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 La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille

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sombrefeline
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sombrefeline


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La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Empty
MessageSujet: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeJeu 13 Fév 2014 - 21:05

Hop, voilà l'épisode 2 de ma série steampunk "La ligue des ténèbres"

Pour les curieux (ou les retardataires), résumé de l'épisode 1

Spoiler:

Et pour ceux qui voudraient lire/relire l'épisode 1, c'est par ici !

En attendant, et rien que pour vos yeux :

Episode 2 (1ère partie) : Un plan sans faille




L’hiver vient, à ce qu’on ne cesse de me raconter. Les courants d’air s’engouffrent dans les couloirs de la forteresse et hurlent sous les portes. Le froid ne se montre guère clément avec mes vieilles articulations et je dois sans cesse houspiller les serviteurs pour qu’ils ne laissent pas mourir le feu dans la cheminée et les braséros. Encore un peu et l’encre va geler. Je dois me hâter pour vous conter la suite de mon histoire.



Le printemps pointait le bout de son nez à Londres, quoique « printemps » restât un bien grand mot. Il pleuvait à verse et un brouillard tenace nimbait la cité. Je me battais pour que l’eau ne s’infiltre pas dans la boutique de monsieur Nutter, les montres et horloges n’auraient guère apprécié. J’avais emménagé au premier étage et j’aidais le professeur à tenir le magasin, tout en l’assistant dans ses recherches. Je gérais les comptes, ainsi que (oh joie !) les clients. Bien que ces derniers se révèlent toujours aussi pénibles, ma situation s’était globalement améliorée par rapport à l’époque où monsieur Peel m’employait.
Le professeur me laissait libre de mes mouvements et ne me houspillait pas quand je rembarrais une grande dame déplaisante. Mieux, il m’avait acceptée comme son apprentie. Le soir, après la fermeture du magasin, au lieu de broder sagement comme une brave jeune fille, je rejoignais le professeur dans son atelier secret et nous nous mettions au travail. Je m’entraînai à déchiffrer l’écriture en pattes de mouche d’Edmund Nutter et à décoder ses plans, à couper les plaques de métal, souder, riveter… Le savant ne jurait que par l’électricité, qu’il tentait de combiner avec différents éléments, comme des pierres et cristaux. Il était persuadé que les météorites détenaient un pouvoir particulier, qui lui permettrait de développer toute une série d’inventions. Pour ma part, je me contentai d’étudier les objets déjà existants. Outre le fusil à bulle temporelle, j’en trouvai quelques-uns qui fonctionnaient : un générateur de foudre, une balle capable de disparaître, puis de réapparaître à un autre endroit et une boule de cristal pour espionner les voisins. La situation m’aurait semblé idyllique sans mon frère.
Cet idiot de Thomas, qui persistait à se faire appeler Tom Scammer, et Ginger, sa partenaire dans le crime, s’étaient soi-disant pris d’amitié pour le professeur Nutter. Ils passaient le voir presque toutes les semaines, le plus souvent quand la boutique était ouverte. Monsieur Nutter me demandait alors de tenir le magasin et filait s’enfermer avec ces deux lascars. Nul doute qu’ils manigançaient un mauvais coup. Dans les pires moments, j’imaginais des cambriolages ou l’attaque d’une banque. J’étais loin de me douter de la vérité.
Thomas essayait de rattraper le temps perdu et de jouer les grand-frères avec moi. Les premiers jours, il m’offrit des fleurs et des bonbons, puis des robes, avant de réaliser que je ne m’intéressais guère à ces choses-là. Il passa alors aux livres, aux manuels de mécanique et aux outils, pour tenter de m’amadouer. J’acceptais ses cadeaux avec un vague mot de remerciement, mais je lui en voulais toujours de nous avoir abandonnées, ma mère et moi. La morale de l’époque aurait préconisé que je lui pardonne, mais la charité bourgeoise n’a jamais été mon fort. Je tolérais sa présence car, somme toute, il restait ma seule famille, et que le professeur semblait beaucoup l’apprécier. Par contre, je me méfiais comme de la peste de Ginger Astley. Cette femme, qui était aussi Lady que moi purement Anglaise, jouait à merveille les idiotes sans cervelle. Quelquefois, je me laissais prendre et levais les yeux au ciel quand retentissait son rire de crécelle. Mais l’éclat calculateur de son regard me faisait bien vite changer d’avis.


