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 Nirvana en trois étapes

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MessageSujet: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 21:33

Allez, je poste un nouveau texte, assez particulier. Je crois que je suis revenu à un des styles très interne que j'utilisais au début. A vrai dire, j'ai passé tellement de temps à penser à ce texte assez court que je suis incapable de juger de sa qualité. Mais c'est pour ça que je le poste ici non? ^^

Blanc. Rien. Brouillard. Ces trois mots tournent et retournent dans l’esprit de Ben. Pourquoi ? Il n’en a aucune idée. Il n’est même pas capable de savoir s’ils tournent dans le sens horaire. Flou, tout en flou en lui. Tout est flou autour de lui aussi, comme… le brouillard. Premier lien, connexion, aspérité sur la falaise. L’escalade vers le sens, vers la vérité peut commencer. Mais ne devrait-il pas y avoir un V majuscule à vérité ? Non, surement pas, parce que ce genre de sens connote une vie après la mort. Et quand on y passe, il n’y a plus… rien. Mais maintenant, Ben se sent mal à l’aise. Comme quand son prof de maths le regardait d’un air méprisant, criant presque avec ses yeux après l’immense bourde que venait de prononcer l’infortuné lycéen.
Blanc. Le dernier mot, le seul qui tourne encore. Il fait presque pitié, abandonné par ses camarades. C’est triste. Et soudain, Ben voit. Tout est blanc. Les quatre murs vides de toute trace de vie, comme le plafond. Blanc, trop blanc. C’en est presque oppressant. Il se relève, lentement. Son corps devrait gémir, crier, couiner. Et lui, souffrant le martyr, perclus de douleur, devrait retomber lourdement sur le sol. Mais il n’en est rien. Voilà ce que voulait dire le Rien. Ben n’a ni chaud, ni froid, ni faim, ni soif. Il ne sent rien, n’entend rien, même la fine brume humide qu’on pourrait attendre d’un brouillard ne fait aucun effet sur sa peau. Seuls ses yeux semblent fonctionner correctement.
Et il voit. Au fond de la pièce, à quelques pas, il y a un pupitre. Quelques lanières de métal assemblées ensemble, qui font remonter de vieux souvenirs de cours de Solfège. Derrière, un homme feuillette un livre de poche. Comment le décrire ? Ben ne le peut pas. Il a vaguement conscience que c’est absurde, mais l’autre est flou. Ou plutôt, incertain. Comme s’il appartenait à un niveau de réalité supérieure, inconcevable pour les petits humains, et que le cerveau ridicule de Ben essayait tant bien que mal de le faire apparaître en vrai dans ce plan.
Marcher. Il faut marcher jusqu’à l « homme ». Marche ou crève, comme le bouquin. Sauf qu’en ce moment, il est sûr et certain qu’il n’a aucune chance de mourir. Le genre d’intuition qui fait que les êtres humains sont cons, probablement. L’autre l’aperçoit, et presque instantanément, le livre disparaît. Quelques foulées, et ils se retrouvent face à face.
« Bienvenue, bienvenue. Vous m’excuserez du petit temps de latence dans l’accueil, mais je me suis rendu compte que parler aux personnes pendant l’adaptation n’avait pour unique conséquence que de les troubler un peu plus. Donc de retarder tout le processus. Et ce midi, c’est steak frites à la cantine, alors j’aimerais aller plutôt rapidement.
-Qu’est-ce… Comment… Quel est cet endroit ?, demande Ben, cherchant ses mots avec lenteur.
-Personnellement, je l’appelle le sas. Bon, j’imagine aisément que vous n’en avez cure, mais c’est un de mes petits plaisirs. Sinon, eh bien mon vieux, vous êtes mort.
-C’est-à-dire ? »
Il ne comprend pas. Cela n’a aucun sens. Ce n’est pas vraiment l’idée de la mort que se fait un athée.
« Bah vous êtes trépassé, crevé si vous préférez le langage familier. Je vous l’accorde, ce n’est pas une très bonne nouvelle. Mais tout de même, la cause de votre décès est tellement drôle que ça rattrape un peu le tout.
-Vous… vous pourriez me dire comment je suis mort ? dit Ben, en appuyant fortement les derniers mots. »
Les émotions commencent à revenir. Colère, frustration, tristesse, et curieusement… excitation.
