste, ma foi, ça va. Que la mère de l'amie soit une ancienne... quelque chose, pourquoi pas. J'aimerais savoir pourquoi elle est partie du coup. Le coup du médaillon qui s'éclaire, par contre, ça les choque pas ? Moi j'aurais ça, je m'inquièterais quand même, je pense...
Ah, et je me demande aussi où est le père de Lise, et pourquoi Nathalie a adopté (a-t-elle adopté seule ?) etc.

Voilou pour mes remarques Smile
A bientôt !
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 18:29

Heureusement que tu es là Sombrefeline. Je voulais venir commenter ici il y a un bout de temps déjà mais j'avais complètement oublié.
Réparons tout de suite cette erreur.

J'vois que Morrigan s'est occupée des fautes alors je passe ça.

D'ailleurs, c'est vrai qu'au début de l'histoire avec le chaton, j'me demandais franchement ce que faisaient les parents et pourquoi ils ne se bougeaient pas un peu.
Je continue de trouver l'histoire assez banale, le style lui-même semble jouer sur ce côté. Tu décris presque tous les petits gestes, sans ton épique (bon à part pour le chaton ^^) sans "petit plus". Je ne peux pas dire si c'est bien ou pas mais c'est assez "plat" ("plat" ne voulant encore une fois pas dire que ce n'est pas bien...).
Ça me fait un peu l'effet d'une chanson avec une intro super longue mais on sent qu'après ça va péter d'un coup. (Euh... c'était clair cette métaphore ?) Alors, j'espère que ton récit fera de même, qu'à un moment, tu vas vraiment te lancer et là, on pourra plus s'en détacher.

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeLun 4 Mar 2013 - 13:28

Sombrefeline : ne t'inquiète pas je comprends.
Morrigan et Elann : merci pour vos commentaires à tous les deux. Je pense en effet que je vais revoir le passage là. Je vais réfléchir à comment je peux faire Smile
encore merci pour votre aide.
Elann : Je suis d'accord avec toi. L'histoire est lente à démarrer mais c'est nécessaire pour la suite de comprendre les liens qui unissent l'héroïne à sa famille et son amie.
Morrigan : Pur Lucie, on sauras pourquoi elle est partie mais bien plus tard. Quand au père de Lise, je n'y est jamais songé. Quand j'ai crée l'histoire de leur famille, elle n'avait pas de père.
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeJeu 7 Mar 2013 - 13:13

Il est trop tôt pour me faire une réelle impression sur le contenu. J'attends la suite.
Je suis gêné par le style de tes phrases (alternance phrases courtes et longues) qui cassent bien le rythme de la lecture. Si tu peux travaille à rendre tout cela plus homogène.

Sinon un autre truc qui me chagrine, c'est le côté poétique des certains passages qui est là aussi très vite cassé par un style plus familier. A mon avis faut faire un choix soit tu restes plus "littéraire" ou alors reste sur un style plus familier.

Et le bleu me fait mal aux yeux. Very Happy

Sinon essaie d'aérer ta présentation, tu gagneras des lecteurs. Les gros paquets ça fait fuir.

Bonne continuation et au plaisir.

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeJeu 7 Mar 2013 - 15:06

Merci pour ton avis sombretoile, je prends en compte tes remarques (comme celles des autres) et je verrai ce que je peux faire.
Pourquoi le bleu te fait-il mal aux yeux ? Smile
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeJeu 7 Mar 2013 - 15:15

Citation :
Pourquoi le bleu te fait-il mal aux yeux ? Smile
Disons que sur le fond clair du forum, il y a plus agréable comme couleur pour lire Wink (elle a tendance à "ressortir" en fait)
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeJeu 7 Mar 2013 - 16:51

Ah d'accord Razz je ne l'avais pas compris de cette façon
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMar 12 Mar 2013 - 18:03

Suite chapitre 1

Citation :
mais nulle trace de celui recherchait
« de celui qu’elle recherchait », non ?

Citation :
ne supportait pas avoir les pieds enfermaient
enfermés

Sinon, côté style, ça se laisse lire agréablement. J’aime bien le passage dans la forêt, les descriptions des oiseaux.
Par contre, elle semble vivre dans un village de taille respectable (avec des commerces, pas mal de gens…). Ça me semble bizarre qu’en très peu de temps, elle se retrouve en pleine nature, totalement coupée du monde, genre au beau milieu d’un parc national. Ou alors elle marche très vite.



