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| | [court] Le Prix D'une Âme | |
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Invité Invité
| Sujet: [court] Le Prix D'une Âme Sam 29 Juin 2013 - 12:41 | |
| Bonjours à tous et à toutes, voici le début d'un petit texte écrit pour la séance skype d'hier soir et peut être l'Appel à Texte d'Etherval. C'est de la Dark Fantasy dans un univers ayant débuté une simili-révolution industrielle, même si ce n'est pas très apparent dans ce texte. Bonne lecture En spoiler la première version, que j'ai corrigé après les remarques de Morrigan. - Spoiler:
- Citation :
- Un orage d'une violence peu commune faisait rage au dessus de la vallée de Magalea. Depuis deux jours l'eau tombait sur la terre, inondant les champs et faisant déborder le fleuve de son lit. Les hommes avaient d'abord lutté contre la nature déchaînée, mais leurs forces et leurs déterminations ne pouvaient rien changer. Alors, ils étaient retournés dans leur village. Certains avaient choisi de rester auprès de leurs femmes et leurs enfants, les autres s'étaient regroupés à la taverne buvant, jouant et se disputant pour oublier que leurs récoltes risquaient de pourrir.
Les serveuses allaient et venaient apportant bières, pains, viandes et fromages à la demande des hommes. Certains commençaient à s'agiter à cause de l'alcool, mais Ivan en avait l'habitude. Depuis bientôt vingt ans, il tenait la taverne du village et c'était toujours le même rituel. Dès que les hommes seraient trop agités, les femmes viendraient s'abriter derrière le comptoir où il se trouvait. Alors, il devrait intervenir et mettre les fauteurs de trouble dehors. Fauteurs de troubles qui reviendront le lendemain soir, mais cette nuit les choses se passeraient différemment. Un coup de tonnerre plus fort que les autres fit trembler les vitres, alors que la porte de l'auberge s'ouvrit dans un grincement laissant rentrer le froid et l'humidité de l'extérieur. Dissimulée sous un lourd manteau de cuir et un capuchon, dégoulinant d'eau de pluie, une silhouette se tenait là dans l'encadrement. Le bruit de ses talons sur le sol et du métal s'entrechoquant résonna à chacun de ses pas dans le silence de l'auberge. Tous regardaient cette silhouette appartenant à un inconnu. Sans même savoir pourquoi hommes et femmes s'écartaient sur son passage alors que le nouvel arrivant se dirigea vers le comptoir de la taverne. L'inconnu laissa tomber ses lourdes sacoches au sol, avant de s'asseoir sur un tabouret bancal. — De la bière, de la viande et un lit. Une voix de femme s'éleva dans le silence. Une voix forte, un peu rauque qui créa un long frisson glacé dans le dos d'Ivan. Une main fine aux ongles sales et gantés d'une mitaine de cuir fit apparaître sur le bois des pièces frappées du symbole de la porte du nord. Peu importe leurs apparences, c'était de l'or et Ivan les ramassa. Peu à peu les clients se remirent à discuter essayant d'oublier la présence de cette inconnue. — Nous ne voyons pas beaucoup de voyageuse dans notre ville, dit Ivan. Il déposa devant elle la pinte de bière qu'elle attrapa et vida presque d'une traite avant de répondre. — L'orage m'a surprise. L'économie de parole de l'inconnue, ne faisait qu’attiser la curiosité d'Ivan, mais il dut se détourner d'elle un instant pour s'occuper des autres clients. Juste le temps pour que deux habitants du village se lèvent et se dirigent vers l'inconnue. Deux idiots à la forte carrure et aux mains calleuses. — Les femmes n'ont pas à venir boire avec les hommes, grogna Thedan. L'homme aux longs cheveux blonds pleins de boues et de saleté se tenait les bras croisés derrière l'inconnue. Son compère guère plus propre attendait un pas après lui et la stupidité pouvait se lire dans ses yeux. Sans se retourner, la femme lui répondit calmement. — Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'un homme qui couche avec les chèvres. — Thedan, retourne t'asseoir où je te botte le cul jusqu'au fleuve ! Cracha Ivan Mais il n’obéit pas, Thedan était trop bête et trop fier, une association dangereuse surtout quand l'alcool s'y mêle. Il attrapa l'épaule de l'inconnue, la forçant à se retourner vers lui. Sa capuche tomba, dévoilant son visage et Ivan eut un mouvement de recule. À une époque elle avait été belle, mais maintenant ses traits fins étaient gâchés par on œil droit mort et barré par une cicatrice descendant de son front à sa mâchoire. Il n’aperçut cette balafre qu'un bref instant, les longs cheveux roux de la jeune femme vinrent la cacher comme un voile. Son œil unique fixa intensivement Thedan et un sourire étirant ses lèvres délicates. — Tu veux te battre petit-homme ? J'avais justement besoin de me réchauffer, dit-elle