Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Le Pollgrander Sam 2 Sep 2017 - 22:27 | |
| Et..... C'EST LE RETOUR DE DJEVELEN ! EN CHAIR ET EN OS !!!! Je reviens avec un petit texte que je ne compléterais sans doute jamais, mais qui me tient à coeur. J'avais toujours voulu décrire un paysage en y mettant toute mon âme alors... VOILA ! Mais, comme mon âme d'enfant s'y est mêlé, j'ai rajouté des éléments qui auraient été utiles à une histoire. Comme il n'y en aura pas, je suis désolé de, peut-être, vous donner envie d'une suite ! Mille excuses ! Tout ce que je veux, c'est un petit avis de rien du tout sur ma façon de décrire *roulement de tambour*... LA POLLGRANDER !!! Merci par avance et bonne lecture ! Pour les commentaires, c'est ici !
- Le Pollgrander:
La première chose que l'on remarquait dans ce paysage était un vide saisissant. Omniprésent. Cet espace entièrement constitué de rien chamboulait toutes nos perceptions du réel et de l'irréel. Puis, lentement, comme si on ne le remarquait qu'une fois notre cerveau de nouveau en état de marche, le blanc trop pur et aveuglant nous frappait, brouillant de nouveau nos sens. Alors, on s'en rendait compte, enfin. Cet endroit était un désert de blanc, de glace et de solitude. C'était un lieu où les pensées se perdent et ne se retrouvent que pour mieux sombrer dans la folie. Ainsi était le Pollgrander.
Rien n'y vivait, rien n'y poussait. Le Pollgrander était l'allégorie de la mort à l'état pur. Il n'était rien de plus qu'une étendue de neige sur laquelle un vent mordant soufflait en permanence. Rares étaient ceux qui s'y aventuraient et personne ne tentait l'expérience par plaisir. Autrefois, les clans du nord y avait établis une prison, mais aucun geôlier, soldat ou fonctionnaire, n'avait voulu s'y rendre. Cependant, plus que le froid et la solitude, tous craignaient les créatures mythiques peuplant les légendes que racontaient les vieillards autour du feu. Et, bien que les barbares tentassent de se convaincre de l'infondé de ces récits, nul n'ignorait les hurlements déchirants qui s'entendaient parfois jusque dans les chaumières, ou les cadavres d'animaux et d'humains retrouvés non loin des cités. Parfois, lorsque les cris et les grognements se faisaient trop puissants, les habitants du nord sacrifiaient du bétail en les lâchant dans ce désert de terreur, espérant ainsi que les créatures s'en contenteraient.
Peu de gens étaient assez téméraires et courageux, ou stupide et irréfléchi, pour s'aventurer au-delà du détroit de Quibergh et du comptoir de la Yek, sur les steppes abandonnées de l'Asvalt. Là était l'entrée du Pollgrander. C'était comme si une ligne de feu y avait été tracée. Tous savaient qu'elle était là. A cet endroit précis, deux pieds après les dolmens de Solveg. La frontière. Plus que les hommes, les bêtes ne la franchissaient pas. Les caribous préféraient se faire dévorer par les loups plutôt que de s'y aventurer et les chiens eux-mêmes s'arrêtaient illico, baissant la queue.
Cependant, cette peur que tous cultivaient à l’égard de ce territoire abandonné des dieux pouvait profiter à certains. En effet, alors que tous croyaient en l’absence de forme humaine dans le Pollgrander, il n’en était rien. Bien des années auparavant, lorsque le comptoir de la Yek n’avait pas encore était construit par les occidentaux, seuls quelques autochtones vivaient sur ses terres peu accueillantes. Ils n’étaient guère ennuyés par d’autres civilisations car il aurait fallu à la plus proche deux longues semaines de voyage en mer, avant de le poursuivre durant quatre jours sur la terre. Ainsi, les Yurulvhin, habitants de Quibergh, n’étant que peu habitué à recevoir de la visite furent on ne peut plus choqués de voir arriver un soir d’hiver un homme seul dans leur village. Et quel homme… ! C’était un géant maniant aussi bien la hache que le plus petit des coutelas. Il était couvert de peaux de bêtes qu’il affirmait avoir dépecées lui-même et n’avait pour seul bagage qu’un simple sac de jute. Il était venu seul dans une petite barque de bois et avait tué un ours pour manger. Il disait s’appeler Moorden Herst et était intéressé par le Pollgrander. Il resta en compagnie des Yurulvhin durant deux ans pendant lesquels il prépara secrètement son plan. Il avait pour projet d’établir le plus grand repère d’assassins que personne ne pourrait jamais trouver. Et, pour cela, quoi de mieux qu’un lieu peuplé de légendes dont personne n’osait fouler le sol. Empli de courage, Moorden effectua plusieurs missions de repérage dans le Pollgrander, ne manquant pas de confirmer ce que tous disaient : C’était un territoire effrayant, peuplé de bêtes étranges et cruelles et où la mort prévalait sur la vie. Mais, loin d’en être effrayé, l’assassin trouva cela génial. Quoi de mieux que la mort pour forger ses condisciples ?
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