La mission

Bon, maintenant que j'ai retrouvé l'envie d'écrire, il a bien fallut que je me trouve un sujet. C'est tombé sur un univers de SF (peut-être qu'on ne s'en rend pas trop compte dans mon extrait) basé sur un JdR appelé "Cyberpunk".
J'avoue ne pas vraiment connaître l'univers, on m'en a seulement parlé (parfois un peu en détails) et j'ai visité un forum justement consacré à des "parties" sur ce jeu.
Voilà,si vous avez des questions ... en attendant, je vous livre ça


La nuit était tombée sur la sordide ville de Geiza. Ses ruelles sombres, crasseuses et puantes commençaient à peine à prendre vie. Les bandes de malfrats, trafiquants, dealers, petites frappes en tout genre semblaient s'être tous donné rendez-vous en face du Soho en cet instant précis, tellement les alentours de l'hôtel-bar regorgeaient de silhouettes furtives, acharnées à s'éviter les regards inquisiteurs.
Ecker tira une bouffée de cigarette avant de la jeter à terre de et de l'écraser sous ton talon. Il lança un regard amusé à son collègue qui se tenait à ses côtés.
— Prêt mec ?
Pour toute réponse, Snake lui fit un grand sourire, dévoilant une infime partie de son inquiétant appareillage métallique dont les montants courraient au dessus des mâchoires. Un sifflement s'échappa de ses lèvres et, renfonçant son chapeau sur son crâne, il s'avança d'un pas décidé vers le Soho. Ecker sourit furtivement et se lança à sa suite.
Il sentit de nombreux regards se poser sur eux à mesure qu'ils se rapprochaient du bâtiment délabré mais ne s'en inquiéta pas pour l'instant. Ce serait ensuite, lors de la sortie, qu'ils risquaient d'être dangereux. A la lumière de l'enseigne clignotante rougeâtre, Ecker se retourna un instant pour jeter un coup d'œil vers leur camionnette, garée une centaine de mètres plus loin au croisement de deux rues. Il adressa un vague signe de la main à leur chauffeuse et le gars resté avec elle, puis se reconcentra sur la mission.
Ça n'allait pas être facile. Ces putains de punks avaient la réputation de sacrément bien se protéger et ceux-là d'être en plus complètement dingues. Six. Ils avaient six mecs à retrouver, et à peine une nuit pour arracher le max d'infos sur eux. Heureusement, il était accompagné du meilleur "arracheur d'infos" …
Snake avait toujours cinq pas d'avance sur lui, et sa démarche alerte ne trahissait aucune inquiétude. Combien de mecs étaient capables de se balader à presque minuit dans Closest Avenue et se foutre de ce qui les entourait ? Pas beaucoup en tout cas.
Ecker était plus tranquille que la normale parce qu'il avait l'habitude de bosser dans le coin, mais c'était la première virée dans ce quartier pour Snake. Et on aurait dit qu'il se contentait de traîner les pieds dans le centre commercial du coin !
"Bon, trêve de plaisanterie; vieux. Va falloir la jouer fin."
Il vérifia machinalement la présence de son flingue dans le holster sous son imperméable et se décida à rattraper son collègue.
— Tranquille, hein Snake ? On fout pas le bordel si possible. On attrape l'indic et on se barre à la camionnette.
— Je ssais, répliqua l'autre en usant de l'une des spécialités de sa mécanique.
Ils poussèrent la porte aux gonds rouillés de l'hôtel-bar qui s'ouvrit en grinçant. La salle était saturée de vapeurs d'alcool, de vagues relents de drogues et l'atmosphère était embrumée par les fumées de cigare. Ecker faillit trébucher sur un homme affalé contre un mur, les yeux rougis et hagards, complètement défoncé.
Retirant ses gants – et vérifiant que Snake se tenait tranquille – il s'avança vers le comptoir. Un homme dans la quarantaine, le visage bouffi, les yeux cernés et perdus dans le vide, le regarda distraitement. Ecker essaya de se faire discret, ne voulant pas s'attirer l'hostilité des autres punks du bar, car même s'ils étaient drogués, ils restaient dangereux.
— On cherche un type, dit-il doucement. Petit, mince, la barbe, signes distinctif : deux doigts en moins à la main droite et une oreille modifiée. Paraît qu'il est ici.
Bien qu'il ait quasiment murmuré, le silence se fit soudainement et tous les regards hallucinés convergèrent sur eux.
— Qu'est-ce tu lui veux à c'type ? bredouilla un client aux vêtements troués et répugnants.
— C'est un ami, répliqua Ecker d'un ton convaincu.
Deux détonations retentirent tout à coup, faisant sursauter tout le monde. Ecker se baissa instinctivement tout en se retournant vers le bruit. Snake se tenait au centre de la salle, ses deux pétoires levées vers le plafond qu'ornaient à présent deux impacts de balle. Il promena son regard alentours et produisit un large sourire.
— Ok les gars. Tout le monde sse calme. On est pas venu issi pour faire du grabuge mais pour chercher un copain. Alors vous coopérez et on ss'en ira gentiment comme est venu. Ssa vous va ?
Des hochements de tête nerveux lui répondirent et les clients reprirent leurs occupations. Snake opina en direction de son collègue:
— Allez, finissons-en. Demande lui où il est qu'on le récupère et qu'on se tire.
Ecker se retourna vers le barman dont une main disparaissait sous le comptoir.
— Pas de ssa avec moi, ajouta Snake en reprenant son sifflement tout en braquant l'un de ses flingues sur lui. Remets-moi de ssuite tes deux mains en vue.