Un matin, Ginger et cet empoté de Tom poussèrent la porte du magasin. Ils affichaient un immense sourire.
— Bonjour, Sam ! me salua mon frère. T’es très en beauté aujourd’hui.
Je haussai un sourcil en le gratifiant d’une œillade polaire. Je savais depuis des années que « beauté » ne s’appliquait guère à ma personne, il pouvait oublier les flatteries.
— Tiens, je t’ai apporté ça, annonça-t-il en posant sur le comptoir une sacoche de cuir.
Je l’ouvris avec méfiance, pour découvrir trois jolis tournevis au manche de buis.
— ‘rci, maugréai-je à l’attention de mon frère.
Il me dédia un clin d’œil, qui devait sans nul doute faire fondre le cœur de beaucoup de demoiselles, mais qui me laissa de marbre. Le professeur entra dans la boutique à ce moment, et courut embrasser Tom et s’incliner devant Ginger. La prétendue aristocrate, vêtue d’une tournure bleu ciel et d’un manteau ivoire bordé de fourrure, portait un paquet enveloppé d’un vilain papier brun, qui jurait avec l’élégance de la tenue. Le savant écarquilla les yeux à sa vue.
— Est-ce la chose à laquelle je pense ? souffla-t-il.
— Ouiiiiii, pépia-t-elle. Nous l’avons trouvée !
Edmund Nutter sauta sur place comme un gamin un jour de fête.
— Vite, il faut essayer ses propriétés ! Samantha, peux-tu garder la boutique ?
Ils filèrent sans attendre ma réponse et je demeurai seule dans le magasin. Je regardai à travers la vitrine. Pour changer, il pleuvait et les rues étaient désertes, encore une journée bien morne en perspective. Je poussai un profond soupir. Des éclats de voix me parvinrent. Le professeur et ses invités s’amusaient bien. Je me demandai tout de même ce que pouvait contenir ce mystérieux paquet. Mon intuition me soufflait qu’il ne s’agissait pas d’une des habituelles idioties de mon frère. Je restai derrière le comptoir, à ronger mon frein, mais au bout d’un moment, je n’y tins plus. Je fermai le magasin et me glissai en silence dans l’arrière-boutique. Le passage vers l’atelier secret était ouvert, je m’y faufilai et descendis les marches.
— Qu’est-ce que vous manigancez ? m’exclamai-je en débouchant dans la pièce.
Je posai le pied sur un étrange tapis qui émit un déclic. Aussitôt, une force invisible me propulsa dans les airs et me maintint épinglée à un pied au-dessus du sol. Je poussai un cri, qui fit redresser la tête aux trois compères. Le professeur Nutter retira ses énormes lunettes à monture de cuivre.
— Samantha, cesse de jouer avec mon suspenseur de gravité, s’il te plait.
Toujours coincée dans les airs, je croisai les bras et toisai le savant avec sévérité.
— Si vous ne voulez pas que je « m’amuse » avec cette chose, ne la laissez pas traîner dans le passage !
Je devais offrir un spectacle plutôt comique, car Tom et Lady Astley ricanèrent à mes dépens. Je leur adressai un regard torve et mauvais auquel mon frère répondit par un clin d’œil.
— Au moins, prof, on sait que votre piège fonctionne, remarqua-t-il.
— Magnifique ! m’exclamai-je. Je peux descendre maintenant ?
Edmund Nutter actionna une commande sur les bords du tapis, le champ qui me permettait de léviter se coupa brutalement et je chus sur le postérieur. Je me relevai, massant mon arrière-train endolori et tentant de conserver un minimum de dignité. J’étais prête à expliquer aux conspirateurs ma manière de penser sur les pièges laissés ainsi dans le passage, lorsque mon regard tomba sur une curieuse roche posée sur l’un des établis. De forme sphérique et de la taille d’un poing, il émanait d’elle une étrange lueur, dont je ne parvins à identifier la couleur.
— Mais qu’est-ce donc ? m’étonnai-je.
Le professeur Nutter sautilla sur place en battant des mains comme un enfant.
— Un cadeau de Lady Astley. Un vrai météore, venu de par-delà l’éther ! Tu imagines ce que je vais pouvoir accomplir avec ça !
Je m’approchai, comme hypnotisée, et tendit les doigts pour toucher la pierre. Elle était chaude. Je l’effleurai juste, mais sentit le pouvoir émaner de cette roche. Je me tournai vers Ginger, éberluée.
— Où avez-vous trouvé ça ?
Elle m’adressa un clin d’œil mutin.
— Une dame doit garder ses secrets.
Je fixai à nouveau la curieuse météorite.
— Qu’allez-vous faire de cette chose ? interrogeai-je le professeur.
Le savant échangea un regard avec Thomas et Ginger, qui ne m’échappa guère. Une nouvelle fois, je me demandai ce qu’avaient prévu ces trois-là. Je croisai les bras et les toisai d’un air sévère.
— Ne croyez pas que je n’ai pas remarqué votre manège. Qu’avez-vous derrière la tête au juste ?
Les compères me fixèrent, puis me tournèrent le dos et commencèrent un conciliabule, dont quelques bribes me parvinrent.
— Vous pensez que nous pouvons la mettre dans la confidence ?
— Elle ne comprendrait pas. C’est encore qu’une gosse.
— Ta sœur n’est pas aussi stupide que toi, Tom, elle finira par saisir de quoi il retourne.
Je leur laissai un instant pour parlementer, mais ces messes basses m’agacèrent profondément.
— Alors ? J’attends ! fis-je remarquer en haussant le ton.
Ils se tournèrent vers moi, ils semblaient mal à l’aise, monsieur Nutter se dandinait d’un pied sur l’autre, mais je décelai dans leurs yeux une excitation qui allumait une flamme dans leurs prunelles.
— Sam, nous avons pris une grande décision, commença mon frère.
Je me préparai au pire.
— Nous avons réalisé que ce monde, il nous convient pas tel qu’il est, poursuivit-il.
— Nous vivotons, chacun de notre côté, nous tentons de nous adapter à cette société démente, mais au final, nous sommes malheureux. Nous avions chacun des rêves, auxquels nous avons renoncé. Nous nous contentons de la médiocrité du quotidien, ajouta Lady Astley.
— Où voulez-vous en venir au juste ? m’enquis.
— Sam… comme je te l’ai dit, nous avons pris une grande décision…
— Nous allons conquérir le monde ! s’exclama le professeur.


