La Garde de la Reine : scène bonus !

La pénombre régnait dans la pièce et il y faisait douillettement chaud. Lys ôta son manteau trempé par la neige et le laissa près de la porte. Elle scruta les ombres, qui étaient péniblement repoussées par la lueur chaude et vive des flammes de la grande cheminée. Lys s'approcha du fond de la pièce silencieuse, mis à part le bruit de l'eau qui dégouttait du manteau sur le sol : personne. Ses sourcils se froncèrent alors qu'elle se demandait pourquoi Ketline – qui pourtant l'avait fait venir de toute urgence, sois disant – n'était pas là pour l'accueillir.
Deux mains douces et fraîches se posèrent soudainement sur ses yeux et l'aveuglèrent. Elle paniqua une fraction de seconde, mais la voix rieuse de Ketline résonna à son oreille : "Devine qui c'est ?" La garde sourit et portant les mains de la reine à sa bouche, lui embrassa doucement les doigts, un à un. Ketline gloussa et Lys se retourna pour la serrer contre elle.

"J'ai cru un instant que tu me faisais une mauvaise blague, comme je ne te voyais pas... !" Murmura-t-elle entre deux baisers passionnés. La reine ne répondit rien et continua à l'embrasser. Lys n'y tint plus et, se faisant plus pressante, commença à délacer la tunique de son amante.

Leur souffle se fit court, presque haletant, tant elles se désiraient l'une l'autre. Il s'en suivit un moment de léger flottement et de vêtements enlevés à la hâte, puis elles finirent toutes deux nues, et s'allongèrent sur le tapis moelleux devant la cheminée.
Se redressant à demi, Lys caressa la reine du cou jusqu'au creux des reins. Elle admira sa beauté et regarda les flammes danser sur sa peau, la baignant d'une douce lueur mordorée. "Comme je t'aime !" dit-elle à mi-voix, émerveillée. "Et moi donc, mon aimée, tu es celle que j'attendais, sans le savoir..." lui répondit Ketline, d'une voix rauque de désir contenu, "mais cessons donc de palabrer..." Et ainsi fut fait.

Elles ne dirent plus un mot et reprirent leurs ébats. Les caresses étaient lentes, c'est comme si elles redécouvraient leur corps à chaque fois. Puis elles se firent plus affirmées et Lys prit les choses en main – façon de parler.
Ses caresses se firent plus précises; elle commençait à bien la connaître, sa reine, et savait où aller. Elle lui lécha le cou et mordilla le lobe de son oreille. Lys sentait les frémissements de désir de Ketline et elle s'aventura plus bas, lui baisant les seins et le ventre, lui caressant les cuisses et le doux renflement qui se trouvait entre elles. Ketline se cambra, attrapa la tête de Lys et la pressa contre son ventre. La jeune garde s'interrompit, et, relevant la tête, haussa un sourcil vers la reine. Cette dernière hocha la tête, le regard brillant. Cela suffit à Lys, qui sourit de toutes ses dents et baissa la tête, la plongeant dans la toison sombre et bouclée de Ketline.
Les gémissements de la reine allèrent en s'intensifiant, tandis que Lys y mettait tout son cœur et continuait dans le même temps à lui caresser la poitrine et l'intérieur des cuisses. Elle cria sans retenue aucune au moment de la jouissance ultime que lui procura Lys. Cela la laissa béate et essoufflée, un immense sourire étalé sur son visage détendu. Lys la caressa encore un moment, puis s'étira comme un chat satisfait après un bon repas et s'allongea à ses côtés.

"Oh ma Lys !" murmura la reine, en caressant le visage de sa compagne. "Tu es toute ébouriffée !" ajouta-t-elle en riant. Lys lui renvoya une moue boudeuse mais ne pût résister bien longtemps au rire de Ketline, et se mit à rire à son tour.

Le visage de la reine s'était brusquement empreint de sérieux, alors qu'elle continuait à observer Lys. Elle se pencha vers elle et ses cheveux effleurèrent son visage souriant tandis que Ketline l'embrassait longuement, jusqu'à en perdre haleine. La reine se mit à lui caresser tout le corps, puis à lui masser un moment les épaules. Lys poussait de petits soupirs de désir et trop excitée par ces caresses, se pressa contre la reine, cherchant à la toucher elle aussi. Secouant la tête, Ketline la repoussa doucement, et se mettant au-dessus d'elle lui maintint les bras au sol. "Laisse toi faire, ma douce" lui sourit-t-elle.
Une fois que Lys eut hoché la tête en signe de soumission, elle lui lâcha les bras et s'affaira à son tour à donner du plaisir à Lys. Cette dernière eut la jouissance plus discrète, mais Ketline sentit qu'elle avait atteint son but quand Lys s'arqua une dernière fois en gémissant. Elle en eut la confirmation en voyant la jeune garde rouler sur le ventre, complètement détendue, et bailler. Ketline rit doucement, pleine de satisfaction : elle adorait voir Lys bailler après avoir fait l'amour. Elle trouvait cela trop mignon, même si Lys n'aimait pas qu'elle le lui fasse remarquer.

Ketline se lova contre Lys qui la prit dans ses bras et la serra fort contre elle, comme si elle avait peur que sa reine ne se sauve si elle la lâchait.
"Cela n'arrivera pas, tu sais." Murmura Ketline. Étonnée, Lys se redressa sur un bras, pour la regarder : "Quoi donc, ma reine ?"
"Eh bien, je ne te quitterais jamais, je t'aime trop."
Lys la fixa d'un étrange regard, à la fois scrutateur et curieusement distant, comme si elle voyait au-delà de Ketline. Cette dernière en fut une seconde effrayé, mais Lys secoua la tête en souriant, et l'étrange impression disparut.
"Je l'espère bien! Je t'aime, ma douce, n'en doute jamais !"