C'est le premier récit SF que je lis de toi... et je ne suis pas déçu !
Tu te débrouilles très bien avec le genre.

Bon, il y a quelques trucs qui m'ont fait tiquer, genre quand Ecker jette sa cigarette par terre, et la phrase d'après, il jette un regard ; le "Combien de mecs étaient capables de se balader à presque minuit dans Closest Avenue et se foutre de ce qui les entourait ? Pas beaucoup en tout cas." j'aurais mis "Très peu. Et Snake en faisait partie." C'est du PUR pinaillage idiot et en plus, ça doit dépendre des goûts, il y a certainement des personnes qui préfèreront ta phrase. Enfin, il y a le coup du sourire qui laisse entrevoir un engin métallique au fond de la gorge de Snake. Quand tu souris, on ne voit pas ta gorge, juste tes dents, et encore... Mais comme tu ne nous décris pas Snake (volontairement et c'est bien), j'imagine qu'il est constitué de telle sorte que quand il sourit, on voit sa gorge... Et je me doute que tu nous feras comprendre ça plus tard.

Ben oui, c'est si bon que j'en suis réduit à papoter sur d'insignifiants détails.

Sur le fond, c'est accrocheur comme début. Je me suis de suite attaché à Snake, et j'ai trouvé Ecker stylé. Même si c'est le genre de mise en scène déjà vu, ça m'a plu.

Voilà. Bravo. La suite. Vite.

C'est aussi parce que c'est l'une des première fois que je m'essaye à la SF ^^
mais bon,là je n'ai guère de mérite : le site dont j'ai parlé avait fait une bonne part de la fameuse mission (mais en RP,donc sans récit ni descriptions à part celles du MJ). J'ai simplement repris le truc à ma façon.

Ensuite,le coup du "jette", tu as raison,erreur de relecture de ma part ... je vais corriger ça de suite.
et l'appareil métallique ... ce n'est pas faux. seulement comme je ne voulais pas encore dire ce que c'était je ne voulais pas en dire trop. mais c'est vrai que la gorge était sûrement trop loin. je vais modifier ça un peu également.

enfin,les personnages ... Snake est fait exprès pour être attachant ^^ c'est mon préféré (et accessoirement le personnage joué par la personne qui m'a parlé de ce jeu). Quant à Ecker,il fallait un personnage focus, c'est tombé sur lui ^^ je le vois bien comme un flic de film noir des années 50 à vrai dire.

enfin,ravie que ça t'ai plu. pour l'instant il n'y a que 4 pages en gros et je verrais surement à continuer un peu (et tout ça écrit seulement durant la période de mon absence ::rolling:: )

Le JdR te réussit, alors.
Je vais faire un tour sur sur "Cyberpunk", tiens.

