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Invité Invité
| Sujet: Dernier échec Ven 19 Oct 2012 - 22:47 | |
| Bonjour à tous, donc je vous présente ma première nouvelle, j’espère qu'elle vous plaira. Tous les commentaires sont les bienvenus :] Dernier échec Je n'avais plus aucune notion du temps, ni de quoi que ce soit d'ailleurs. Plus aucun souvenir de comment j'étais arrivée là. Mais j'étais là, paralysée dans ce gouffre sans fond où ne réside ni lumière ni chaleur, n'éprouvant rien d'autre que du vide. Comme si toute énergie avait désertée mon corps... Comme si mon corps était complètement pétrifié. Cela aurait dû m'inquiéter mais non. Tous mes sens étaient obstrués, je n'entendais même plus les battements de mon coeur. Je ne me sentais ni bien ni mal, aucune émotion. Beaucoup de questions me traversaient l'esprit dont une à laquelle je n'arrêtais pas de penser. Étais-je morte ? J'espérais bien que non, car on nous promet depuis le commencement de l'humanité à une vie succédant la mort. Qu'elle soit au Paradis, où nous vivront de joie et de plaisir infini auprès de personnes aimées, sans jamais revivre tous les maux qu'on aurait pu connaître durant notre cours passage sur Terre. Ou en Enfer, là où subsistent chaos et souffrance, haine et folie. Ou encore en recommençant une vie dans une nouvelle enveloppe charnelle. Mais si la mort ne se résume qu'à un grand vide sans émotions ni sensations, si elle ne se résume qu'à réfléchir et se tourmenter éternellement sans jamais trouver le repos qu'on peut attendre et mériter à sa mort. Si elle ne se résume qu'à cela, alors la mort est aussi impitoyable et cruelle que la vie. Je préférerais donc ne pas être morte. Mais dans ce cas où étais-je ? Que m'étais-t-il arrivée ? Qu'étais-je censée faire ? Je n'ai aucunes réponses satisfaisantes à mes questions. Je me disais que si j'arrivais à réfléchir, c'est qu'il y avait encore une étincelle, encore une part de vie en moi. Dans ce doux euphémisme, j'attends. J'attends que quelqu'un me vienne en aide. Que quelqu'un me sauve de ces ténèbres. ☆ ☆ ☆ Je n'avais plus aucune notion du temps, ni de quoi que ce soit d'ailleurs. Plus aucun souvenir de comment j'étais arrivée là. Mais j'étais là, paralysée dans ce gouffre sans fond où ne réside ni lumière ni chaleur, n'éprouvant rien d'autre que du vide. Comme si toute énergie avait désertée mon corps... Comme si mon corps était complètement pétrifié. Cela aurait dû m'inquiéter mais non. Tous mes sens étaient obstrués, je n'entendais même plus les battements de mon coeur. Je ne me sentais ni bien ni mal, aucune émotion. Beaucoup de questions me traversaient l'esprit dont une à laquelle je n'arrêtais pas de penser. Étais-je morte ? J'espérais bien que non, car on nous promet depuis le commencement de l'humanité à une vie succédant la mort. Qu'elle soit au Paradis où nous vivront, de joie et de plaisir infini auprès de personnes aimées, sans jamais revivre tous les maux qu'on aurait pu connaître durant notre cours passage sur Terre. Ou en Enfer, là où subsistent chaos et souffrance, haine et folie. Ou encore en recommençant une vie dans une nouvelle enveloppe charnelle. Mais si la mort ne se résume qu'à un grand vide sans émotions ni sensations, si elle ne se résume qu'à réfléchir et se tourmenter éternellement sans jamais trouver le repos qu'on peut attendre et mériter à sa mort. Si elle ne se résume qu'à cela, alors la mort est aussi impitoyable et cruelle que la vie. Je préférerais donc ne pas être morte. Mais dans ce cas où étais-je ? Que m'étais-t-il arrivée ? Qu'étais-je censée faire ? Je n'ai aucunes réponses satisfaisantes à mes questions. Je me disais que si j'arrivais à réfléchir, c'est qu'il y avait encore une étincelle, encore une part de vie en moi. Dans ce doux euphémisme, j'attends. J'attends que quelqu'un me vienne en aide. Que quelqu'un me sauve de ces ténèbres. ☆ ☆ ☆ J'attendais encore dans ce funeste néant lorsque soudain la foudre s'abattit sur moi. Je n'eus pas même le temps de me