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 La ligue des ténèbres, épisode 1

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sombrefeline
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MessageSujet: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 16 Déc 2013 - 20:38

Bonjour à tous Smile

Je partage avec vous le premier épisode d'un projet que j'ai en tête depuis un petit moment : La ligue des ténèbres. (Merci d'ailleurs à Louen, Morrigan, Sombrebarman, JBC et Nibiki pour la relecture Skype).

Pour ceux qui voudraient en savoir plus :
Spoiler:

Pour les autres, je vous laisse découvrir la première partie de l'épisode 1.


Episode 1 (première partie): le savant, le voleur et l'arnaqueuse

Je suis bien vieille, mes doigts sont devenus crochus à cause de l’arthrite, mon dos me fait bien souffrir, tandis que ma vue décline. Je prends la plume car ma force me quitte peu à peu et que j’ai des choses à partager avant de m’éteindre. Mais je n’ai pas besoin de ces fichus chroniqueurs qui déclament leur texte sur fond de musique épique pour raconter ma vie, non ! Je suis assez grande pour m’en charger !
On m’appelle aujourd’hui Azorus mais, comme mes compagnons, j’ai porté de nombreux patronymes, en changeant quand les circonstances, et les mondes où nous voyagions, l’exigeaient. Mais lorsque toute cette histoire a commencé, je me prénommais Samantha Wiseman et je vivais à Londres, sous le règne de notre bien-aimée reine Victoria.


Londres était une ville immense et tentaculaire, à la fois belle et sale. Ma mère, Irlandaise fille de paysans, avait émigré de son île natale suite à la famine de pomme de terre. J’ai vu le jour sur le sol anglais, d’un père inconnu tout comme mon frère aîné. Je soupçonne pourtant le lord de la maison où ma mère travaillait comme domestique d’être notre géniteur. Comment expliquer sinon qu’il nous ait versé de l’argent avec régularité ?
Cette maigre pension nous aida à vivre décemment et permit à ma mère de m’offrir une éducation moins frustre que la sienne. J’appris à lire, écrire, compter, on m’enseigna la cuisine, la couture et les bonnes manières. J’obtins néanmoins plus de succès avec les mathématiques et la littérature qu’avec les dernières matières.
Ma mère mourut d’une mauvaise pneumonie lorsque j’avais quinze ans. Mon frère avait déjà quitté la maison depuis des années et je n’avais plus de contact avec lui. Heureusement, une âme charitable me proposa une place chez un drapier. J’emménageais donc au-dessus du magasin de monsieur Peel, dans une rue près d’Oxford street, pas très loin du sinistre quartier de Whitechapel. L’endroit n’était pas riche, mais ne possédait pas cette décrépitude des faubourgs pauvres.
La boutique de monsieur Peel était étroite et peu éclairée, pourtant, les affaires tournaient bien, assez pour qu’il puisse embaucher deux assistantes à plein temps : Anna, une fille de la campagne, et moi. Si le travail n’était pas trop mal rémunéré, il s’avérait très pénible. Toute la journée, j’étais debout, je charriais des rouleaux de tissu : crêpe, soie, laine, lin, brocard…. Vu que je montrais des talents pour les mathématiques, mon employeur chargeait des livres de comptes, sans me payer un cent de plus bien évidemment. Mais le plus difficile pour moi : gérer les clients.
Les clients ! La pire engeance que la Terre, et tous les autres univers, aient jamais porté. « Il me faut dix yards de mousseline de satin, tout de suite ». « Mademoiselle, il me faudrait de la soie verte. Non, pas ce vert ! Mon dieu c’est horrible, mais qu’avez-vous donc en tête ? » « Mademoiselle, permettez-moi de vous dire que vous êtes charmante ». » « Quand je pense aux prix pratiqués dans cet établissement ! C’est un scandale. Je vais écrire une lettre au Times, vous entendrez parler de moi, je vous le dis ! »
Il m’était en plus interdit de leur répondre comme je l’entendais. Je devais toujours me montrer aimable et souriante. Monsieur Peel y mettait un point d’honneur et n’hésitait pas à me houspiller à retenir une part de mon salaire en cas de mauvaise conduite (ce qui arrivait hélas de temps en temps, quand mon tempérament d’Irlandaise perçait le vernis de ma bonne éducation anglaise).
La plupart du temps, je me contenais et imaginais des manières inventives de débarrasser la Terre de ces sinistres individus. Parfois, je bouillonnais de rage et peinait à tenir ma langue. Souvent, j’allais me coucher épuisée, mes jambes me lançant horriblement. Je passai quelquefois le dimanche entier, mon seul jour de repos, à dormir, assommée de fatigue.
J’aurais aisément pu trouver un autre emploi, peut-être vendeuse dans l’un de ces nouveaux grands magasins. Je restai néanmoins chez monsieur Peel, car la paye n’était pas si mauvaise, mon logement confortable, je connaissais bien le quartier, et surtout, j’adorais monsieur Nutter, mon voisin.
Edmund Nutter, ou professeur Nutter, comme il aimait qu’on l’appelle, était un homme étrange. Il se disait ancien maitre de chaire, marin d’eau douce et inventeur en tout genre. Je n’ai jamais su quelle partie était vraie, mais en 1881, monsieur Nutter travaillait comme réparateur de montres.
Il tenait une boutique, voisine de celle de monsieur Peel où il vendait ses horloges. D’après les normes de l’époque, monsieur Nutter se comportait de manière excentrique. Il portait toujours une blouse blanche tachée, ne se coiffait jamais et ne se rasait que rarement. Il était d’un tempérament aimable, mais également fantasque. Parfois, alors qu’il emballait le paquet d’un client, une idée le traversait. Il plantait là son visiteur et filait s’enfermer dans son laboratoire.
J’aimais beaucoup le professeur Nutter, car il ne me traitait pas comme une jeune fille victorienne, mais plutôt comme son disciple. Il ne me disait pas comment me comporter ou m’habiller, qui je devais épouser. Mais il m’apprenait à réparer montres et horloges, il m’enseignait les bases de la physique et de la chimie. Dans son atelier, je me prenais à rêver d’aventures et de nouveaux mondes. Je m’imaginais une autre vie, où je ne vendrais pas du tissu à des idiots. Je m’évadais. Dès que je disposais d’un moment de libre, je me ruais chez lui.
Certes, de telles visites auraient pu faire jaser, si le professeur n’avait pas été de notoriété publique un homme foncièrement distrait et se désintéressant des choses de la chair. D’ailleurs, à ce propos, il oubliait souvent de manger. Par bonheur pour lui, je lui apportais parfois de quoi grignoter et je restai là, à le regarder travailler, à l’écouter me parler de la glorieuse mécanique céleste.