EDIT : arf, en tapant Cyberpunk sur google, on tombe sur trop de trucs.. Des précisions, peut-être ?

hmm,je vais directement te donner l'adresse du forum -comme ça tu verras le gigantesque plagiat auquel je me suis livrée xD.
http://forum.aceboard.net/i-14858.htm

(la mission se déroule dans la partie "le meril looser" ,premier post ensuite "au troisième top...")

Oui, personnellement je trouve ça vraiment bien écrit. Ton style est plaisant et l'ambiance bien décrite.
Elle m'a fait penser à "Carbone Modifié" mais j'ai oublié le nom de l'auteur.

Personnages d'action au sein d'une société technocratique et "cartellarisée" (faite de cartels).
Pour l'instant, je me demande si les héros sont des flics ou des mercenaires, bien qu'on sente Ecker relativement maître de ses actions.
Curieusement, c'est Ecker pour qui je me suis attaché... Je vois dans Snake un "gros bras" droit de psychologie relativement simple... (son nom n'y est pas pour rien non plus)

Citation :

"Bon, trêve de plaisanterie; vieux. Va falloir la jouer fin."

On ne dirait pas plutôt "fine" ? C'est bien de la plaisanterie dont on parle ?

Merci Austin de m'avoir lue
Alors,en ce qui concerne "Carbone Modifié", je ne connais pas du tout, étant très peu fan de SF - il faut que vraiment que j'accroche dans ces cas-là.

Euh,sinon pour ta citation,c'est tout à fait possible que tu ais raison. Je me mélange toujours sur ce genre de truc (est-ce que ça se rapporte à la façon de faire ou au personnage qui lui est masculin ? ...) je pense que c'est toi qui as raison cela dit ...

Alors en fait, ce ne sont pas flics (tu le comprendras après) et mercenaires conviendrait assez bien, même si ce n'est pas exactement ça : leur boulot est de récupérer des punks pour une boîte mais dans laquelle is travaillent,donc bon, à toi de juger comment tu les classes.

La SF c'est lourd et c'est technique : normal qu'on n'y accroche pas facilement...
Bon, je te le dis tout de suite, le livre dont je t'ai parlé n'est pas du tout extraordinaire, c'est un policier ou une enquête personnelle : ça part dans tous les sens et je me suis perdu dans les personnages...

Merci de m'avoir dit ce qu'étaient en gros les héros. J'espère ne pas en savoir trop pour ne pas nuire au suspens...