poser de questions qu'elle me frappa une seconde fois, me submergeant, m'étouffant. Je me sentis aspiré, tiré en arrière par une armée de mains invisibles. C'est alors que j'entendis un hurlement de femme, assez atroce au point de me donner envie de m'arracher les oreilles. On aurait dit qu'elle appelait la mort. Comme si celle-ci pouvait la délivrer de ses souffrances. J'aurais aimé la rassurer, lui dire que la mort n'était pas une fin heureuse. Mais un problème que je n'avais pas vu venir s'imposa à ma misérable personne. Cette femme désespérée, c'était moi. Cette prise de conscience s'accompagna d'une violente secousse. Et ce profond abîme que je croyais inébranlable explosa, laissant place à une déflagration de lumières. J'avais chaud, trop chaud. Le métal glacé contre mon dos nu, me donnait l'impression de reposer sur un tapis de lave en fusion. On aurait dit qu'on me dévorait de l'extérieur comme de l'intérieur. J'écarquillais les yeux à la vue des sangles en cuir qui essayaient tant bien que mal de me maintenir immobile. Elles cédèrent instantanément sous la violence de mes mouvements. M'incendiant la peau en guise de vengeance... M'embrasant la chair pour me punir. Je n'avais plus aucun contrôle de mon corps, l'agressivité dont je faisais preuve m'effrayait. Pourquoi étais-je si déchaînée ? La douleur cuisante que je ressentis soudain dans ma poitrine m'empêcha de reprendre mon souffle. Je suffoquais, m'étranglant dans mes propres hurlements. La panique m'inonda, et je me noyais pitoyablement dedans. Griffant l'air pour échapper à cette insupportable torture, je m'efforçais de me rattacher à quelque chose. Je sentis quelqu'un et saisit ma chance. Ma main l'empoigna férocement. Mes ongles s'enfoncèrent dans sa chair faisant perler quelques gouttes de sang. Je l'entendis pousser des vocifération d'horreur à travers mes rugissements. Mais il réagit vite. Plus vite que je ne l'aurais cru capable car je ne réussis qu'à attirer un bout de tissu poisseux contre moi. On me plaqua brutalement les bras contre mes cuisses. Et je sentis un liquide chaud et épais se répandre dessus. Je croyais avoir atteint mon maximum d'hystérie mais mes cris s'accentuèrent davantage. Au moment où on m'enfonça une ventouse sur le visage j'entendis un craquement sec. Et un liquide familier coula vers ma bouche la remplissant d'un goût amer et métallique. Les ténèbres revinrent brusquement tel un raz-de-marée absorbant mon dernier cri d'horreur, ma douleur et au passage, ma vie. ☆ ☆ ☆ Je me sentais raide, engourdie et vidée de toute énergie. J'avais mal, terriblement mal. Tellement épuisée que ça en devenait exaspérant. J'en venais maintenant à me demander si les profondeurs dans lesquelles je m'étais retrouvée auparavant n'étaient pas, finalement, un lieu plus miséricordieux. Peu importe, m'occuper la tête était impératif. Ma langue était pâteuse, semblable à un bout de viande qu'on aurait laissé moisir. Je ne sentais plus mon nez et me surpris même à vérifier s'il était toujours présent. Soudain j'entendis des pas se diriger vers moi, mon pouls s’accéléra et il tambourina dans ma tête. Je retins ma respiration, me préparant au pire. Chacun de ces pas retentissait dans ma tête, faisant écho à ma propre angoisse. La raisonnance de ses pas devenait de plus en plus intense et tranchant. Puis plus rien, seulement un silence pesant., saupoudré de sa respiration près de moi. Je retins mon souffle et me figeais. Son souffle répercutant se rapprochait lentement, tel un prédateur qui veut surprendre sa proie. Ça y est, j'étais à sa merci et il allait frapper ! Je me préparer à subir son courroux. Mais les pas me dépassèrent, j'entendis alors un bruissement de rideaux, et repartirent. Quelle idiote ! Je n'avais pas accordé la moindre importance à mon environnement. Pourtant ce n'étais pas dans mes habitudes de me laisser surprendre. Reprenant mes esprits, je me focalisais sur chacun des bruits qui arrivaient à mes oreilles. Je m'étais toujours fié en premier lieu à mon