Cette routine bien rodée aurait pu continuer longtemps. J’aurais fini par me marier et donner naissance à des enfants, j’aurais quitté mon emploi pour devenir femme d’intérieur. J’aurais vieilli, eu des petits-enfants… mais tout a basculé un jour de novembre 1881.
Je ne sais si c’était dû au froid ou à l’approche des festivités de la fin de l’année, mais les clients s’étaient montrés particulièrement exécrables. Je ne pouvais leur répondre autre chose que « certainement, monsieur. Bien sûr, madame ». Je devais même tenir la porte à ces empotés.
La journée passa très lentement, la nuit tomba et avec elle le brouillard, ce fichu fog londonien. Je n’aspirai plus qu’à une chose : regagner la chambre que j’occupai à l’étage du magasin et m’écrouler sur mon lit pour ne plus bouger.
Alors que je m’apprêtais à fermer la boutique, une dame d’un certain âge poussa vigoureusement le battant, me bousculant au passage.
— Il me faut d’urgence dix yards de lin blanc, vingt d’organza et quinze de velours côtelé doré. Attention, j’insiste sur le doré, je ne veux pas d’ocre, c’est bien trop terne ! s’exclama la visiteuse.
Je massai mon épaule endolorie par le choc avec la porte et m’armai de mon plus beau sourire.
— Je suis désolée madame, mais nous allons fermer. J’ai peur en plus de ne pas disposer des quantités que vous me demandez. Si vous le souhaitez, laissez-moi une liste, je préparerai votre commande pour demain après-midi.
La femme me toisa d’un air outré sous son immense chapeau à plumes.
— Comment ? Vous n’avez pas ces produits ? C’est un scandale ! À quoi servez-vous alors, ma fille ? J’exige de voir votre responsable !
— Monsieur Peel ne pourra pas faire apparaître votre tissu par magie. Je vous répète que nous n’avons pas ces quantités en stock en magasin, nous irons les chercher à l’entrepôt.
— Jeune péronnelle, vous ne savez pas à qui vous parlez. Je suis lady Aubrey !
J’étais épuisée et la voix stridente de la cliente n’arrangeait en rien ma fatigue, pas plus que ses manières arrogantes ne me donnaient envie d’être aimable.
— Vous pourriez aussi bien être la Reine d’Angleterre que ça ne changerait pas ma réponse. Nous n’avons pas ces produits en stock ! rétorquai-je
Bien sûr, monsieur Peel entra dans la boutique à ce moment-là. J’ignore qui de lui ou de cette vieille peau parut le plus outré. Les deux commencèrent à hurler frénétiquement en me pointant du doigt d’un air menaçant. Je sus alors que j’avais commis une énorme erreur.
Mon employeur cajola la harpie et lui promit qu’il mettrait tout en œuvre pour lui obtenir sa commande demain à la première heure. Son obséquiosité me donna envie de vomir. Dès l’instant où la mégère eut quitté les lieux, il se tourna vers moi. La colère faisait frémir sa moustache.
— Samantha ! Combien de fois vous ai-je dit d’être aimable avec les clients ?
— Mais elle ne comprend rien ! Comment voulez-vous que je lui fournisse un tissu que je n’ai pas ?
— Votre rôle consiste à accueillir les visiteurs au mieux pour qu’ils se sentent à l’aise dans la boutique. S’ils repartent furieux, à quoi servez-vous ? À rien !
Il ponctua sa phrase d’un regard mauvais. D’ordinaire, je baissais les yeux et m’excusais. Mais j’en avais assez qu’il me traite comme une moins-que-rien. Je serrai les poings.
— Ce n’est pas ma faute si les clients sont des imbéciles !
— Ne cherchez pas à masquer votre incompétence. Et cessez de me fixer d’une manière aussi insolente.
Je croisai les bras et refusai de détourner les yeux. Monsieur Peel devint écarlate et se mit à arpenter la boutique d’un air furieux.
— Je vous regarde comme je le souhaite, crachai-je.
— Rappelez-vous qui vous loge et vous nourrit !
— Rappelez-vous qui tient votre comptabilité et qui trimbale les ballots parce que vous en êtes incapable. Que dit votre femme à ce sujet ? Sait-elle qu’elle a épousé un gringalet qui préfère laisser les demoiselles porter les charges lourdes ?
Je crus voir de la fumée sortir des oreilles de mon employeur. Il voulut répliquer, mais s’étrangla. J’attendis. Avec un peu de chance, il succomberait à une attaque. Mais rien de tout cela, monsieur Peel se maîtrisa et reprit une couleur normale.
— Bien, mademoiselle Wiseman, je pense que dans ces conditions, nous nous sommes tout dit. Emballez vos affaires et libérez la place. Cela vaut aussi pour votre chambre.
— Quoi ? Maintenant ? Mais il fait nuit !
— Si vous êtes si maligne que vous semblez le croire, vous n’aurez aucun de mal à trouver un hébergement. Pour ma part, en tout cas, je ne souhaite plus vous voir ici une minute de plus.
Inutile d’argumenter avec ce sinistre personnage. Je le laissai là, remontai dans ma chambre pour empaqueter mes maigres possessions. Heureusement, le tout tenait dans une valise. Puis, je quittai la boutique sans me retourner. J’avais le cœur lourd, j’enrageais de m’être ainsi fait congédier, même si je me doutais que ce moment finirait par arriver. Mon tempérament d’Irlandaise ne pouvait s’accorder avec le caractère fade et obséquieux de monsieur Peel.
Néanmoins, je me trouvais à la rue. Je refoulai une vague de panique. Je n’étais pas sans ressource, voyons ! Je savais lire, écrire, compter et je jouissais d’une parfaite santé. Je pouvais obtenir un emploi dans une autre boutique sans problème. Le futur ne m’inquiétait pas, il me fallait juste un logement pour la nuit. Je me rendis alors au premier endroit qui me vint à l’esprit : chez monsieur Nutter.
De la lumière filtrait à travers les volets de son atelier. Tant mieux, il n’était pas encore couché, je n’allais pas le réveiller. Je frappai à la porte mais n’obtint pas de réponse. Je réessayai. J’entendis une exclamation.
— Professeur ?
Je tournai à la poignée. La porte n’était pas verrouillée, je la poussai et entrai. D’ordinaire, l’atelier tenait de l’étal de foire : les établis croulaient sous des pièces d’horlogeries, des plans. Mais le sol demeurait propre.
Or, tandis que je refermai le battant derrière moi, je constatai le désordre qui régnait. Des croquis de montres et de machines étaient éparpillés partout sur le plancher. Un encrier était renversé sur une table et coulait goutte à goutte sur le parquet. Le professeur Nutter était assis au milieu de ce désastre. J’accourus vers lui.
— Que s’est-il passé ?
— Samantha ! On m’a cambriolé !
Mon cœur fit un bond à ces mots.
— Vous allez bien ? On vous a dérobé quelque chose ?
— Oui, oui, me rassura-t-il. Les voleurs n’ont pas touché à la caisse, mais ils ont emporté une partie de mes plans !
Le vieil homme adorait bricoler des machines plus bizarres les unes que les autres : retourneur de temps, géolocalisateur, flairoscope… Ces inventions loufoques avaient un élément commun : elles ne fonctionnaient pas. Je me détendis.
— Ce n’est pas grave. Nous les retrouverons, je vous le promets.
Le professeur m’agrippa, l’air paniqué.
— Tu ne comprends pas ! Ils ont volé les plans de mon fusil à bulle !
— Votre fusil à bulle ?
Je m’efforçai de ne pas sembler trop septique ou moqueuse. Il fouilla sous un tas de ferrailles et mécanismes rouillés. Il en extirpa un pistolet de forme biscornu, à l’étrange canon large. Il attrapa une roue dentée et la jeta. Il leva l’arme et tira. En jaillit un éclair qui se mua en une sorte de sphère, lorsqu’il toucha l’engrenage. Celui-ci resta figé dans les airs, comme si le temps s’était arrêté.
La journée avait été longue, je demeurai quelques instants à fixer le morceau de métal suspendu au-dessus du sol, me demandant si je rêvai ou non. Mais à la mine d’Edmund Nutter, il s’agissait bien de la réalité.
J’avançais prudemment et tendit la main pour toucher la roue. Je ne pus traverser la sphère, malgré tous mes efforts. Je restai bouche bée. Soudain, la bulle disparut et l’engrenage tomba. Je sursautai.
— Les effets ne sont que temporaires, m’informa le professeur.
Je tournai la tête vers lui, abasourdie.
— Je croyais que rien de tout ce fourbi ne fonctionnait ! m’exclamai-je.
Edmund Nutter m’observa, une ombre de sourire malicieux sur le visage.
— Samantha… Ma petite Samantha… Je ne te dis pas tout, voyons. Un savant comme moi doit pouvoir garder ses secrets.
J’ignore quelle mine je devais afficher, mais elle devait s’avérer comique, car le professeur oublia un instant le cambriolage et éclata de rire. Il me prit par le bras.
— Viens, je vais te montrer.
Il m’amena près d’une étagère. Il attrapa un épais volume en haut qu’il tira. Un déclic retentit et le pan de mur pivota, révélant un escalier. Le professeur m’y entraîna. Les marches étaient plongées dans la pénombre. Edmund Nutter claqua des doigts et la lumière s’alluma. Je clignai des yeux, éblouie. Des globes fixés sur les parois diffusaient une douce lueur dorée. Je descendis pour découvrir une vaste pièce, éclairée elle aussi par ces orbes.
Comme pour l’atelier, des étagères et établis encombraient cette cachette. Je m’avançai et jetai un regard à un carnet. Un plan pour un submersible semblable aux romans de ce Français. Sur une table était posé un étrange bâton muni d’un bouton et décoré d’une demi-sphère. Lorsque je le pris et pressai l’interrupteur, des étincelles jaillirent de l’extrémité. Je le lâchai, surprise. Je tournai la tête vers le professeur, abasourdie.
— Vos inventions fonctionnent ?
— Quelques-unes, admit-il. La plupart ne sont que les délusions d’un vieux fou.
J’éclatais de rire, un rire à la fois joyeux et nerveux. J’avais l’impression d’avoir franchi la porte d’un royaume de conte de fées. Toute ma vie, j’avais souhaité que de telles inventions soient réelles. J’avais rêvé d’aventure, de science et de merveilleux. Mes vœux étaient exaucés.
Je tournoyai sur moi-même. J’attrapais au hasard une feuille : un plan pour des ailes mécaniques. J’admirai la finesse du dessin, je parcourus avec avidité les annotations du professeur. Je n’avais qu’une seule envie : explorer cette caverne au trésor, tout lire, tout découvrir, tout tester. Une pensée m’arrêta néanmoins et me ramena à ma grise réalité. Je tournai la tête vers le Edmund Nutter.
— Mais le plan dérobé ?
— Tu as vu mon pistolet à bulles ? Eh bien, les schémas volés sont ceux d’un fusil sur le même modèle.
— Du même modèle ?
— Oui, mais plus puissant.
— Puissant comment ?
— Hum, assez pour geler une pièce et tous ses occupants.
— Ah.
Je ne trouvais pas d’autre réponse. Je réfléchissais à toute allure à ce qu’on pourrait accomplir avec cette invention. Arrêter le temps dans une banque et vider les coffres par exemple. Je me massai les tempes.
— Retrouvons ce filou avant qu’il ne soit trop tard ! m’exclamai-je.
Et dire que je pensai jusque-là que ma vie n’avait pas d’intérêt. Je rêvais d’aventure. Sans le savoir, j’allais être servie.