« Tout à fait. Aucun problème, c’est même une de mes taches : vous comprenez que ce genre d’évènement est traumatisant, ce qui cause une perte de la mémoire à court terme. Donc, Ben Borrino, décédé sur un pont à Paris. Je m’excuse du manque de précision, sincèrement. Mais ce sont des subalternes qui s’occupent de ce genre de choses, et ils ne sont pas très doués. Oui, oui, je continue. Donc, vous aviez, si vous me permettez le terme, la gerbe. Un pont, du vomi qui remonte, vous imaginez sans mal la suite : par-dessus le bord, direct dans la Seine. Mais ce qui est vraiment con, c’est que vous vous vidiez si bien de vos entrailles que vous vous êtes un peu trop penché ; pas d’une grande distance hein. Ce genre de détail est souvent assez subtil. Donc vous basculez, et tombez. Le problème, c’est que du vomi, il y en a encore dans votre bouche, et qu’il est propulsé vers l’arrière de votre gorge par la chute. Cependant, vous avez peur, très peur. Et pour se calmer, tout le monde sait qu’il faut bien respirer. Finalement, avant d’atteindre, l’eau, il y a vos restes du midi qui se baladent dans vos poumons. Pas très bon pour la santé, je pense que vous le savez. On rajoute l’eau qui arrive quand vous buvez la tasse, on mélange bien à cause de vos mouvements de panique, et ça donne une noyade assez drôle, finit-il avec un grand sourire. »
Ben voudrait parler. Il le peut, physiquement. Il n’en voit juste plus l’intérêt. Il voudrait nier en bloc tout ce qu’on vient de lui raconter. Mais le même instinct dont il s’était moqué quelques minutes plus tôt (le temps passe-t-il de la même manière ici ?) revient le titiller, et il se sent effectivement mort. Enfin, plutôt comme un zombie pour le moment, mais son délicieux interlocuteur va probablement arranger ce dernier point.
Lequel lit un carnet posé sur son chevalet, l’ai aussi concentré que le permet le flou qui l’entoure. Puis il relève les yeux vers lui, avec un mélange de chaleur presque humaine et de froideur glaciale : une douche irlandaise faite regard.
« Intéressant. D’après ce que je viens de lire, vous êtes un bel enfoiré »
La colère de Ben disparaît avant même de se déclencher vraiment, remplacée par de l’incompréhension. Une totale et profonde incompréhension.
« Mais ça n’a aucun sens ! Je n’ai jamais commis aucun crime, vol, meurtre ou viol, et je recycle même mes ordures !
-Oui, je sais tout cela. Je dois bien avoué que j’ai failli vous faire croire que vous étiez puni pour vos pensées impures envers votre maitresse de maternelle. Tout à fait mon genre de blague. Mais je ne pense pas que votre désir profond en ce moment soit de rire.
La raison, dans sa vérité crue et nue, c’est que vous avez laissé mourir votre fils. »
Il accompagne ces paroles d’un regard de compassion, comme un policier qui va envoyer en prison un innocent, tueur par légitime défense.
« Je… j’ai quoi ? Mais, ça ne s’est pas du tout passé comme ça ! Le feu me barrait la route, je ne pouvais pas atteindre sa chambre ! J’aurais dû mourir en essayant de le sauver, et laisser sa mère porter deux deuils ? »
La colère revenait. Pas assez promptement et violemment au gout de Ben, mais elle était de retour.
« En fait, vous l’auriez sauvé. C’est marqué ici Vous auriez fini blessé, mais votre enfant aurait survécu. Ce qui compte, voyez-vous, c’est le meilleur chemin possible. Si, à un tournant de votre vie, vous n’avez pas choisi la bonne voie, alors vous êtes quelqu’un de mauvais. »
Administratif. Un seul mot, collé en papier peint dans l’univers mental de Ben. Tout ceci était la conséquence de règles arbitraires. En fait, s’il comprenait bien, c’était un concept encore plus tordu que le Destin. Les vivants ont le libre arbitre, pas juste une illusion. Mais au final, s’ils ne suivent pas leur Destin, ils sont punis après leur mort. Comment ? Il ne va pas tarder à le découvrir.
« Etant donne tout ceci, vous comprenez bien que vous ne pouvez pas vous réincarner en homme. Une longue descente le long de la chaîne de l’évolution vous attends, mais vous en ressortirez peut-être grandi, qui sais ? Je vais marquer l’animal dans lequel vous allez vous fondre sur ce bout de papier. Au moment où vous le lirez, vous deviendrez lui.
-Et si je refuse ? réplique Ben sur un ton de défi. »
Parfois se rebeller est le seul moyen d’exister. De se sentir… vivant.
« Je vous envoie tout de même dedans. Par contre, le choc de la découverte de ce nouveau corps et la confusion liée au mélange des consciences pourrais altérer définitivement ce que vous appelleriez votre âme. A vous de voir si vous voulez mourir pour de vrai. »
Résigné, Ben attrape le bout de papier que va faire de lui moins qu’un homme. Il lit, puis regarde son « bourreau », interloqué.