Allez,une petite suite ^^

— Alors ? Quelle chambre ?
— Douze, grogna l'homme avec mauvaise grâce.
Ecker se précipita dans l'escalier et fit signe à son collègue de rester en bas pour surveiller leurs arrières. A peine cinq minutes plus tard, il redescendait, traînant un punk sanguinolent et à moitié assommé par le col. Il sortit également son arme et ouvrit à la volée la porte du Soho, courant en direction de la camionnette. Snake parti à reculons, tenant toujours la salle en joue:
— A la revoyure ! Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous !
Il se mit à courir à son tour, au moment où Ecker et son invité arrivaient au van. Un homme en descendit, ouvrit la porte arrière et l'aida à le fourrer dans le véhicule. Pour la forme – et accessoirement pour se donner un minimum de temps – Snake lâcha une dernière salve et grimpa à son tour à l'arrière, entre le punk et l'homme resté avec la chauffeuse.
— Allez Efrah. Démarre ma belle, lança Ecker. Direction le central et que ça chauffe !
La jeune femme embraya et la camionnette s'ébranla lourdement en cahotant dans les ornières de Closest Avenue. Il ne restait qu'un réverbère encore en état de marche et il n'éclairait plus grand-chose hormis un chien errant et un amas de poubelles et d'ordures.
Efrah allait tourner à gauche lorsqu'un clignotement bleuté leur indiqua la présence de la police dans cette rue. Dans un crissement de pneus à faire frémir même le plus endurci des profs au supplice de la craie sur tableau noir, elle fit faire une embardée au véhicule qui s'engouffra dans une allée tortueuse aux pavés descellés, quand il en restait encore…
Un peu plus loin, même scénario : les flics bloquaient encore leur route.
— Bordel, Eck ! Je fais quoi ?
— Continue tout droit. Dans six cents mètres, à droite, et tu suis les hangars. On va faire une pause par là bas.
Elle suivit les instructions et le van se gara finalement devant un entrepôt désaffecté. Une fois de plus, Efrah resta à l'intérieur tandis qu'Ecker, Snake et leur collègue, prénommé Yvan, sortait le punk et l'installait sur un tabouret à trois pieds.
— Ça va, monsieur est confortablement assit ? ironisa Yvan.
— Et comment ssa sse fait qu'on t'ai chopé, hein ? Ton oreille modifiée est pas ssi bien que ssa on dirait. Tu t'es fait arnaquer à sse que je vois.
— Assez plaisanté; on a pas le temps. Ok Leiman, voilà ce que je te propose : tu nous donnes gentiment les infos qu'on veut, et on te laisse repartir incognito et on oublie même tout ce qu'on sait sur tes implications dans le trafic de drogue de Jazz – inutile de te dire combien ça te vaudrait si te dénonce aux poulets…, le menaça Ecker.
— Woh, du calme mec ! Faudrait voir à annoncer des récompenses un peu plus alléchantes. Je suis sur que t'as rien sur moi et de toute façon, les flics feront rien pour une si petite affaire. Alors révise ton offre et je répondrais peut-être.
— Tu me déssois Leiman. Je te penssais plus coopératif que ssa, répliqua Snake d'un ton faussement désolé. Je me vois donc dans l'obligassion de me montrer perssuasif. Et crois moi, tu ne vas pas aimer ssa…
Un petit claquement sec retentit dans sa bouche. Ecker et Yvan contournèrent Leiman, encore trop stone pour avoir de bons réflexes, et le ceinturèrent pour l'empêcher de bouger.
— Je vais te laissser une dernière chansse, parce que je ssuis vraiment gentil. Tu réponds et on en resste là, d'accord ?
Sans lui laisser le temps de répliquer, il fit signe à Ecker d'exposer les faits.
— On sait qu'il y a quatre nuits tu as participé à un casse avec six autres punks dans le quartier nord de Riverdale. Que tu faisais le guet et que ça a mal tourné. Que tu as pris la fuite en les laissant dans la m***e, mais ça, ça regarde que ta conscience. Alors, ce qu'on veut, c'est les noms et les descriptions de ces six types. Et fissa, parce qu'on a pas que ça à foutre !
— J'suis pas une purée de balance ! aboya Leiman qui commençait à sortir des vapes.
— Dommage pour toi. Tu étais prévenu … Snake ?
Ce dernier hocha la tête, enleva son chapeau et se pencha jusqu'à avoir le visage au même niveau que celui de leur invité. Il eut un nouveau grand sourire et la vue de l'appareil métallique déployé fit frémir Leiman.

Haha ! On en sait un peu plus sur Snake !

Bon, c'est toujours bien. Il y a juste Efrah à introduire. Tu n'en parles que sous la dénomination de "jeune femme restée dans le van", et puis tout d'un coup, tu l'appelles par son prénom (quand elle tourne le volant). Proposition : au lieu de l'appeler "ma belle", Snake pourrait, la première fois, l'appeler "Efrah", et ça suffit (mais tu perds le "ma belle" qui colle bien au personnage de Snake... à toi de voir comment faire autrement).