ouïe plutôt qu'à ma vue, elle était plus fiable. J'entendis tout un tas de cliquetis autour de moi. Le bruit répétitif et sonore de ma respiration avait un effet assouplissant. Le signal strident et régulier que je perçu était semblable à celui que font les électrocardiogrammes. Sur ma droite j'entendis des bruits de circulation agrémentés de quelques klaxons. J'étais donc dans une ville, c'était déjà ça. À ma gauche, des bruits étouffés de pas et de voix me parvenaient, ça affluait dans tous les sens et ce n'était pas positif. J'étais donc dans un hôpital inconnu et complètement perdue. Je poussais un long soupir et consentis à ouvrir les yeux. ☆ ☆ ☆ Il faisait tout noir mais ça ne me dérangea pas du tout, mes yeux s'adaptèrent vitent au manque de lumière. La chambre était d'une banalité à couper le souffle. Meublée uniquement d'un fauteuil noir situé dans un coin de la pièce et de tables de chevet de part et d'autre du lit. Mes bras étaient recouverts de bandages parsemés de quelques tuyaux zigzagants vers de multiples perfusions. J'avais également un masque à oxygène collé sur ma bouche. Je l'enlevais immédiatement, si je n'étais pas capable de respirer toute seule, qu'il en soit ainsi. Tout en me redressant, j'expulsais toutes les aiguilles plantées dans mes bras. Je me mis de suite à débrancher toutes les machines, je ne voulais surtout pas que des infirmières abondent affolées croyant que j'avais fait un arrêt cardiaque et alerte tout un régiment de médecin. Les premiers pas furent durs, j'avais la nausée et la pièce tangua, l'espace d'une seconde je crus que j'allais m'évanouir, mais je réussit à atteindre la fenêtre sans m'étaler par terre. Un bon point pour moi. Lorsque mon regard croisa celui de mon reflet, j'eus un choc. J'avais vraiment une tête épouvantable. En temps normal je suis plutôt pale, mais là j'étais blafarde. Deux grosses cernes avaient élu domicile sous mes yeux, qui avaient perdu de leur éclat. Je ressemblais à un cadavre ambulant, génial. Et ce n'était pas le fait de ressembler à un mort qui m’agaçais. Mon regard descendit plus bas et je vis qu'un gros pansement décorait mon minable petit nez de cochon. J'étais en piteux état mais encore vivante et parmi les humains et c'étais la seule chose qui m'importais. Une légère brise vint soulever mes longs cheveux châtain clair. Que c'était bon de respirer à nouveau de l'air frais! J'avais l'impression de revivre, c'était comme reprendre son souffle après avoir manqué de se noyer dans l'eau. Je ne savais pas ni le pourquoi du comment, ni depuis combien de temps j'étais là, mais ça faisait déjà trop longtemps à mon goût. Il fallait donc que je me sauve au plus vite et tant pis pour mon corps. Après tout c'était sa faute si j'en étais revenue à partir ainsi. Je n'étais qu'au cinquième étage, soit dix mètre de haut. C'était parfait et s'il décidait de résister encore une fois j'aviserais par la suite. J'avais les mains dans l'embrasure de la fenêtre et un pied posé sur son rebord, fin prête à m'élancer. Quand la lune capta mon regard, je me surpris à penser à quel point elle était belle et majestueuse. À quel point elle était forte de ne jamais perdre de son éclat, de ne jamais s'éteindre. Je crois que finalement je regretterais peut-être quelque chose après mon départ. Reportant mon regard sur cet horizon suffoquant je me laissai porter par le vent et je me sentis libérée. Un sourire satisfait étira mes petites lèvres. Je sentais que c'était la bonne, cette fois j'allais y arriver, après tant d'effort j'allais réussir. Une certaine sérénité s'empara de tout ma personne. Et je disparu rejoindre un monde meilleur auprès de ces êtres illuminés. ☆ ☆ ☆ Merci d'avoir lu
Dernière édition par Noisette le Lun 22 Oct 2012 - 20:14, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dernier échec Sam 20 Oct 2012 - 12:35 | |