Chapitre 2, 1ère partie

Pas de corrections notées pour ce chapitre.
J’aime beaucoup le passage du point de vue de la mère, qui en apprend pas mal sur Ellissa et ses origines. Je trouve touchant la manière dont tu expliques ses angoisses. Je suis juste un peu surprise qu’elle ai accepté aussi facilement les escapades de sa fille. Je m’attendais à une phase où elle aurait essayé d’empêcher Ellissa de sortir (avant de se rendre compte que ça ne fonctionne pas).

Le passage avec la copine est bien aussi, il sonne vrai, tu retranscris bien l’amitié des deux jeunes filles.

Chapitre 2, 2ème partie

Citation :
s'était dirigée vers le végétal. Matte, Lucie et Maëlis avaient échangé un regard mi-surpris, mi-inquiet. Lorsqu'elle avait commencé à escalader le végétal

répétition de « végétal ». et de toute manière « végétal » pour désigner un arbre, ça me semble bizarre.

Citation :
ils étaient tellement ébahis qu'ils ne trouvèrent rien à dire
ils furent tellement ébahis

Citation :
Ils la regardèrent impuissant crochetait ses doigts sur l'écorce de l'arbre
« impuissants » (et je le mettrai en incise entre virgules) et « crocheter ».

Citation :
Cette dernière l'avait pris et serrait d'un bras contre elle
Serré

Citation :
A terre, des cris retentissaient
« retentirent », vu que c’est une action brève.

Citation :
Lucie, Matte et Maëlis avaient suivi la scène horrifiait par ce qu'ils voyaient
Horrifiés

Citation :
Le fait qu'Ellissa arrive seine et sauve à terre
Saine

Le passage du point de vue de Lucie est pas mal, il apporte de nouveaux éléments à l’histoire. Attention à la concordance des temps lors du flash-back.

Autrement, au niveau du style, c’est toujours fluide. Je ne sais pas à quel public tu destines ton histoire, mais je trouve qu’elle passerait bien en roman jeunesse.


_________________
That is not dead which can eternal lie. And with strange aeons even death may die

There is no "overkill". There is just "open fire" and "time to reload"

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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeVen 15 Mar 2013 - 17:05

Merci sombreféline pour ton commentaire, je prend en compte tes remarques.
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMer 1 Mai 2013 - 19:00

1 ère partie
Chapitre 3


Elle ne voyait rien, il faisait noir. Une faible flamme brillait dans un coin de la pièce. Où se trouvait-elle ? Elle n'en avait aucune idée. Seul le bruit d'un fredonnement lui parvenait. Une voix douce et cristalline. Elle ne comprenait pas les paroles, mais elle savait qu'elle les aimait bien. Une autre voix joignit la sienne à la première, plus grave, mais tout aussi jolie. Leurs deux chants réunis avaient quelque chose de bouleversant et résonnaient dans son cœur comme une évidence. Finalement, la chanson s'arrêta. Deux visages indiscernables dans l'obscurité s'approchèrent aux dessus d'elle et lui chuchotèrent : « On t'aime. Quoiqu'il arrive, tu pourras toujours compter sur nous ».
Elle perçut un mouvement sur la gauche. La personne se pencha un peu plus vers elle, le poing fermé. Dans une de ses mains, un objet capta l'infime lumière et se refléta dans ses yeux.