J’espérai vainement qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Hélas, non, je me trompai. Mes compagnons s’avérèrent très sérieux. Je tentai d’abord de les dissuader de cette folie, puis j’essayai d’en savoir plus sur ce plan farfelu. Pour cela, je disposai d’une arme imparable.
Un samedi matin, je laissai le professeur tenir le magasin et je m’aventurai dans les ruelles tortueuses de Whitechapel. Je dénichai vite ce dont j’avais besoin et revins alors à la boutique. Comme je m’y attendais, Tom et Ginger étaient accoudés au comptoir. Ils tournèrent la tête vers moi quand j’entrais, j’adoptai une mine réjouie et montrai la bouteille. Thomas fronça les sourcils, tandis qu’une lueur s’allumait dans les yeux de Ginger. Le professeur Nutter émergea de derrière une étagère.
— Samantha ? Qu’est-ce que c’est ? s’enquit-il.
— Du gin, répondis-je d’un ton innocent.
— Pour quoi faire ? demanda-t-il.
— Mais, pour fêter votre grand projet.
Ma ruse convainquit les trois autres, Ginger se dérida visiblement.
— Dans ce cas, ronronna-t-elle.
Nous fermâmes la boutique le temps de midi, pour nous retrouver dans l’atelier, partageant une tourte et la bouteille sur un coin d’établi dégagé pour l’occasion. Je veillai à bien servir plus que de raison mes compagnons, tout en gardant mon verre soigneusement plein. Nous trinquâmes à leur nouveau plan, à la conquête du monde. Mon frère s’étonna que je me sois ralliée à leur idée. Je forgeai une excuse à peu près plausible, tout en m’abstenant de lui dire le fond de ma pensée. Aidées par le gin, les langues ne tardèrent pas à se délier. Le professeur commença à me parler de ses futures inventions : fusil à plasma, bague à éclair, couronne de contrôle mental… Cette dernière retint l’attention de tous. Thomas s’extasia sur les possibilités de cette couronne. Ginger s’imaginait déjà tout ce qu’on pourrait accomplir avec une telle chose.
— Mais vous ne l’avez pas encore construite ? risquai-je.
Le regard qu’échangèrent les trois autres m’apprit que je me trompai une nouvelle fois. J’éprouvai la désagréable sensation qu’ils me laissaient de côté. Je masquai ma contrariété et tentai d’en savoir plus. Quitte à être impliquée, j’aimais autant découvrir ce qu’ils avaient prévu.
— Allez, vous avez construit ce dispositif ? les pressai-je.
Le professeur guetta l’approbation de ses camarades et, voyant qu’ils opinaient, se rua vers son atelier secret, dont il revint avec une couronne et un bracelet. Il me les tendit triomphalement, je les pris avec circonspection.
— Comment cela fonctionne-t-il ? m’enquis-je.
— Met la couronne sur la tête du sujet et enfile le bracelet.
Choisir une victime ne fut pas long : je posai l’objet sur le crâne de mon frère, qui me lança un regard peiné. Je l’ignorai et passai le bracelet.
— Fais lever le bras au sujet, me proposa le savant.
Je levais le bras droit, espérant que Thomas m’imiterait. Rien ne se passa, et mon frère laissa échapper un ricanement qui m’appris combien je semblais ridicule.
— Non, il faut que tu contrôles le porteur de la couronne par la pensée, que tu lui imposes ta volonté.
Thomas riait toujours comme un imbécile, je le foudroyai du regard et me concentrai sur la meilleure manière d’effacer ce sourire idiot de son visage. Je perçus alors une sorte de frisson, comme un écho dans mon esprit. Je me focalisai sur Thomas, pensant très fort à lui faire lever son bras droit. Au début, Thomas résista, mais rapidement, son bras se mit à trembler, avant de pointer le plafond. De grosses gouttes de sueur apparurent sur son visage. Je retirai le bracelet et le posai sur la table, avec une certaine appréhension. Je n’étais pas sûre d’apprécier cette invention.
— Oh bien sûr, elle demande encore des réglages, reconnut le professeur. Ceci n’est qu’un prototype. Il va me falloir effectuer des recherches.
Thomas et Ginger hochèrent la tête à ces mots, mais n’eurent pas l’air si anxieux. Un affreux doute m’étreignit.
— Cela va coûter cher, vous en avez bien conscience.
— T’en fais pas pour ça, répondit Tom.
Je haussai un sourcil.
— Tu dispose d’un moyen facile de gagner de l’argent ? Parce que si oui, j’aimerais bien en profiter !
— T’inquiète donc pas, répéta mon frère.
Je capitulai, sachant pertinemment que je n’obtiendrais pas plus d’informations, tout en me promettant de surveiller cette affaire.
— Bon, d’accord… Mais au fait, si vous voulez conquérir le monde, il faut un nom au groupe, quelque chose qui inspire la peur.
Je pensai que mon ton contenait assez d’ironie pour que mes camarades réalisent la raillerie, mais hélas pour moi, ils prirent mon intervention très au sérieux et avaient en outre réfléchi à la question.
— Nous avions songé à « La ligue des ténèbres », avoua le professeur Nutter.
Je levai les yeux au ciel.
— De mieux en mieux…

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 21:00

Ah, enfin la suite Very Happy

Pas grand-chose à dire ici, l’histoire se construit peu à peu, j’attends la suite pour découvrir comment ils vont en arriver à voyager entre les mondes.
Vivement la deuxième partie !

Sinon, au niveau des corrections, surtout des inversions entre imparfaits et passés simples :

Citation :
Pour ma part, je me contentai d’étudier les objets déjà existants.
Plutôt « je me contentais »

Citation :
Thomas essayait de rattraper le temps perdu et de jouer les grand-frères avec moi.
« les grands frères »

Citation :
J’acceptais ses cadeaux avec un vague mot de remerciement, mais je lui en voulais toujours de nous avoir abandonnées, ma mère et moi.
C’est aussi sa mère à lui, non ? Pas plutôt « notre mère » ?

Citation :
Tu imagines ce que je vais pouvoir accomplir avec ça !
J’aurais tendance à mettre un point d’interrogation à la fin de cette phrase.

Citation :
Je m’approchai, comme hypnotisée, et tendit les doigts pour toucher la pierre.
« tendis »

Citation :
Je l’effleurai juste, mais sentit le pouvoir émaner de cette roche.
« sentis »

Citation :
J’espérai vainement qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Hélas, non, je me trompai.
Plutôt « je me trompais »

Citation :
Pour cela, je disposai d’une arme imparable.
« je disposais » plutôt

Citation :
Ils tournèrent la tête vers moi quand j’entrais, j’adoptai une mine réjouie et montrai la bouteille.
Plutôt « quand j’entrai »

Citation :
Le regard qu’échangèrent les trois autres m’apprit que je me trompai une nouvelle fois.
« je me trompais »

Citation :
— Met la couronne sur la tête du sujet et enfile le bracelet.
« Mets »

Citation :
Je levais le bras droit, espérant que Thomas m’imiterait.
« Je levai »

Citation :
Rien ne se passa, et mon frère laissa échapper un ricanement qui m’appris combien je semblais ridicule.
« m’apprit »

Citation :
— Tu dispose d’un moyen facile de gagner de l’argent ? Parce que si oui, j’aimerais bien en profiter !
« Tu disposes »

Citation :
Je pensai que mon ton contenait assez d’ironie pour que mes camarades réalisent la raillerie, mais hélas pour moi, ils prirent mon intervention très au sérieux et avaient en outre réfléchi à la question.
« Je pensais » plutôt
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 21:04

Raaaah! putain d'inversion entre passé simple et imparfait ! Pourtant j'ai fait une relecture rien que pour ça... Parfois, ma stupidité m'effraie.

Bon, ravie que l'histoire t'aie plu en tout cas.