| Bonjour Noisette, Ton texte est intéressant, j'aime bien l'idée, le récit d'une expérience-limite ça n'est jamais facile, il faut du cran, mais ça donne parfois de bons résultats. Ça n'est pas encore parfait, c'est sûr (mais bon sang qui suis-je pour dire des choses pareilles ?), mais tu es partie sur de bonnes bases en tout cas. Je me suis permis d'annoter ton texte, soulignant les petites erreurs qui l'émaillent à droite à gauche, et j'ai retenu deux défauts principaux : 1. Un manque de rythme à certains moments, dû en grande partie à une certaine fluctuation dans l'usage de la ponctuation. 2. Une mauvaise gestion des registre de langage, due notamment à l'emploi de phrases un peu toutes faites et artificielles. Enfin tu verras, tu comprendras en lisant : - Spoiler:
Dernier échec
Je n'avais plus aucune notion du temps, ni de quoi que ce soit d'ailleurs. Plus aucun souvenir de comment j'étais arrivée là. Mais j'étais là, paralysée dans ce gouffre sans fond où ne réside ni lumière ni chaleur, n'éprouvant rien d'autre que du vide. Comme si toute énergie avait désertée mon corps. [Ici, on s’attend je trouve à une deuxième phrase du même type : « Comme si… Comme si… etc. »] Ça aurait dû m'inquiéter mais non. [« Cela » sonnerait plus chic et conviendrait mieux au ton du texte] Tous mes sens étaient obstrués, je n'entendais même plus les battements de mon coeur. Je ne me sentais ni bien ni mal, aucunes émotions [« aucune émotion », au singulier, tu fais la même erreur un peu plus loin mais c’est sans importance]. Beaucoup de questions me traversaient l'esprit dont une à laquelle je n'arrêtais pas de penser. Étais-je morte ? J'espérais bien que non [virgule] car on nous promet depuis le commencement de l'humanité à une vie après la mort [« on nous promet à », je comprend pourquoi tu as mis ça, c’est plus profond, plus poétique ; mais ça produit une répétition du son « a » qui n’est pas très agréable]. Qu'elle soit au Paradis où nous vivront de joie et de plaisir infini auprès de personnes aimées sans jamais revivre tous les maux qu'on aurait pu connaître durant notre cours passage sur Terre [je suis mort asphyxié là, il faut de la ponctuation ma jolie]. Ou en Enfer, là où subsistent chaos et souffrance, haine et folie. Ou encore en recommençant une vie dans une nouvelle enveloppe charnelle. Mais si la mort ne se résume qu'à un grand vide sans émotions ni sensations, si elle ne se résume qu'à réfléchir et se tourmenter éternellement sans jamais trouver le repos qu'on peut attendre et mériter à sa mort. Si elle ne se résume qu'à cela, alors la mort est aussi impitoyable et cruelle que la vie. Je préférerais donc ne pas être morte. Mais dans ce cas où étais-je ? Que m'étais-t-il arrivée ? Qu'étais-je censée faire ? Je n'ai aucunes réponses satisfaisantes à mes questions. Je me disais que si j'arrivais à réfléchir [virgule] c'est qu'il y avait encore une étincelle, encore une part de vie en moi. Dans ce doux euphémisme [virgule] j'attends [je ne sais pas vraiment de quel euphémisme tu parles, mais c’est très joli]. J'attends que quelqu'un me vienne en aide. Que quelqu'un me sauve de ces ténèbres [bonne fin de paragraphe]. ☆ ☆ ☆
J'attendais encore dans ce fabuleux néant [« fabuleux » sonne ironique, ça ne colle pas trop au ton du texte jusque là] lorsque soudain la foudre s'abattit sur moi. Je n'eus même pas [« pas même » est à la fois plus correct et plus joli, non ?] le temps de me poser de questions qu'elle me frappa une seconde fois, me submergeant, m'étouffant. Je me sentis aspiré, tiré en arrière par une armée de mains invisibles. C'est alors que j'entendis un hurlement de femme, assez atroce au point de me donner la chair de poule [la chair de poule, c’est la réaction la plus impressionnante que tu puisses imaginer au fait d’entendre un « hurlement atroce » ? non, tu peux faire mieux que ça]. On aurait dit qu'elle appelait la mort. Comme si celle-ci pouvait la délivrer de ses souffrances. J'aurais aimé la rassurer, lui dire que la mort n'était pas une fin heureuse. Mais un problème que je n'avais pas vu venir s'imposa à moi. Cette femme désespérée, c'était moi [répétition de « moi » pas très