Noir. Tout est noir. Étrangement, c’est plus rassurant que le blanc. Puis la vue apparaît. Pas la sienne, mais celle, limitée et pathétique d’une fourmi. Il se sent tomber en elle, comme dans un gouffre sans fin. Il sent ses mandibules, la carapace qui recouvre son corps. C’est un foutu chevalier mutant. Premier bourdonnement dans sa conscience. Il ne le voit toujours pas, mais le fond commence à le faire déconner. Il rentre de force dans l’esprit de la fourmi. De « je pense donc je suis », il passe à « je suis donc je suis », pour finir sans aucune pensée réelle.
Une ombre gigantesque. Mais la fourmi n’a pas peur. C’est con ces bêtes-là. Les limbes de la conscience de Ben reconnaissent une semelle de botte. Dans un effort intense, la fourmi-Ben émet une pensée, claire et profonde :
« Eh merde ! »
Faute d’organes auditifs adaptés, elle n’entend pas le Sprotch peu ragoutant qui lui prend la vie. Tout est noir. Faites que ça reste comme ça.

« Je peux savoir c’est quoi ce bordel ? »
Tranquillement, l’homme rebaptisé « Connard de service » par Ben finit sa page, et finalement daigne lever les yeux.
« Ah ! Déjà de retour ? Vous avez fait fort. Comment êtes-vous mort cette fois ?
-Écrasé par une godasse, comme une vulgaire…
-Fourmi ? Finit « Connard de service », un sourire malicieux sur son semblant de visage. »
Ben le fixe avec un regard incendiaire, qui aurait pu monter de quelques degrés la température de l’enfer. Mais face à l’autre, il ne pourrait même pas faire cuire un demi-œuf au plat.
« Félicitations. Grace à cette nouvelle existence fort juste et honorable, quoiqu’un peu courte, vous avez remonté dans l’échelle évolutive.
-J’ai purifié mon karma ?
-S’il vous plait. N’essayez pas d’utiliser des mots qui vous dépassent, ça m’horripile. Allez un nouveau petit tour dans un animal, sans qu’aucune accusation de zoophilie ne puisse vous être porté »
Il écrit rapidement et tend le papier à Ben. Celui-ci le prend sans émotions. L’action est déjà ritualisée.
« Youhou, génial ! J’ai toujours rêvé de chier sur une statue. »

