Galerie & textes en folie !

Seul le temps grandit plus vite que la nuit car il dévore son territoire aussi vite qu'un cochon cherchant un gland.

... Ben quoi... On a bien dit des phrases à la con, non ?

En haut sur ma colline, j'observais l'horizon.
Le bleu de la mer d’habitude si clair avait brutalement changé d'aspect depuis quelques jours.
Les vagues étaient devenues de plus en plus grosses, de plus en plus menaçantes.
Elles, qui avant caressaient les coques des bateaux en provoquant de légers remous, se fracassaient maintenant sur les digues de pierre avec une violence inouïe.
Jamais je ne les avaient vu aussi enragées. Aussi avides de territoire. Car elles souhaitaient prendre possession de la ville, je le savais. Elles souhaitaient l'engloutir comme elle l'avaient fait avec l'Atlantide, et ne laisser derrière elles qu'un paysage marin, monotone.
Le vent aussi s'était mêlé au spectacle. Il affala, seul, la voile d'un navire, puis la mer se chargea d'accoster celui-ci sur le sable .

Je vis, sans aucun remords
La mer azur
Assiéger le port.

Sombre, sombre, le destin sombre dans la noirceur de ce monde. Les sourires en dissimulent d'autres, carnassiers, et les gens, criminels à leurs heures perdues, changent discrètement de camp. Tous s'assurent un avenir richement paré de rubis et diamants et les enfants contemplent les adultes dévoreurs de leurs jours passés et futurs ruiner leurs destinés. Il coule sur leurs joues d’éphémères perles de pétrole que leurs parents ne manqueront pas de brûler le plus tôt possible. Ainsi, ils deviendront eux-mêmes des progéniteurs plus cupides que leurs ombres de soies, puisant déjà l'énergie de leurs enfants pour mieux prospérer.

Le monde ? Putain qu'il est pourri ! L'infection se répand déjà dans la moelle osseuse, il est fini.

Néanmoins, les maladies ont toujours des remèdes, n'est-ce pas ?

Mes yeux d'enfants d'où tombent encore des perles de glace qui transpercent mon coeur me hurlent que non, que je dois avoir confiance en cette Terre qui m'a vue naître et m'a élevée.
Mais, avant qu'il ne soit trop tard, je vous en conjure, prouvez moi qu'il est possible de la guérir... S'il vous plaît... Je vous en supplie...

Marie avait deux animaux.
Un chien qui s'appelait Chat et un chat qui s'appelait Chien.
La jeune étudiante ne savait pas pourquoi elle leurs avait donné des noms aussi bizarres. C'est vrai, quoi ! Un chat devrait normalement se nommer Mimi, Croquette ou encore Tigrou. Et bien non ! Ce chat s'appelait Chien. Le chien qu'en à lui s'appelait Chat au lieu de Rex, Milou ou Biscuit.
De toute manière, Marie ignorait également comme elle s'était procurée les deux animaux. Suite à une soirée bien arrosée, elle s'était réveillée avec Chien et Chat à ses côtés. 
Chat avait aboyé tandis que Chien était occupé à faire sa toilette. Incapable de les abandonner, sensible qu'elle était, elle avait donc décidée de les garder.
Un midi, le facteur avait sonné pour déposer un colis. Depuis le perron, il avait entendu un aboiement, puis la jeune femme ordonner : "La ferme Chat !"
Peu après, elle avait ouvert la porte et un chat en avait profité pour s'extirper hors de l'appartement puis disparaître dans le couloir de l'immeuble.
"Chien, revient ici tout de suite !" avait crié Marie, mais Chien n'était pas revenu. 
Puis, c'était au tour de Chat de s'échapper, lui aussi.
Exaspérée, la jeune femme signa tout de même le colis du facteur. Celui-ci ne comprenait pas la situation et fixait avec peur l'étudiante.
"Vous comprenez, commença Marie, c'est compliqué de s'occuper de ces deux bestioles. Chien n'en finit pas de faire ses griffes sur mon canapé et Chat a besoin de sa promenade plus de trois fois par jour ! Je n'en peu plus, ils me font tourner en bourrique..."
L'homme ne savait plus que faire. Fuir devant cette folle ou bien l'assommer pour ensuite la livrer aux policiers ? Ce serait un bel acte de bravoure et tout le monde le féliciterait.
Sans se douter qu'il ne l'écoutait plus, Marie continuait de papoter. "...Et Chien a miaulé toute la nuit ! Vous imaginez ?"
Tan pis pour l'acte de bravoure qu'il aurait put accomplir ! Sans en écouter d'avantage, le facteur partit en courant, laissant la jeune femme en plan, se demandant pourquoi avait-il réagit de cette manière.