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 23:20

J'adore cette bande de bras cassés (enfin sauf Sam, qui contrebalance la stupidité des trois autres  Very Happy )

Tente l'écriture au présent, tu n'auras plus le problème entre les deux  ::angel::   (non, non, range cette rapière, s'il te plaît... affraid )

 ::dehors::
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeSam 15 Fév 2014 - 8:18

Citation :
J'adore cette bande de bras cassés (enfin sauf Sam, qui contrebalance la stupidité des trois autres Very Happy )
C'est ce qui fait le charme de la bande, je trouve

Citation :
(non, non, range cette rapière, s'il te plaît...
Je combats à la forte épée, s'il te plait Very Happy

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeMar 18 Fév 2014 - 18:25

La Ligue des ténèbres, Episode 2 : un plan sans faille (2ème partie)

La ligue des ténèbres vit donc le jour dans l’atelier de monsieur Nutter, un beau jour de février 1882. Cette fameuse ligue ne comptait que trois membres pour l’heure, bon quatre, si l’on m’incluait dans le lot (Bien que le projet ne me convainque guère, je préférai y adhérer afin de surveiller ce que mes compagnons manigançaient), mais Thomas ne désespérait pas de recruter.
— Mais pourquoi cette idée de conquérir le monde ? lui demandai-je un jour où nous déposions tous les deux des caisses de matériel dans la boutique.
Il haussa les épaules avant de me répliquer.
— Qui peut le plus peut le moins.
Je n’obtins pas de réponse plus circonstanciée. Je continuai donc à travailler avec le professeur, m’occupai des soudures pour la couronne de contrôle mental, et finalisai les branchements des bracelets, mais le savant se chargea du gros œuvre et me laissa bricoler dans son atelier du sous-sol. Un jour que je balayai le dallage pour en retirer les particules de métal, un amas dissimulé par une bâche attira mon attention.
— Qu’est-ce que c’est ? m’enquis-je.
— Oh, rien du tout. Une vieillerie que Thomas m’a aidé à descendre de mon grenier.
Poussée par la curiosité, je tirai le tissu et découvris le squelette d’une étrange machine. On aurait dit un croisement entre l’habitacle d’un fiacre et celui d’une péniche. Je laissai courir mes mains le long des poutres de métal. Comme à chaque fois que je m’intéressai à ses créations, une étincelle naquit dans les yeux du professeur. Il délaissa son établi pour s’approcher de moi en sautillant comme un enfant et commença détailler les différents éléments de son invention.
— Ceci est une machine à invisibilité. Regarde, c’est un générateur triphaseur à perception subharmonique. Et là, un détecteur de réseau de Leys cosmoploubique…
Il poursuivit son examen, je l’écoutai d’une oreille tout en observant la machine. Je ne pouvais détacher mes yeux du châssis et des lignes harmonieuses.
— Professeur ? interrompis-je mon mentor.
— Oui ?
— Cela vous ennuierait-il que je remette à neuf cette machine ?
Il haussa un sourcil.
— Tu es sûre ? Ce n’est qu’une vieillerie.
— Certaine, affirmai-je.
— Bon, je vais te chercher les plans, alors.