Cette fois, Ben perçoit le fond du gouffre où sa conscience tombe. Couvert de graines et de fientes. Un pigeon. L’intelligence d’une de ces saloperies est-elle plus élevée proportionnellement que celle d’une fourmi ? Peut-être. En tout cas, ce n’est pas très malin. Alors que sa vision grésille, comme une télévision tentant de capter une chaîne piratée, il se rappelle une autre citation : « Heureux les simples d’esprit. » Ses pensées, flot tumultueux, se tarissent rapidement. Heureux les simples d’esprit, car les squares publics leur sont ouverts !
Des ailes. Il peut voler. Il veut voler. Son seul désir, sa seule envie. Maintenant, la fusion est presque… calme.
Et le son se fait entendre. Fort, dur, aisément reconnaissable pour n’importe qui a déjà vu un film d’action. Suit la souffrance, quand la balle traverse le crane du pigeon-Ben. Le coma, toujours le noir, revient. Ça risque d’être chiant à la fin.

« C’est une punition c’est ça ? Une torture psychologique tordue pour me punir de ma vie oh combien méprisable ? »
« Connard de service » le regarde étonné. Ce n’est qu’un détail, mais Ben sent une jouissance totale s’emparer de lui.
« Vous êtes encore mort ? C’est un suicide chronique ? J’ai déjà eu des cas comme ça.
-Bien sûr que non abruti. J’étais en plein Paris, dans le corps d’un foutu pigeon, et je me suis fait abattre.
-Le tir au pigeon n’est pas un sport très urbain, il est vrai. Eh bien, je vous annonce une nouvelle fois que votre dernière existence exemplaire vous as fait remonter jusqu’à votre point de départ.
-C’est-à-dire ? Je vais renaitre humain cette fois ?
-Exactement. Par contre, je ne peux pas vous injecter dans une conscience adulte. Bon, techniquement, c’est possible, mais je doute que vous vouliez subir un dédoublement de la personnalité. Donc une injection au stade fœtal, pour que les processus quantiques. De sa conscience puissent s’accorder avec les vôtres. »
Ben lui fait les yeux ronds, même s’ils étaient plutôt elliptiques.
« Quoi ? La réincarnation est du domaine du mystique donc je n’ai pas le droit de parler de mécanique quantique ? Détrompez-vous : les scientifiques ont toujours eu plus souvent raison. Bon, il y en a des aussi cons que les intégristes religieux, mais ils sont bien moins énervant quand ils arrivent devant moi : on leur montre, et ils ne s’attachent pas à des doctrines archaïques. Ils sont pour la vraie connaissance, et c’est à mon sens une quête hautement respectable… »
Puis il s’aperçoit que Ben est déjà parti.

Chaud. Pour une fois, le noir est chaud. Doux. En écoutant un peu, Ben sent la pulsation de son cœur. Non, pas le sien. Celui de sa mère, proche et plein d’amour. Petit à petit, sa mémoire est effacée pour devenir vierge, le siège d’une nouvelle vie. Est-ce qu’il aura une famille aimante, se demande Ben alors que ses propres parents ne sont même plus un souvenir. Tout est calme, pas de chute vertigineuse, plutôt un trajet sur un de ces tapis roulants dans les aéroports. Il est en communion avec le petit être qui n’est pas vivant cliniquement. Mais Ben sait lui qu’il vit. Il vit plus que tous les autres trous du cul, il vit sans autre raison que de vivre. C’est simple et paisible. Ben s’abandonne à l’oubli, aux ténèbres réparatrices, comme dans ces vieux romans de Science fictions avec des cuves de guérison.
Puis il découvre qu’un fœtus peut sentir la souffrance. Il est arraché, petit à petit, à la bulle chaude qui le protège. Non, il ne faut pas. L’adulte qui a déjà vécu se bat, mais l’enfant à venir est impuissant. Totalement impuissant. La lumière, qui filtre à travers les paupières closes, le « Pop » quand il passe par le vagin. Mais le fœtus-Ben est déjà mort.