Quelques mois après, Marie LEBOISIER se retrouva dans un hôpital psychiatrique.

J'aime trop vos petits textes à toutes les deux!!! Ils sont super bien écrits!!

Merci Plumage ! Au fait Salut, j'aime ton texte sur chien et chat !

Je sortis dans la rue avec l'espoir de me trouver un délicieux oiseau à croquer.

J'aime cette phrase pour son ambiguïté...

Des fois il y a comme une sorte de rancœur qui envahie mon âme et tout devient niais à mes yeux. Je crois que j'appelle cela de la colère. Noire, sombre, irréfléchie, injuste. C'est celle qui fait le plus de mal. Elle ravage les pensées, transpercent les paroies entre les idées et renverse tout sur son passage. Vite.

Djevelen a écrit:

Je sortis dans la rue avec l'espoir de me trouver un délicieux oiseau à croquer.

Moi j'aime bien les canaris! Ce que j'aime pas, c'est le bec, c'est dur..
                                                                                                     Bernie


Aujourd'hui, je me suis dis que je me ferais bien cuire une casserole pour manger...bon je le dis sinon les gens vont rien comprendre. Eh bien j'ai fais cuire une casserole, sans rien dedans, elle est cuite quoi...poubelle (vénère!)

La logique de ce monde m'échappe, un doux venin mélancolique me happe.

"Toi et moi, nous sommes si opposés, si différents sur de nombreux points mais quand on observe attentivement, nous sommes si complémentaires et si identiques"

Le conseil était enfin réuni. 
D'un côté, les Elfes. Ces êtres des forêts, gracieux et discrets, étaient reconnus pour leur agilité et leur parfait maniement de l'arc. Leur tenues, faites de cuir souple, étaient parfaites pour se camoufler dans les arbres et ne pas entraver leurs mouvements durant les combats.  Leur chef, Allaïa, s'était déjà avancée vers la  statue de marbre disposée au milieu du cercle où devaient se rejoindre les chefs de chaque tribu. 
Les Rolks ne tardèrent pas à faire leur apparition. Ils n'étaient pas venus nombreux, mais les personnes présentes au conseils savaient qu'une poignée de ces créatures suffirait à massacrer une armée entière sans grands efforts. Leurs visages étaient très étranges, dépourvus d'yeux, mais deux fentes faisaient offices de narines et une grande bouche aménagée de plusieurs rangées de dents aussi pointues que des poignards occupait la moitié de leur visage. Le reste de leurs corps disposait d'une carapace si épaisse qu'aucune arme de métal n'aurait réussi à transpercer. Le meneur de ces êtres était plus massif et plus effrayant que tous les autres. Lorsqu'il s'avança vers le centre, la foule eut un mouvement de recul. Mais les apparences sont trompeuses, car derrière cet aspect effrayant se cachait une grande intelligence et une douceur surprenante.
Les troisièmes et derniers à arriver furent les Ségoliia. D'un aspect humain, ces êtres aux chevelures d'or étaient sans aucun doute les plus sages de tous et les plus purs d'esprits. C'étaient les seuls à réussir à dompter les monstres qui peuplaient leur monde. De leur chant, ils pouvaient hypnotiser et calmer les pires créatures jamais existées. Dragons, goules, Roylaa, Moiizan, tous tombaient sous leur charme dès que la première note eut franchit leurs lèvres. Zoylat, le meneur de ce peuple, s'avança vers le milieu de la salle pour rejoindre les deux autres chefs, déjà installés sur les larges trônes de bois d'arbres millénaires. Il fut celui qui referma le cercle des Trois, qui compléta la trilogie des Seigneurs. Et enfin, le débat put commencer. Ce soir, cette réunion allait décider du sort du monde. 