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMar 17 Déc 2013 - 21:02

Voilà, lu, ça me fait plaisir de retrouver tes personnages de la Ligue des Ténèbres et de découvrir leurs débuts.

Ce premier épisode permet de mieux découvrir Sam, dont on devinait le solide caractère, mais sans avoir l’explication d’où il venait.
Son patron est peu sympathique et finalement, c’est sans doute une bonne chose pour elle qu’il l’ait congédiée. (enfin bon, vu les bras cassés qu'elle fréquente et ce qui lui arrive par la suite, ça dépend des moments...  ::lol: )

Pour l’instant, le vol est mystérieux, vivement la suite pour en savoir plus.

Sinon, ma spécialité, les corrections Very Happy:

Citation :
J’emménageais donc au-dessus du magasin de monsieur Peel, dans une rue près d’Oxford street, pas très loin du sinistre quartier de Whitechapel.
Plutôt « J’emménageai » dans le contexte

Citation :
Si le travail n’était pas trop mal rémunéré, il s’avérait très pénible. Toute la journée, j’étais debout, je charriais des rouleaux de tissu : crêpe, soie, laine, lin, brocard….
« brocart » quand c’est du tissu (là, elle charrie des chevreuils Wink OK, je sors…)

Citation :
Vu que je montrais des talents pour les mathématiques, mon employeur chargeait des livres de comptes, sans me payer un cent de plus bien évidemment.
Il me semble qu’il manque un mot « mon employeur me chargeait »

Citation :
Mais le plus difficile pour moi : gérer les clients.
Cette phrase me fait un peu bizarre, sans verbe conjugué.

Citation :
Les clients ! La pire engeance que la Terre, et tous les autres univers, aient jamais porté.
« portée », et les deux virgules ne me semblent pas nécessaires dans la phrase.

Citation :
« Mademoiselle, permettez-moi de vous dire que vous êtes charmante ». » « Quand je pense aux prix pratiqués dans cet établissement ! C’est un scandale. Je vais écrire une lettre au Times, vous entendrez parler de moi, je vous le dis ! »
Il y a des guillemets en trop entre les phrases.

Citation :
Monsieur Peel y mettait un point d’honneur et n’hésitait pas à me houspiller à retenir une part de mon salaire en cas de mauvaise conduite (ce qui arrivait hélas de temps en temps, quand mon tempérament d’Irlandaise perçait le vernis de ma bonne éducation anglaise).
Il me semble qu’il faudrait une virgule ou un mot de liaison entre « houspiller » et « à retenir »

Citation :
Parfois, je bouillonnais de rage et peinait à tenir ma langue.
« peinais »

Citation :
Je passai quelquefois le dimanche entier, mon seul jour de repos, à dormir, assommée de fatigue.
Plutôt « Je passais » parce que ça se répète dans le temps.

Citation :
Il tenait une boutique, voisine de celle de monsieur Peel où il vendait ses horloges.
Je pense qu’il faudrait une virgule après « Peel » dans cette phrase.

Citation :
Par bonheur pour lui, je lui apportais parfois de quoi grignoter et je restai là, à le regarder travailler, à l’écouter me parler de la glorieuse mécanique céleste.
plutôt « je restais »

Citation :
Je n’aspirai plus qu’à une chose : regagner la chambre que j’occupai à l’étage du magasin et m’écrouler sur mon lit pour ne plus bouger.
Plutôt « que j’occupais »

Citation :
— Si vous êtes si maligne que vous semblez le croire, vous n’aurez aucun de mal à trouver un hébergement.
Il y a « de » en trop entre « aucun » et « mal »

Citation :
Je frappai à la porte mais n’obtint pas de réponse.
« n’obtins »

Citation :
Je tournai à la poignée.
Le « à » me semble de trop ici.

Citation :
Je m’efforçai de ne pas sembler trop septique ou moqueuse.
C’est une fosse ? (OK, je ressors… pas taper, pas taper !  ::baton:: ) – Dans le contexte, plutôt « sceptique » Wink

Citation :
La journée avait été longue, je demeurai quelques instants à fixer le morceau de métal suspendu au-dessus du sol, me demandant si je rêvai ou non.
Plutôt « je rêvais »

Citation :
J’avançais prudemment et tendit la main pour toucher la roue.
« J’avançai » et « tendis »

Citation :
J’éclatais de rire, un rire à la fois joyeux et nerveux.
Plutôt « J’éclatai »

Citation :
J’attrapais au hasard une feuille : un plan pour des ailes mécaniques.
« J’attrapai »

Citation :
Je n’avais qu’une seule envie : explorer cette caverne au trésor, tout lire, tout découvrir, tout tester.
Dans le contexte, j’aurais tendance à mettre « aux trésors », parce qu’il ne doit pas y en avoir un seul.