agréable]. Cette prise de conscience s'accompagna d'une violente secousse. Et ce profond abîme que je croyais inébranlable explosa, laissant place à une déflagration de lumières. J'avais chaud, trop chaud. Le métal glacé contre mon dos nu me brûlait tellement que j'avais l'impression d'être dans un four [« l’impression d’être dans un four », comparaison un peu banale et triviale]. On aurait dit qu'on me dévorait de l'extérieur comme de l'intérieur. J'écarquillais les yeux à la vue des sangles en cuir qui essayaient tant bien que mal à me maintenir immobile [qui essayaient DE me maintenir, ou qui s’essayaient A me maintenir]. Elles échouèrent lamentablement [« échouer lamentablement », phrase toute faite qui donne une impression d’ironie, et je ne suis pas sûr que la personnification des sangles apporte grand-chose au texte] et cédèrent sous la violence de mes mouvements. M'incendiant la peau en guise de vengeance. [comme tout à l’heure, on s’attend ici à une répétition, une deuxième phrase du même type : « M’incendiant… M’incendiant (ou un autre participe présent)… etc. »] Je n'avais plus aucun contrôle de mon corps, l'agressivité dont je faisais preuve m'effrayait. Pourquoi étais-je si déchaînée ? La douleur cuisante que je ressentis soudain dans ma poitrine m'empêcha de reprendre mon souffle. Je suffoquais. [idem, mais en plus léger] La panique m'inonda, et je me noyais pitoyablement dedans. Griffant l'air pour échapper à cette insupportable torture, je m'efforçais de me rattacher à quelque chose. Je sentis quelqu'un et saisit ma chance. Ma main l'empoigna férocement. Mes ongles s'enfoncèrent dans sa chair faisant perler quelques gouttes de sang [très belle phrase, rythme parfait, musicalité impeccable]. Je l'entendis pousser un hoquet de surprise à travers mes hurlements [même problème qu’avec la « chair de poule » un peu plus haut : le mec, tu le connais pas, tu lui attrapes le bras, tu lui enfonces tes ongles jusqu’au sang, et sa seule réaction c’est « un hoquet de surprise » ? Non, tu peux trouver mieux, plonge en toi-même]. Mais il réagit vite. Plus vite que je l'aurais cru [que je ne l’aurais cru] capable car je ne réussis qu'à attirer un bout de tissu poisseux contre moi. On me plaqua brutalement les bras contre mes cuisses. Et je sentis un liquide chaud et épais se répandre dessus. Je croyais avoir atteint mon maximum d'hystérie mais mes cris s'accentuèrent davantage. Au moment où on m'enfonça une ventouse sur le visage j'entendis un craquement sec. Et un liquide familier coula vers ma bouche la remplissant d'un goût amer et métallique. Les ténèbres revinrent brusquement tel un raz-de-marée absorbant mon dernier cri d'horreur, ma douleur et au passage, ma vie [encore une fois, bonne fin de paragraphe, la dernière phrase a un très bon rythme avec ses relances : « mon cri d’horreur, ma douleur et au passage ma vie »]. ☆ ☆ ☆
Je me sentais raide, engourdie et vidée de toute énergie. J'avais mal, terriblement mal. Je devais être vivante ! [le point d’exclamation introduit un doute : est-ce que le « je devais être vivante » est un constat ou un souhait ?] Mais tellement épuisée que ça en devenait lassant [lassant ? c’est tout ?]. J'en venais maintenant à me demander, [pas besoin de virgule ici] si les profondeurs dans lesquelles je m'étais retrouvée auparavant n'étaient pas [virgule] finalement, un lieu plus miséricordieux. Mais bon, il ne fallait pas que je réfléchisse trop sinon j'allais m'égarer [un peu trivial comme phrase]... à moins que je ne le sois déjà ? Peu importe, m'occuper la tête était impératif. Je fis alors l'examen général de mon corps histoire de voir [idem] tous les dégâts auquel il avait survécu. Ma langue était pâteuse, semblable à un bout de viande qu'on aurait laissé moisir. Je ne sentais plus mon nez, d'ailleurs il n'était même plus fonctionnel car je ne détectais aucunes odeurs [« sentir son nez », humour involontaire au regard de la suite de la phrase]. Soudain j'entendis des pas se diriger vers moi, mon pouls