LA LOUVE
Jamais femme ne m’a tant possédé !
La première me donna par son don la vie
La deuxième accoucha les germes de l’esprit
Mais toi seule, sut comment me ressusciter.
Vois le pouvoir que tu as sur mon cœur
Je suis à tes pieds, un loup prit dans le piège
Mais se laissant, tel un bouchon de liège
Dériver à ta guise sur les courants de ton odeur.
Jamais il ne recule, malgré sa peur qui résonne
Toujours il avance, malgré l’étrangeté qui l’environne
Il hume ton cœur que tu tiens dans ta main
L’agitant pour le faire avancer et grandir sa faim.
Déjà les forêts lui paraissent incertaines
Et l’envie de renouveler le sang bien soudaine
Il te veut comme le soleil veut le matin
En compagne de vie de tous ses chemins !
Vois il ne grogne plus et lèche ta main
Tu peux maintenant coller ton museau au sien
Va ! Ma louve, tu ne risques plus rien
Je t’aime comme le soleil veut le matin !