Ellissa se réveilla en sursaut. Ses cheveux trempés lui collaient au visage. Elle n'arrivait pas à ralentir sa respiration. Des rêves étranges, elles en faisaient souvent, mais en général il s'agissait juste d'une phrase chuchotée. Elle ne savait pas ce qu'ils voulaient dire. En tout cas, il la laissait toujours dans un état d'agitation qu'elle peinait à calmer. Contre sa peau, son médaillon diffusait une douce chaleur. Elle détacha la chaine et prit le bijou dans sa main. On discernait deux gravures, un edelweiss et un phénix. Ce dernier avait ses deux ailes tendues vers l'arrière et dans ses serres, il tenait une des pétales de la fleur. Des deux dessins, c'était celui du phénix qui dégageait la mystérieuse tiédeur. Les contours de l'animal imaginaire luisaient légèrement.
À côté d'elle, Maëlis dormait à poing fermé. Ses cheveux bruns bouclés reposaient sur ses fines épaules. Avec ses yeux marron un peu en amende, elle ressemblait énormément à Lucie. Ellissa sourit. Il émanait d'elle une telle sérénité, bien que ce ne soit pas forcément le cas intérieurement, qu'elle en était contagieuse. Elle avait la capacité de toujours trouver les mots justes, quelque soit la situation et elle seule savait l'émouvoir en quelques phrases. Avec elle, la vie devenait plus rose. Maëlis était la personne qu'elle chérissait le plus au monde. Son petit trésor, sa bouée de sauvetage, son encre. Elle était sa deuxième sœur, sa sœur de cœur. Sans elle, Ellissa n'était rien.
Sachant qu'elle n'arriverait plus à retrouver le sommeil, elle souleva délicatement le drap et sur la pointe des pieds, elle sortit de la chambre. Elle descendit les escaliers et déboucha dans le salon. À tâtons, elle se dirigea dans la cuisine, ouvrit une petite porte qui menait au jardin et sortit dans la fraîcheur du matin. L'air lui fit du bien. Elle s'assit dans l'herbe encore couverte de rosée et regarda le ciel se teindre de rose et d'orange. Ses yeux se perdirent dans cet océan de couleurs changeantes et elle se laissa emporter dans le flot de pensées qui percutait son esprit. Elle repensait avec nostalgie aux bons moments qu'elle avait vécus avec Maëlis. Les parties de fou rire qu'elles avaient pu avoir ensemble, les nombreux délires, les jeux. Maëlis avait su trouver une place dans son cœur qui ne s'ouvrait pas souvent. Elle s'y était nichée et avait pris de plus en plus de place, au point de devenir indispensable aux yeux d'Ellissa.
Perdue dans l'onde amère de ses souvenirs, elle n'entendit pas son amie la rejoindre.

« Tu es drôlement matinale, lis. »

Ellissa sursauta et se tourna vers Maëlis. Encore en pyjama, elle avait mis une polaire sur son dos et des chaussons à ses pieds.

« Je t'ai réveillé au moins ? lui demanda Ellissa.
— Non, je ne t'ai pas entendu te lever, mais j'ai voulu m'étaler dans le lit avant de me souvenirs, un peu tardivement, que tu étais là. Sauf que je n'ai rencontré que du vide. Encore tes rêves qui te tiennes éveillée ? questionna Maëlis en s'asseyant à côté d'Ellissa.
— Malheureusement oui. Je préférerais avoir un sommeil de plomb comme toi. »

Elles se regardèrent en souriant et Maëlis posa une main sur l'épaule de son amie.

« Ce ne sont que des rêves, pas des cauchemars. Pourquoi te perturbent-t-ils tant ?
— Si seulement je le savais... Ya longtemps que je dormirai sur mes deux oreilles, soupira-t-elle.
— C'est à ça que tu pensais avant que je t'interrompe ?
— Non. Je repensais à nous deux, à nos dix ans d'amitié bien remplie. Tu sais que ta petite chieuse elle ne serait rien sans son amie ?
— Tu sais que ta petite folle elle t'aime et sera toujours là pour toi ? renchérit Maëlis en souriant. »

Elles rirent toutes deux de bon cœur.

« Lis, tu te rends compte que ça fait déjà dix ans ?
— J'ai l'impression que c'était hier... »

Elles parlèrent pendant de longues minutes. Le soleil avait pointé le bout de son nez, embrassant le monde de ses larges rayons. Devant ce spectacle, les deux jeunes filles n'avaient pas besoin de discuter, un seul regard suffisait pour qu'elles se comprennent.
Elles restèrent ainsi jusqu'à ce que l'astre soit haut dans l'étendue azurée puis elles rentrèrent à l'intérieur. Sans faire de bruit, elles se préparèrent de quoi déjeuner et elles mangèrent en chuchotant. Une demi-heure plus tard, Lucie et Matte descendaient. Ils arrivèrent dans la cuisine en bâillant et en se frottant les yeux pour chasser les dernières traces de sommeil.

