Il y a de cela quelques années, pas tellement d'années mais cela me paraît presque une autre vie, j'étais amoureux, raide dingue d'une belle asiatique qui s'appelait, que s'appelle toujours Jade. Pour des raisons qui n'ont pas leur place ici, l'histoire est terminée. En subsiste, outre des souvenirs et des regrets, ce poème qui me paraît aujourd'hui appartenir à un autre.
Juste pour te dire...
Petite Douce, pour te dire
(Oui, mes rimes laissent à désirer !)
Quelle place tu tiens dans mes pensées
(Mais tu la connais : c’est pour le plaisir)
J’irai
Tirer le Diable à mains nues des flammes de l'enfer
(Et s’il allait me dire « merci mon frère » ?)
Et faire le saut de la mort
de Vénus jusqu'à Jupiter
(Là, un poète trouverait la rime en or)
Et remuer ciel et terre
(Ca je sais bien le faire)
Vider les océans
(à la petite cuillère !)
Pour t'offrir les trésors qui sont dedans
(Ramener le Titanic au grand air)
Apprendre à parler baleine
Pour leur dire que j’aime
Faire sonner
(Quel vacarme)
Les horloges dans tous les clochers
Pour que se taisent un instant les armes.
Arracher les ailes des anges
pour en faire un lit
A ma belle née plus loin que les rives du Gange
(C’est un duvet incomparable : on me l’a dit)
Cueillir une à une les étoiles, mon coeur
(Et apprendre leur nom ? quelle galère !)
pour te parer de leur lumière
La lumière du bonheur
pour que de moi tu sois fière
Rassembler des enfants d’ici et d’ailleurs
(Ils seront de toutes couleurs)
Ils te chanteront les plus belles chansons d'amour
(de Brassens à Aznavour)
Et partout faire tomber la pluie
Jusque dans le désert du Béri-Béri
Pour offrir des arcs-en-ciel
Au peintre que j’aime,
Avec leurs couleurs mélangées
(Moi qui ne sais pas dessiner)
Je repeindrai la vie
Tout simplement pour que tu m'aimes...
Longtemps longtemps toujours
Pour Jade, Petite Douce
ce poème en pente douce
Qui ne se prend pas au sérieux,
car je n'ai pas talent gracieux
(je rigole et je peine)
De concurrencer Verlaine
mais si je pouvais, je continuerais de l’écrire pour l'éternité...
Je t'aime.....