un des passages clefs "Shaa'l, l'esprit du dragon"

hello les ecrivains

bon. j'aurais besoin d'un retour "émotionnel" sur ce passage. les autres critiques sont bienvenue bien sûr, sur la forme, les tournures, d'eventuels soucis de temps. je ne l'ai pas totalement bouclé, il me reste a faire deux trois relectures. mais je cherche a toucher sur ce passage là. vous n'avez aucune info sur le monde traité, du coup peut-être que vous allez rien comprendre.
imaginez un homme d'une race qui en principe est en totale opposition a celle des humains de ce village. pas par racisme mais par affinité religieuse.
Shaa'l est un "Zephyr" donc par defaut ce qu'on apelle dans notre jeu , un "pro-dieu"
les dieux sont en confrontation avec des divinités dragons.
ce village est une cité de "pro-dragons"

voila.. histoire de mieux comprendre^^

desolée pour le pavé, il me semble que les plus courageux comprendrons qu'il vaut mieux avoir une vue d'ensemble sur ce passage.


La lumière-mère déposait son écrin rougeâtre sur l’océan, en de fines bandelettes étincelantes. Shaa’l balayait l’horizon des yeux à la recherche d’une inspiration. Parfois le passé l’engloutissait, ouvrant la profonde blessure qui le meurtrissait jusqu’au plus profond de son âme. Sauter. Sauter et ne plus jamais se soucier de rien. Une solution plaisante dans cette tiède soirée sans vent comme il s’en était déjà écoulé un nombre incalculable depuis son arrivée ici. Ses yeux se fermèrent, laissant couler une larme sur sa joue tendue par la pression de ses mâchoires serrées.

 Les rues d’Elathian défilaient devant lui, comme si rien de tout ceci ne s’était jamais passé. Comme si ce  n’était qu’un rêve et que demain, il se réveillerait avec l’amer souvenir d’une autre vie qui n’était pas la sienne. Son père serait là, et sa mère le prendrait dans ses tendres bras, lui offrant ses mélodieuses paroles réconfortantes. Elle savait si bien toucher son cœur lorsque tout allait mal. Si bien lui montrer la beauté de la vie et l’espérance d’un avenir fait de moments de joie et d’allégresse.

Lentement, il ouvrit les yeux, espérant retrouver le décor d’une chambre bourgeoise de la capitale frémissant de ses premiers sursauts matinaux. Une vague plus forte se brisa sur l’un des poteaux en contre-bas, puis plus rien. Les huttes s’illuminaient de l’intérieur et les chants s’élevaient tandis que les derniers rayons caressaient la surface de l’eau. Cette passerelle permettait d’apercevoir un grand nombre de villages mais personne n’y venait. Il en avait fait sa cache lorsque l’émotion devenait insupportable et que seule la solitude parvenait à calmer sa mélancolie. Il passerait la nuit ici. Peut-être que demain serait meilleur. Ses pensées défilaient, autonomes et les souvenirs s’imposaient d’eux-mêmes dans les méandres de son âme qu’il abandonnait, résigné. Sa rencontre avec Sinth’oë, sa fuite du Sardagg et Pense-vent. Toutes ses paroles étaient alors un mystère pour lui mais ce soir, il comprenait. L’Arak croyait qu’il portait en lui la puissance et la force de son père, mais c’était faux. Il n’avait rien de lui. Il était élevé par des gens qui le détestaient, et forcé de survivre dans cette cité que sa propre famille aurait décrite comme des barbares sans éducation et dont la brutalité était égale à leur stupidité.