« Déjà debout les filles ? leur lança Matte. Vous êtes tombées du lit ou bien vous êtes impatiente de vous lancer dans les révisions pour le BAC ?
— Arf, grogna Ellissa, je les avaient oubliées celles-là !
— Moi aussi, soupira Maëlis. »

Quand elles étaient ensemble, les deux amies perdaient souvent la notion du temps et la raison éventuelle pour laquelle elles se voyaient. Ce qui venait une fois de plus d'être le cas. Le père de Maëlis les avait brutalement fait redescendre de leurs petits nuages pour les ramener sur terre. Elles avaient terminé les cours et dans deux semaines elles passeraient leurs épreuves. Plus elles y pensaient, plus le stress montait d'un cran. C'est pour cela qu'en dehors de leurs révisions quotidiennes, elles enfermaient le compte à rebours dans un coin sombre de leur esprit.

« C'est bien ce qui m'a semblé, reprit Matte en souriant. Que vous est-il arrivé ?
— Le sommeil me fuit, dit simplement Ellissa. »

Préfèrent éviter les questions dérangeantes, elle changea de sujet en demandant à Maëlis :

« Et si on allait travailler ?
— Bonne idée. Vivement que les examens soient terminés !
— Bon courage ! », leur souhaita Lucie tandis que les deux jeunes filles montaient à l'étage.

En fin d'après-midi, Ellissa salua Maëlis et ses parents puis rentra chez elle. Elle marcha dans les petites ruelles pavées sans se presser. Lorsqu'elle poussa la porte d'entrée de chez elle, elle rejoignit sa mère installée sur le canapé devant la télé et sa sœur en train de lire un livre de mille pages.

« Ça a été mon cœur ?
— Comme sur des roulettes ! répondit la jeune fille souriante en s'installant entre Lucie et Lise.
 — J'ai eu ta grand-mère au téléphone.
— Ah ? Qu'est-ce qu'elle voulait ?
— Nous dire qu'elle réunissait toute la famille dans deux semaines pour les quatre-vingt-dix ans de ton grand-père.
— Dans deux semaines ? Mais c'est pas possible j'ai le BAC !
— C'est justement de ça dont je voulais te parler.
— Elle peut comprendre que je ne pourrais pas venir. Tu as qu'à y aller avec Lise.
— Oui bien sûr ou alors on n’y va pas et on t'attend.
— Ce serait dommage maman, je peux très bien vous rejoindre quand les examens seront finis si tout se passe bien. Tu peux me laisser seule ici ce n'est pas grave.
— Tu es sûr ?
— Oui. J'aurai qu'à demander à Maëlis si je peux rester avec elle et si ce n'est pas possible, je resterai à la maison.
— Bon d'accords. Dans ce cas je préviendrais mamie », lui dit sa mère déposant un baiser sur son front.

Épuisée par sa journée de révision, Ellissa se coucha tôt ce soir-là. Elle savait très bien qu'il y avait des chances pour que le sommeil la fuie, comme elle était certaine qu'elle aurait droit à un réveil digne de Lise.


Dernière édition par mipmip le Ven 17 Mai 2013 - 20:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeMer 1 Mai 2013 - 19:03

2 ème partie (pour ceux qui ont le courage ou veulent lire plus tard Wink )

Le temps s'écoulait et avec lui arrivait le stress. De plus en plus prenant, il refermait son étau glacial sur Ellissa et son amie. Le lendemain, elles passeraient leurs épreuves.
Lise et Nathalie avaient terminé leurs bagages, chargé la voiture et s'apprêtaient à s'en aller.

Ellissa sera sa mère et sa sœur dans ses bras.

« Soyez prudente sur la route, d'accord ?
Promit ma puce. On t'appelle dès qu'on est arrivé à l'hôtel ce soir et demain soir quand on sera chez mamie. »

Ellissa acquiesça et les observa partir puis elle rentra. La soirée se déroula lentement. Elle grignota tout en regardant la télé en attendant des nouvelles de Lise et Nathalie. Quand ces dernières lui passèrent un coup de fil pour confirmer qu'elle était bien arrivée à l'hôtel, elle se détendit et révisa une dernière fois ses cours avant de se coucher.
Le lendemain matin, elle fut réveillée en sursaut par un mauvais pressentiment. Elle jeta un coup d'œil à son réveil et en constatant qu'il n'avait pas sonné, elle sauta du lit pour aller s'habillait.

« Ça commence bien ! », marmonna-t-elle.