gardant toujours son calme. La rousse laissa tomber son lourd manteau de cuir. D'abord, le regard des hommes fut attiré par sa poitrine mise en valeur par son corset ou encore ses longues jambes engoncés dans un pantalon de toiles noires et des cuissardes de cuir. Les moins vicieux virent en premier les armes qui pendaient à sa ceinture : une rapière à la garde sculpté et deux de ses armes à feu moderne. Mais Ivan lui ne remarqua ni ses formes ni son arsenal, non lui il vit les tatouages qui ornaient ses bras et ses épaules. Les deux mains sur le cœur, pour implorer la mère créatrice de le protéger, il recula jusqu'à ce que son dos cogne contre le mur. — Une dévoreuse d'âme, murmura-t-il. Un murmure qui se répandit dans la salle suivit de la peur. Les moins courageux s'enfuir préférant affronter la pluie que la simple présence d'une femme. Même un idiot comme Thedan savait qu'il risquait sa vie face à elle et plus encore. Il tomba à genoux, les mains jointes pour implorer la clémence et le pardon de l'inconnue. Elle ne lui adressa pas un regard. Elle se pencha pour récupérer son manteau et ses sacoches, les jetant sur son épaule puis se tourna vers Ivan. — Montre moi ma chambre, j'y prendrais mon repas. Ivan acquiesça d'un signe de tête rapide, mais il ne fit pas un geste. Lui qui avait chassé les loups, les ours ou même un lion des montages, il n'osait la suivre. D'un geste rapide et tremblant, il demanda à l'une de ses serveuses de s'approcher et de faire ce qu'il n'osait pas entreprendre. La rousse, ne dit rien, même si un sourire moqueur sembla illuminer un bref instant son visage, alors qu'elle commençait à suivre la jeune femme qui lui montrait le chemin. Elle ne devait pas avoir quinze ans et si elle tremblait de tous ses membres, elle faisait preuve de plus d'aplombs que son propre employeur. Elle mena l'inconnue à l'étage, jusqu'à la dernière porte du couloir. La serveuse lui ouvrit la porte et resta les yeux baissés, alors que la rousse passait à côté d'elle. Dès que le respect de la décence et de la politesse lui permit, la serveuse s'en alla promptement. Dans la salle, la peur était toujours dans l'esprit des hommes.
* Kara suspendit son lourd manteau à un crochet dépassant du bois de la paroi. La chambre était spacieuse, sûrement la plus grande de l'auberge. Le lit, où on pouvait dormir à deux, trônait contre le mur du fond. Les seuls autres meubles étaient une table de bois avec trois chaises, jute à côté de la fenêtre. Elle n'avait pas prévu de s’arrêter ici, mais l'orage l'avait surprise et elle avait dû abattre son cheval empêtré dans la boue et les ronces. La bête était vieille et fatiguée, mais Kara avait quand même enfermé son âme dans une pierre d'amélhyte. Elle jeta ses sacoches sur le matelas avant de défaire sa ceinture qu'elle accrocha à la tête du lit, là où ses armes seraient à portées de main. Dévoreuse d'âme, cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé ainsi. Sorcière, abomination, monstre et d'autres termes bien moins polis était plus courant surtout dans les régions reculées des royaumes de l'est. À une époque qui lui semblait si lointaine, la frayeur des autres face à elle la faisait souffrir. Maintenant Kara s'en drapait presque avec délice et fierté. Elle était une sorcière, elle était une de ses créatures que les mères utilisaient pour effrayer leurs enfants turbulents. Puis la peur était une arme aussi redoutable que ses sorts les plus puissants. On frappa à la porte et Kara alla ouvrit. De nouveau la serveuse se trouvait là, un grand plat de viande et de légume accompagné d'une autre bière entre les mains. Le tavernier devait avoir envie de la satisfaire pour ne pas risquer son âme pour la servir avec autant de prévention. Le regard toujours baissé, elle déposa ce qu'elle transportait sur la petite table et fit demi-tours aussi vite qu'elle le pouvait. — Vient ici , ordonna Kara. L'adolescente tressaillit, avant d'obéir. Kara se demanda un bref instant si elle avait eu un jour l'air aussi jeune, mais au même âge, elle affrontait les hordes de sauvages avec l'acier, la glace et le tonnerre. — N'ai pas peur, je ne veux pas te faire de mal, dit Kara pour la rassurer. J'ai besoin de renseignement. — Que puis je faire pour vous ? Murmura l'adolescente. Kara, s'assit à la table, commençant sans attendre à manger. De l'agneau, ça aussi cela faisait longtemps. — Je cherche un homme, demanda-t-elle. À tes yeux il serait un géant avec une épée presque aussi grande que toi. — Il était à l'auberge il y a deux jours, il est parti avant que l'orage ne commence. Juste avant l'orage ? En était-il la cause ? Il se savait pourchasser et un tel exploit n'était pas hors de sa portée, ni de celle de