Le rêve avait anéanti sa vie entière. Chaque soir il priait pour que les dieux l’épargnent, mais ils ne l’écoutaient pas. Il se prenait, parfois, à croire qu’ils avaient volontairement permit aux dragons de l’approcher et de lui donner leur don. Pour quelle raison ? L’esprit d’Elimdor lui avait parlé. Il avait compris qu’il n’était ni mauvais, ni cruel. Il le priait de temps en temps pour se donner du courage ou la force de continuer. Et si Amalis avait décidé de se servir de lui comme pion ? Les dieux sont eux aussi, capables de cruauté. Shaa’l en avait pris conscience il y a déjà longtemps. Qui croire, qui prier ? À qui donner sa vie et sa confiance ? Seule la vengeance avait un véritable sens pour lui. Il devait survivre à cette épreuve et retourner dans la capitale. Tuer un par un les instigateurs du massacre de ses parents. Les frères d’armes seraient les premiers. Cet homme qui les commandait, il se souvenait encore de son visage, trait pour trait. Il serait très facile de le reconnaitre. Alors toutes les prières du monde ne suffiront pas pour le sauver.

.Une légère brise secoua sa chevelure et il releva la tête pour humer l’air de la nuit qui venait d’envahir le marais. Ce vent n’était pas naturel, Shaa’l le sentit sans mal, et tourna la tête, certain de ce qu’il allait voir apparaitre. Son estomac se souleva mais il ne put s’empêcher de sourire en lui-même. Elle était la seule personne qui était bienvenue ici ce soir, malgré ses sombres pensées.

Ilou était monté à sa rencontre effrayée par l’accueil qu’elle pensait avoir, mais elle ne pouvait lutter contre l’insistance de son cœur. Tous étaient injustes avec Shaa’l, et son martyre n’en finissait pas. En secret elle était sorti de la hutte et avait gravit les passerelles qui menaient a celle-ci, sans bruit.

Pour annoncer son arrivée, elle fît appel à son pouvoir et souleva un léger mouvement d’air au-dessus d’elle. Peut-être qu’il ne serait pas en colère de la voir venir. De toute façon, il fallait qu’elle sache à quoi s’en tenir. Son amour pour lui n’avait pas faiblit. Malgré ses efforts pour s’éloigner, l’apprentie mage sentait que chacun de ses pas la ramenaient inlassablement vers lui. Elle savait qu’elle n’avait que peu de chance pour que ce sentiment soit réciproque. Il souffrait, subissait défis et humiliations chaque jour et ne pensait qu’a une chose, le désir de vengeance qui grandissait année après année.

Après quelques instant, Ilou se décida à franchir les derniers échelons jusqu’au promontoire isolé. Elle ne fût pas surprise de voir son visage accablé de peine, mais l’émotion la submergea, attendant le moment opportun pour éclater. Sa nature forte et la maitrise qu’elle avait développé durant toutes ces dernières années lui donnaient la possibilité de cacher ce qu’elle ressentait de façon exemplaire. Son cœur s’emballait sous la couverture d’une image paisible et sûre.

Figée sur place, se contenant de son mieux, Ilou plongea ses yeux dans les deux pupilles ambrées de Shaa’l qui l’observait d’un air sombre. Puis il se retourna vers l’océan et baissa la tête, laissant un long soupir sortir de sa gorge. La vie aurait été plus simple s’il était né humain dans ce peuple, et non zéphyr dans la capitale. Le poids de son destin devenait trop lourd face a la faiblesse qui s’insinuait en lui lorsqu’elle le regardait. Une folle idée lui traversa l’esprit le temps d’une seconde. L’emmener au loin et se cacher de tous. Oublier sa promesse et ne vivre que pour elle, dans un endroit où rien ne pourrait les atteindre. Cet avenir-là était séduisant, mais la vision de son père allongé dans son propre sang lui fit l’effet d’un coup de fouet. Il ne pouvait renoncer. Une fois encore, un vent glacial traversa sa colonne vertébrale et il ne put que se résigner à revenir dans la triste réalité.