Citation :
Je tournai la tête vers le Edmund Nutter.
Il y a un « le » de trop (ou alors c’est « le professeur Nutter » ?)
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMer 18 Déc 2013 - 14:05

Voilà qui clôt agréablement ma pause déjeuner.
Bon, je suis pas top top en orthographe et les quelques problèmes que j'ai vu ont déjà été relevé.

Du coup je vais me contenter de dire que... j'ai beaucoup aimé. J'aime bien le caractère de la narratrice. Et tout ce mystère qu'on perçoit dès les premières lignes lorsqu'il est question d'autres noms dans d'autres mondes. On voit immédiatement qu'elle a effectivement bien des choses à nous dire et... un moment je me suis dit "pourvu qu'elle ait le temps de tout écrire"....


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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMer 18 Déc 2013 - 14:15

chouette, du nouveau sombrefeline Smile
ça commence bien, du bon steampunk bien sympa, j'attend la suite avec impatience !
(j'espère que tu lui as prévu quelques jolies robes ^^)
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMer 18 Déc 2013 - 18:27

Merci à tous pour vos commentaires encourageants (et merci pour le relevé des fautes, Abi Smile )

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeJeu 19 Déc 2013 - 21:41

Bon, Abi étant passée, je peux me la couler douce ^^

Toute la journée, j’étais debout, je charriais des rouleaux de tissu : crêpe, soie, laine, lin, brocard…. => un point en trop à la fin

Mais le plus difficile pour moi : gérer les clients. => j'avoue que je ne suis pas fan de cette phrase. Je ne me souvenais pas qu'elle était telle qu'elle, l'autre soir. "Mais le plus difficile pour moi rester de gérer les clients" ?

Il tenait une boutique, voisine de celle de monsieur Peel où il vendait ses horloges => je mettrais bien une virgule après "Peel"

Vous pourriez aussi bien être la Reine d’Angleterre => pas sûre qu'il faille la majuscule à "Reine", mais j'ai pas mon bouquin magique sous la main...

Mais rien de tout cela, monsieur Peel se maîtrisa et reprit une couleur normale. => j'enlèverais bien le "mais" initial, d'autant qu'il y en a un autre deux phrases avant

Des croquis de montres et de machines étaient éparpillés partout sur le plancher. Un encrier était renversé sur une table et coulait goutte à goutte sur le parquet. Le professeur Nutter était assis au milieu de ce désastre.

— Vous allez bien ? On vous a dérobé quelque chose ?
— Oui, oui, me rassura-t-il. => ça fait un peu "oui, je vous rassure, on m'a bien volé", comme ça ^^ "Oui, oui, ça va/je vais bien", peut-être ?

En jaillit un éclair qui se mua en une sorte de sphère, lorsqu’il toucha l’engrenage => tiens, je réalise : transparente, la sphère ?

J’ignore quelle mine je devais afficher, mais elle devait s’avérer comique => deux "devait" ; "mais elle s'avérait sûrement comique" ?


Rien à redire sur le fond, j'adore toujours. Les petites modifs depuis l'autre soir me conviennent. Vivement la suite ! (que j'ai pris sur clef au cas où je m'ennuie ^^)
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeSam 21 Déc 2013 - 14:56

@Mo, merci pour les corrections, et pas besoin d'attendre, voici la suite (et fin) !



La ligue des ténèbres, épisode 1 (2ème partie)

Pour récupérer les plans, il nous fallait d’abord mettre la main sur le voleur et pour cela, nous avions besoin d’informations. Je commençais par parcourir le quartier et interrogeai les voisins. Finalement, mon expérience dans le commerce se révéla utile, je pouvais jouer à merveille les gentilles filles pour obtenir ce que je souhaitais.
D’un boulanger au coin de la rue, j’appris qu’on avait vu un inconnu à l’allure louche sortir de la boutique aux environs de sept heures, à peu près quand le professeur avait été attaqué et assommé. Une vendeuse de fleurs me livra une description assez précise : un très bel homme brun, vêtu d’un élégant pardessus, qui lui avait souri et acheté un bouquet de roses d’hiver. Apparemment, le voleur en question devait vraiment être charmant, car le rouge monta aux joues de la demoiselle alors qu’elle me le dépeignait. Munie de ces informations, je revins chez le professeur. Il finissait de ranger son atelier. Je lui fis part de mes découvertes.
— Ah, bien, me répondit-il.
Je notai son air triste et abattu. Je m’inquiétai. Edmund Nutter était connu pour son optimisme à toute épreuve. Je ne l’avais jamais vu broyer du noir ainsi. Le cambriolage avait dû l’ébranler.
— Vous allez bien ? lui demandai-je. Le voleur vous a blessé, c’est ça ?
— Non, non. Il ne s’agit pas de ça, c’est…
Il poussa un soupir.
— Dites-moi, insistai-je.
— Je réfléchissais à mon existence. Je ne suis qu’un vieux fou sénile, qui court après la Lune. Toute ma vie, j’ai rêvé d’inventions formidables, que je me suis employé à créer. Mais à quoi bon, au final ?
Ces pensées faisaient tant écho aux miennes qu’elles me pincèrent le cœur. Mais je chassai résolument ces hésitations. Je pris Edmund Nutter par les épaules.
— Vos inventions ne sont pas inutiles, j’en ai la conviction. Elles pourraient changer des vies. Vous avez déjà changé la mienne en me montrant toutes ces merveilles. Je ne vous laisserai pas tomber, je vous le promets.
Il me remercia d’un faible sourire qui me réchauffa le cœur. Je pris un manteau et le tendit au professeur.
— Allons apprendre les bonnes manières à ce maraud.
Avant de partir, je glissai néanmoins le pistolet à bulle temporelle dans mon sac à main. On ne savait jamais.