Cette étrange routine se poursuivit un moment : je travaillais sur la machine d’invisibilité, le savant s’occupait de la couronne de contrôle mental tandis que Thomas et Lady Astley allaient et venaient, disparaissaient pour revenir les bras chargés de paquets, accompagnés d’hommes à la mine pour le moins patibulaire. Je compris assez vite que Thomas avait emprunté de l’argent à des personnes peu recommandables. Un beau dimanche, le professeur Nutter me réveilla en sursaut aux aurores au cri de :
— J’ai trouvéééééééé !
Je me traînai hors de mon lit et descendis à l’atelier, où je découvris Edmund Nutter en train d’exécuter une danse de la victoire : un mélange entre un menuet et le dandinement d’un ours, tout en poussant des glapissements de rapaces. Il brandit la couronne en me voyant.
— Ça y est, elle fonctionne !
Je haussai un sourcil dubitatif.
— Vous êtes sûr ? Vous l’avez essayée ?
Je me rendis compte de mon erreur au moment où je prononçais ces paroles, car une lueur démente s’alluma dans les yeux du savant.
— Un test grandeur nature sur un sujet non préparé ? Samantha, tu es brillante !
Avant que j’aie eu le temps de lui faire remarquer que d’une part, je n’avais jamais rien proposé de tel, et que d’autre part, je n’étais pas persuadée que sortir avec cette couronne se révèle une bonne idée, monsieur Nutter avait filé. Je poussai un soupir. Autant le suivre et éviter le plus gros des catastrophes.
Je passai une partie de la matinée à courir après le professeur et à chercher avec lui Ginger et Thomas. Nous finîmes par les trouver dans un troquet. Edmund Nutter voulut leur expliquer sa découverte, mais son débit de parole s’avéra si rapide et saccadé que je me vis contrainte d’effectuer la traduction. Mes compagnons parurent très impressionnés par les progrès du savant et favorables à un essai grandeur nature, à mon grand déplaisir.
Nous empruntâmes donc un fiacre pour nous rendre dans un parc dans l’un des quartiers chics. Malgré l’air frais, la bourgeoisie londonienne prouvait à tous que les Anglais ne craignent ni le froid ni la pluie. Quelques familles se livraient aux activités dominicales préconisées par la société : promenade, équitation, tennis… Les marmots couraient sur l’herbe tandis que des nurses exténuées semblaient prier tous les dieux à l’écoute que ces chères têtes blondes se dépensent une bonne fois pour toutes et dorment une fois le soir venu.
Nous déambulâmes un moment dans les allées de gravier, nous attirant des regards étonnés. Autant Lady Astley, sublime dans une robe de laine écrue, les épaules drapées d’une cape bordée de fourrure, et mon frère, très élégant dans un costume sombre, ne détonnaient pas dans ce parc, autant le professeur dans sa blouse blanche tachée de graisse, et moi dans ma jupe élimée et mon chemisier défraîchi, ressemblions plus à des marauds en quête d’un mauvais coup. Je commençai à me sentir mal à l’aise.
— Dites, vous ne croyez pas qu’on devrait choisir un autre endroit ? soufflai-je à mes compagnons.
— Mais non, mais non, me rassura Thomas. Ne t’inquiète donc pas. Tout va très bien se passer.
Lady Astley posa la main sur son bras à ce moment-là et lui indiqua une vieille femme, assise sur un banc, qui lisait tranquillement. Je m’étonnai qu’une bourgeoise soit sortie ainsi sans chaperon, mais mes camarades sautèrent sur l’opportunité. Ginger Astley récupéra la couronne et marcha en direction de l’inconnue. Celle-ci leva les yeux en la voyant approcher. Ginger lui sourit d’un air apaisant, avant de lui mettre prestement la couronne sur la tête.
— Mais qu’est-ce que ? s’exclama notre victime.
Elle n’eut pas l’occasion d’en dire d’avantage, car Thomas actionna le bracelet de contrôle. La couronne grésilla et émit quelques éclairs. Les yeux de la femme s’écarquillèrent. Elle se dressa d’un bond et commença à exécuter une danse guillerette en relevant ses jupes, dévoilant ainsi des bas brodés de fleurs. Elle leva les bras au ciel et tournoya sur elle-même.
— Gloire à la ligue des ténèbres ! cria-t-elle.
Je jetai un regard courroucé à Thomas.
— Arrête ça !
— Quoi ? Il faut bien signer nos œuvres !
— Oui, mais une fois que nous serons assurés de leurs réussites.
— Ce que tu peux être négative, Sam !
— J’essaye de compenser les courants d’air dans ta tête.
Mon frère et moi poursuivîmes notre échange d’amabilité, jusqu’à ce que Lady Astley nous fasse remarquer que notre prisonnière s’époumonait toujours à vanter les mérites de notre ligue. Des promeneurs lorgnaient dans notre direction avec inquiétude et le bracelet de Thomas commençait à sentir le roussi.
— On arrête tout ! le pressai-je de nouveau.
Cette fois, il m’obéit. La femme tomba inanimée sur le sol, profondément endormie. Lady Astley récupéra la couronne et nous quittâmes le parc aussi discrètement que possible. Dans le fiacre, mes compagnons laissèrent libre court à leur joie. Le professeur voulut s’adonner à sa danse de la victoire, mais je parvins à l’en dissuader. Il arborait un large sourire, miroir de celui qui s’étalait sur le visage de Thomas. Ginger Astley avait le triomphe plus modeste, mais je pouvais voir dans ses yeux une lueur calculatrice.
— Alors, quelle est la suite du programme ? demandai-je d’un ton badin.
Mes camardes échangèrent un regard. Le professeur Nutter se dressa d’un bond sur son siège.
— Nous allons passer la couronne à la Reine Victoria ! s’exclama-t-il.
Je restai un moment abasourdie, persuadée qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Mais les mines de mes trois compagnons, bien que réjouies, étaient sérieuses.
— Vous êtes fous, décrétai-je.
— Mais non, réfléchis un peu, insista Thomas.
— La Reine vit recluse dans son château de Windsor, mais elle aime toujours les bains de foule. Il suffit de l’approcher et de lui passer la couronne. Et hop, le tour est joué ! ajouta Ginger.
— Et les gardes ? Ils vont arrêteront avant que vous puissiez la toucher.
— Pas avec une diversion, dit Thomas. Je suis très bon pour ça. En plus, Ginger se chargera d’accoster la Reine. Regarde-la, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.
Lady Astley papillonna des yeux en me fixant. J’eus soudain envie de devenir amie avec cette femme, de lui raconter tous mes malheurs, mes tracas et mes secrets. Je secouai la tête pour me libérer du charme. Pas de doute, elle était douée. Mais l’idée ne me plaisait toujours pas.
— Tout de même, s’attaquer à la Reine… remarquai-je.
— Ce n’est que justice, dit le professeur Nutter. Voilà quarante-cinq ans qu’elle règne, il serait temps de partager un peu.
— Et puis, pense à notre pays, à la manière dont elle a traité les Irlandais durant la famine.
Je serrai les dents, et acquiesçai à contrecœur. J’avais beau être née après cette époque, et sur le sol anglais, comme tous les Irlandais, je connaissais cette histoire. Lors de la famine de 1845, la Reine n’avait versé que cinq livres pour sauver mon peuple, qui lui en avait gardé rancune. Thomas passa le bras autour de mes épaules.
— Rendons-lui la monnaie de sa pièce, à elle et à tous les grands de ce monde.
À nouveau, j’opinai. Mes dernières réticences fondaient. Je me pris à rêver à la réussite du plan de notre ligue des ténèbres. L’arrêt du fiacre me tira de mes songeries, nous étions arrivés. Nous nous préparions à regagner la boutique de monsieur Nutter et à fêter notre première victoire, mais un comité d’accueil nous attendait à la porte : trois hommes à la mine peu amène, vêtus d’habits sombres, sales et rapiécés. L’un d’eux camouflait une matraque sous sa pèlerine, un autre affûtait une lame. Je m’arrêtai net à leur vue et pris le bras du professeur. Ginger Astley adopta une pose négligée, mais je remarquai qu’un petit couteau était miraculeusement apparu entre ses doigts. Mon frère avait pâli. Il déglutit, avant de se fendre d’un sourire rassurant.
— Ne vous inquiétez pas, je les connais. Je vais arranger ça.
Il avança vers le comité d’accueil en ouvrant bien grand les bras.
— O’Neil ! Ça me fait plaisir de te voir ! Qu’est-ce qui t’amène ici ?
L’intéressé, un colosse blond aux favoris mal taillés, la joue droite barrée d’une cicatrice, jeta un coup d’œil torve à mon frère.
— Tu sais très bien ce qui m’amène, Scammer ! grogna-t-il d’un ton menaçant.
Thomas ne se laissa pas intimider. Il prit le bras du dénommé O’Neil.
— J’ai de très bonnes nouvelles à ce sujet. Allons en discuter autour d’un verre.
Thomas et les trois brutes s’éloignèrent. Je les regardai partir, emplie d’un sombre pressentiment. Les créanciers s’agitaient, mauvais signe…