« - Shaa’l…

-          Tu devrais rentrer, ils vont s’inquiéter »

La voix du zéphyr était douce et sans colère. Cette constatation encouragea Ilou à se rapprocher de lui pour poser une main sur son dos, et le laisser accepter sa présence. Ce contact lui donna un frisson incontrôlable. Elle sentit pour la première fois que jamais elle ne pourrait oublier, ni lutter contre ce qu’elle éprouvait. Elle emmagasina la force qu’il lui donnait malgré lui, juste par sa présence et cette sensation unique. Les yeux rivés sur l’eau, Shaa’l ne pouvait s’écarter, ni repousser le geste de la jeune femme. Il ne le voulait pas à la vérité et sentait son âme revenir en lui. Elle venait de réussir ce qu’il tentait depuis des heures, en quelques secondes à peine. L’onde se dispersait dans son corps tout entier, ne laissant aucune de ses pores en reste et son cœur bondit dans sa poitrine.

Il couvait en lui depuis tellement longtemps. Cherchait à s’exprimer à la moindre occasion. Jamais Shaa’l n’avait permis à ce sentiment de se dévoiler ni d’éclater au grand jour. Ilou était la fille d’un chef de cette cité, et elle méritait bien mieux que lui, mais ce soir. Ce soir il était incapable de faire taire son désir le plus profond. Il se retourna doucement vers elle et la dévisagea longuement en réponse au regard ému qu’elle posait sur lui. Remplit d’amour ou de compassion, Shaa’l ne pouvait le dire mais ce qu’elle dégageait n’était ni de la pitié, ni de l’amitié banale.

Il souleva une main vers le cou dénudé d’Ilou et la fit glisser, d’une infinie tendresse, le long de ses joues jusqu’à ses tempes. Ses sens prenaient le dessus, lui imposant de taire les idées noires qui se voulaient sages, mais en totale opposition avec ce qui le poussait dans les bras de celle qui serait l’unique source de la force qui naissait à présent.

Ilou ne sentait plus ses jambes. Elle ferma les yeux afin de profiter de cette caresse inespérée tandis que ses sens faisaient chavirer les doutes qui la persécutaient. La chaleur de sa main embrasait ses joues et parcourait son corps tout entier. Le souffle court, elle prit conscience, plus tard, qu’elle n’avait qu’à faire un signe pour sceller cette union et s’offrir totalement.

Aucun mot n’était nécessaire. La communion des deux regards suffisait pour qu’ils comprennent tous deux qu’il était inenvisageable de reculer, ni de douter. L’amour envahit l’air autour d’eux et inonda toute la passerelle de sa puissante aura. Aussi tendrement que la première fois, il posa son autre main contre la joue d’Ilou, la recouvrant de sa chaleur, puis se laissa entrainer par l’attirance mutuelle qui n’attendait que l’infime possibilité d’envahir leur être.

Ils restèrent ainsi de longues minutes, leur visage se frôlant et mêlant leur souffle à quelques millimètres l’un de l’autre sans pouvoir détacher leurs yeux l’un de l’autre. Leur lèvres se cherchèrent tout ce temps, sans avoir besoin de ce contact pourtant attendu et imploré, mais profitant simplement du fluide qui passait entre elles, magique. Finalement, le miracle attira définitivement Shaa’l vers les lèvres de la jeune femme qui l’attendait fébrilement. Elle en oubliait le temps et ce qu’ils risquaient. Plus rien n’avait d’importance et rien désormais ne pourrait les séparer. Elle savait qu’elle affronterait avec lui les épreuves qui lui étaient destinées, car ils étaient deux. Les montagnes s’écarteraient à leur passage devant la force de leur union. Aucun doute n’était plus possible et elle se laissa immerger par l’émotion de ce baiser mainte fois fantasmé en secret.

Trop tard. Fulgurante, cette phrase traversa l’esprit de Shaa’l qui sentait les remparts de sa forteresse intérieure  exploser de tous côtés. Ses habituelles plaintes se taisaient enfin, ne laissant place qu’au besoin toujours plus fort de l’aimer et de la protéger. Il sentait déjà son incapacité à reprendre le contrôle. Il n’avait aucune envie de le reprendre. Leur cœurs battaient à l’unisson, tambourinant dans leur poitrine cette émotion si longtemps domptée par sagesse, mais qui rugissait à présent comme un tigre affamé dictant leurs mouvements et leur volonté propre.