Un pot de fleur rajoute un peu de verdure à la pièce immaculée. Ben est à bout, et l’autre le sait. Que faire ?
« Encore une fois, une…
-Vous pouvez arrêter votre baratin ? Je suis mort 4 fois en deux minutes, la dernière provoquée par un aspirateur dans l’utérus de ma mère. J’ai compris que toute existence juste est récompensée, mais c’est quoi ma récompense après ça ? Je me réincarne en dauphin, parce qu’ils sont plus évolués que l’homme ?
-Non, non. Normalement, le stade suivant ce sont les mudurukus, des aliens supérieurement intelligents. Mais il ne reste aucune place, j’en suis désolé. Ce qui fait que vous avez gagné le Gros Lot ! Bravo, votre voyage dans le cycle des réincarnations est terminé, vous allez atteindre le Nirvana.
-Euh… Ca ressemble à quoi ?
-C’est très difficile à décrire. De plus, la vision est personnelle. Mais que je sache, il n’y a pas trop de filles dévêtues. Ne me remerciez pas, je conçois que je vous ai offert un rêve. Maintenant, j’ai légèrement envie de finir mon livre, donc tirez-vous ! »
La note vulgaire dans le discours presque aristocratique choque légèrement Ben, qui se dirige tout de même vers la porte, toute juste apparue à sa droite.
Dans un éclair de lucidité, il se rappelle une donnée fondamentale.
« Et mon fils ?
-Quoi votre fils ?
-Il est aussi au Nirvana ? Ou alors dans un autre corps humain ?
-Hum, de ce que j’en sais, il a été réincarné en bactérie, étant donné que c’est lui qui a mis le feu à votre maison. De manière accidentelle bien sur. En ce moment, il doit être remonté jusqu’aux amibes. »
Le point de Ben brûla presque jusqu’à l’os quand il frappa « Connard de Service ». La colère était devenue peur. Il se sentait lâche. Après un échange de regard méprisant avec l’autre, il ouvrit la porte.
En route vers l’aventure.

Balakine, son nom muduruku traduit dans un idiome des humains inférieurs, est un passionné de jurons. Quand il n’est pas emmerdé par des saloperies d’âmes qui déferlent à la peine, qu’il vouvoie, question de standing, il s’amuse avec cette création d’expressions fascinantes. Bien sur, la base reste les très bon « sacrebleue », « cornegidouille » et autres « rondudju ». Simple, classique, efficace. Après vient le délicieux langage urbain, qui se fait une gageure de placer enfoiré, salope, pédé et autres mots forts sympathiques dans chaque phrase. Et, surplombant la masse tel un aigle chiant sur le toit du monde, l’éloge à la créativité que sont des jurons pleins de saveurs, à la manière du fameux « chien de zoophile ».
Mais le moment de lancer à la pièce immaculée un mot d’esprit à la fois salace et déshonorant pour une partie de l’humanité n’est pas celui-ci. Prenant sa main droite, Balakine déplie l’index et le majeur, vieille habitude prise par l’utilisation de téléphones portables.
« Oui, alors Burt. Comment ça c’est qui ? Vous en avez beaucoup des responsables de réincarnations qui vous acceptent ? Ah, vraiment, Nikolas ? Je parie que cet enfoiré a le même arrangement avec vous que moi, pour chopper la place de directeur du secteur Europe. C’est pour ça que vous mettez au temps de temps pour buter une fourmi et un pigeon ? Non mais je veux bien m’occuper du fœtus, pas de problème, mais bon, un rendement d’une heure par « âme », c’est pas génial génial pour désengorger la planète. Oui, d’accord, on fait comme ça.
C’est ça, à plus. »
Ah, les intermédiaires, toujours pareil, à bâcler le boulot. C’est pas compliqué pourtant, et en plus c’est gratifiant, de lutter contre la surpopulation de la Terre. Un instant, Balakine a presque envie de s’en occuper lui-même. Puis il se rappelle qu’il a un livre à finir.
La prochaine fois.


Dernière édition par hardkey le Jeu 11 Oct 2012 - 22:16, édité 1 fois
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sombrefeline
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MessageSujet: Re: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 21:55

Un gars nommé Ben, qui se réveille dans un endroit tout blanc et qui a perdu son fils, c'est marrant, mais ça me rappelle un truc Wink

Citation :
une douche irlandaise faite regard.
Ecossaise, non ?