Thomas nous jura ses grands dieux qu’il avait arrangé les choses avec O’Neil, qui lui avait accordé un délai plus que substantiel pour éponger ses dettes. Je ne savais guère que croire, mais mon frère avait prouvé qu’il était capable d’embobiner la plupart de ses interlocuteurs. Je me concentrai donc sur le plan de la ligue et aidai le professeur à mettre les dernières mains à la couronne. En parallèle, je continuai à travailler sur la machine à invisibilité, à la fois parce que je craignais que nous en ayons besoin un jour ou l’autre, et parce que ce projet m’amusait. Thomas et Ginger ne comprenaient pas mon engouement pour cet appareil. Lady Astley ne cessait de répéter qu’elle était laide et prenait beaucoup de place. Pour les faire taire, j’entrepris de stocker du matériel dans l’habitacle afin de dégager de l’espace dans l’atelier du sous-sol. Bien que ce projet de rénovation m’intéresse au plus haut point, je ne perdis pas de vue l’objectif de mes compagnons. Ceux-ci fixèrent la date de l’opération au 2 mars 1882. La Reine devait revenir en son château de Windsor, l’occasion était parfaite : une apparition publique, mais moins de foule qu’au cœur de Londres, donc une plus grande marge de manœuvre.
Nous arrivâmes la veille, dormîmes dans une auberge et nous rendîmes tôt à la gare de Windsor pour venir à la rencontre de la souveraine. Le plan était simple et sans faille : nous allions nous mêler à la cohue, et quand le carrosse serait en vue, le professeur feindrait une crise de démence (une prestation qui ne constituerait pas un rôle de composition). Thomas et moi devions alors causer le plus gros remue-ménage pour attirer l’attention des gardes. Lady Astley en profiterait pour s’approcher de la reine et lui passer la couronne.
La foule était déjà dense, nombre de loyaux sujets britanniques étaient venus acclamer leur souveraine. Nous nous fondîmes dans la masse qui s’agglutinait aux abords de la gare. L’excitation des badauds faisait vibrer l’atmosphère. Tout s’annonçait pour le mieux. Mes compagnons étaient exaltés, Thomas ne tenait pas en place et ses yeux pétillaient à l’idée du triomphe à venir. Bien que de nature prudente, je me laissai gagner par l’enthousiasme de mes camarades. Je me pris à songer à notre nouvelle vie, une fois que nous aurions assujetti Victoria. Des cris me tirèrent de ma rêverie.
— La voilà ! hurla quelqu’un.
Je me hissai sur les pointes de pieds pour tenter d’apercevoir le carrosse royal. Hélas, ces fichus Anglais étaient tous plus grands que moi. Je jouai des coudes pour m’approcher, je devais disposer d’une bonne vue afin de pouvoir donner le signal au professeur pour sa prestation de démence. Je parvins à dénicher un endroit correct, d’où je distinguai l’attelage, tiré par deux chevaux gris. La Reine et la princesse Béatrice venaient de s’y installer. Je regardai mes compagnons et leur adressai un acquiescement pour leur signifier que tout était en place, lorsque des exclamations me firent tourner la tête.
Tout se passa très vite. Un homme jaillit du premier rang des spectateurs, leva son arme et fit feu. La foule s’éparpilla en hurlant, le cocher fouetta les chevaux pour mettre à l’abri la Reine, tandis que deux jeunes gens se jetaient sur le tireur pour l’amener à terre. Je demeurai bouche bée, les bras ballants, stupéfaite par cette brutale intervention. Je tournai la tête vers mes compagnons, qui affichaient la même expression que moi. Notre plan sans faille venait de s’écrouler lamentablement. J’estimai que le moment était approprié pour une grossièreté.
— Tonnerre de merde ! lâchai-je.