Kara. Déclencher une tempête n'était pas difficile, mais la contrôler par contre. Non, elle le connaissait, cela ne lui ressemblait pas, mais pouvait-elle en être certaine ? — Sais-tu quelle direction il a prise ? Demanda Kara. La serveuse ne répondit rien, faisant un pas en arrière. Pensait-elle échapper à la dévoreuse d'âme ? La rousse se pencha, sortit une dague de sa botte qu'elle planta avec un bruit sec dans le bois de la table. L'adolescente sursauta, laissant échapper un couinement terrorisé. — Cet homme est un assassin, il ne mérite pas ton courage, dit Kara. Mais si cela te tient à cœur, sache que je n'aurais pas besoin de magie pour te faire parler et personne ne viendra t'aider. La serveuse laissa de nouveau échapper un couinement, mais Kara ne s’arrêta pas dans sa tirade. — Ton patron a trop peur de moi, même si je te tuais pour voler ton âme, il me regarderait partir en remerciant la mère créatrice pour sa chance. La rousse avala un nouveau morceau de viande avant de se tourner son regard vers la serveuse. Tout le corps de la serveuse tremblait, les larmes coulaient sur ses joues et Kara aurait juré qu'une odeur d'urine planait maintenant dans l'air de la chambre. — Vers le nord ! Il est parti vers le nord, cria-t-elle presque. Il voulait passer le fleuve au niveau de la cité d'Amara ! — Combien de temps pour arriver jusque-là bas ? — Cinq jours à pieds, répondit vivement la serveuse. Pitié, je ne sais rien de plus ne me faites pas de mal. — Laisse moi seule et dit à ton patron que je quitterais son auberge demain si l'orage est passé, laissa tomber Kara tout en recommençant à manger. Ne se faisant pas prier, la serveuse partit en courant et personne n'osa monter voir la dévoreuse d'âme. Au grand soulagement du tavernier, la pluie avait cessé durant la nuit et au matin, Kara avait disparut.
* - Citation :
- Un orage d'une violence peu commune s'était abattu par surprise sur la vallée de Magea. Les femmes et les enfants avaient quitté les champs pour se réfugier dans leurs petites maisons de bois. Les hommes avaient luté toute l'après-midi afin que le fleuve Maden ne sorte pas de son lit pour envahir les cultures. Malheureusement, toute leur force et leur détermination ne pouvaient pas faire face contre la nature en colère. Ils avaient fini par se réfugier dans l'auberge en compagnie de quelques voyageurs de passage.
La salle était bondée et les clients bruyants. Ivan connaissait ces soirs où les hommes du village avaient besoin de se détendre pour oublier la rudesse de leur vie. Cette nuit, il ne faudrait pas grand-chose pour qu'une étincelle ne déclenche une bagarre entre ses clients. Un peu de tricherie lors d'une partie de cartes, une bousculade ou juste un regard un peu trop appuyé au mauvais moment. Pourtant, Ivan ne s'inquiétait pas. Il était fort et ici tous le respectaient pour ses talents de chasseur. Derrière son imposant comptoir de bois, il surveillait ses trois serveuses, les seules femmes présentent dans la salle, qui allaient et venait entre les tables, apportant bière, pain, viande et fromage à la demande des clients. Allumant sa pipe avec une braise tirée du feu, il croisa les bras, savourant cette ambiance qu'il aimait tant. Alors qu'un grondement de tonnerre plus fort que les autres faisait vibrer les vitres de l'auberge, la porte s'ouvrit dans un grincement. Le froid et l'humidité extérieurs pénétrèrent la salle et les clients se retournèrent pour voir qui se tenait dans l’embrasure. Une silhouette camouflée par un lourd manteau de cuir et une capuche, dégoulinante d'eau de pluie, s’avança doucement. À chacun de ses pas s'accompagnait du bruit de ses talons frappant le sol et du métal s'entrechoquant. Ivan remarqua que l'inconnu portait sur son épaule de lourdes sacoches de voyage, mais surtout une épée rangée dans son fourreau. Un silence pesant venait de tomber sur la salle et sans trop savoir pourquoi les clients et les serveuses s'écartèrent sur le passage de l'étranger. Il s'assit sur un tabouret juste en face d'Ivan, déposant ses sacoches au sol et son arme contre le comptoir. Une main fine, aux ongles sales, gantée d'une mitaine de cuir sembla faire apparaître des pièces sur le bois. — De la bière, de la viande et un lit. Une voix de femme, mais rauque et dure, s'éleva de sous la capuche. Surpris, Ivan se pencha pour ramasser les pièces. De l'or, marqué par le symbole du grand royaume du nord : Ironwall. Sans attendre, il les empocha, puis servit la bière qu'elle lui avait commandée. Derrière eux, les clients recommencèrent à discuter entre eux, même si beaucoup ne parlaient que de l'inconnue. La main de la femme se referma autour de sa chope et elle la but presque d'une traite. — Nous n'avons pas