Une fois prête elle descendit se faire un café tout en préparant ses affaires. En se servant une tasse de sa boisson, elle en renversa la moitié à côté. Voyant les aiguilles de la pendule qui semblaient avancer au grand galop, elle but son café en hâte se brûlant la langue au passage et sortit précipitamment. Au pas de course, elle rejoignit le lieu de rencontre où elle devait retrouver Maëlis. Cette dernière l'attendait :

« Tu en as mis du temps ! s'exclama son amie en reprenant la route.
Mon réveil n'a pas sonné. Ce n'est pas ma journée aujourd'hui ! »

Elles arrivèrent justes à l'heure pour leurs examens et se souhaitèrent bonne chance avant de se séparer pour aller dans leur salle respective. C'est au moins ça qu'il me faut, pensa Ellissa. Depuis ce matin tout portait à croire que la journée promettait d'être un calvaire. De plus, il y avait ce sentiment dérangeant qui ne la quittait pas depuis son réveil. Elle secoua la tête et mit ça sur le compte du stress. Arrivée devant sa salle, elle s'installa à la place que le surveillant lui indiqua et chassa toute pensée pour se concentrer sur ses épreuves.
Lorsque ce fut fini, elle retrouva son amie avec la nette impression d'avoir complètement raté les maths et le français. Maëlis, elle, paraissait épuisée. Comme pour confirmer sa pensée elle lui dit :

« Les maths m'ont achevée ! Comment ça s'est passé toi ?
À mon avis je suis bonne pour le rattrapage.
Ne sois pas pessimiste, Lis ! »

Elles prirent le chemin pour se rendre chez Maëlis. Vu que la mère et la soeur d'Ellissa n'était pas là, Lucie lui avaient proposé de rester avec eux au plus grand plaisir de la jeune fille. Elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver toute seule bien qu'elle ai dit tout le contraire à Nathalie et Lise. Elle ne voulait en aucun cas les priver de revoir la famille au complet juste à cause d'elle.
Les deux amies traversèrent le village sans se soucier des regards insistants que les habitants posaient sur elles.
Lorsqu'elles arrivèrent devant le petit chalet familial, elles poussèrent la porte tout en discutant joyeusement. Maëlis avait réussi à apaiser Ellissa qui était sur les nerfs depuis le matin. Elles se déchaussèrent puis gagnèrent le salon.

«  Maman, Papa, vous êtes là ? » appela Maëlis.

Sa question ne reçut aucune réponse. Les deux jeunes filles ne s'étonnèrent pas de l'absence de réaction. Peut-être étaient-ils à l'étage. Elles continuèrent à parler. Les rires résonnaient dans la pièce vide. Elles commencèrent à se demander où les parents de Maëlis étaient passés lorsque Matte descendit les escaliers en lançant :

« Vous êtes déjà là les filles ! Je croyais que vous dormiez sur place au lycée pour être sûr de ne pas louper vos examens ! »

Ellissa et Maëlis ne remarquèrent pas l'imperceptible chevrotement dans la voix de Matte et s'esclaffèrent. Lucie descendit à son tour, un large sourire plaqué sur ses fines lèvres bien remplies. Elle salua les filles avec la même joie habituelle.

«  Alors ses épreuves ? Racontez-nous, comment ça s'est passé ? demanda la mère de Maëlis en s'installant sur le canapé avec son mari.
Connaissant les matières, je doute que ce soit glorieux, répondit Ellissa d'une voix lasse.
Et toi ma chérie ?
Si j'arrive à avoir la moyenne, ce serait super !
Vous avez bien travaillé, je suis certaine que vous l'aurez », tenta de les convaincre Matte.

La sonnerie stridente d'un téléphone retentit. Lucie se tendit inconsciemment. La main de son mari prit la sienne.

« Ça doit être maman ! se réjouit Ellissa.
Va répondre, lui dit le père de son amie »

La jeune fille partit joyeusement en direction de la cuisine. Matte et Lucie la suivirent du regard tristement. Des paroles leur parvinrent distinctement.

« Allô ! Mamie, ça va ? »

La jeune fille revint avec l'appareil en main au salon, tout en racontant à sa grand-mère comment s'était passé ses épreuves.