Le désir incendiait maintenant tout ce qui pouvait leur rester de raison. Sans en avoir vraiment conscience, ils voyaient leurs corps de dénuder et leurs vêtements, devenus des fardeaux indignes, tomber au sol dans un bruit feutré sur le sol de la plateforme.

La pénombre avait fini par englober la cité endormie. Loin des regards et de la curiosité, des médisances et de la colère, Shaa’l et Ilou découvraient le sens du mot amour sur une passerelle abandonnée qui n’était là que pour protéger les non immunisés lors des attaques de non-morts.

Durant des heures, leurs corps s’offraient et se dévoilaient aux caresses, puis  la passion les enflamma dans un violent besoin d’apaiser ces années de frustrations. Ils étaient faits l’un pour l’autre, cela ne pouvait être autrement. Comme s’ils avaient toujours su les gestes et les baisers qui sauraient les emporter un peu plus vers la fusion et sceller leurs âmes à jamais. Elle se donnait totalement à son amant sans retenue ni peur. Leurs corps enlacés dégageaient cette sublime harmonie lorsque deux âmes sœurs avaient enfin le droit de se réunir.

Epuisés et comblés, ils laissèrent retomber le calme et profitèrent de ce moment, allongés l’un contre l’autre, les yeux rivés sur le ciel qui devenait pâle, menace presque insupportable du jour qui arrivait. Rien n’était venu perturber cet instant jusqu’ici. Aucun mot, aucune retenue, aucune angoisse ni même, la peur du lendemain. Une sensation d’accomplissement rôdait au-dessus d’eux, les couvant de sa bienfaisance, mais l’heure était venue d’assumer.

Bonjours,

Hum niveau émotion, je pense qu'on peut dire qu'il y en a, ou du moins il y en aurait si on avait lut l'histoire depuis le début. Là, difficile de juger si l'objectif est correctement atteint. On ne connait pas les personnages, on ne connait pas l'histoire, du coup le passage fait un peu accumulation de pathos pour nous tirer une larme qui ne vient pas, mais ce défaut vient plus à mon avis, comme je le disais avant de notre manque d'implication. 

Par contre, je pense que tu change trop souvent et rapidement de point de vue entre les deux personnages, cela peut perdre le lecteur dans des passages comme celui ci, surtout dans un extrait comme ça.

Retour émotionnel... J'aime beaucoup (c'est un retour émotionnel ?). Je n'ai pas eu trop de mal à comprendre même sans contexte, donc où que se déroule cette scène dans l'histoire, elle est compréhensible (par moi en tout cas).
Je trouve l'extrait bon si ce n'est très bon, et je ne pense pas qu'il faille vraiment le retoucher. Le ressenti est là, je ne suis pas aller jusqu'à pleurer comme une madelaine mais la scène fait mouche. En connaissant plus en profondeur les personnages et leur histoire, j'aurais peut-être été plus impliqué mais pour un extrait je n'ai rien à redire.
Après si on veut faire un peu de pinaillage, c'est faisable :
-Lorsque tu parles de la mort de l'homme commandant les frères d'armes, le futur (pour ses prières) ne me semblent pas le bon temps "toutes les prières du monde ne suffiraient pas" me semble plus adapté : la scène n'a pas encore eu lieu et ces prières sont donc hypothétiques (avis personnel).
-Le long soupir que sort de la gorge de Shaa'l lorsque Ilou vient le trouver (bon là c'est du très gros pinaillage) : tu as essayé de soupirer de la gorge ? Parce que j'ai essayé et j'en suis arrivé à la conclusion que c'était impossible.