beaucoup de voyageuses par chez nous, commença Ivan qui ne pouvait retenir sa curiosité. Qu'est-ce qui vous amène par ici ? — J'ai été surprise par l'orage. Visiblement l'inconnue ne souhaitait pas discuter. Gardant son sourire, Ivan décida de la laisser quelques instants seule, le temps de voir s'il disposait encore d'une chambre de libre, surtout pour une femme. Peut-être voudrait-elle prendre un bain ou juste rester à l'écart des clients qui logeaient là ce soir. Le dos tourné, il ne vit pas les deux hommes qui s'étaient levés pour s'approcher de la nouvelle venue. — Les femmes n'ont pas à venir boire avec les hommes . Entendant ces mots Ivan se retourna. C'était Thedan, un abruti au cerveau pas plus gros qu'une noix, qui venait de parler. Il s'adressait peut-être à une femme, mais une femme qui visiblement voyageait seule et portait une arme. Derrière lui se trouvait Zehan, encore plus idiot que son ami. Celui-ci se contentait de rire à la remarque de ce dernier. — Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'un homme qui dort avec ses chèvres. Elle avait répondu calmement, sans élever la voix ni se retourner. Ivan vit les yeux de Thedan se remplir de colère. Il n'était pas malin, mais il était fier, une association dangereuse, surtout quand l'alcool s'en mêlait. Voulant éviter une rixe, Ivan prit la parole. — Retourne devant ta bière Thedan ou je te botte le cul jusqu'à ce que tu boives l'eau de la rivière. Évidemment, il n'écouta pas. Il attrapa l'inconnue par le manteau, la forçant à se tourner vers lui et faisant tomber sa capuche dans son dos. Ivan eut un mouvement de recul quand il découvrit le visage de la femme. Autre fois, elle avait dû être très belle. Ses traits fins, pleins de délicatesse, débordaient de force et de détermination. Une grande cicatrice descendait de son front jusqu'à son menton, barrant son œil droit qui semblait d'un blanc laiteux. Ses longs cheveux roux tombèrent comme un rideau devant cette balafre rendant toute sa splendeur au visage de l'inconnue. Son œil valide, dont la pupille avait la couleur d'un ciel hivernal, était fixé sur Thedan. — Tu veux te battre petit homme ? murmura la rousse. Avec une lenteur presque insupportable, elle défit une à une les attaches de son manteau, qu'elle laissa tomber au sol à ses pieds. Les plus vicieux durent remarquer en premier sa poitrine, mise en valeur par un corset de cuir et d'acier ou encore ses longues jambes dont le pantalon de cuir à lacet semblait être peint à même sa peau. Les autres virent en premier l'arsenal qu'elle portait sur elle. Une dague rangée dans un fourreau au creux de ses reins, mais surtout l'arme à feu attachée lune de ses multiples ceintures. Ivan, lui, ne put détacher son regard des nombreux tatouages qui couraient sur la peau de ses bras et de sa poitrine. Effrayé, il recula, jusqu'à ce que son dos cogne contre le mur. — Une dévoreuse d'âme, murmura-t-il. Il vit un sourire étirer les lèvres délicates de la rousse alors qu'une vague de frayeur s'empara de la salle. Ils n'étaient pas nombreux ici à avoir un jour croisé le chemin d'un dévoreur d'âme, mais tous connaissaient leur sombre légende. On disait qu'ils étaient capables d'aspirer les âmes pour lancer leurs malédictions et qu'ils pouvaient tuer d'une parole. Ce n'était peu-être que des racontars de vielles femmes, mais Ivan, les deux mains sur le cœur, pria la mère créatrice. On était jamais trop prudent. Thedan, lui s'était agenouillé devant la rousse, l'implorant de lui laisser la vie sauve. Sans un regard pour lui, elle ramassa ses affaires avant de se tourner vers Ivan. — Montre-moi ma chambre et sers-moi mon repas là bas, ordonna-t-elle. Ivan ne bougea pas, il avait conscience que tous les regards étaient tournés vers lui. Un bref instant il caressa l'idée de demander à la rousse de quitter son établissement, mais si elle refusait ? Lui qui avait chassé des loups, des ours et même une fois un lion des montagnes n'osait pas s'opposer à elle, alors les quelques gardes de la ville ne l'affronteraient sûrement pas. — Cardella ! hurla-t-il. Tremblante, une serveuse aux longs cheveux d'or s'approcha d'Ivan. L'aubergiste avait un peu honte de laisser une enfant d'à peine quinze ans s'occuper de la dévoreuse d'âme, mais il avait trop peur de ce qu'elle pourrait lui faire. N'osant pas se retourner, il recula jusqu'à Cardella pour lui distribuer ses ordres. Le visage de l'adolescente perdit sa couleur, mais elle acquiesça. Les yeux baissés, elle fit signe à la rousse, qui attendait toujours sans dire un mot, de la suivre. Entourées d'un silence de mort, les deux femmes disparurent dans les escaliers et Ivan, comme le reste des personnes présente dans la salle, se sentit soulagé.