«  Maman et Lise sont arrivées ou pas encore ?
Non ma chérie, lui répondit son interlocutrice.
Pourtant, elle devrait être arrivées, elles vont sans doute pas tardé alors et ...
E...Ellissa... ma puce... , la coupa sa grand-mère.»

Ellissa s'arrêta net. Le ton qu'avait pris sa grand-mère avait radicalement changé. Sa voix hésitante et tendue mit Ellissa sur ses gardes.

« Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle méfiante et inquiète.

Elle n'eut pas de réponse. Elle jeta un coup d'œil en direction de son amie puis des parents de cette dernière. Matte la regardait les yeux brillant tandis que des larmes silencieuses coulaient sur le beau visage de Lucie. Le sang d'Ellissa ne fit qu'un tour, son cœur se serra.

« Mamie qu'est-ce qui s'est passé ?! cria-t-elle angoissé
Ma chérie...
Mamie dit moi !
J'ai eu un appel de la police...Un homme bourré roulait à contre sens...ta mère était en train de dépassé un chauffard, elle...elle ne l'a pas vu arrivé. Il lui est rentré dedans à 160 kilomètres-heure. Elles n'ont pas survécu Ellissa. Elles sont mortes », termina sa grand-mère.


[b]
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MessageSujet: Re: L'enfant de l'autre monde   L'enfant de l'autre monde Icon_minitimeSam 4 Mai 2013 - 10:53

Salutations matinales Smile
Rassure-toi, je ne t'avais pas oubliée ^^ Je me contenterai de lire la première partie aujourd'hui, je reviendrai pour l'autre.

1e partie - Chapitre 3

Seul le bruit d'un fredonnement lui parvenait => "Seul un fredonnement lui parvenait" ? ça ferait moins lourd et pas redite, puisque fredonner c'est nécessairement faire du bruit

dans l'obscurité s'approchèrent aux dessus d'elle => au-dessus

On t'aime. => hmmf, familier. Surtout que le "nous" est employé après, pourquoi pas "Nous t'aimons" ?

Des rêves étranges, elles en faisaient souvent, mais en général il s'agissait juste d'une phrase chuchotée => j'ai un tout petit de mal avec ça. Une phrase, pour moi, ce n'est pas un rêve (ou alors super court, et probablement noyée dans le reste d'un rêve). Je pense qu'il y a un tout petit problème de vocabulaire ici, pour faire passer le tout, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus

En tout cas, il la laissait toujours dans un état d'agitation => ils la laissaient

On discernait deux gravures, un edelweiss et un phénix. => "On y discernait deux gravures : un edelweiss et un phénix" ?

Ce dernier avait ses deux ailes tendues vers l'arrière et dans ses serres => "les deux ailes" ça fera moins lourd

il tenait une des pétales de la fleur. => un des pétales

Avec ses yeux marron un peu en amende, elle ressemblait énormément à Lucie. => ce qui m'embête un poil là, c'est qu'on a une description en situation avant (aka telle qu'elle est vue sur l'instant pendant qu'elle dort) et que là on passe à une description générale, alors que ses yeux ne peuvent pas être visibles pendant qu'elle dort, justement.

Elle avait la capacité de toujours trouver les mots justes, quelque soit la situation => quelle que soit la situation

sa bouée de sauvetage, son encre => ancre

et sur la pointe des pieds, elle sortit de la chambre => j'enlèverais le "elle" pour éviter trop d'accumulation

Elle repensait avec nostalgie aux bons moments qu'elle avait vécus avec Maëlis. => vécu (je crois)

Perdue dans l'onde amère de ses souvenirs, elle n'entendit pas son amie la rejoindre => étrange : elle n'a pas du tout l'air amère, bien au contraire. Les souvenirs sont heureux, et on ne connaît pas ses autres sentiments.
Par contre, dans ce passage, tu as énormément de "elle". Tu peux sans doute alterner avec le prénom, mais aussi avec des "la jeune fille" par exemple

« Tu es drôlement matinale, lis. » => lis ? euh, "dis" ? Ou alors c'est un surnom ? (faudrait une majuscule dans ce cas)

« Je t'ai réveillé au moins ? lui demanda Ellissa. => "je (ne) t'ai pas réveillée"