Tous les mondes ont un point commun : si vous cherchez un individu louche, il vous suffit de trouver l’endroit où on peut boire le plus d’alcool le moins cher possible. À Londres, en l’occurrence, il s’agissait de Whitechapel.
Imaginez-vous un lacis de rues tortueuses, aux masures étroites et crasseuses, le tout baignant dans un brouillard épais et puant. Whitechapel, quartier des marginaux et des laissés pour compte. S’y retrouvaient alcooliques, pensionnaires des maisons de travail, orphelins, voleurs, prostitués. Les pubs y fleurissaient comme des champignons empoisonnés, nous n’avions que l’embarras du choix. Il nous fallait maintenant trouver celui où on aurait vu notre cambrioleur.
Je commençai par traîner le professeur dans au Ten Bells. L’endroit était bondé et la chaleur qui y régnait me parut étouffante. Je ne desserrai pas mon manteau pour autant. Des poivrots à l’haleine puant le gin s’approchèrent de moi pour me parler. À mon grand déplaisir, ils s’enquirent de mes tarifs. Je leur répondis poliment qu’ils se trompaient. Quand ils insistèrent, j’appliquai l’une de mes techniques favorites. Je retroussai les lèvres sur mes incisives, et grondai en bavant. Effet garanti. Les hommes battirent en retraite en me traitant de pestiférée, preuve de leurs connaissances encyclopédiques en matière de médecine. Je m’approchai du bar, prit un air malheureux et me pinçai le bras pour me faire monter des larmes aux yeux.
— Excusez-moi, bégayai-je à l’attention du barman, je cherche mon mari.
L’intéressé, un gaillard ventripotent d’une cinquantaine d’années, me jeta un regard basé.
— Vous m’en voyez désolé, maugréa-t-il.
Il se retourna et m’ignora.
— S’il vous plait, le suppliai-je, voilà trois nuits qu’il n’est pas rentré. J’ai peur qu’il lui soit arrivé malheur !
— Votre mari danse au fond d’une bouteille de gin, ma mignonne !
— Je dois le retrouver !
Je penchai la tête de côté. Ma lèvre inférieure se mit à frémir. Le barman me regarda et soupira.
— Bon, c’est quoi son nom et à quoi il ressemble ? me demanda-t-il.
Je jubilai intérieurement. Ma mère affirmait que quand je le voulais, je pouvais me montrer aussi attendrissante qu’un chiot ou un chaton égaré.
— Il s’appelle John, nous sommes mariés depuis trois mois. Il est grand, brun, très beau. La dernière fois que je l’ai vu, il portait un pardessus marron avec une rose d’hiver épinglée sur la boutonnière.
Le barman réfléchit, avant de secouer la tête.
— Non, ça ne me dit rien.
J’adoptai un air suppliant et remerciai l’homme. Je retrouvai le professeur dehors et nous repartîmes à l’assaut.
Nos recherches demeurèrent infructueuses. Dans trois pubs on refusa de me répondre, malgré mon numéro de jeune mariée éplorée. Dans deux, je dus faire tâter de mon parapluie à des malotrus. Dans un, un marin particulièrement alcoolisé me prit pour la Reine Victoria. Je commençai à désespérer en poussant l’enseigne du « Blind Beggar ». Je répétai mon discours au patron, qui hocha la tête avec un petit rire.
— Passer la bague au doit à un joli petit lot comme vous et se faire la malle, ça, c’est du Tom Scammer tout craché ! s’exclama-t-il.
J’étais si surprise d’obtenir une réponse que je sursautai. L’homme interpréta ma réaction comme la stupéfaction d’une épouse naïve.
— Allez, vous bilez pas. Il a déjà grugé quatre filles, à ma connaissance. Il ne vous a pas emprunté d’argent au moins ?
Je secouai la tête et décidai de jouer les dames offensées.
— Où pourrai-je le trouver, s’il vous plait ? J’aurais deux mots à lui dire.
Je martelai le plancher du pub avec mon parapluie.
— Je l’avais prévenu de se méfier des rousses. Elles ont toujours un sacré tempérament ! Je vais vous donner l’adresse du taudis qu’il loue, mais uniquement si vous promettez de lui rappeler qu’il me doit deux shillings.
— Je n’y manquerai pas, répondis-je.
La chambre se trouvait à quelques rues de là, dans une masure sordide typique du quartier. La logeuse nous indiqua le chemin. Le professeur sur mes talons, je grimpai au premier. La porte de Scammer était entrouverte. Je la poussai avec précaution, tirant du sac le pistolet à bulle temporelle, juste au cas où.
Un homme gisait sur le plancher, un filet de sang coulant d’une coupure à son front. Je le piquai du bout de mon parapluie. Il tourna la tête vers moi et je lâchai une exclamation.
— Toi ? m’étranglai-je.
— Sam… Ça faisait longtemps !
Je me jetai sur lui en rugissant et entrepris de le marteler de coups. Il me repoussa, tandis que le professeur me tirait en arrière.
— Samantha, calme-toi s’il te plait ! Tu connais cet homme ?
— Un peu, que je le connais ! C’est mon frère !


Il me fallut un bon moment pour me calmer et ne pas arracher la gorge de Tom Scammer, comme mon estimé aîné prétendait s’appeler maintenant. Passée la première surprise, il nous convia à prendre le thé dans sa « modeste demeure ». Le professeur Nutter montra quelques réticences à accepter l’invitation de l’homme qui l’avait agressé, mais Thomas l’appâta avec des petits gâteaux pour le convaincre de rester. Oui, Edmund Nutter se révélait assez facilement corruptible pourvu qu’on y mette les formes et la dose suffisante de sucre glace.
Alors qu’il chauffait l’eau sur sa vieille cuisinière, je l’observai. Voilà presque dix ans que je ne l’avais pas vu, mais il n’avait pas changé. Le même sourire charmeur, les mêmes cheveux noirs décoiffés. Il portait un veston de velours rouge et une chemise amidonnée. La coupe de ses habits témoignait d’un certain luxe, mais le tissu était élimé aux manches. Thomas avait toujours vécu au-delà de ses moyens et je me demandai dans quel pétrin il s’était encore fourré.
Mon frère prépara le thé et le déposa devant nous, avec une assiette de gâteaux rassis. L’aspect racorni des friandises n’arrêta pas le professeur, qui attaqua joyeusement les biscuits, au risque d’y laisser une ou deux dents. Son regard devint vague alors qu’il mâchonnait l’une des horreurs que notre hôte osait appeler « gâteau ». Je devinai qu’il était à nouveau perdu dans ses pensées. Ça lui arrivait souvent.
Thomas tira une chaise défoncée et s’assit en face de nous, prétendant ne pas noter l’œillade meurtrière que je lui lançai.
— Tu ne sembles pas contente de me voir, Sam, remarqua-t-il.
— Tu es sorti de ma vie voilà presque dix ans, lui répondis-je. Tu m’as laissée toute seule après la mort de mère. Pourquoi serais-je heureuse ?
Thomas leva les yeux au ciel.
— Je ne t’ai pas abandonnée. C’est juste que la carrière que je menais n’était pas compatible avec le quotidien d’une enfant de dix ans.
— Tu aurais pu revenir me voir de temps en temps. Prendre des nouvelles !
— C’est compliqué… soupira Tom.
Le professeur me tapota la main.
— Allons, allons, Samantha. Je suis sûr qu’il avait de bonnes raisons. Ce monsieur m’a l’air d’être un jeune homme bien élevé. Je suis persuadé que tout ceci n’est qu’un malentendu.
Je restai sans voix à ces mots. Parfois, monsieur Nutter pouvait se révéler très naïf. Et j’avais oublié à quel point mon frère savait se montrer charmant. Je lançai une œillade venimeuse à Thomas, qui fit mine de ne rien remarquer.
— Alors, qu’est-ce qui vous amène ici ? demanda-t-il d’un ton badin pour détourner la conversation.
— Les plans que tu as volés, rétorquai-je.
— Volés, volés, tout de suite les grands mots.
— Vous avez assommé le professeur !
Mon frère prit un air parfaitement innocent.
— Je ne pensais pas à mal, vraiment.
— Oh, allons, Samantha, ce n’était qu’une petite bosse de rien de tout. Ce monsieur pourra nous l’expliquer.
Je poussai un gémissement. Le charme de Thomas opérait à pleine puissance sur le professeur. Nous étions fichus. Thomas avait repéré la brèche et s’y engouffra. Il prit un air affligé et se tordit les mains.
— Hélas, je suis moi aussi une victime dans cette affaire. La victime de l’amour, avec un grand A !
Je levai les yeux au ciel devant ce ton dramatique. Le professeur observa mon frère, piqué au vif.
— Comment ça, une victime ?
Thomas poussa un soupir.
— Hélas, trois fois hélas, une belle demoiselle au visage avenant, mais à l’esprit vil et veule, a ravi mon cœur. J’étais amoureux et aveugle, j’obéissais à tous ses caprices. Si elle me l’avait demandé, j’aurais décroché la lune pour elle. Aussi, lorsqu’elle m’a ordonné de dérober vos plans, je n’ai pas hésité une seconde.
Il soupira de nouveau et regarda le professeur Nutter d’un air larmoyant.
— Me pardonnerez-vous un jour ?
Ma patience, déjà entamée par ces retrouvailles, atteint ses limites avec ces mots. Je me levai d’un bond et me jetai sur mon frère, le saisissant au col.
— Quoi ? Tu penses vraiment qu’on va tomber dans le panneau ? m’écriai-je.
Hélas pour moi, Edmund Nutter ne partageait pas ma juste colère.
— Allons, Samantha, il m’a l’air sincère.
Je louchai vers Thomas. « Fourbe » restait le seul adjectif que je pouvais appliquer à son expression. Edmund Nutter attrapa un biscuit et l’enfourna, le faisant craquer sous ses mâchoires. J’avais l’impression qu’il tentait de concasser du gravier.
— Je me pose une question, jeune homme, déclara-t-il en avalant le gâteau. Qu’espériez-vous faire de mes modestes croquis ? Les vendre au plus offrant ?
Thomas papillonna des cils.
— Moi ? Mais non, voyons. Lady Astley et moi nourrissions un plan bien plus ambitieux. Nous voulions conquérir le monde !
Mon frère se dressa à ces mots, un bras en l’air, adoptant une attitude triomphale. Je le regardai, éberluée. Le professeur cligna des yeux, surpris, avant de se fendre d’un large sourire. Il applaudit à tout rompre.
— Mais quelle merveilleuse idée ! s’exclama-t-il.
— Quoi ? m’écriai-je à nouveau.
— Le monde ne nous convenait pas, nous voulions le remodeler à notre idée ! poursuivit Tom. Devenir les héros de ce siècle. C’est dans ce but que nous avons subtilisé vos plans !
— Comme c’est romantique… soupira monsieur Nutter. Conquérir l’univers, asservir les peuples…
J’observai tour à tour mon frère et mon mentor et j’eus soudain la sensation d’être la seule personne à peu près saine d’esprit dans la pièce. Thomas se rassit sur son siège et se prit la tête entre les mains.
— Hélas, trois fois hélas ! Ma bien-aimée m’a trahi. Elle est partie, avec les plans.
Je grommelai quelque chose de particulièrement vulgaire. J’avais presque oublié ce léger détail. Thomas poursuivit sur sa lancée d’amant trompé, tandis que le professeur mâchonnait un biscuit. Mon frère était absorbé par son rôle, alors que le vieil homme songeait visiblement à la meilleure manière de conquérir le monde. Je poussai un profond soupir, car il m’appartenait maintenant de démêler cet écheveau.
— Bon, cette voleuse, elle t’a assommé, et elle est partie juste avant que nous arrivions ? demandai-je à Thomas.
— Tout à fait.
— Donc, elle n’a pas pu filer bien loin. Mais on peut supposer qu’elle va chercher à quitter Londres, au moins pour un temps. À ton avis, où se rendrait-elle ?
— Je… il me semble l’avoir entendu parler d’une tante à la campagne. Dans le Yorkshire. Elle a mentionné à plusieurs reprises les services déplorables de Midland Railways.
— Donc, direction Saint Pancras, décrétai-je.