* Kara, la dévoreuse d'âme, suivait en silence la dénommée Cardella. L'adolescente ne se retourna pas une seule fois pour s'assurer que Kara était toujours derrière elle. Elle devait avoir trop peur de croiser son œil unique braqué dans son dos. Il y a longtemps, la peur, la frayeur qu'éprouvaient les hommes et les femmes à son contacts la blessait. Maintenant, elle s'en drapait avec délice et satisfaction. Combien de fois la terreur de ses adversaires en découvrant qui elle était lui avait permis d'emporter une victoire facile ? Elle ne les comptait même plus. Le plus satisfaisant, c'est que l’effroi qu'elle provoquait n'avait rien d’irréfléchi. Les légendes disaient vraies ou du moins nombreuses d'entre elles. On l'appelait sorcière, dévoreuse d'âme ou encore abomination, un monstre, suivant les régions du continent. Née avec le talent, elle pouvait utiliser les âmes pour créer et alimenter ses sorts. Un peu comme le bois servant de combustible pour allumer un feu de cheminé. — C'est ici, murmura la serveuse en ouvrant la porte de la chambre. L'adolescente essaya de se faire la plus petite possible alors que la rousse passait à côté d'elle. Cette chambre semblait être la plus grande de l'auberge. Un lit d'une taille impressionnante trônait en face de la porte. Une table et trois chaises se trouvaient contre le mur proche de la fenêtre. — Je vais vous chercher votre repas, dit la serveuse avant de refermer le battant. Kara n'avait pas besoin de tendre l'oreille pour entendre l'adolescente partir en courant rejoindre la grande salle. La jeune femme déposa son manteau sur l'une des chaises accompagnées de ses sacoches. Son épée, elle, fut rangée à côté du lit et ses autres armes suspendues à portée de main quand elle dormirait. Kara savait qu'elle ne risquait pas grand-chose, mais on n'était jamais trop prudente. La rousse n'avait pas prévu de s’arrêter une nuit dans ce village, cependant la violence de l'orage avait changé ses plans. Elle avait dû abattre son cheval empêtré dans la boue et les ronces. C'était un vieil animal, mais elle avait pris le temps d'enfermer son âme dans une pierre d'amelythe. Kara ne resta pas seule longtemps. Déjà on frappait à sa porte et elle alla ouvrir. C'était la serveuse, les bras chargés d'un plateau débordant de viande et de légumes, le tout accompagné d'une nouvelle bière. L'aubergiste devait être vraiment effrayé pour la faire servir avec autant de célérité. L'adolescente déposa le repas sur la table et tourna les talons, désireuse de ne pas s'attarder. — Reste là, ordonna Kara, en s'asseyant devant son plat. Cardella s'était immobilisée, les membres tremblants alors que la rousse commençait son dîner. De l'agneau, cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas mangé. — Rapproche-toi, dit la rousse en faisant un mouvement de bras. La mort dans l'âme et la terreur dans les yeux, l'adolescente s'approcha. Kara se demanda s’il longtemps auparavant elle avait eu l'air si jeune et fragile. La rousse en doutait, au même âge, elle luttait déjà contre les incursions barbares du Nord. Voyant que la dévoreuse d'âme gardait le silence, Cardella prit la parole d'une voix tremblante. — Que puis-je faire pour vous ? — J'ai besoin de renseignements, répondit Kara en avalant une gorgée de bière. Je cherche un homme. Il s’appelle Nathaerel de Whileam. Les yeux de Cardella brillèrent brièvement alors qu'elle entendait ce nom. — Il est parti d'ici ce matin. Kara ne laissa rien paraître de sa surprise. La chance était peut-être avec elle finalement, malgré cet orage. — Il a pris quelle direction ? demanda-t-elle. Cardella recula d'un pas, visiblement, elle ne voulait pas lui répondre. Pensait-elle qu'il lui suffisait de courir pour se soustraire à la menace d'une dévoreuse d'âme ? Nonchalamment, Kara se pencha, sortant de sa botte une autre dague jusqu'alors dissimulée qu'elle planta d'un geste agressif dans le bois. L'adolescente sursauta en laissant échapper un gémissement terrorisé. — Cet homme est un assassin. Il ne mérite pas ton courage ou ta dévotion, commença Kara d'une voix froide et dure. Mais si tu tiens à te sacrifier pour lui, sache que je n'aurais pas besoin de t’ensorceler pour te faire souffrir. Cardella continuait de gémir en jetant un bref regard vers la porte de la chambre, mais cela n’arrêta pas Kara dans sa tirade. — N'espère pas que ton patron te vienne en aide. Il est trop préoccupé par sa vie. Je pourrais te torturer, te tuer et enfermer ton âme, il ne ferait que remercier la mère créatrice quand je serais partie. La rousse avala un nouveau morceau de viande avant de tourner son regard vers la serveuse. Tout le corps de la Cardella tremblait, les larmes coulaient sur ses joues et Kara aurait juré qu'une odeur d'urine planait maintenant dans l'air de la chambre. — Vers l'est, hurla-t-elle presque pour répondre. Il veut rejoindre Amarah en passant par le pont de Brisken. Amarah, la dernière cité indépendante avant les montagnes de l'Est. Pourquoi prenait-il cette direction ? — Combien de temps pour rallier le pont ? interrogea Kara, recommençant à manger. — Cinq jours à pied, répondit vivement la serveuse. Pitié, je ne sais rien de plus. Ne me faites pas de mal, je vous en supplie. — Laisse-moi seule et dis à ton patron que j'ai besoin d'un cheval. Sans se faire prier, Cardella s'enfuit comme si elle avait tous les démons des enfers à ses trousses. Cinq jours de marche, avec un bon cheval elle le rattraperait. Nathaerel voyageait toujours à pied, son ancien compagnon ne savait pas monter. Fouillant ses sacoches, elle en tira une carte de la région qu'elle consulta. Une seule idée l’obsédait. Bientôt, il serait entre ses mains et il regretterait le jour où sa catin de mère l'avait mis au monde.