ha super
grand merci ! des petits points noirs soulevés facilement modifiables, c'est cool ça haha
pour la redondance, il n'y en aura pas car ce genre de moments vont être super rares dans le roman, qui ne traite pas vraiment d'une simple histoire d'amour. mais bon il en faut quand même alors j'ai donné une raison de se torturer un peu plus a ce pauvre shaa'l

mon défaut ultime ==> les changements de point de vue un poil trop fréquents. je vais voir si je peux faire quelque chose pour ça. pas evident. apres, c'est un passage qui va se trouver, d'apres moi, au milieu du premier tome, donc je pense que les lecteurs se seront habitué à changer de personnage souvent. pour d'autres passages, je développe des chapitres entiers perso par perso pour laisser les gens s'impliquer dans leur vie. enfin j'essaye^^

en tout cas merci de vos reponses rapides. je me suis pas trop plantée donc.

ouvrant la profonde blessure qui le meurtrissait jusqu’au plus profond de son âme. => répétition de "profond"

comme si rien de tout ceci ne s’était jamais passé. Comme si ce n’était qu’un rêve et que demain, il se réveillerait avec l’amer souvenir d’une autre vie qui n’était pas la sienne

espérant retrouver le décor d’une chambre bourgeoise de la capitale frémissant de ses premiers sursauts matinaux => virgule après "capitale" ?

Cette passerelle permettait d’apercevoir un grand nombre de villages => la passerelle a déjà été évoquée avant ? Sinon, c'est pas super compréhensible. "La passerelle sur laquelle il se trouvait" ? (bon, ça alourdit clairement, mais...)

et forcé de survivre dans cette cité que sa propre famille aurait décrite comme des barbares sans éducation => ce sont les gens, pas la cité, qui sont des barbares. Léger problème de formulation

ses paroles étaient alors un mystère pour lui mais ce soir, il comprenait. L’Arak croyait qu’il portait en lui la puissance et la force de son père, mais c’était faux. Il n’avait rien de lui. Il était élevé par des gens qui le détestaient, et forcé de survivre dans cette cité que sa propre famille aurait décrite comme des barbares sans éducation et dont la brutalité était égale à leur stupidité.

à croire qu’ils avaient volontairement permit aux dragons => permis

Shaa’l en avait pris conscience il y a déjà longtemps => il y avait déjà longtemps ?

Alors toutes les prières du monde ne suffiront pas pour le sauver. => suffiraient

.Une légère brise secoua => point en trop au début

Elle était la seule personne qui était bienvenue ici ce soir => "la seule personne bienvenue ici ce soir" ?

Ilou était monté à sa rencontre effrayée par l’accueil qu’elle pensait avoir, mais elle ne pouvait lutter contre l’insistance de son cœur. Tous étaient injustes avec Shaa’l, et son martyre n’en finissait pas. En secret elle était sorti de la hutte et avait gravit les passerelles qui menaient a celle-ci, sans bruit. => avait gravi / à celle-ci

et ne pensait qu’a une chose, le désir de vengeance => qu'à

Elle ne fût pas surprise de voir son visage accablé de peine => fut

et la maitrise qu’elle avait développé durant toutes ces dernières années => j'ai un doute : "développée" ?

Le poids de son destin devenait trop lourd face a la faiblesse => face à

Une folle idée lui traversa l’esprit le temps d’une seconde => on t'a fait remarquer pour les points de vue, là c'est un bon exemple : je pensais que c'était toujours vu par Ilou, alors que non. Du coup, la suite est presque impossible à comprendre du premier coup.

Ce contact lui donna un frisson incontrôlable => lui procura ? (je trouve ça un peu faible sinon ^^)

ne laissant aucune de ses pores en reste => aucun

et elle méritait bien mieux que lui, mais ce soir. => points de suspension à la fin, plutôt

Remplit d’amour ou de compassion, Shaa’l ne pouvait le dire mais ce qu’elle dégageait => Remplis (j'ai eu un problème à comprendre que "remplis d’amour ou de compassion" faisait référence au regard juste avant...)