Images qui m'ont inspirées:

Il attendait bras croisés son exécution. Les yeux rivés sur la cour du château qu'il voyait pour la dernière fois. Le bûcher l'attendait. Curieusement, il n'avait pas peur mais regrettait de ne pas avoir mené sa mission à bien. Jamais il ne retrouvera le fils cadet du roi, comme il le lui avait promis avant qu'il ne trépasse dans ses bras.

Image:

Maud ne se sentait vraiment pas bien.
Affalée dans son lit, elle avait chaud, et l'instant d'après se mettait à grelotter. Elle fondait en larmes, terrassée par la douleur et se mettait à se débattre avec force et haine la seconde qui suivait. Douleur. Son cœur lui semblait lourd et terriblement léger à la fois. Son corps entier tremblait, elle avait l'impression d'être ballottée par les vagues ou déchirée de l'intérieur. Elle voulait crier mais aucun son ne franchissait ses lèvres. Peur. Elle désirait se lever et se précipiter hors de cette chambre dont l'atmosphère lui semblait soudain étouffante, irrespirable, mais ses jambes refusaient de la porter, tremblaient dès qu'elle posait un pied au sol. Maud asphyxiait mais sentait pourtant un trop plein d'air l'envahir. Des larmes brûlantes coulaient hors de ses grands yeux bleus sans qu'elle ne s'en rende compte. Terreur. C'était comme si toute son âme se consumait, se divisait. C'est à l'instant où un sang bleu se mit à courir dans ses veines qu'elle laissa échapper un cri d'effroi et se laissa retomber sur le matelas dans un bruit sourd. Le liquide se répandit dans tout son corps, lentement,  lui glaçant les membres, les immobilisant sans qu'elle ne puisse rien y faire. Et tout en circulant, il laissait derrière lui une douleur sans nom, torturant la jeune fille, écorchant, broyant et déchiquetant ses veines. Torturée, Maud ne pouvait ni réagir, ni bouger. Elle ne pouvait qu'espérer que le supplice cesse enfin. S'il allait cesser. 
Mais le sang bleu continuait de circuler dans son corps gelé, et la souffrance ne cessait pas. Aveuglée par la douleur, elle finit par sombrer dans l'inconscience, entendant seulement les battements de son cœur marteler dans sa poitrine...

Mais c'est horrible!!!!

J'avoue

Au-dessus de leurs têtes, les arbres semblaient vouloir se refermer sur eux, leurs troncs humides laissant s'échapper d'infimes craquements dans le silence abyssal de la forêt. Grelottant malgré les épaisses fourrures qui lui couvraient les épaules, un jeune garçon claquait des dents et avançait péniblement dans la neige, chaque pas semblant lui coûter un effort surhumain.

De ses lèvres gercées s'échappait, à chaque expiration, un souffle gelé et aussi blanc que la neige. Ses cheveux bruns dans lesquels s'accrochaient de minuscules flocons commençaient à geler. Dans cette situation, il avait l'air d'un jeune enfant, bien qu'il ait déjà dépassé les 15 années de son existence. Autour d'eux, quelques croassements sinistres venaient quelque fois troubler cet étrange calme. Cet après-midi, le soleil n'avait pas montré le moindre de ses rayons et le froid avait envahit les lieux. C'était le froid du nord, si intense qu'il vous pénétrait jusque dans les os et si sournois qu'il vous congelait le cœur.

"Freya ! Attend-moi, je t'en supplie, insista le garçon pour la énième fois.

Loin devant lui, ce qu'il sembla être une flamme bougea vivement dans la pénombre. Une femme à la chevelure de feu se retourna vers son apprenti, son regard froid se posant sur lui. Et même si la distance qui les séparait était interminable, Hilding put sentir sur lui toute la froideur que ses yeux lançaient. Il s'attendit à ce qu'elle hausse la voix, qu'elle le traite de tous les noms pour le forcer à avancer. Au lieu de ça, elle se contenta de déclarer d'une voix posée, ses yeux glacés et implacables plantés dans les siens :

- Dans ce cas là, tu peux demander à tes parents de changer le nom que tu portes. "Le combattant" ne t'es donc plus approprié.