La transition entre la description de la noyade (très burlesque) et la mort de son fils est trop rapide, je trouve. Je pense que tu cherches justement cet effet de douche froide, mais là, je trouve que c’est trop brutal, ça fait comme si tu collais deux textes avec une tonalité différente.

Ça me paraît bizarre que dans le corps de la fourmi, il ait encore sa conscience d’humain. Ça fait partie de sa punition ? (Si oui, je pense qu’il faudrait le préciser).

Citation :
Ben lui fait les yeux ronds, même s’ils étaient plutôt elliptiques.
Euh, blague de geek, là ?

Citation :
déferlent à la peine
à la pelle ?

Citation :
C’est pour ça que vous mettez au temps de temps
Autant de temps

Je trouve la fin un peu courte, par rapport au développement de ta nouvelle. Le retournement pourrait être suggéré plus tôt dans le texte.

Je trouve aussi dommage que le fait que son fils soit mort ne soit pas plus exploité dans l’histoire et dans le caractère de Ben. Après tout, il a vu son fils mourir, et si l’on en croit ce qu’il dit, il a tout fait pour le sauver. Il doit du coup être triste et énervé en même temps d’être traité de la sorte.

Autrement, j’aime bien la tonalité générale et la mythologie que tu as mise en place.

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MessageSujet: Re: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 22:17

Petit rajout à la fin pour sombreféline, je réponds au commentaire demain.
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MessageSujet: Re: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeVen 12 Oct 2012 - 20:30

Je me suis demandée où tu voulais nous emmener au début, et finalement j’ai beaucoup aimé la direction prise par ton histoire et les mésaventures qui arrivent à ce pauvre Ben avec toutes ses morts successives (pas de bol pour une seule journée quand même ^^ il aurait mieux fait de rester au lit ce matin-là plutôt que de passer sur ce pont…)

Sinon au niveau du style, je l’ai trouvé agréable et facile à lire, ça coule tout seul et j’aime bien les traits d’humour.

Ce que j’ai relevé sur la forme :

Citation :
Non, surement pas, parce que ce genre de sens connote une vie après la mort.

« sûrement »

Citation :
Aucun problème, c’est même une de mes taches : vous comprenez que ce genre d’évènement est traumatisant, ce qui cause une perte de la mémoire à court terme.
« mes tâches »

[quote]Finalement, avant d’atteindre, l’eau, il y a vos restes du midi qui se baladent dans vos poumons.
La virgule entre « d’atteindre » et « l’eau » coupe la phrase au mauvais endroit

Citation :
Lequel lit un carnet posé sur son chevalet, l’ai aussi concentré que le permet le flou qui l’entoure.
« l’air aussi concentré »

Citation :
Puis il relève les yeux vers lui, avec un mélange de chaleur presque humaine et de froideur glaciale : une douche irlandaise faite regard.
Ce ne serait pas une douche écossaise plutôt ? ^^

Citation :
Je dois bien avoué que j’ai failli vous faire croire que vous étiez puni pour vos pensées impures envers votre maitresse de maternelle.
« Je dois bien avouer »

Citation :
La colère revenait. Pas assez promptement et violemment au gout de Ben, mais elle était de retour.
« au goût »

Citation :
« Etant donne tout ceci, vous comprenez bien que vous ne pouvez pas vous réincarner en homme.
« Etant donné »

Citation :
Une longue descente le long de la chaîne de l’évolution vous attends, mais vous en ressortirez peut-être grandi, qui sais ?
« vous attend » et « qui sait ? »

Citation :
Par contre, le choc de la découverte de ce nouveau corps et la confusion liée au mélange des consciences pourrais altérer définitivement ce que vous appelleriez votre âme.
« pourraient »

Citation :
Résigné, Ben attrape le bout de papier que va faire de lui moins qu’un homme.
Plutôt « le bout de papier qui va », non ?

