Textes de Dean!!

14h du mat'.Le réveil ne sonne pas parce qu'il y en a pas. J’ouvre un oeil puis l'autre...Le soleil est levé depuis longtemps et dehors,la société vit sa vie....

Moi j'suis dans ma chambre...Cette même chambre depuis 3 ans, ces même meubles, abîmés par des colères, des disputes, des rigolades, des conneries de gosses. Le bois, graver par un vieux couteaux de cuisine piqué une nuit d'insomnie, puis par un couteau suisse et enfin par un Opinel. Marqué par le temps et ses déboires. Ces meubles en ont vus.
Ces même meubles qui depuis ma naissance m'ont suivi moi et mes parents dans nos déménagement incessant.
C'est bizarre mais il n'y a pas que ces déménagement qui étaient constant. La plupart des endroits où j'ai vécu et grandis avait tous un point commun. Des habitation à loyer modéré.
Les HLM font clapier a lapin mais il me suffit de regarder par la fenêtre pour me dire que j'ai de la chance d’être au chaud....

Mon café chauffe...La tête entres mes mains j'essaye de ne pas penser...D'accorder au moins un peu de repos a mon cerveau fatigué...

Le café est chaud...Je m'assois a mon bureau quand me revient cette pensée que je m'étais déjà faite...

"Le Monde pue l'argent".

Faut pas être une lumière pour remarquer ça je sais bien, mais j'le dis parce que j'y pense, Ou bien j'y pense et j'le dis pour éviter d'y penser de nouveau par la suite..Ouais ça doit être ça, écrire pour se lâcher. Ouvrir les vannes, faire baisser la pression et échapper à ma raison qui me traque inlassablement. Me retourner et enfin l'affronter.

L'argent est partout...Il est comme un narrateur omniscient qui va raconter la vie que vous allez vivre selon le chiffre écrit sur votre relevé de compte à la fin du mois.

Un trottoir, des affiches placardé sur un mur, des espaces verts, des voitures, des feux et panneaux de signalisation. Vous êtes vous déjà réellement demandé combien de milliards d'euros vous côtoyez tout les jours?? Combien de personne cela à ruiner ou au contraire à permis de faire vivre prospérer et au final influencer leurs vie de manière considérable.
Faut pas se leurrer, l'argent n'est pas seulement le nerf de la guerre mais aussi le nerf de la vie...Ce qui peut ramener a dire que notre vie c'est la guerre ou bien alors que notre guerre c'est nos vies...

Quand je dis le monde pue l'argent, je veux dire pas dire que l'argent est mal (C'est un autre débat) mais je veux dire que l'argent à une « odeur ».
Belles maisons, vraies fenêtres en bois poli, petites colonnes en marbres, mur épais, haies hautes et bien taillés...Vous êtes dans les bons quartier, huppé qui pue tout l'argent qu'on y claque....Des bourgeois bouffent dans des restos a 100€ le repas quand trois trottoirs plus loin un clodo s'endort dans l'ivresse de son gros rouge qui tache a 36 centimes...
Ici le riche est maître...Le pauvre n'a que ses yeux pour contenir tout ce qu'il peut voir ici et qu'il n'aura jamais...

Un pont encombré de détritus divers,un banc avec un autre clodo qui cuve son vin...Une grande barre de blocs HLM quelques jeunes qui squattent et le kebab du coin a 5€50 l'assiette....
Ici c'est la place C. et ça pue l'argent qu'on a pas...3 trottoirs plus loin, un café avec quelques jolies BM garées devant...
Ici le riche est maître...Le pauvre n'a que ce qu'il a et ce qu'il n'aurait jamais voulu voir...

Ca me choque vraiment de voir des gens bouffer des trucs a 100€ quand en en donnant 15 ils peuvent faire manger deux personnes en plus...

Ca me choque qu'un seul homme soit payé une sommes exorbitantes pour taper dans une putain de balle fabriqué par un gosse qui crève la dalle et que lui, gagnera 15 centimes de sa journée.

Ca me choque de voir les destinations de rêves des stars chaque année quand moi je dois attendre que la SNCF fasse ses offres a un euro pour aller à la plage où je serais regrouper avec d'autres gens qui sont comme moi. On nous parquent comme des putains de bête et nous demandent encore de nous serrer la ceinture.

C'est ça ce monde qui pue l'argent....Un monde ou presque toutes les inégalités commencent par ce facteur...
L'argent n'a rien d’avilissant sauf si tu vis sans.

T'attaques là. Tu t'embêtes pas des conventions et y va franco, ça a du bon de se faire secouer les puces de temps en temps. Je serais curieux de savoir comment tu écris : en impro totale ou non. Le texte ne fait pas du tout brouillon mais on a l'impression que tu laisses ta plume te guider.

Comment j'écris ? J'écris sur ce qui me tourmente le plus sur le moment. En impro. Sur une feuille ou un carnet.

Ensuite je balance le texte (qui est un premier jet) sans le retoucher.

Dean a écrit:

Faut pas être une lumière pour remarquer ça je sais bien, mais j'le dis parce que j'y pense, Ou bien j'y pense et j'le dis pour éviter d'y penser de nouveau par la suite..

J'imagine que tu ne t'intéresses pas trop à la forme et que tu essaies plutôt de faire passer des idées avec un ton, mais les apostrophes servant à raccourcir un mot (comme "j'le dis" ici) ne sont pas vraiment utiles. À l'oral, on avale énormément de son ("J'sais pas") ; si on devait restranscrire tous ces abus, on mettrait des apostrophes partout... Donc autant n'en mettre nulle part.
Pareil pour les points de suspension. L'effet "je suis désabusé" peut être rendu sans user trop des trois points.