Cela suffit à le faire avancer.



Ils marchaient depuis des heures et la fatigue semblait s'acharner uniquement sur le garçon. Épuisé, à perdre haleine, sa respiration était saccadée et des nuages de fumée sortaient de sa bouche pour se mêler à l'air refroidi par la nuit et le vent. Ils n'avaient croisé que très peu d'animaux depuis le début de leur marche. Sans compter les corbeaux qui tournaient dans le ciel telle une armée de démons, seuls quelques cerfs étaient passés devant eux en galopant, le pelage rêche, dans lequel tintaient des centaines de petits glaçons, figé parmi la fourrure épaisse des animaux. Hilding avait automatiquement levé son arc, aussitôt rappelé à l'ordre par sa Sigra, son maître. Freya lui avait jeté un regard noir tout en lui faisant signe de reposer son arme, lui faisant bien comprendre le message : ils ne tueraient pas de cerfs ce soir-là.

Quelques heures plus tard, ils débouchèrent enfin dans une clairière nimbée des rayons de la lune.
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La bise !

C' est beau!
On veux en savoir plus, on veux les suivre aux grès des saisons, les voir vibrés, amoureux et bien davantage encore😉 !
Merci, ton texte est parfait !👍

Merci Templier ! Je ne suis pas sûre pour la suite, peut être bien que je vais continuer d'écrire et poursuivre l'histoire, qui sait...

P'tet ben qu' oui !
Non, sans rire.. tu as cette facilité,alors, continue..
S' tp..

Le rire est il vital..?

Si oui, pourquoi sourire ?
Pour le.. un ton en dessous ?
Mais, pourquoi se retenir ?
Pour le.. cul pincé ? Un poil civilisé ou bien par peur du ridicule.. (?)
Moi, je préfère le ridicule, l' envie, se besoin de tout lâcher! Lâcher prise avec le politicorrect..
Rire, c' est respirer à grande bouffée d'air, c' est le(coeur)du ventre qui s' exprime, court-circuiter le cerveau, s' en tailler une bonne tranche, un grain de folie dans l' engrenage de la bonne éducation ou l' on pense"tout bas" (pléonasme)mais, on garde tout pour soi, ne rien partager, en sommes, être très c.., pourtant le rire, c' est partager la connerie qui est en nous avec tout le monde, sans se soucier du quand diras t' on..
Alors rions ensemble, dans un bonheur sincère et sans limites, sans contraintes, ou l' austérité d' un sérieux presque chronique et inhumain coupe court à l' imagination tellement vitale et bénéfique à la vie,telle qu' elle devrait être vécue, du moins, il me semble..
Rire sans se moquer,biensur, ou alors consentie et partager, un peu de légèreté dans ce monde lourd, très lourd.. et grave! Sans doute l' effet de la gravité!, mais là, ce n' est pas en tirant la langue que Mr Einstein en a découvert et développé ses fondements primordiaux aux lois qui définissent notre univers et pourtant, le rire est universel et primordial à l' équilibre raisonnable des bienfaits de notre humanité..
Alors, faites comme moi! Riez ! A en perdre la raison!
Ai je raison ou pas... ? Tout est relatif, disait le grand Albert, loin d' une réalité Ô combien anxiogène, éclater de rire est notre soupape interne avant de péter un câble..
Du rire aux larmes à mourir de rire, j' espère partir ainsi.. Ah ah aargh !....

En pleine session de rangement, je découvre ces quelques phrases griffonnées à la hâte dans les plis d'un cahier. Comme je trouve triste de les jeter, je vous les partage: 

caresse l'ange, il se dévoile et s'abandonne sur la douceur d'une plume qu'il n'a jamais porté. A ses pieds se pâment les délices d'une terre qui lui fut toujours refusée. C'est un exilé du doute et de la peine, consacré à l’autel de Dieu il ne connaît que la plénitude et la paix, sa mer est calme, jamais de vague, c'est qu'elle est asséchée. En lui que du sable qui ne sait même pas chuchoter

Très joli texte @Salut. Très doux et qui donne envie de rêvasser