Bonjour à tous
Ça faisait un tel bout de temps que je n'avais pas touché à ce texte que j'ai eu envie de m'y remettre l'autre soir ... Alors bon, voilà une (toute) petite suite si jamais le cœur vous en disait...* *
Le dénommé Snake secoua la tête.
— Pas ssi ssimple … Voissi ma verssion : tu viens avec moi, et peut-être que demain matin tu sseras toujours en vie. Ssa te va ?
Le punk jeta un coup d'œil au flingue puis à son possesseur. Il devait avouer qu'il avait de solides arguments …
— On va dire que j'ai pas le choix ?
Un autre sifflement, aussi ténu que le premier s'échappa des lèvres de Snake, entrouvertes sur un sourire. L'instant d'après, avant même que le punk ait saisit la manœuvre, le grand type réduisit l'espace qui les séparait et abattit la crosse de son arme sur le crâne du blessé. Celui-ci sombra dans l'inconscience.
Il se réveilla dans une pièce sombre, à peine éclairée par la lueur blafarde d'une lampe halogène dénudée. Essayant de remuer, l'homme s'aperçut qu'il avait été ligoté à son siège. Une douleur sourde pulsait sur sa tempe, là où il avait pris le coup. Son bras en revanche, ne le faisait quasiment plus souffrir. La blessure avait été proprement bandée.
Mais le problème n'était pas là. Où était-il ? Et que lui voulait le type qui l'avait enlevé ? Il avait plusieurs idées à ce sujet. Il n'était pas une petite frappe, mais plutôt bien avancé dans la hiérarchie des FSA. Plusieurs affaires pouvaient lui valoir un séjour avec ce taré. Quoiqu'à bien y réfléchir, il était sûr que ce Snake bossait pour quelqu'un d'autre. Ça le rassura. A peine.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit sur son agresseur, toujours aussi impressionnant et trois autres types. Snake referma la porte derrière eux et se posta à l'entrée. Les autres prirent des sièges et s'assirent en face de lui.
— Bonjour Anarch, lança le plus vieux des trois. Ou devrais-je vous appeler Lee ?
Le punk, l'esprit encore embrumé par son petit séjour dans les vapes ouvrit grand les yeux. On ne lui avait plus donné de ce nom là depuis des années.
— Oui, voyez-vous, je suis bien informé sur votre compte. Bien assez pour savoir que vous détenez des informations qui n'auraient jamais dû tomber en votre possession. Ecker ? fit-il en se tournant vers le type à sa gauche.
L'interpellé hocha la tête, tira une bouffée de cigarette et se pencha en avant.
— Le casse de la Fex&Co, la nuit du 7 octobre. Ça te dit quelque chose ? On sait que t'y as participé, avec cinq autres de tes potes. Trois sont déjà avec nous. Les deux autres, on sait où les trouver, c'est pas pour ça qu't'es là. Mais va falloir être un bon garçon et nous dire à qui t'as parlé des dossiers de la salle des coffres ?
— Va te faire foutre.
— Dommage, reprit le premier homme.
Il claqua des doigts. Snake et le dernier type présent dans la pièce s'avancèrent. Ce dernier tenait une longue barre de métal, relativement épaisse. Anarch se demanda ce qu'il comptait faire avec … Mais contrairement à ses craintes, il se contenta de la tendre devant Snake. Celui-ci produisit un large sourire et on entendit un claquement dans sa bouche. L'instant d'après, ses crocs métalliques injectaient leur poison sur la barre. Le point d'impact se mit à grésiller, fumer. Lorsque l'on put à nouveau voir, toute une partie du métal avait fondu.
— 'Tain, c'est pas d'la gnognotte que tu mets dans ton bordel, siffla Yvan. J'sais pas comment tu fais, mon pote; moi j'aurais la trouille qu'ça m'bouffe d'l'intérieur !
Snake lui jeta un regard légèrement méprisant.