C'est Ecker qui l'appelle ainsi
Et comme je ne décris quasiment personne,c'est une introduction à chaque fois en situation, je voulais faire pareil avec elle, dans le sens où,comme c'est elle la conductrice, on comprend parfaitement qui c'est sans même avoir déjà lu son nom.
je vais y réfléchir alors

Oui, on comprend tout à fait, mais j'ai trouvé cela maladroit... Et puis j'ai quand même dû remonter un peu le texte, car en fait, c'est seulement au deuxième "Efrah" que j'ai tilté que je n'avais pas compris qui c'était. ::rolling::

à son collègue de rester en bas pour surveiller les arrières" je trouve les arrières étrange. Tu veux dire ses arrières ou alors les arrières d'un bâtiment?

un punk sanguinolent"
sanguinolant
à moitié assommé par le col"
dis comme cela on dirait qu'il a été assassiné par son col. Ca fait sourire. Je suggère
A peine cinq minutes plus tard, il redescendait, traînant par le col un punk sanguinolant et à moitié assommé.

une allée tortueuse aux pavés descellés, quand il en restait encore…" maladroit

Snake et leur collègue, prénommé Yvan, "
je suggère : et leur collègue Yvan

Snake parti à reculons = partit

Pas trouvé chauffeuse dans le dico

Dans un crissement de pneus à faire frémir même le plus endurci des profs au supplice de la craie sur tableau noir,

Ton punk est dans les vapes car moitié assomé ou pour d'autres raisons? Il m'avait l'air bien conscient quand il répond la première fois.

oui pardon,erreur de frappe sur ta première remarque. je voulais dire "leurs arrières".

argh .. chauffeuse n'existe pas ? on peut pas le mettre au féminin celui-là ? bon .. je vais remplacer alors,merci de me l'avoir signalé.

"Dans un crissement de pneus à faire frémir même le plus endurci des profs au supplice de la craie sur tableau noir" => ça veut dire que les pneus font un sacré potin et je faisais une petite comparaison avec une craie qui crisse sur un tableau (vu que je n'ai jamais supporté le bruit en plus) parce que pour moi ça se ressemblait sur le plan insupportable pour l'oreille.

En fait,il est un tantinet "out" parce qu'il s'est fait un peu assommé mais il est franchement drogué aussi. mais il se fait enlever et ceux en face de lui n'ont pas l'air bien agréables,je pense que ça suffit à faire revenir,ne serait-ce qu'un peu,n'importe qui.
c'est peut-être le niveau de langue qui n'est pas bien adapté aussi.