La façade massive de la gare s’étalait devant nous, une impressionnante construction de briques rouges et ocre, qui m’évoquait un château fort tout droit sorti d’un conte de fées. Le soleil se levait à peine, mais une foule déjà dense transitait par les vastes portes d’entrée : des hommes et des femmes en tenue de voyage, des domestiques croulant sous le poids des bagages, des employés de la gare.
Edmund Nutter regardait ce ballet d’un air extasié. Il devait se livrer à une série de calculs sur le mouvement, tel que je le connaissais. Je poussai Thomas du coude.
— Comment on va la trouver, ta Lady Astley, dans ce troupeau ?
Il scruta la cohue, avant d’esquisser un maigre sourire.
— Elle est du genre repérable. On ne devrait pas avoir trop de mal, déclara-t-il.
— Si tu le dis, capitulai-je.
Je pris le bras du professeur et nous entrâmes dans l’enceinte de la gare. La beauté des lieux me saisit. Une immense verrière surplombait les voies. Le soleil, si rare d’ordinaire, nous honorait de sa présence, drapant les quais d’une superbe lumière dorée. La foule était encore plus dense à l’intérieur que dehors, j’en avais le vertige. Je commençais à douter que Thomas puisse retrouver cette Lady Astley, quand Thomas m’attrapa par l’épaule.
— Là ! s’exclama-t-il.
Il pointa du doigt une femme vêtue d’une robe azur qui consultait le tableau des départs. Elle tourna la tête vers nous, et je compris ce que mon frère avait voulu dire lorsqu’il avait affirmé qu’elle ne passait pas inaperçue. Blonde, les yeux bleus, le teint clair, un visage ravissant, un corps gracile et élancé, l’inconnue était d’une beauté angélique. Seule l’acuité de son regard trahissait son intelligence. Elle nous vit et sursauta, avant de filer aussi vite qu’un gamin après un larcin, plantant là de volumineuses valises.
— Elle s’enfuit ! s’écria Thomas, démontrant par cette phrase une certaine tendance à commenter l’évidence.
Nous nous lançâmes à sa poursuite. Lady Astley se fraya un chemin à travers la foule à coups de coudes et d’ombrelle et disparut par l’une des portes. Quand nous parvînmes à nous extirper de la cohue, la fuyarde s’éloignait dans la rue et cherchait à héler un fiacre.
— Ginger ! rugit Thomas.
Elle tourna la tête vers nous, jura, et se remit à courir. Je tentai de le suivre, mais le professeur accroché à mon bras donnait des signes de fatigue. Son souffle devenait rauque et je le sentais trembler. Je m’arrêtai et il se plia en deux.
— Ça va ? demandai-je.
— Oui, oui. Continuez, ne vous occupez pas de moi.
J’hésitai, avant de tirer de ma proche le pistolet à bulle temporelle qu’il m’avait confié.
— Gardez-le et servez-vous-en si jamais elle revient !
Je me lançai à la suite de Thomas. Je l’aperçus, bifurquant à l’angle d’une rue, poursuivant toujours Lady Astley. J’accélérais le pas pour le rattraper. Lorsque je déboulai dans la rue, personne en vue. Je m’autorisai un juron, repris mon souffle, et recommençais à courir. Je cherchai mon frère et la femme en bleu. Je tournai un bon moment dans les artères voisines de la gare, avant de retrouver Thomas. Je tombai nez à nez avec lui au détour d’un croisement.
— Je l’ai perdue, annonça-t-il.
Je me permis de lui faire savoir en des termes colorés ce que je pensais de son incompétence.
— Oh ça va, se défendit-il. Si tu la connaissais aussi bien que moi, tu ne serais pas surprise. Elle est très douée.
Je décelai de la colère dans sa voix, mêlée à de l’admiration. Mon frère était-il sous le charme de cette créature ? Je poussai un profond soupir, soudainement très lasse. La fatigue commençait à se faire sentir. Je n’avais qu’une envie : rentrer.
— Allons chercher le professeur, déclarai-je.
Nous revînmes sur nos pas pour découvrir Edmund Nutter assis sur un banc non loin de la gare. Il n’était pas seul. Une femme splendide en robe bleu clair se tenait à ses côtés. Thomas et moi nous arrêtâmes net. Mon frère poussa un juron, je me ruai en direction de Lady Astley.
— Laissez-le tranquille ! criai-je.
Je voulus sortir le pistolet du professeur… pour me rappeler que je le lui avais confié. Je brandis donc mon fidèle parapluie d’un air le plus menaçant possible. Edmund Nutter nous observa avec surprise, tandis que l’inconnue nous regardait, impassible, une lueur amusée dans les yeux.
— Tout va bien, Samantha ! s’exclama le Edmund Nutter. Il s’agit d’un malentendu.
Je pilai devant le banc, Thomas fit mine de se ruer sur Lady Astley. La femme se leva d’un bond et recula, tenant son ombrelle contre elle. Son visage reflétait une grande peur, mais ses yeux étaient calmes. Nous nous observâmes en chien de faïence. Le professeur poussa un soupir et agita une liasse de papiers jaunis.
— Elle m’a rendu les plans et s’est excusée. L’affaire est close, déclara-t-il.
Lady Astley nous gratifia d’un sourire enjôleur. J’échangeai un regard avec mon frère. Ni lui ni moi n’étions dupes. Je récupérai le pistolet et le pointai sur la voleuse.
— Samantha ! s’exclama le professeur. Ce ne sont pas des manières !
— Je ne lui fais pas confiance, répondis-je.
Lady Astley me jaugea, avant de pousser un profond soupir.
— Je suis désolée, je pense que nous sommes partis du mauvais pied, déclara-t-elle.
— On peut dire ça, rétorquai-je, sans pour autant baisser mon arme.
— Tu as essayé de me doubler ! s’exclama Tom.
Elle haussa les épaules.
— Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir tenté ma chance. Je ne t’en ai pas tenu rigueur cette fois où tu m’as laissée attachée sur les rails du chemin de fer et que tu t’es sauvé avec une bourse remplie de diamants.
— Tu avais essayé de m’empoisonner !
— Eh ! Je sais que je ne suis pas une très bonne cuisinière, mais quand même !
L’échange se poursuivit sur la même tonalité. Il en ressortit que mon très estimé frère et cette jeune personne partageaient un passé particulièrement mouvementé, et qu’ils avaient trempé dans un certain nombre d’affaires plus ou moins légales. Mais alors qu’ils se chamaillaient et se reprochaient leurs trahisons respectives, je ne pus m’empêcher de remarquer l’étincelle qui brillait dans leurs yeux. Thomas et cette femme s’entendaient à merveille. Ils étaient tous les deux beaux, charmants, assurés. Le parfait couple d’arnaqueurs. Je me sentis insignifiante et terne à côté d’eux et en ressentis une pointe d’envie.
Le professeur posa la main sur mon bras. Il regardait les voleurs en souriant. Il ne leur en voulait pas, et semblait même prendre grand plaisir à arbitrer leur joute.
— On dirait mon défunt frère et son épouse, me souffla-t-il. Ils aimaient se chamailler. Et vivre dangereusement bien sûr. Pauvre Lloyd… Je lui avais pourtant répété que fumer à côté d’un stock de poudre noire n’était pas une bonne idée.
Je hochai machinalement la tête à ces mots. La fatigue que j’avais repoussée me frappait maintenant comme une massue. J’avais envie de m’allonger. Je fixai mon frère et Lady Astley, occupés à se planter des poignards verbaux dans le dos, puis je me tournai vers le professeur.
— Vous leur en voulez toujours pour vos plans ?
— Oh non… Ils se sont excusés, ce n’était qu’une petite histoire sans importance.
La petite histoire sans importance nous avait quand même fait cavaler à travers Londres tout une nuit. Je ravalai une réplique cinglante. Le sarcasme ne servait à rien sur monsieur Nutter, il n’en tenait pas compte. De plus j’avais vraiment envie d’aller me coucher.
— Pourrions-nous envisager de rentrer alors, et de les laisser régler leurs affaires ? demandai-je.
— Oui, oui. Tu as l’air épuisée, ma pauvre Samantha.
Nous prîmes congé de Thomas et de son amie. Enfin, nous leur dîmes au revoir, alors qu’ils continuaient leur prise de bec. Je ne suis pas sûre qu’ils nous entendirent.
Je repensai aux évènements de cette nuit. J’avais perdu mon emploi, retrouvé mon frère, coursé une voleuse et découvert dans la cave du professeur un monde dont j’ignorais l’existence. Je songeai qu’il me faudrait quelques jours pour démêler mes sentiments à ce sujet. Alors que nous nous éloignions, Lady Astley nous apostropha.
— Monsieur Nutter ! Réfléchissez bien à mon offre en tout cas.
— Je n’y manquerai pas ! cria l’intéressé.
Je le regardai avec curiosité et une pointe d’inquiétude.
— Mais de quoi parlez-vous ?
— Tu verras, tu verras, me répondit-il avec un sourire énigmatique.
Je levai les yeux au ciel, sûre que la proposition de Lady Astley apporterait à coup sûr son lot d’ennui. J’ignorais alors à quel point j’avais raison.

