Ben ça va vous paraître bizarre, mais je suis déjà passé à autre chose... J'ai envoyé et oublié. Place au prochain roman, et je réfléchis déjà au suivant.
Je ne vais pas me faire chier à attendre, à croire que je suis un génie et que ce sont les maisons d'éditions les méchants dans l'histoire, incapables de reconnaître mon talent. 10 ans sur un roman à le retravailler sans cesse ? J'ai autre chose à faire...
Ce sont les éditeurs les professionnels, et s'ils refusent ce que je fais, ça voudra dire que ce n'était pas assez bien, et que je ferai mieux au prochain roman. Pourquoi se croire tout-puissant ? La confiance oui, mais il ne faut pas perdre le sens des réalités ! 10 ans sur un roman, 50ème envoi, je suis un génie incompris, mais si quelqu'un me fait confiance, je sais que j'aurais la gloire ! Vous ne trouvez pas que c'est ridicule de penser comme ça ? Ce n'est pas parce que Werber frime depuis 10 ans avec ses Fourmis et l'histoire de son édition que vous détenez aussi un joyau...
Non, il y a 3500 maisons d'éditions en France. Même un truc médiocre peut sortir en librairie, mais pour le vendre à 50 exemplaires, quel intérêt ? Il faut que le premier roman soit une bombe, qu'on puisse partir sur de bonnes bases, et se faire direct un nom, pas qu'on traine son premier "bébé" comme un boulet pendant toute sa vie.
Si une dizaine de maisons ont refusé le manuscrit, ça prouve que sa qualité était nulle, et qu'il ne faut pas s'entêter.
Au suivant !
Et pour répondre à la question, un roman écrit mais non édité, sera tout même considéré comme terminé, et donc sera imprimé, relié et ornera ma bibliothèque. Comme Mirandèle, c'est une partie de ma vie, un travail que j'ai accompli, c'est bête de le voir disparaître.