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Dernière édition par Louen Oldwolf le Dim 30 Juin 2013 - 20:07, édité 3 fois |
| | | The duke Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 162 Age : 40 Localisation : Paris Loisirs : écrire, écouter ma musique à fond dans le RER, lire, rêver Date d'inscription : 17/05/2013
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Sam 29 Juin 2013 - 13:27 | |
| Comme dit hier, u texte bien sympa, on a envié d'avoir la suite. L'héroïne est terrible et la magie est super cool !
Vivement la suite ! | |
| | | Morrigan modératrice
Nombre de messages : 3518 Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Sam 29 Juin 2013 - 14:29 | |
| faisait rage au dessus de la vallée de Magalea => au-dessus mais leurs forces et leurs déterminations ne pouvaient rien changer. => j'aurais tout mis au singulier : "leur force et leur détermination ne pouvaient rien changer" les autres s'étaient regroupés à la taverne buvant, jouant => virgule après "tarverne" ? Les hommes avaient d'abord lutté contre la nature déchaînée / Certains avaient choisi de rester auprès de leurs femmes et leurs enfants, => ce qui m'étonne ici, c'est qu'on dirait que seuls les hommes travaillent aux champs. Or, normalement, femmes et enfants aident dans les familles paysannes. Ou alors c'est sous-entendu à cause des conditions climatiques, seuls les hommes sont sortis essayer de remédier à ça parce que c'était trop dangereux ? Certains commençaient à s'agiter => petite répétition (un peu loin mais pas assez à mon goût) de "certains" avec la phrase citée avant "Certains avaient choisi de rester auprès de leurs femmes et leurs enfants" Dès que les hommes seraient trop agités, les femmes viendraient s'abriter derrière le comptoir où il se trouvait => et les femmes ce sont les serveuses ? Ou il parle aussi des clientes ? Parce qu'on dirait, au vu des autres phrases, que seuls les hommes vont à la taverne et mettre les fauteurs de trouble dehors => de troubles Fauteurs de troubles qui reviendront le lendemain soir => qui reviendraient mais cette nuit les choses se passeraient différemment. => là, j'avoue que je ne pige pas pourquoi : c'est une assertion de la narration au vu de l'arrivée de Kara, ou du tavernier ? (et pourquoi il se dit ça, alors ?) alors que la porte de l'auberge s'ouvrit dans un grincement => s'ouvrait Dissimulée sous un lourd manteau de cuir et un capuchon, dégoulinant d'eau de pluie, => c'est soit le manteau et le capuchon qui dégoulinent, donc : "dégoulinants" ; soit c'est la silhouette et donc "dégoulinante" résonna à chacun de ses pas dans le silence de l'auberge => on dirait que le silence a toujours été là, alors que c'est l'apparition qui le provoque. "le silence soudain de l'auberge" ? alors que le nouvel arrivant se dirigea vers le comptoir de la taverne => se dirigeait Une voix de femme s'éleva dans le silence => répétition du silence (je crois qu'on l'a compris), et dit comme ça en fait, on est pas sûr que ce soit la voix de l'arrivant. Je propose : "La voix d'une femme s'éleva de sous la capuche" ? Une main fine aux ongles sales et gantés d'une mitaine de cuir => gantée Peu importe leurs apparences, => Peu importait leur apparence L'économie de parole de l'inconnue, ne faisait qu’attiser la curiosité d'Ivan => virer la virgule L'homme aux longs cheveux blonds pleins de boues et de saleté => pleins de boue et de saletés (ou saleté, comme tu veux) Son compère guère plus propre attendait un pas après lui => pas clair comme formulation "après lui" : devant ? derrière ? droite ? gauche ? jusqu'au fleuve ! Cracha Ivan => cracha une association dangereuse surtout quand l'alcool s'y mêle. => s'y/s'en