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeSam 21 Déc 2013 - 16:56

Voilà, lu, et j’adore toujours autant, j’ai même préféré cette partie à la première.

J’ai été surprise d’apprendre que Tom est le frère de Sam, je ne m’y attendais pas du tout.

Personnellement, d’un esprit pratique, au lieu de courir après Lady Astley, je serais restée à côté de ses bagages en attendant qu’elle vienne les récupérer (je suppose que c’est ce qu’a dû faire le professeur Nutter après ?), mais c’est sûr que ça aurait fait moins d’action Wink

Sinon, pas grand-chose à dire, on rentre très vite dans l’histoire et on a envie de les suivre plus longtemps.
Bien évidemment, j’attends les prochains épisodes Very Happy

Pour finir, mes corrections (je fais encore ma chiante sur les passés simples – imparfaits, tu vas finir par avoir l’habitude ;)pas taper, pas taper...) :

Citation :
Je commençais par parcourir le quartier et interrogeai les voisins.
« commençai »

Citation :
Je pris un manteau et le tendit au professeur.
« tendis »

Citation :
Je commençai par traîner le professeur dans au Ten Bells.
« dans » est de trop dans la phrase

Citation :
Je m’approchai du bar, prit un air malheureux et me pinçai le bras pour me faire monter des larmes aux yeux.
« pris »

Citation :
Je commençai à désespérer en poussant l’enseigne du « Blind Beggar ».
« commençais »

Citation :
— Passer la bague au doit à un joli petit lot comme vous et se faire la malle, ça, c’est du Tom Scammer tout craché ! s’exclama-t-il.
« au doigt »

Citation :
— Où pourrai-je le trouver, s’il vous plait ? J’aurais deux mots à lui dire.
« pourrais-je »

Citation :
Thomas tira une chaise défoncée et s’assit en face de nous, prétendant ne pas noter l’œillade meurtrière que je lui lançai.
(…)
Je lançai une œillade venimeuse à Thomas, qui fit mine de ne rien remarquer.
Il y a deux fois quasiment la même expression à quelques phrases d’intervalle.

Citation :
— Vous avez assommé le professeur !
Elle vouvoie son frère maintenant ?

Citation :
Ma patience, déjà entamée par ces retrouvailles, atteint ses limites avec ces mots.
« atteignit »

Citation :
J’hésitai, avant de tirer de ma proche le pistolet à bulle temporelle qu’il m’avait confié.
« de ma poche »

Citation :
J’accélérais le pas pour le rattraper.
« J’accélérai »

Citation :
Je m’autorisai un juron, repris mon souffle, et recommençais à courir.
« recommençai »

Citation :
— Tout va bien, Samantha ! s’exclama le Edmund Nutter.
« le » en trop ici
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 18:27

Merci pour tes corrections Abi

Citation :
J’ai été surprise d’apprendre que Tom est le frère de Sam, je ne m’y attendais pas du tout.
C'est l'une des grosses nouveautés que j'ai décidé, après avoir eu des retours sur l'autre épisode que j'avais écrit (le 1er que tu aies lu). Le comité de lecture se demandait pourquoi Sam restait avec une bande de bras cassés pareils. J'ai la réponse désormais : parce qu'elle adore le professeur Nutter, et parce que Tom est son frère.


Citation :
Personnellement, d’un esprit pratique, au lieu de courir après Lady Astley, je serais restée à côté de ses bagages en attendant qu’elle vienne les récupérer (je suppose que c’est ce qu’a dû faire le professeur Nutter après ?), mais c’est sûr que ça aurait fait moins d’action
Oui, mais Lady Astley n'en avait pas grand chose à faire, des bagages, ce qui lui importaient, c'étaient les plans du fusil, ou au pire, de faire ami-ami avec leur créateur.

