été
Soudain
Une lumière se balade sur la peau
Laisse
Dans l'ombre
La nuit de tes yeux ouverts
caresse la bouche
frôle la main
Soudain
La lumière intrépide
Possède ton corps
Lèche ton épiderme
Comme un chien perdu
L'été viole les amants
L'été viole
Les persiennes
Déjà à l'aurore
Les oiseaux de nuits
Font place
Aux cris de martinet
Dans la chambre
Le cri des oiseaux
Bercent ta respiration
Les mouettes du port
Sont sans pitiés
Tout le jour
Comme une messe de carnage
Les mouettes saccagent un ciel
Tyrannique
Blessant les yeux
A force de bleu
A l'ombre
Des tonnelles
Bruissent les abeilles
Le vin
Le miel
Mets d'été
Le soleil est gourmand
Moi aussi
Une chaleur lourde
La sueur s'étale
Un parfum d'huile
Un parfum de fleurs
Taquine
Le nez
La mer est une amie
La mer serait douce
Sans le sel
" toute vie
Est blessure"
La mer est douce
Comme un lit d'enfance
La mer est forte
Comme
Une femme du sud
Dans les couleurs vives
Le sang bat les tempes
Des voyageurs
Dans La poussière
Le figuier de barbarie épouse l'olivier
Aux creux des lauriers roses
Dans les draps qui claquent
Aux fenêtres
du chant du berger
au Le vol d'une guêpe
Roule comme un torrent d'hivers
L'été
Soudain la ville de pierre
S'illumine
Soudain la ville de béton
S'agite
L'ombre des hommes
Le cri des femmes
Se mêlent
Aux vols de martinez
A l'aventure des chats maigres
Soudain
L'été marié à la méditerranéen
Rappelle
Aux petits enfants
Arrières petits enfants
Des fils
Et filles
D'Ulysse
Rappelle
Le don du bonheur