mêlait ? et Ivan eut un mouvement de recule => recul ses traits fins étaient gâchés par on œil droit mort => par son œil et barré par une cicatrice descendant de son front à sa mâchoire => barrés et un sourire étirant ses lèvres délicates. => étira Tu veux te battre petit-homme ? => petit homme ou encore ses longues jambes engoncés dans un pantalon de toiles noires => engoncées dans un pantalon de toile noire une rapière à la garde sculpté et deux de ses armes à feu moderne => sculptée / de ces armes à feu modernes Les moins courageux s'enfuir => s'enfuirent Les moins courageux s'enfuir préférant affronter la pluie que la simple présence d'une femme => mais euh, et les serveuses ? Il ne manquerait pas une précision sur le type de femmes plutôt ? Il tomba à genoux, => préciser que c'est bien Thedan : "ce dernier" ? elle faisait preuve de plus d'aplombs que son propre employeur. => d'aplomb Dès que le respect de la décence et de la politesse lui permit => le lui permit. Mais je trouve ça bizarre "le respect de la décence". "Dès que la décence et la politesse" suffit, non ? Dans la salle, la peur était toujours dans l'esprit des hommes. => marquait toujours l'esprit des hommes ? Les seuls autres meubles étaient une table de bois avec trois chaises, jute à côté de la fenêtre. => Le reste du mobilier se composait d'une table de bois avec trois chaises ? (ouais, j'ai envie de faire des propositions de réécriture aujourd'hui ^^) et elle avait dû abattre son cheval empêtré dans la boue et les ronces => c'est quand même de sacrées ronces et une sacrée boue, pour empêcher un cheval d'avancer ^^ là où ses armes seraient à portées de main. => à portée cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé ainsi. => appelée et d'autres termes bien moins polis était plus courant => étaient plus courants elle était une de ses créatures que les mères => de ces créatures Puis la peur était une arme aussi redoutable => autant dans la Louve, je veux bien, autant là, "Puis" comme ça, ça ne passe pas. "De plus" On frappa à la porte et Kara alla ouvrit. => ouvrir un grand plat de viande et de légume => légumes Le tavernier devait avoir envie de la satisfaire pour ne pas risquer son âme pour la servir avec autant de prévention => deux "pour" à la suite, pas beau. Le regard toujours baissé, elle déposa ce qu'elle transportait => vu que la phrase d'avant parle du tavernier, il faudrait remettre "la serveuse" par exemple et fit demi-tours aussi vite qu'elle le pouvait. => demi-tour Vient ici , ordonna Kara. => Viens J'ai besoin de renseignement. => renseignements Que puis je faire pour vous ? Murmura l'adolescente. => puis-je / murmura Il se savait pourchasser => pourchassé Déclencher une tempête n'était pas difficile, mais la contrôler par contre => j'aurais mis des points de suspension à la fin Sais-tu quelle direction il a prise ? Demanda Kara. => demanda Pensait-elle échapper à la dévoreuse d'âme ? => Pensait-elle ainsi échapper ? Laisse moi seule et dit à ton patron que je quitterais son auberge demain si l'orage est passé, laissa tomber et personne n'osa monter voir la dévoreuse d'âme => n'osa plus monter ? la pluie avait cessé durant la nuit et au matin, Kara avait disparut. => disparu. "la pluie cessa pendant la nuit" ? Bon, ça c'était sur la forme ^^ Sur le fond, je maintiens : j'adore. Typiquement le genre d'univers et surtout de personnage que j'aime, et j'ai vraiment envie de connaître la suite | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Sam 29 Juin 2013 - 19:19 | |
| Merci Morrigan pour cette critique, j'ai réécris le début en prenant en compte ce que tu m'as dit. J'ai édité le premier poste pour mettre le nouveau texte.