Citation :
Celui-ci le prend sans émotions.
Je ne mettrais pas de s à émotion, puisqu’il n’y en a pas.

Citation :
Eh bien, je vous annonce une nouvelle fois que votre dernière existence exemplaire vous as fait remonter jusqu’à votre point de départ.
« vous a fait »

Citation :
Donc une injection au stade fœtal, pour que les processus quantiques. De sa conscience puissent s’accorder avec les vôtres. »
Il me semble qu’il y a une coupure de phrase mal placée, entre « quantiques » et « de sa conscience »

Citation :
C’est simple et paisible. Ben s’abandonne à l’oubli, aux ténèbres réparatrices, comme dans ces vieux romans de Science fictions avec des cuves de guérison.
Plutôt « Science Fiction » ?

Citation :
C’est pour ça que vous mettez au temps de temps pour buter une fourmi et un pigeon ?
« autant de temps » ?

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Morrigan
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MessageSujet: Re: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeLun 1 Juil 2013 - 15:07

Bon, paraît-il que je dois donner mon avis, alors me voilà ^^
(je précise que j'ai la flemme de lire les avis d'avant, donc je peux reprendre des trucs déjà dits...=

Flou, tout en flou en lui => tout est

Non, surement pas, parce que ce genre de sens connote une vie après la mort. => sûrement

qui font remonter de vieux souvenirs de cours de Solfège => pourquoi une majuscule ? Je l'enlèverais

Il faut marcher jusqu’à l « homme » => manque l'apostrophe avant le guillemet

ce midi, c’est steak frites à la cantine, alors j’aimerais aller plutôt rapidement. => j'aimerais y aller, non ?

Quel est cet endroit ?, demande Ben => virgule en trop

-Vous… vous pourriez me dire comment je suis mort ? dit Ben, en appuyant fortement les derniers mots. » => guillemet fermant avant l'incise

Aucun problème, c’est même une de mes taches => tâches

et ça donne une noyade assez drôle, finit-il avec un grand sourire. » => guillemet fermant avant l'incise

Lequel lit un carnet posé sur son chevalet => "lequel", je n'aime pas dans ce contexte de phrase, je trouve ça presque fautif. "Ce dernier" ?

Je dois bien avoué que j’ai failli vous faire croire que vous étiez puni => avouer

Pas assez promptement et violemment au gout de Ben => goût

C’est marqué ici Vous auriez fini blessé => manque des guillemets pour introduire la citation

Comment ? Il ne va pas tarder à le découvrir. => Il n'allait pas tarder

Etant donne tout ceci => Étant donné

Une longue descente le long de la chaîne de l’évolution vous attends => attend

-Et si je refuse ? réplique Ben sur un ton de défi. » => manque l'espace après le tiret ; guillemet fermant avant l'incise

et la confusion liée au mélange des consciences pourrais altérer définitivement => pourrait

elle n’entend pas le Sprotch peu ragoutant => "sprotch" sans majuscule et entre guillemets / peu ragoûtant

Fourmi ? Finit « Connard de service », un sourire malicieux sur son semblant de visage. » => finit ; guillemet fermant avant l'incise

Ben le fixe avec un regard incendiaire, qui aurait pu monter de quelques degrés la température de l’enfer => qui aurait pu faire ? et j'enlèverais la virgule

sans qu’aucune accusation de zoophilie ne puisse vous être porté » => portée.

Celui-ci le prend sans émotions. => émotion

C’est une punition c’est ça ? => virgule après "punition"

pour me punir de ma vie oh combien méprisable ? » => ô combien

pour que les processus quantiques. De sa conscience => pas de point au milieu

comme dans ces vieux romans de Science fictions => science-fiction (rôôôh t'as osé faire une faute ici ? ^^)

Non, il ne faut pas. => j'aurais mis un "!" à la fin

le « Pop » quand il passe par le vagin => « pop ! »

qui se dirige tout de même vers la porte, toute juste apparue à sa droite. => "tout juste" ?