enfin,en tout cas,merci d'avoir lu

— Bon, comme je vois que tu as l'air d'un mec raisonnable mais un peu têtu, je ne vais pas encore ssortir les grands moyens. (L'autre paru soulagé.) Mais que ssa ne t'empêche pas de répondre.
Il brandit la main gauche et plia et déplia son majeur deux fois d'un coup sec. Une petite pointe acérée jaillit à l'extrémité de l'ongle et il approcha lentement son doigt de l'œil de l'homme de plus en plus terrifié.
— Il paraît que la perte d'une faculté affûte les autres, dit-il sur le ton de la conversation. Je me demande quel œil tu préfèrerais perdre en premier. Alors, dis-moi : droit ou gauche ?
— Hé là, doucement mon pote ! J'sais pas qui t'es mais tu m'fous les jetons …
— Et tu as bien raison, marmonna Yvan à son oreille.
— Alors réponds. Ssinon tu vas te rendre compte que je ssuis un homme de parole. Et j'ai grande envie de me sservir enfin de sse ssystème, dit-il en désignant les deux crocs de serpent en métal qu'il avait révélés. Très pratique. Et pas sseulement pour mordre. Une ssupebe trouvaille sse machin là. (Grâce à une manipulation, deux gouttes d'un liquide brunâtre jaillirent de chacun des crochets.) Ssa crache ausssi le poison à disstance, dit-il joyeusement. Ssa te dit ?
— Ok, ok, c'est bon. Je vais parler ! M'en fous de ces types en plus. Se sont sans doute fait choper de toute manière, ça vous apportera rien.
— Ça te regarde pas. Accouche ! beugla Yvan.
Lui et Ecker le lâchèrent et ils rejoignirent Snake en face de Leiman.
— Fez, Persen, Ilro, Black-Man, Anarch et Skills.
— Tu vois quand tu veux. Alors maintenant, à quoi ils ressemblent ces petits copains ? reprit Snake en lui agitant de nouveau son ongle pointu sous le nez.
— Vous les reconnaîtrez facilement. Tous membres des FSA.
— Bande de tarés, murmura Yvan à personne en particulier. Et c'est où la planque ?
— Minute mon pote, c'tait pas prévu au programme, ça. J'ai répondu à vos questions maintenant vous me laissez partir.
Leiman voulu se relever mais les trois hommes le forcèrent à rester comme il était.
— Un dernier petit effort, Leiman, sois un gentil indic, fit Ecker.
— J'aurais jamais dû accepter la dernière fois que vos collègues sont passés m'voir.
— Oui, mais t'avais besoin de ta dose. Maintenant bouge-toi de nous dire où c'est, on a pas toute la purée d'nuit !
— Mais j'en sais rien, moi ! Je faisais chauffeur, pas cerveau ! J'les ai embarqués dans l'fourgon où ils me l'avaient demandés et vous savez que j'me suis barré ensuite sans les ram'ner.
— Leiman …
— Laisse, il dit la vérité, intervint Snake. Il est trop con pour qu'on lui ai dit quoi que ce soit d'autre. Dis-nous juste où tu les as pris alors.
— Evington Square, grommela-t-il.
— Derrière le Soho ? s'exclamèrent les trois hommes. purée, on s'est fait possédés comme des bleus ! ajouta Yvan.
— Vite, au van ! Il est peut-être encore temps de chopper ces salauds.
Sans un regard pour l'indic qu'ils laissèrent en plan, ils rejoignirent la camionnette qui démarra à nouveau sur les chapeaux de roues.
— Et pourquoi seraient-ils toujours là ? demanda Efrah.
— Parce qu'ils savent très bien qu'on les cherche, qu'ils nous ont laissé attraper Leiman exprès pour qu'on les retrouve et qu'ils sont confiants parce qu'ils nous ont très certainement tendu un piège.
— Et nous fonce droit dedans tête baissée, c'est ça le plan ?
— C'est ça, confirma Ecker.
— T'es dingue ou quoi ?! Six FSA armés jusqu'aux dents et probablement défoncés à cette m***e de tétrapoudre alors qu'on est quatre avec à peine un flingue chacun !
— Mais nous on a toute notre tête.
— Alors tu mises là-dessus ?
— Efrah, ta gueule et roule. Snake, Yvan et moi on a l'habitude de ce genre de trucs. Ça fait plus de cinq ans qu'on bosse dans ce secteur et on va se démerder.

J'ai lu et pas grand-chose à dire... (pour une fois)
Snake est toujours aussi stylé.

Bon,je crois que voici le dernier extrait - en attendant que je le reprenne peut-être un jour ...
Mais petites précisions avant, pour vous aider à comprendre la fin : dans cet univers, plus on est "modifié" (c'est à dire,plus on se fait greffer ou remplacer des parties par du matériel sophistiqué), plus on est proche de la folie.
et l'expression "rattleman" est un dérivé que j'ai fait pour Snake à partir du mot anglais "rattlesnake" qui signifie "serpent à sonnette". un petit jeu de mot en somme ... ::rolling::
En espérant que vous aimerez ...