Merci de ta lecture en tout cas. La suite prochainement !

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 20:14

Je me disais aussi que ce lien de parenté n'était pas mentionné dans les autres épisodes (par contre, du coup, tu vas réécrire un peu les autres pour rajouter ce lient ? Parce que, de mémoire, Sam et Tom ne sont pas si proches que ça dans les autres textes)

Une femme comme Lady Astley ne pas en avoir grand chose à faire de ses nombreuses bagages ? Tu m'étonnes un peu là  Rolling Eyes 

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 20:20

Oui, oui, Sam et Tom vont du coup être un peu plus proches. Enfin, pas au début, parce que Sam a pas de choses à reprocher à son grand frère.

Lady Astley est très matérialiste, mais c'est une arnaqueuse avant tout. Elle sait quand il faut prendre le large en laissant tout en plan parce que ça sent le roussi. Elle joue aux abruties, mais c'est loin d'en être une.

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 20:23

Vivement les prochains épisodes, je sens qu'on ne va pas s'ennuyer avec eux !
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 21:46

Abigaelle a écrit:
Vivement les prochains épisodes, je sens qu'on ne va pas s'ennuyer avec eux !

C'est un peu l'idée derrière cette série, en fait Very Happy

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 21:59

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeVen 3 Jan 2014 - 13:23

La suite ! La suite !
(Ah si, tu vois, l'a fallu que j'attende un peu ^^)

Il nous fallait maintenant trouver celui où on aurait vu notre cambrioleur. => j'avoue que je bloque un poil sur cette phrase. Elle laisse à penser qu'ils sont certains, qu'ils ont eu des infos comme quoi il a été vu dans un pub. Or, c'est une supposition.
"celui où ne manquerait pas d'avoir été vu notre cambrioleur" ?

Je commençai par traîner le professeur dans au Ten Bells => j'imagine que c'est le cas sur ton fichier, mais nom de l'établissement en ital Smile

J’adoptai un air suppliant et remerciai l’homme => "suppliant" me laisse croire qu'elle va continuer son numéro (peut-être avec d'autres), mais non, elle s'en va. Du coup, je me pose la question de l'utilité de cette moue ici

Je commençai à désespérer en poussant l’enseigne du « Blind Beggar » => pas de guillemets et de l'ital

Un homme gisait sur le plancher, un filet de sang coulant d’une coupure à son front. [...] Il tourna la tête vers moi  => j'avoue que j'ai un peu de mal à me représenter comment il peut être allongé, si elle voit et la coupure et le fait qu'elle parte de son front, sans qu'il ait la tête tournée vers elle.
De plus, "gisait" me fait penser qu'il a l'air inconscient. Or, je trouve qu'il bouge facilement et vite pour quelqu'un qu'on a pu confondre avec un assommé. Peut-être revoir un peu son "réveil" ?

Tu m’as laissée toute seule après la mort de mère => normalement, on met une maj à "Mère" dans ces cas-là ("notre mère" ou "Mère")

Je commençais à douter que Thomas puisse retrouver cette Lady Astley, quand Thomas m’attrapa par l’épaule. => un "Thomas" en trop je trouve ^^

Je récupérai le pistolet et le pointai sur la voleuse. => et vu comment la gare est bondée, il n'y a aucune réaction des passants autour d'eux à ce geste ?


Je trouve qu'il manque un peu d'ambiance de gare sur la fin, avec les réactions des passants au pistolet, donc, et même aux propos qu'échangent Lady Astley et Thomas. Ils ne sont pas communs, vu l'époque, ça devrait leur attirer des regards outrés, surtout concernant une femme ^^

À part ça, j'ai trouvé très intéressante la manière dont ils se rencontrent tous. C'est fortuit sans l'être complètement, vu qu'ils ont des liens entre eux, mais ça ne fait pas du tout Deus Ex Machina. C'est bien mené (ai-je le droit de rajouter "comme d'habitude" ? ^^)
Je ne m'attendais pas à cette suite, quand on s'est arrêté à la fin du premier extrait. Je pensais vraiment qu'on aurait droit à de la course-poursuite et des bandits à arrêter... D'un côté c'est ce que j'ai eu, mais pas comme je l'imaginais ^^
En tout cas, sur cette première nouvelle, les caractères des personnages sont bien posés, on les sent déjà tels qu'ils sont. Leurs motivations pour la suite, également. C'est une bonne introduction, tout en restant agréable à lire et attractif pour après.
Bref, un très bon moment Smile
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeSam 4 Jan 2014 - 18:01

Merci pour tes commentaires, Mo', je note tout ça.

Effectivement, bonne remarque pour la gare, je vais rajouter quelques phrases de description histoire de rendre ça un peu plus vivant.

Ravie que cette première nouvelle t'ait plu en tout cas, j'espère que tu trouveras le reste de la série à la hauteur.


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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 17:35

Coucou !
Sous les conseils de Morrigan, je suis venu lire cette première partie sur la Ligue des ténèbres.
J'avoue que c'est un peu plus ma tasse de thé que ton roman "La perle d'Ambre" que je lirais dès que j'aurais beaucoup de temps devant moi Smile

Je vais commencer par la première partie.
Je trouve que tout est bien amené. Le fait que ça se passe à Londres donne un côté classe à l'environnement (je trouve). Sam a l'air d'avoir un sacré caractère.
Je me suis demandé pourquoi à la mort de sa mère, le lord de la maison ne l'avait pas recueilli. Mais finalement, je me suis facilement laissé prendre par la suite. Elle rentrait en quelques sortes dans le monde adulte (même si elle était encore assez jeune).
Les dialogues sont très bons. Et le récit très bien écrit.
Le professeur Nutter a l'air d'être quelqu'un de très seul, mais ça correspond bien à son profil de savant fou (ou Géo Trouvetout).
On sent qu'il est content de montrer ses inventions à Sam. Et celle-ci, tout de suite, pense déjà aux avantages de ces découvertes.

Dans la seconde partie, c'est très rythmé et j'adore ça. On en apprends plus sur la personnalité du professeur et je fais connaissance avec le frère de Sam (dixit Tom Sammer Smile) et sa "compagne" Lady Astley. C'est deux derniers personnages se ressemble beaucoup. Espiègles, manipulateurs... C'est drôle cette comparaison.
L'humour est très présent dans cette fin. J'imagine très bien chaque scène.

Il y a une petite chose qui m'a un petit peu dérangé, c'est que le professeur ne sait toujours pas que Sam s'est fait virée de son boulot et qu'elle veut, à la base, loger chez lui. A moins que j'ai raté l'extrait  :silent: 

C'est une très belle entrée en matière. Je vois vraiment ça comme un début de roman. Où comme le premier épisode d'une série.

Voila, je lirais la seconde aventure très prochainement  Smile
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 17:54

Merci pour ta lecture et ravie de voir que ça t'a plu. En fait, c'est le premier épisode d'une série que je suis en train d'écrire (qui devrait compter entre 20 et 30 épisodes, selon mon inspiration).

Citation :
Il y a une petite chose qui m'a un petit peu dérangé, c'est que le professeur ne sait toujours pas que Sam s'est fait virée de son boulot et qu'elle veut, à la base, loger chez lui. A moins que j'ai raté l'extrait
Tiens non c'est vrai qu'elle ne lui dit pas. Enfin, en même temps, ils n'ont pas trop le temps d'en discuter. Je pense que je rajouterai quand même une précision à la fin.



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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, épisode 1   La ligue des ténèbres, épisode 1 Icon_minitime

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