Quatre grandes Dames
Ils étaient quatre temps, quatre vents, quatre Dames
Elles étaient des symboles, des histoires et des âmes
Enfermées dans un conte, un tableau, à chanter
Dont les vers et les rimes viennent des saisonniers ;
Elle était la douceur, la gaieté du printemps
Elle avait un visage et des yeux pétillants
Une beauté faite de joie et un souffle de brise
Un sourire franc et jeune sur une fresque exquise ;
Elle était la première à prendre place dans la salle
Attendant ses « sœurettes » perdu dans se dédale
Qui prenait la forme d’une grande maison
Elle était la demeure de nos quatre saisons
Il y a quatre grandes dames,
Assises autour d’une table,
Chacune de ces femmes,
Nous raconte une fable,
Elle était la chaleur et la force de l’été
Des pupilles de flamme sur un visage fermé
Elle était la patience comme l’emportement
Elle souffle un alizé comme un orage violent ;
Elle était la deuxième à rejoindre la demeure
Prenant place au coté de sa plus jeune sœur
Elles parlèrent des six mois qui les représentaient
Ces six mois de lumière où le bonheur vivait
Il y a quatre grandes dames,
Assises autour d’une table,
Chacune de ces femmes,
Nous raconte une fable,
Elle était la tristesse et les pleurs de l’automne
Sur ses plaines coule une pluie qui à jamais résonne
De son souffle brisé, s’échappe une fragrance
Que le monde respire sous la forme d’une stance ;
Elle était la troisième à revenir chez elles
Cette modeste demeure aux parois irréelles
Elles attendirent ensemble la venue de l’aînée
Qui une fois présente pourrait les compléter
Il y a quatre grandes dames,
Assises autour d’une table,
Chacune de ces femmes,
Nous raconte une fable,
Elle était la patience dure et froide de l’hiver
Ses prunelles bleutées reflétant nos chimères
Un beauté faite de glace et de coiffures neigeuses
Quand sa bise vous touche, haineuse ou amoureuse ;
Elle était la dernière à finir le tableau
Se tournant vers ses sœurs, elle nous tourne le dos
La porte est maintenant close, il ne reste qu’une fenêtre
Vers un conte, une fable, qui maintenant va naître
Derrière ces quatre fenêtres où le temps s’est stoppé
Où l’aube miroite la nuit, au son d’une mélopée
Une glorieuse toile qui traverse les sables,
Signée : « Quatre grandes dames assises autour d’une table »
Commencé le 04/04/08 Terminé le 22/04/08