s’accéléra et tambourina dans ma tête [chipotage puissance 10 : « mon pouls s’accéléra et IL tambourina dans ma tête »]. Je retins ma respiration, me préparant au pire. Mais les pas me dépassèrent, j'entendis alors un bruissement de rideaux et ils repartirent [ce passage est trop rapide : les pas arrivent et repartent aussitôt, tu tues de ta propre main le suspense que tu as créé]. Quelle idiote ! Je n'avais pas accordé la moindre importance à mon environnement. Pourtant ce n'étais pas dans mes habitudes de me laisser surprendre. Reprenant mes esprits, je me focalisais sur chacun des bruits qui arrivaient à mes oreilles. Je m'étais toujours fié en premier lieu à mon ouïe plutôt qu'à ma vue, elle était plus fiable. J'entendis tout un tas de cliquetis autour de moi. Le bruit répétitif et sonore de ma respiration avait un effet relaxatif [avis perso : ce mot est affreux, mais tu as le droit de ne pas être d'accord ça va de soi]. Le signal strident et régulier que je perçu était semblable à celui que font les électrocardiogrammes. Sur ma droite j'entendis des bruits de circulation agrémentés par quelques klaxons [on dit agrémentés DE il me semble]. J'étais donc dans une ville [virgule] c'était déjà ça [ce serait peut-être mieux au présent : « c’est déjà ça »]. À ma gauche, des bruits étouffés de pas et de voies [voix] me parvenaient, ça grouillait de monde, ça c'était moins positif [tournure un peu trop orale, trop familière]. Mis à part le bruit assez dérangent d'un goutte-à-goutte à quelques centimètres de moi, tout était calme et sans danger. J'étais juste dans un hôpital inconnu et complètement perdue, super ! [encore une fois, trop trivial, trop familier par rapport au reste du texte] Je poussais un long soupir et consentis enfin à ouvrir les yeux [le « enfin » casse le rythme à mon avis, en plus d’être redondant avec le verbe « consentir »]. ☆ ☆ ☆
Il faisait tout noir mais ça ne me dérangea pas du tout, mes yeux s'adaptèrent vitent au manque de lumière. La chambre était d'une banalité à couper le souffle [la banalité te coupe le souffle toi ? ce serait pas plutôt le contraire ?]. Meublée uniquement d'un fauteuil noir situé dans un coin de la pièce et de tables de chevet de part et d'autre du lit dans lequel je reposais [ça commence comme une bonne phrase nominale, puis tu te sens obligée d’ajouter à la fin « dans lequel je reposais », je suis pas sûr que ce soit nécessaire]. Mes bras étaient recouverts de bandages parsemés par quelques tuyaux zigzagants vers de multiples perfusions [parsemés DE]. J'avais également un masque à oxygène ventousé sur ma bouche [tu as déjà parlé de ventouse un peu plus haut, ça fait somme toute beaucoup d’occurrences pour un mot assez peu intéressant, sans compter que dans les hôpitaux on ne « ventouse » pas les masques à oxygène]. Je l'enlevais immédiatement, si je n'étais pas capable de respirer toute seule qu'il en soit ainsi [le « qu’il en soit ainsi » mérite d’être mis en valeur (mais sans toucher à la phrase) peut-être avec une virgule tout simplement, mais j’ai un doute]. Tout en me redressant, j'expulsais toutes les aiguilles plantées dans mes bras. Je mis toutes les machines sur off, je ne voulais surtout pas que des infirmières débarquent en panique [trivial, familier] croyant que j'avais fait un arrêt cardiaque et alarme tout un escadron de médecin [« alarmer », « escadron » : idem]. Les premiers pas furent durs [ça sonne pas très bien… « difficiles » peut-être ?], j'avais la nausée et la pièce tangua, l'espace d'une seconde je crus que j'allais m'évanouir, mais je réussit à atteindre la fenêtre sans m'étaler par terre. Un bon point pour moi. Lorsque mon regard croisa celui de mon reflet, j'eus un choc. J'avais vraiment une sale gueule [encore une fois : c’est un peu trivial, familier, mais tout ce dernier paragraphe l’est un peu par rapport au début. Tu ne l’aurais pas écrit séparément par hasard ?], en temps normal je suis plutôt pale, mais là j'étais blafarde. Deux grosses cernes avaient élu