A cet instant, le visio d'Ecker émit un bip. Il sortit le boitier noir de la poche de son imper et appuya sur une touche. Le visage d'un homme apparu.
— Alors, comment ça avance ?
— Pas mal. On a tous les noms, on sait qu'ils font partie des FSA et qu'ils nous attendent probablement pas loin du Soho – on y retourne en ce moment.
— Ok, mais interdiction d'intervenir. Vous ne faites qu'observer. Il n'est pas question que cette mission foire. Je vous envoie des renforts, ne bougez pas; c'est clair Rattleman ?
— Même ss'ils tentent de ss'échapper, bosss ? siffla Snake.
— Pas besoin de te rappeler la procédure, répliqua l'homme d'un ton dur. En planque, et d'ici un quart d'heure au plus tard vous pourrez les choper. Je compte sur vous Ecker.
Ce dernier coupa le visio sitôt que l'autre eut disparu de l'écran. La jeune femme éteignit les phares juste avant de tourner dans la rue de l'hôtel-bar. Les environs étaient à présent déserts. Seule l'enseigne lumineuse du Soho donnait encore un peu de lumière, mais même ses fenêtres étaient à présent noires.
— Tous partis ? demanda Yvan en passant la tête par-dessus le siège avant.
— Ou ils nous attendent tous …
— Combien ils étaient déjà dans le bouge tout à l'heure ?
— Une bonne vingtaine. Sans compter les chambres, mais pas eu le temps de vérifier.
— On peut être sacrément dans la m***e, alors.
— De toute façon, on attend, coupa Efrah.
— Hé, Snake ! Qu'est-ce que tu fous ? lança Ecker à son collègue qui venait de sortir du véhicule.
— Surveiller ne veut pas uniquement dire rester dans le van. Je vais reconnaître le coin.
Ecker allait lui ordonner de rester là mais il savait que ça ne servirait à rien. Snake menait sa propre version des enquêtes et il ne s'en faisait guère pour lui. C'était plutôt le fait qu'il risque de donner l'alerte en se faisant repérer qui pouvait poser problème.
Un peu inquiet cependant, il regarda la silhouette se fondre dans la nuit et disparaître rapidement. Le silence se fit dans la camionnette et devint plus oppressant à mesure que les minutes passaient, dans l'attente d'un signe des renforts, de Snake ou des punks.
Ce fut finalement une autre fourgonnette qui arriva en premier et se gara à côté d'eux. Les portières s'ouvrirent et révélèrent une autre équipe, lourdement armée au contraire d'eux.
— Content de vous voir les gars, lança Ecker. Prêt à passer à l'action ?
Le chef de la brigade, un grand costaud vêtu de noir, abaissa ses lunettes aux verres fumés et scruta attentivement Ecker pendant quelques secondes.
— Quelles sont les données ? demanda-t-il d'une voix quasi mécanique.
— Six hommes des FSA, armés, probablement drogués à la tétrapoudre, en embuscade et ayant peut-être rameutés les autres punks du coin.
— Pas d'autres certitudes ?
— Et comment voulez-vous qu'on le sache ? On vous attendait pour ça !
— Du calme, Yvan. Mon collègue a raison, on nous ordonné de ne pas bouger avant votre arrivée.
Son interlocuteur le toisa une fois de plus, reporta son regard en direction du Soho et revint vers ses hommes qui achevaient de s'équiper. Efrah, descendue du véhicule, tira sur sa cigarette et demanda à Ecker :
— C'est quoi son problème à lui ?
— Modifié, lança la voix de Snake dans leur dos. (Ils se retournèrent vers lui.) A ton avis, pourquoi il arrête pas de regarder vers le bar, Muscle Man ? Yeux infrarouges et à visée optique. Sans compter l'augmentation des réflexes et des qualités physiques – bref, psychiquement, il prend au moins un malus de trente. Alors avec un cerveau déjà pas franchement développé, t'imagine la concentration que ça lui demande ?
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire à cette dernière remarque mais lorsqu'elle reporta son attention sur la brigade, son enthousiasme disparu.
— Ils sont tous comme ça, à ton avis ?
— Oui. Pas forcément avec les mêmes spécificités, mais tous modifiés à plus de cinquante pour cent au minimum.
— Ça fait froid dans le dos. Ils sont vraiment plus loin de la limite, hein ?
— Ouais. Ça peut tourner mal n'importe quand. Aussi tarés que ceux qu'ils vont combattre ce soir.
— Parce que les autres …
Snake lui lança un regard éloquent mais ne dis rien. Il avança vers Ecker et lui murmura quelques mots. Ce dernier hocha la tête et Snake s'approcha ensuite du chef de brigade avec qui il s'entretint un instant.

C'était plutôt le fait il risque de donner l'alerte en se faisant repérer qui risquait de poser problème. ---> répétition de risque, et c'est "le fait QU'il risque"
on nous ordonné de ne pas bouger avant votre arrivée ---> on nous a ordonné


Quoi ? Quoi ? Ca s'arrête là ? Je veux la suite, la bagarre, Snake qui détruit tout ("Mouhahaha ! Ssa déménage, issi !").