Après ce fiasco, il ne nous restait plus qu’à repartir piteusement à Londres. Le retour s’effectua dans un silence pesant. Aucun d’entre nous n’éprouvait l’envie de parler. Lady Astley était furieuse et jouait nerveusement avec l’ourlet des manches de sa veste, le professeur Nutter semblait triste comme un enfant à qui on a retiré sa sucrerie, mon frère paraissait à la fois contrarié et anxieux. La tension que je lisais sur son visage ne manqua pas de m’alarmer.
— Ça ne va pas, Thomas ? m’enquis-je.
— Mis à part le fait que notre superbe plan vient de tomber à l’eau ? Non, tout va bien, je te remercie, répondit-il d’un ton sec.
Je n’insistai pas, tout en sentant qu’il me cachait quelque chose. Je l’avais déjà vu ronger l’ongle de son pouce ainsi, quand nous étions enfants. Cela signifiait qu’il avait commis une bêtise et s’attendait à une punition. Nous arrivâmes à la station de Waterloo dans la soirée. L’ambiance était toujours aussi maussade. Nous empruntâmes un fiacre pour regagner le magasin du professeur Nutter. Au fur et à mesure que nous progressions, la nervosité de mon frère augmentait.
— Je pense que cet échec, c’est le signe que l’Angleterre est pas faite pour nous. Pourquoi ne pas tout reprendre à zéro dans un autre pays, comme par exemple aux États-Unis ? risqua-t-il.
— Quoi ? Je croyais que tu avais juré de ne jamais devenir un de ces Irlandais qui pleure de joie en passant les portes d’Ellis Island, railla Lady Astley.
— Pourquoi partir maintenant ? s’étonna le professeur. Ne considérons pas cette déconvenue comme un cuisant échec. Ce n’est que partie remise.
Pour ma part, j’observai mon frère avec acuité et il s’agita, mal à l’aise. Le fiacre nous amena enfin à bon port, coupant court à mon examen. Un brouillard dense envahissait les rues, nous nous abritâmes dans l’atelier pour nous protéger de l’humidité. Je retrouvai avec soulagement les établis encombrés, les plans affichés aux murs. Le professeur poussa un profond soupir et déposa son sac sur l’une des tables.
— Eh bien, je crois que nous n’avons pas volé un peu de repos, déclara-t-il.
— Tout à fait d’accord ! s’exclama Thomas. D’ailleurs, que diriez-vous d’un séjour à la campagne ? Je suis sûr qu’en empaquetant nos affaires et en partant maintenant, on pourrait attraper le dernier train à Saint Pancras et filer pour le Yorkshire. Ginger, t’as pas une tante qui habite là-bas ?
— Si, rétorqua l’intéressée. Mais je m’interroge sur ton empressement soudain à t’y rendre.
Elle croisa les bras sous la poitrine et toisa mon frère. Il allait répliquer quand de violents coups qui ébranlèrent la porte du magasin l’interrompirent.
— Scammer ! Je sais que t’es là ! Ouvre !
Thomas poussa un gémissement, auquel Lady Astley et moi répondîmes par un profond soupir.
— Tom, ne me dis pas que tu as promis à O’Neil de le payer dès ce soir ! gronda Ginger.
Mon frère agita les mains, comme pour se justifier.
— Mais, ça devait marcher ! On devait revenir avec de l’argent !
J’hésitai entre agonir cet imbécile d’injures ou empoigner une clé à molette pour lui fracasser le crâne. Je réussis heureusement à me contenir et déclarai de mon ton le plus posé :
— Thomas… Es-tu un demeuré, ou le fais-tu exprès ?
— Et dire que je t’ai fait confiance pour gérer cette affaire ! s’exclama Ginger.
— Oh ça va ! Vous étiez bien contentes que je ramène de l’argent. Personne a demandé d’où ils venaient, tous ces matériaux !
Il marquait un point, je devais le reconnaître. Hélas, cette discussion devrait attendre, car nous faisions face à un péril bien plus pressant. Les coups sur la porte du magasin devenaient plus violents, et j’entendis des rumeurs dans l’allée qui menait à l’entrée arrière, celle de l’atelier. Nous étions piégés. Je maîtrisai une bouffée de panique et m’efforçai de penser avec clarté.
— Thomas, que leur as-tu promis ?
— De les payer aujourd’hui.
— Et qu’est-ce qu’ils feront sinon ?
— Oh, ils nous casseront les jambes et nous balanceront dans la Tamise.
Mort par blessure, noyade ou empoisonnement, donc. La soirée s’annonçait de mieux en mieux. Le professeur poussa un gémissement et se cacha la tête entre les mains.
— Je n’ai pas envie qu’on me casse les jambes !
Je le pris par le bras pour le calmer.
— Ne vous inquiétez pas. Il ne va rien nous arriver. Nous allons trouver une solution, déclarai-je de mon ton le plus rassurant.
Je me tournai vers celle qui me parut la personne la plus à même de nous tirer de ce pétrin : Ginger Astley, arnaqueuse et experte en évasion.
— Des idées ?
Elle observa autour d’elle, scrutant la moindre parcelle de l’atelier. Ses grands yeux bleus reflétaient une angoisse mal dissimulée. Son charme ne la sortirait pas de ce mauvais pas. Son regard s’arrêta sur l’escalier qui menait au sous-sol.
— Ta machine d’invisibilité ! Elle fonctionne ? me demanda-t-elle.
— En théorie oui. Mais je n’ai pas eu le temps de l’essayer, répondis-je.
— Considère ça comme un test grandeur nature ! décréta-t-elle. Tout le monde à l’appareil. On embarque tout ce qui pourrait avoir de la valeur et des provisions !
Les coups sur la porte et les volets s’étaient mués en un fracas retentissant. O’Neil et ses compères savaient que nous nous trouvions à l’intérieur et semblaient décidés à entrer coûte que coûte. Il n’y avait plus une minute à perdre. J’attrapai tous les plans que je pus dénicher et des sacoches d’outils. Le savant rafla toutes les sucreries qu’il put trouver. Ginger et Thomas filèrent vider la caisse et ramasser tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un métal précieux. Nous nous ruâmes au sous-sol alors que les gonds de la porte de l’atelier commençaient à lâcher. Le professeur referma le passage secret derrière lui. Je priai pour qu’il retienne ces malfrats le plus longtemps possible.
Je retirai la bâche qui couvrait l’engin. J’avais bien progressé : les plans originaux prévoyaient un habitacle, une salle des machines et plusieurs cabines, de manière à pouvoir abriter plusieurs personnes durant un laps de temps assez long, j’avais presque terminé l’habitacle et mis les dernières mains au générateur qui devait garantir notre invisibilité. Pour l’heure, il était encombré par tout ce que j’avais stocké là : des plaques de tôles, des fragments de cristaux, des boulons et vis à n’en plus pouvoir. Thomas et Ginger poussèrent ce fatras afin de se ménager une place.
— On est serrés ! geignit Lady Astley.
— Ce n’est que provisoire, lui répondis-je. On va rester invisibles le temps qu’ils partent.
— Tu es sûre que ça va marcher ? s’inquiéta mon frère.
Je le toisai durement. Il avait beau jeu de s’angoisser maintenant, après que ces idioties nous aient fourrés dans le pétrin. En théorie, le générateur se servait d’un liquide mélangeant de l’essence, de l’alcool, des cristaux broyés de la poudre de météorite. Il fournissait l’énergie nécessaire pour alimenter une série de miroirs qui se déployaient autour de la machine pour créer l’illusion que rien ne se trouvait là. En théorie. J’avais encore du mal à croire que les inventions d’Edmund Nutter puissent fonctionner. Elles étaient si bizarres et semblaient défier les lois de la nature. Je posai la main sur la manette actionnant le générateur.
— Si je suis sûre que ça va marcher ? Absolument pas.
J’abaissai la commande et nous disparûmes, avalés par un brouillard gris. De violents tremblements agitèrent la machine, je fus jetée à terre. Les cahots cessèrent et la brume se dissipa. Je me redressai à grand-peine et me figeai aussitôt, glacée par le spectacle qui s’offrait à moi : une rue, pavée de briques ocre et bordée de lampadaires. Le ciel était d’un noir d’encre, sans étoile ni aucune lune.
— Où sommes-nous ? gémit Lady Astley.
Je l’ignorai, mais au fond de moi, j’étais sûre d’une chose : nous ne nous trouvions plus en Angleterre.


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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 20:58

Voilà, lu, et comme d’habitude, j’adore, j’ai vraiment hâte de découvrir la suite de leurs aventures !

Tu as bien planté l’histoire de la Ligue des Ténèbres, les deux épisodes sont une très bonne introduction pour la suite et on comprend mieux d’où ils viennent.
Définitivement, Sam est ma préférée !

Sinon, mes corrections :

Citation :
La ligue des ténèbres vit donc le jour dans l’atelier de monsieur Nutter, un beau jour de février 1882.
Je mettrais des majuscules car c’est un nom propre pour moi « La Ligue des Ténèbres »

Citation :
Cette fameuse ligue ne comptait que trois membres pour l’heure, bon quatre, si l’on m’incluait dans le lot (Bien que le projet ne me convainque guère, je préférai y adhérer afin de surveiller ce que mes compagnons manigançaient), mais Thomas ne désespérait pas de recruter.
pas de majuscule à « bien » après la parenthèse

Citation :
Un jour que je balayai le dallage pour en retirer les particules de métal, un amas dissimulé par une bâche attira mon attention.
plutôt « je balayais »

Citation :
Comme à chaque fois que je m’intéressai à ses créations, une étincelle naquit dans les yeux du professeur.
Plutôt « je m’intéressais »

Citation :
Il délaissa son établi pour s’approcher de moi en sautillant comme un enfant et commença détailler les différents éléments de son invention.
Il manque « à » après « commença »

Citation :
Les marmots couraient sur l’herbe tandis que des nurses exténuées semblaient prier tous les dieux à l’écoute que ces chères têtes blondes se dépensent une bonne fois pour toutes et dorment une fois le soir venu.
Répétition de « fois »

Citation :
— Gloire à la ligue des ténèbres ! cria-t-elle.
Même réflexion que plus haut « la Ligue des Ténèbres »