domicile sous mes yeux, qui avaient perdu de leur éclat. Je ressemblais à un cadavre ambulant, génial. Et ce n'était pas le fait de ressembler à [un] mort qui m’agaçais. Mon regard descendit plus bas et je vis qu'un gros pansement décorait mon minable petit nez de cochon. J'étais en piteux état [virgule] mais encore vivante et parmi les humains et c'étais la seule chose qui m'importais. Une légère brise vint soulever mes longs cheveux châtain clair. Que c'était bon de respirer à nouveau de l'air frais! J'avais l'impression de revivre, c'était comme reprendre son souffle après avoir manqué de se noyer dans l'eau. Je ne savais pas ni le pourquoi du comment, ni depuis combien de temps j'étais là, mais ça [cela] faisait déjà trop longtemps à mon goût. Il fallait donc que je me sauve au plus vite et tampis [tant pis] pour mon corps. Après tout c'était sa faute si j'en étais revenue à partir ainsi [revenir à partir, c’est pas très clair]. Je n'étais qu'au cinquième étage, soit dix mètre de haut. C'était parfait et s'il décidait de résister encore une fois j'aviserais par la suite. J'avais les mains dans l'embrasure de la fenêtre et un pied posé sur son rebord fin prête à m'élancer [il faut des virgules]. Quand la lune capta mon regard et [virgule à la place de « et »] je me surpris à penser à quel point elle était belle et majestueuse. À quel point elle était forte de ne jamais perdre de son éclat, de ne jamais s'éteindre. Je crois que finalement je regretterais peut-être quelque chose après mon départ. Reportant mon regard sur cet horizon suffoquant [virgule] je me laissai porter par le vent et je me sentis libérée. Un sourire satisfait étira mes petites lèvres [ahem… comment dire… j’ai peut-être l’esprit mal tourné, mais les « petites lèvres » ça n’a rien à voir avec la bouche, n’est-ce pas]. Je sentais que c'était la bonne, cette fois j'allais y arriver, après tant d'effort j'allais réussir [très bonne phrase]. Une certaine sérénité s'empara de tout mon être. Et je disparu rejoindre un monde meilleur auprès de ces êtres illuminés [répétition du mot « être », et l’on se demande un peu qui sont ces « êtres illuminés » que tu mentionnes tout à coup pour la première fois. C’est intriguant].
Voilà, j'espère que toutes mes remarques ne te découragent pas, ça n'est pas l'objectif, bien au contraire. Dans l'ensemble, il n'y a pas de défaut insurmontable, comme je t'ai dit les fondations sont bonnes, il s'agit juste de revoir les finitions. Bien évidemment, tu as le droit de ne pas être d'accord sur certains points, d'avoir envie de défendre ton texte. On est pas obligé d'avoir tous et toutes les mêmes options esthétiques, le même sens de la musique. Si tu n'es pas d'accord, essaie de justifier tes choix, c'est un bon exercice. N'hésite pas à me poser toutes les questions de l'univers. Bon courage pour la suite.
Dernière édition par MisterDjibril le Dim 21 Oct 2012 - 11:13, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dernier échec Sam 20 Oct 2012 - 15:27 | |
| D'abord merci pour ta réponse MisterDjibril ! J'ai pris en compte toutes tes remarques car je les trouvais justes. Et rassures toi ça ne m'a pas découragée bien au contraire ! J'ai d’ailleurs modifié mon texte en conséquent, si tu a le courage de le relire pour me dire ce que t'en penses - Spoiler:
" [ahem… comment dire… j’ai peut-être l’esprit mal tourné, mais les « petites lèvres » ça n’a rien à voir avec la bouche, n’est-ce pas] "
Ta remarque ma fait sourire je pensais pas que quelqu'un me la ferait. Enfete ça peut être compris dans les deux sens et tant mieux. Libre au lecteur de le comprendre comme il le souhaite tout dépend de la personne. - Spoiler:
"[la banalité te coupe le souffle toi ? ce serait pas plutôt le contraire ?]. "
Au contraire , pas du tout. Je voulais juste accentuait le fait que ce soit banale, que ça en devienne péjoratif. - Spoiler:
" et l’on se demande un peu qui sont ces « êtres illuminés » que tu mentionnes tout à coup pour la première fois. C’est intriguant]."