Encore une fois, pas grand-chose à dire. Tes posts sont à dominante discours direct, personnellement j'aime ça, car ça ne me demande pas trop de réflexion et ça me permet de suivre l'histoire quand même.
J'aime aussi l'ambiance bien décrite. C'est très cliché, mais ça ne m'a pas gêné.

Bref, j'espère que l'inspiration te viendra sous peu. ::rolling::

Autant dire tout de suite, je ne suis pas fan des romans type cyberpunk.

Mais là, je suis agréablement surpris. Tu imposes un style sobre, sans fioriture. Du coup ton texte est vraiment lisible. Faut avoir lu des romans cyberpunk pour comprendre ce que je viens de dire.

Du coup. Je me suis pris au jeu de lire ton histoire d'un coup. J'ai retrouvé l'univers du jeu de rôle que je faisais plus jeune, qui s'appellait Cyberpunk.

Juste un petit reproche. Il serait bien de mettre un peu moins de dialogue, du moins trouver un dosage entre dialogue et scènes descriptives, d'action...Je sais je dis ça, alors que mes textes de Magnus ne sont que des dialogues....

Bref Bravo, d'avoir attiré mon attention sur un sujet où je suis plein d'appriori.

Merci beaucoup Sombretoile; d'autant plus touchée que tu es un rôliste accompli que je ne connais que très très peu cet univers ...

ensuite,ben,c'est très rare que je ne mette quasiment pas de descriptions des personnages (alors que j'adore ça !) et presque pas non plus de pensées personnelles qui ralentissent tout parce que je me concentre toujours dessus ... du coup, j'ai compensé par du dialogue. mais je verrai ce que je peux faire pour intégrer tes remarques quand je le reprendrais.

Hakk, le cliché,ça concerne toute l'ambiance ou juste certains aspects en particulier ? (Snake, complètement, ça je suis d'accord xD).
Mais euh,pour la suite,on verra ^^ d'abord,je me concentre sur le concours de Noël et ensuite,pourquoi pas revenir dessus ? ... si tu poses la suite d'Apoptose ?

Ben contrairement à Sombretoile, je ne connais pas du tout l'univers des cyber-punks, mais j'ai quelques images en tête qui je pense sont des clichés, et j'ai retrouvé la majorité ici.

Par exemple, mon manga préféré, Gunnm, se déroule dans cet univers (du moins je pense). Les gens-robots modifiés, les rues sombres, les néons clignotants, tout ça.

Mais j'ai dit que ça ne me gênait pas. Et apparemment, tu as réussi à ne pas trop te perdre dans ce monde, d'après ce qu'a dit Sombretoile.

Apoptose, euh oui... Moi aussi, je vais peut-être me concentrer sur Noël ?

D'accord. Merci de la précision.
Ok,après Noël on s'y remet tous les deux alors ? XD

Waou, j'ai adoré, je me suis vraiment senti immergé dans l'histoire.

Je me sentirais volé si tu ne nous envoyais pas la suite.

Merci beaucoup Alfred.
je vais essayer de m'y remettre rapidement alors,même si je ne promets rien ...

Comme les autres ,je suis vraiment emballée par cet univers avec lequel ton écriture semble bien... s'accomoder à merveille !
Pour le moment,je n'ai lu que le premier post et m'empresserai d'en poursuivre la lecture après t'avoir donné quelques idées à moi concernant les choses que tu pourrais peut-être améliorer ;c'est vraiment du chipotage ni plus ni moins!
* "...en se foutant de ce qui l'entourait...."
* "... était plus tranquille qu'à l'accoutumée....(ou bien que normalement).
"...vers le plafond orné à présent de deux impacts de balles..."

A bientôt ?

ouh, chouette ! merci beaucoup d'être passée Hélène !
oui,je dois avouer que le "se foutre ..." me posait un peu problème. je veux rester dans un registre assez familier mais là c'est peut-être un peu trop dans la formulation .. à revoir.
et puis,ben je l'espère "à bientot"
ravie que ça t'ai plu !