Non, je ne t'ai pas entendu te lever => manque le tiret de dialogue au début

mais j'ai voulu m'étaler dans le lit avant de me souvenirs => souvenir

Encore tes rêves qui te tiennes éveillée => tiennent

Malheureusement oui. => manque aussi le tiret (je crois qu'il manque partout où tu reviens à la ligne pour le dialogue, faut le rajouter)

Tu sais que ta petite chieuse elle ne serait rien sans son amie ? => virgule après "chieuse"

Tu sais que ta petite folle elle t'aime et sera toujours là pour toi ? => virgule après "folle"
(d'ailleurs, guillemet de fermeture mal placé, il doit aller avant l'incise)

Lis, tu te rends compte que ça fait déjà dix ans ? => ben oui, elle vient de le lui dire ^^ Rajouter un "tu te rends vraiment compte" peut-être ?

Devant ce spectacle, les deux jeunes filles n'avaient pas besoin de discuter => pourtant tu dis juste avant qu'elles parlent longtemps

ou bien vous êtes impatiente de vous lancer dans les révisions pour le BAC ? => impatientes
Ah bon ?!! Elles ont 18 piges ? Je ne sais plus si c'est précisé à un moment, mais pour moi, elles en ont plutôt 15...

Moi aussi, soupira Maëlis. » => guillemet avant l'incise

Le père de Maëlis les avait brutalement fait redescendre de leurs petits nuages => leur petit nuage

Elles avaient terminé les cours et dans deux semaines elles passeraient leurs épreuves => j'aurais tendance à mettre une virgule après "semaines"

Préfèrent éviter les questions dérangeantes => Préférant ? (mais du coup, ça te fait deux participes présents dans cette phrase, c'est pas terrible)

sa sœur en train de lire un livre de mille pages. => la précision du nombre de pages ne me paraît importante que si on a une indication comme quoi c'est beaucoup, soit pour la sœur par rapport à d'habitude, soit pour Elissa qui ne comprend pas comment elle peut faire ça

Tu es sûr ? => sûre

Bon d'accords => d'accord

Dans ce cas je préviendrais mamie => préviendrai


Mouais. Je ne suis absolument pas convaincue par l'attitude de la mère et de la grand-mère pour le coup. Quand tu sais à quel point c'est important le Bac, je me dis que les grands-parents peuvent repousser sans trop de problèmes la date anniversaire pour permettre à leur petite-fille 1/ de bosser tranquillement 2/ de venir les voir aussi. En plus, la mère a l'air de s'en foutre un peu des épreuves ^^ Mes parents stressaient encore plus que moi quand je l'ai passé ^^ (bon, ça dépend des gens, évidemment...)
J'ai été revoir les chapitres précédents, et tu avais en effet précisé, dans l'intro que tu nous as fait avant le chapitre 1, qu'elle avait 18 ans. Sauf que... Sincèrement, ça ne se sent pas dans le texte, ce n'est dit à aucun moment. En plus, au début, on dirait qu'elle est en vacances, à se balader comme ça, sans se soucier des études. Jamais on ne nous parle du Bac. Alors qu'elle s'en fiche, ok. Mais j'ai du mal à me dire que sa mère la laisse vagabonder toute la journée, sans lui dire "euh, tu bosses quand même ?" Et pour la sœur : vue qu'elle est plus âgée, elle fait quoi ? La fac ? Si oui, en effet, elle a dû finir les cours déjà, mais ce serait bien d'avoir une petite indication.
Ah, et j'y pense ! Maëlis sort dans le jardin, le matin, avec une polaire en plein printemps ? Je trouve ça un poil trop quand même, mais ça doit dépendre des régions, c'est vrai (sauf que comme on ne sait pas trop où c'est... les montagnes pas loin, oui, m'enfin est-ce que ça fait tout...)

Bon, sinon ^^
Pas mal géré le rêve de début, j'ai trouvé ça sympa, même si on comprend de suite que c'est un rêve de ses parents, et que ça remonte à quand elle état un bébé avant qu'on ne l'envoie dans "l'autre monde" (ou alors je me plante abominablement, mais c'est ça que je comprend). Enfin, c'est bien écrit, bien retranscrit.
Grosso modo, de toute façon, tout le passage se lit bien et facilement, y a juste le dialogue final de cette partie qui ne me convainc pas. En dehors de ça, ça reste sympathique Smile

Voilà pour moi, et à je ne sais pas quand pour la seconde partie ^^
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