C'est le but, pour que le lecteur soit surpris jusqu'à la fin pour qu'elle ne soit pas totalement prévue. Es ce que ça t'as fait cette impression ou pas du tout ? C'est vrai, j'ai écris le texte en deux partie à deux moment différents et je suis consciente que le niveau de langue n'est pas le même dans les deux, mais je vois pas trop ce que je peux faire pour y remédier. En tout cas merci beaucoup pour ton commentaire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dernier échec Sam 20 Oct 2012 - 16:49 | |
| C'est mieux, mais il reste quelques fautes d'orthographe et de conjugaison, enfin rien qu'un bon correcteur informatique ne puisse corriger. Le seul passage qui reste encore à re-travailler est le suivant (celui que tu as ajouté suite à mes remarques, mais que tu as manifestement écrit à la va-vite) : - Citation :
- Soudain j'entendis des pas se diriger vers moi, mon pouls s’accéléra et il tambourina dans ma tête. Je retins ma respiration, me préparant au pire. Chaqun de ces pas retentissait dans ma tête, fesant écho à ma propre angoisse. Se rapprochant lentement, tel un prédateur qui veut surprendre sa proie. Sayer, j'étais à sa merci et il allait enfin frapper ! Je me préparer à subir son courroux. Mais les pas me dépassèrent, j'entendis alors un bruissement de rideaux, et repartirent.
"Se rapprochant lentement, tel un prédateur qui veut surprendre sa proie" : on ne comprend pas trop quel est le sujet du participe présent "se rapprochant", c'est un peu confus. "Sayer" = "ça y est", mais bon sang où avais-tu la tête ?! "Mais les pas me dépassèrent... et repartirent" : pourquoi "repartirent" ? tu ne mentionnes pas le fait qu'ils se seraient arrêtés (ça pourrait être intéressant, les pas s'arrêtent, tu entend la respiration du prédateur, tu retiens ton souffle mais n'est pas sûre d'y arriver, etc.) Enfin c'est bien, tu as été maline sur les autres corrections. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dernier échec Dim 21 Oct 2012 - 10:29 | |
| Bon, misterDjibril a fait le gros du boulot de critique, je rajoute juste quelques petits trucs "Je n'ai aucunes réponses satisfaisantes à mes questions." Cette phrase devrait être au passé pour respecter la concordance des temps. Sinon, un vraie problème que je vois dans cette nouvelle, c'est l'absence d'émotion. Même si c'est décrit de manière intéressante, il n'y a pas d'empathie pour le personnage. On s'en fout totalement qu'elle meure ou pas. Alors que nous devrions être submergés par le tristesse et la pitié. En fait, le problème vient que ton personnage n'en est pas vraiment un, mais une fonction : la suicidaire. On ne sent pas de vie en elle, elle n'a pas de profondeur, et tu n'expliques même pas de manière indirecte pourquoi elle se suicide. Et je rajoute une dernière incohérence, les médecins ne sont pas débiles au point de laisser quelqu'un qui vient juste de se suicider attaché avec des noeuds aussi bidons. Voila. |
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| Sujet: Re: Dernier échec Lun 22 Oct 2012 - 19:59 | |
| hardkey, c'est drôle car j'ai eu un commentaire disant exactement l'inverse au niveau des émotions transmissent. Comme quoi tout dépend du lecteur. Pour ma part, si un lecteur ressent des émotions j'en suis contente, mais s'il n'en ressent pas c'est sur ça prouve que le texte n'est pas vivant. Mais ici, dans ce cadre d'une suicidaire, le manque d'émotions n'est pas un " vrai problème" car justement elle veut mourir, pourquoi ressentirait elle quelque chose ? Ressentir de la tristesse à la limite j'en suis désolé et ça n’embête un peu que tu n'est rien ressentie, mais la pitié ? penses-tu qu'un suicidaire veuille qu'on ai pitié de lui ?
Bref c'est vrai que je n'explique pas le pourquoi de son suicide, pas vraiment d'explication, pas forcément utile ?
Quand aux noeuds si tu lis bien se sont des sangles, et elles ne tiennent pas le coup pour justement accentuer le fait qu'elle est violente et bestiale. Puis je sais pas si ça se devine, mais dans un premier temps elle est dans le coma, et on ne sait pas depuis, les docteurs vont pas veiller h24 sur une personne en coma même sucidaire surtout si ça fait longtemps qu'elle y est.
Sinon merci de ton commentaire. |
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