Citation :
— Oui, mais une fois que nous serons assurés de leurs réussites.
j’aurais tendance à laisser « leur réussite » au singulier, pour moi c’est la réussite en général

Citation :
Dans le fiacre, mes compagnons laissèrent libre court à leur joie.
« libre cours »

Citation :
Mes dernières réticences fondaient. Je me pris à rêver à la réussite du plan de notre ligue des ténèbres.
Même réflexion que plus haut « Ligue des Ténèbres »

Citation :
Je me concentrai donc sur le plan de la ligue et aidai le professeur à mettre les dernières mains à la couronne.
L’expression est au singulier « mettre la dernière main »

Citation :
Bien que ce projet de rénovation m’intéresse au plus haut point, je ne perdis pas de vue l’objectif de mes compagnons.
J’aurais tendance à mettre « m’intéressais »

Citation :
Il avait beau jeu de s’angoisser maintenant, après que ces idioties nous aient fourrés dans le pétrin.
Dans le contexte, plutôt un possessif « ses idioties »
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 21:01

Abi oeil d'aigle, l'une de mes plus fidèles (et efficace) relectrice !

Ravi que ça te plaise, et merci pour les corrections Smile

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 21 Fév 2014 - 19:17

j’en trouvai quelques-uns qui fonctionnaient : un générateur de foudre => tiens, c'est marrant, je n'avais pas fait le rapprochement avec l'électricité ^^ J'ignore à quel point c'était répandu, à l'époque, mais en tout cas, il aura de quoi faire ^^

Je regardai à travers la vitrine. Pour changer, il pleuvait => Comme pour ta nouvelle avec la dame blanche, on ne se rend pas compte que Tom et surtout Ginger ont pu prendre la pluie, en rentrant ; pas de parapluie, de tenue mouillée ?

Toujours coincée dans les airs, je croisai les bras et toisai le savant avec sévérité.  / Je croisai les bras et les toisai d’un air sévère. => bon, c'est assez séparé, mais répétition de l'association des deux. Pas essentiel, je le signale juste

Je me focalisai sur Thomas, pensant très fort à lui faire lever son bras droit. Au début, Thomas résista, => "Au début, il résista" ?

Je continuai donc à travailler avec le professeur, m’occupai des soudures pour la couronne de contrôle mental, et finalisai les branchements des bracelets, => ou "du bracelet" ? Ils pourraient donc s'associer pour contrôler un seul sujet, ou c'est au cas où un se perde / soit cassé ?

Mais qu’est-ce que ? s’exclama notre victime. => points de suspension après "que" ?

Nous allons passer la couronne à la Reine Victoria ! s’exclama-t-il. => pas de majuscule à "reine" (et pour toutes les autres occurrences aussi)

Regarde-la, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession => pas sûre qu'il faille une maj à "bon"

Thomas et Ginger ne comprenaient pas mon engouement pour cet appareil. Lady Astley ne cessait de répéter qu’elle était laide et prenait beaucoup de place => "qu'il était laid" (l'appareil)

une rue, pavée de briques ocre => ocres

Bon, petite relecture plaisir Very Happy
Bon travail pour la correction du langage des différents personnages, ça passe toujours bien et on les reconnait facilement. De même pour le premier essai de la couronne, je n'ai rien à redire.
Du coup, moi zossi je suis très curieuse de la suite des évènements et de ce qui va pouvoir leur arriver ! (et comment ils vont tenter d'en tirer parti ^^)
Je n'ai pas vraiment de personnage préféré, je les aime beaucoup, tous. Peut-être le professeur ; j'aime sa candeur et ses idées farfelues ^^
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 9:49

Merci Mo (oeil d'aigle n°2, mais que deviendrais-je sans vous les filles).

Je prends en compte les remarques pour fignoler tout ça. En attendant, j'ai presque terminé l'épisode 3 Smile

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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 10:19

sombrefeline a écrit:
En attendant, j'ai presque terminé l'épisode 3 Smile

cheers Très bonne nouvelle, hâte de le découvrir  bounce 
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 13:22

J'aime beaucoup la première partie, tu as l'art de réussir à nous tenir en haleine.
Le rythme est parfait et les descriptions sont bien dosées. Les dialogues sont toujours aussi bons.
C'est très interessant. La seule chose qui m'a un petit peu surpris c'est que Sam arrive facilement à leurs délier la langue avec une bouteille de Gin. Ils n'ont pas vu arriver le piège? Parce que je trouve que Ginger et Tom ont l'air plutôt intelligent et manipulateur, donc je ne les voyait pas tomber dans ce piège. Le personnage de Nutter est très bon, on ressent bien son côté excité et naïf.
Bref, tout se met en place.

La deuxième partie garde les mêmes codes que précédemment.
Je trouve qu'il y a des termes très techniques au début, quand Nutter parle de son invention d'invisibilité. Je ne sais pas si Sam comprend tout car elle ne tique pas. Donc ça m'a un peu perturbé.
La suite est assez folle et drôle. prendre le contrôle de Reine Victoria Smile
Je trouve bien que le plan ai échoué car ça me semblait peu crédible qu'ils arrivent à lui mettre cette couronne sur la tête Very Happy
La fin est très bien, on entre dans le cœur de l'histoire puisqu'ils quittent ce monde. Du coup, je suis pressé de voir la suite, de savoir où ils sont tombés et comment ils vont gérer la situation.
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MessageSujet: Re: La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille   La ligue des ténèbres, Episode 2 : Un plan sans faille Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 13:49

Merci pour ta lecture et tes suggestions

- La bouteille de gin : en fait, dans mon esprit, Thomas joue au manipulateur mais est quand même un peu crétin, Ginger joue aux grandes dames, mais reste une fille de whitechapel, du coup, Sam sait comment les piéger, mais je vais développer un peu plus ce passage pour que ça passe mieux.

- pour les explications du professeur, j'avais peur justement que ça ne fasse pas assez technique Very Happy. Bon, je vais revoir ça et rajouter quelques mentions du fait que Sam ne comprend pas tous les termes que le savant emploie.

Citation :
e trouve bien que le plan ai échoué car ça me semblait peu crédible qu'ils arrivent à lui mettre cette couronne sur la tête
Oui il y avait peu de chance qu'ils réussissent, en effet Very Happy Mais c'est ça qui est drôle écrire avec cette série : avoir une bande de bras cassés qui s'embarquent toujours dans des plans abracadabrants.

Merci de ta lecture en tout cas, la suite arrivera très bientôt.

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