De manière accidentelle bien sur. => sûr

Le point de Ben brûla presque jusqu’à l’os quand il frappa => poing

Bien sur, la base reste les très bon « sacrebleue » => Bien sûr / les très bons / sacrebleu

C’est pour ça que vous mettez au temps de temps pour buter une fourmi et un pigeon => autant

C’est ça, à plus. » => ça va sur la même ligne que la reste


Je suis mitigée. Autant l'idée est pas mal, et les passages de réincarnations sont sympas, autant le début et la fin m'ont laissée sur ma faim.
Le début : oui, bien sûr, tout est flou, bizarre, incompréhensible, etc. Mais ça m'a parut un peu trop, j'ai eu du mal à rentrer dans le texte, j'avais envie de sauter des phrases pour arriver plus vite au cœur de l'histoire.
La fin : je ne sais pas trop quoi dire. Je me sens presque déçue, parce que je ne me posais pas de question sur qui est le "réincarnateur" et pourquoi il est là / fait ça. Le fait qu'il renvoie les gens dans des corps me paraissait suffisant sans qu'on m'explique. Pourtant, je sais que sans cette explication, le sens de la nouvelle est complètement différent. Ou alors c'est le décalage entre l'aspect un peu humoristique du personnage avec sa passion des jurons et finalement le côté sérieux de sa mission. Je ne sais pas. Le dernier paragraphe est très bien, c'est plutôt la conversation que je trouve à refaire. Elle me paraît un peu... étrange, comme ça. Presque sans raison. Peut-être qu'il faudrait la développer un tout petit peu plus, qu'on comprenne bien. Je sais que Cerise, notamment, a buté sur le message final.

Donc voilà : le principe est bien, c'est bien écrit, et toutes les réincarnations-morts sont vraiment sympas à lire. Mais un peu le début et surtout la fin sont à retravailler un peu pour moi.
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MessageSujet: Re: Nirvana en trois étapes   Nirvana en trois étapes Icon_minitimeLun 21 Avr 2014 - 7:54

Bonjour,

Vu que tu nous as réorientés cers cette page, j'ai donc lu le texte.
J'utiliserai le même mot que Morrigan pour donner mon opinion : "mitigée"
Le concept est original, la vision est sympa, il y a de joli tournure de phrases, je me suis fait avoir par l'avortement car je croyais à un accouchement (même si je prévoyais le coup du mort né)
La conclusion me pose plus de questions qu'autre chose : les administratifs veulent vrailent que tout le monde rejoignent le nirvana ? Ce sont des gentils gars, alors ? Un peu trop sérieux, c'est tout ?
Parce que si tu as un pouvoir de réincarnation, que tu veux dépeupler un peu la Terre vite fait, tu peux réincarner les gens en 1 000 000 d'Erischia coli multi résistantes (et encore je n'ai pas pris une bactérie lubrique ou effrayante), coller ce joyeux mondes dans une vessie si tu veux garder ta petite note ridicule et tuer l'hôte en même temps que tu contamines les centaines de gars qui ont mangé dans le fastfood où le type ne s'est pas lavé les mains (pas bien ! Retour à la case microbienne !) Le destin d'une bactérie étant de se multiplier et d'utiliser son hôte et trois petits perfectionnements cellulaires, zou ! Nirvana !
Enfin, bref... La théorie de fin me laisse un peu sur ma faim

Concernant le style, autant vraiment j'ai adoré certains passages (avec une mention spéciale pour "blanc, trop blanc. c'en est presque oppressant", autant je n'ai pas trouvé drôle la vulgarité de l'administratif.
J'espère que le poing de Ben dans sa tronche l'empêchera pendant un certain temps de bâiller en lisant son bouquin ! Qu'il y est au moins une justice au-dessus de la Terre !
Le perso de Ben, lui, j'ai rien à dire : je le comprends et je l'ai trouvé bien dans son rôle.

Je ne sais pas à quoi peut te servir mon avis, mais bon, je trouve plus honnête d'écrire ce que je pense vraiment d'un texte.

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