Ses sens prenaient le dessus, lui imposant de taire les idées noires qui se voulaient sages, mais en totale opposition avec ce qui le poussait dans les bras de celle qui serait l’unique source de la force qui naissait à présent. => je trouve cette phrase longue, et assez lourde sur la fin. La couper aiderait mieux je pense

tandis que ses sens faisaient chavirer les doutes qui la persécutaient => répétition de "sens" avec la phrase au-dessus

par l’émotion de ce baiser mainte fois fantasmé en secret. => maintes

qui sentait les remparts de sa forteresse intérieure / Il sentait déjà son incapacité

Leur cœurs battaient à l’unisson => Leurs

mais qui rugissait à présent comme un tigre affamé dictant leurs mouvements et leur volonté propre. => ses mouvements et sa volonté (pareil, là aussi je trouve la fin un peu lourde)

tomber au sol dans un bruit feutré sur le sol de la plateforme.

Elle se donnait totalement à son amant sans retenue ni peur / Aucun mot, aucune retenue,

aucune angoisse ni même, la peur du lendemain => enlever la virgule


En effet, c'est difficile de vraiment "compatir" avec des personnages qu'on ne connaît pas. J'ai un peu le sentiment (mais c'est une appréciation personnelle) que tu en fais un peu trop sur les images et les mots concernant leur relation. Au contraire de Cerise, pour moi, tu veux clairement montrer qu'ils sont plus que des amants, c'est vraiment une fusion de l'être. Mais d'un autre côté, je trouve que c'est too much, qu'il faudrait atténuer un peu le voc ou les images sur "on est vraiment faits l'un pour l'autre". L'idée passerait tout aussi bien sans qu'elle soit autant intrusive. Limite on me plaque le nez dessus pour me dire "t'as vu, hein ! c'est eux deux et pas un(e) autre !" ^^
A part ça, c'est bien écrit (même si je suis une monomaniaque des verbes faibles ^^). Vu le peu de situation globale présentée ici, j'ai un peu peur que ce soit "caricatural", le coup de la vengeance contre la mort des parents, mais j'en sais vraiment peu sur le sujet, alors je me contente de le signaler à tout hasard, et présente d'avance mes humbles excuses si je me plante (encore une fois ^^) en beauté

Voilà voilà...

wouhaou merci d'avoir choppé les repetitions ^^
on y voit plus rien a force de lire relire rerelire.
merci pour les commentaires, oui c'est sûr qu'un bout comme ça, ça veut pas dire grand chose. pour la compassion envers ce perso, je pense qu'elle y sera. il aura deja eu pas mal de galeres avant d'en arriver là, donc ça lui fait une pause.
je sais que j'ai un style assez .. comment dire.. dense en images. ça plait ou ça plait pas, j'ai eu divers retours sur d'autres textes au fil du temps, j'ai finis par choisir ce que j'avais vraiment envie de montrer, parce que je crois maintenant que si on dénature notre façon de nous exprimer, la façon dont notre esprit pense, on perd quelque chose d'essentiel. une sincerité. c'est un autre debat? oui tout a fait :p
la vengeance est l'element essentiel du roman et la quête première du héros. elle n'est pas là gratuitement, et n'est pas un but en soit non plus. c'est par ça que tout va commencer, et par ça que d'autres choses arriveront aussi. j'ai placé une enorme complexité dans les evenements. la vengeance fait partie de l'esprit des dragons dans ce monde, c'est une caracteristique qu'un zephyr ne peut pas avoir.. en principe. et c'est du coup le fondement de l'histoire. voila j'en fait beaucoup .. desolée^^
en tout cas vos yeux n'ont pas saigné .... je suis contente^^

Salut, passage sympa au niveau des émotions mais le manque de "background" fait que l'on ne les ressent pas aussi intensément que si on avait tout lu. 
Le changement rapide de point de vue est parfois déroutant.

Mais j'ai hâte de lire la suite... Euh non, le début ! Enfin de lire le reste !