Dean a écrit:

Quand je dis le monde pue l'argent, je veux dire pas dire que l'argent est mal (C'est un autre débat) mais je veux dire que l'argent à une « odeur ».

Dans ce cas, il vaut mieux écrire "le monde sent l'agrent". Dire qu'il "pue", c'est déjà lui accorder une note négative, et par là sous-entendre que tu penses que c'est mal.

Sur le fond, je ne suis pas vraiment d'accord avec les idées, mais bon. Il faudrait peut-être en débattre dans la rubrique "philosophons", qui pourrait peut-être t'intéresser, d'ailleurs.

Bonne continuation !

Fais attention à la légende urbaine, les auteurs peuvent dire ce qu'ils veulent. Aucun n'a jamais écrit un roman en un seul jet. Que ce soit tes beatniks ou Bret Easton Ellis, malgré ce qu'ils ont pu dire : j'ai écris "Moins que Zéro" en six semaines cloitré dans ma piaule d'étudiant sous amphés", ils étaient tous des acharnés du travail, et leur éditeur n'aurait jamais accepté de toute façon un demi-texte à peine relu.

On commence par écrire par passion sur des petits bouts de papiers, puis on en fait notre métier et on se professionnalise. C'est comme les dessinateurs qui griffonnent sur leurs cahiers de lycée avant de s'accaparer des planches bien ordonnées.

Dans ton extrait, y a beaucoup de fautes, des faiblesses de rythme qu'une relecture aurait pu supprimer par exemple. Trop de points de suspensions aussi, fais attention de ne pas en abuser.
Ça sonne également trop comme un pamphlet également, comme j'en écrivais au bahut et qui rendaient fou mon prof de français. Difficile de commencer comme ça...
Tu te lâches, c'est bien, mais comment tenir ce rythme sur 300 pages sans tomber dans le répétitif ? Le lecteur n'est pas là non plus pour se faire imposer une réflexion. "Le monde pue l'argent", c'est à la mode de dire ça, mais tous ne seront pas d'accord. Critiquer oui, mais avec classe. Aiguiller celui qui te lit sur une piste pour qu'il puisse arriver à la conclusion par lui-même.

C'est violent, et il y a quelques années, je déversais ma rage sur papier comme toi. Directement, sans fards, sans maquillage, mais ça ne devenait pas des romans, simplement des exutoires qui n'aboutissaient au final à rien, car je n'étais personne et ce que je disais avait déjà été répété et rabâché.
Ma pensée n'était pas originale, trop immature, comme les paroles d'un rap français.

"Ca me choque vraiment de voir des gens bouffer des trucs a 100€ quand en en donnant 15 ils peuvent faire manger deux personnes en plus...

Ca me choque qu'un seul homme soit payé une sommes exorbitantes pour taper dans une putain de balle fabriqué par un gosse qui crève la dalle et que lui, gagnera 15 centimes de sa journée.

Ca me choque de voir les destinations de rêves des stars chaque année quand moi je dois attendre que la SNCF fasse ses offres a un euro pour aller à la plage où je serais regrouper avec d'autres gens qui sont comme moi. On nous parquent comme des putains de bête et nous demandent encore de nous serrer la ceinture."

C'est exactement ce que je veux dire. Ca fait trop donneur de leçon, qui a grandi avec Sniper ou I am. Lis ces quelques lignes en mode rap, et tu te crois sur Skyrock.

Tu as la rage, canalise là. Travaille ton premier jet, il est à polir, à lui donner une âme, un caractère bien à lui. C'est trop brouillon pour l'instant. Ne pars pas tout de suite dans des réflexions philosophiques. Montre nous la vie de ton narrateur, c'est à travers son univers qu'on le connaitra et qu'on appréhendera qui il est. Ses gestes, sa routine... pas tout de suite ses convictions politiques, ses désirs profonds, ses peurs et ses hantises. On a un roman entier pour apprendre à le connaître !

Je rejoins Ilaan pour la critique de texte. Il a quasiment tout dit. Je pense aussi que ça ferait peut-être plus l'objet d'une discussion dans Philosophons, bien que ça manque cruellement de réflexion mais soit.

Sans vouloir rentrer dans le débat "les pauvres sont les gentils et les riches des cons égoïstes", je ne peux pas rester muette face à ton texte. Je viens d'une famille aisée. Et moi aussi je déménageais chaque année, voire plusieurs fois par an. J'en ai ras-le-bol d'entendre des conneries sur les gens qui ont un peu d'argent. Mon père a grandi en Pologne dans un quartier pauvre, ma mère également mais en région parisienne. Ils n'ont jamais pris de vacances en 25 ans. Jamais. Ils se sont saignés pour réussir, s'élever et offrir une autre vie à leurs enfants (dont moi). De ma naissance à mes 12 ans, je les voyais en coup de vent et j'ai été élevée par des nounous. Je suis pas à plaindre, attention, ce que je veux juste dire, c'est que oui y'a des gens qui gagnent beaucoup d'argent, oui y'a des mendiants tous les 200m, oui c'est pas forcément juste mais merde quoi, ils ne volent pas cet argent ! Et je ne parle pas de joueurs de foot mais de personnes lambdas qui gagnent leurs vies de façon X ou Y.

Les gens veulent de l'argent mais ils veulent pas bosser. Et ceux qui bossent, qu'est-ce qu'ils doivent faire ? Bah payer des impôts et le chômage de ceux qui matent TF1 toute la journée. Et plus tu gagnes, plus t'es imposé. Motivant, non ?
Et en parlant de "l'argent est partout autour de nous", bah oui... qu'est-ce que tu crois ? Le poteau sur lequel tu pisses les soirs de beuverie, il a été payé par mes parents... et sûrement les tiens aussi.