Merci aussi Duke. |
| | | Morrigan modératrice
Nombre de messages : 3518 Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Dim 30 Juin 2013 - 19:34 | |
| Alors, la V2... Les hommes avaient luté toute l'après-midi pour éviter que le fleuve Maden ne sorte de son lit pour envahir les cultures => lutté. deux "pour", perso je ne suis pas fan, surtout qu'on peut mettre un "afin que" Ils avaient fini par se réfugier dans l'auberge en compagnie de quelques voyageurs de passages. => de passage où les hommes du village avaient besoin de se détendre pour oublier la rudesse de leurs vies => de leur vie il ne faudrait pas grand-chose pour qu'une étincelle déclenche une bagarre => "ne déclenche" ? apportant bière, pain, viande et fromage à la demande des hommes. => à la demande des clients ? des consommateurs ? il croisa les bras savourant cette ambiance => virgule après "les bras" Alors qu'un grondement de tonnerre plus fort que les autres fit vibrer les vitres de l'auberge => faisait vibrer À chacun de ses pas s'accompagnaient du bruit de ses talons => Chacun de ses pas s'accompagnait du bruit (ou "À chacun de ses pas on entendait le bruit") que l'inconnu portait sur son épaule de lourde sacoche de voyage => de lourdes sacoches déposant ses sacoches au sol, et son arme contre le comptoir => j'enlèverais la virgule Une voix de femme, mais rauque et dure, s'éleva de son la capuche => de sous la capuche Qu'est-ce qui vous amène par ici? => manque l'espace avant ? — Toi ! Les femmes n'ont rien à faire ici sauf pour nous servir. => Niarf, c'est direct ^^ Je préférais quand même l'ancienne réplique, personnellement. Entendant ses mots Ivan se retourna => ces mots Derrière lui se trouvait Zehan, encore plus idiot que son ami, il se contentait de rire à la remarque de ce dernier. => plutôt qu'une virgule pour la dernière partie, j'aurais mis un point, et "celui-ci se contentait" semblaient aussi déborder de force et de détermination. [...], barrant son œil droit qui semblait d'un blanc laiteux petit homme ? Murmura la rousse. => murmura Les hommes durent remarquer en premier sa poitrine => "les hommes" ne va pas, je trouve, parce qu'on sait qu'à part les 3 serveuses, il n'y a que ça. Or, "les moins vicieux" qui suit indique que tu ne parlais pas de tous les hommes la première fois. La formulation en "regard" de la première version me paraissait mieux (quoiqu'imparfaite aussi du coup). Peut-il qu'il faudrait inverser, et parler des "plus vicieux" au début, et trouver une autre formulation ensuite mais surtout l'arme à feu attaché lune de ses multiples ceintures. => attachée à l'une Ivan lui ne put détacher son regard des nombreux tatouages => Ivan, lui, ne put Il vit un sourire étirer ses lèvres délicates => il faudrait préciser qui est le "ses", même si c'est compréhensible, ça ne va pas avec les référents qu'on a ici Ils n'étaient pas nombreux ci à avoir un jour croisé de chemin d'un dévoreur d'âme => nombreux ici / le chemin Ce n'était peu être que des racontars de vielles femmes => peut-être mais Ivan les deux mains sur le cœur, pria la mère créatrice. => Ivan, les deux mains sur le cœur, Thedan lui s'était agenouillé devant la rousse => Thedan, lui, Tremblante, une serveuse aux longs cheveux d'or, s'approcha d'Ivan. => j'enlèverais la seconde virgule Le visage de l'adolescente perdit sa couleur, mais acquiesça => mais elle acquiesça et Ivan, comme le reste des personnes présente dans la salle, se sentit soulager. => soulagé Kara, puisque c'était le prénom de la dévoreuse d'âme, => hmmf... j'aime pas le "puisque c'était le prénom", on voit vraiment l'incursion du narrateur alors que c'est censé être un PoV neutre. Pourquoi pas un simple "Kara, la dévoreuse d'âme" ? Dans l'ancienne version, on comprenait très bien et ça passait aussi très bien sans avoir besoin de cette précision L'adolescente ne se retourna pas une seule fois pour s'assurer que Kara était toujours derrière elle. => se trouvait toujours ? La peur, il y a longtemps, quand elle était jeune, la frayeur qu'éprouvaient les hommes et femmes à son contact lui faisait du mal=> lui faisaient. la tournure est vraiment pas terrible. "Il y avait longtemps, quand elle était jeune, la peur, la frayeur qu'éprouvaient..." ? (et encore un "être" ^^) Kara, puisque c' était le prénom de la dévoreuse d'âme, suivait en silence la dénommée Cardella. L'adolescente ne se retourna pas une seule fois pour s'assurer que Kara était toujours derrière elle. Elle devait avoir trop peur de croiser son œil unique braqué dans son dos. La peur, il y a longtemps, quand elle était jeune, la frayeur qu'éprouvaient les hommes et femmes à son contact lui faisait du mal, mais maintenant elle s'en drapait avec délice et satisfaction. Combien de fois la terreur de ses adversaires en découvrant qui elle était lui avait permis d'emporter une victoire facile ? Elle ne les comptait même plus. Le plus satisfaisant, c' est que l’effroi qu'elle provoquait n'avait rien d’irréfléchi. Les légendes étaient vraies ou du moins nombreuses d'entre elles. Elle était une sorcière, une dévoreuse d'âme ou encore une abomination ou un monstre, suivant les régions du continent. Elle était née avec le talent : une capacité qui lui permettait de lancer ses sorts en utilisant une âme comme combustible. Comme le bois utiliser pour faire naitre et vivre le feu dans une cheminée. => utilisé dit la serveuse avant de fermer la porte. => refermer le battant ? La jeune femme déposa son manteau sur l'une des chaises accompagnées de ses sacoches. => des chaises, accompagné de ses sacoches Son épée elle fut rangée à côté du lit => Son épée, elle, fut rangée La rousse n'avait pas prévu de s’arrêter une nuit dans ce village, mais la violence de l'orage => "cependant la violence" ? (sinon on a deux phrases à la suite avec un "mais" dedans) mais elle avait pris le temps d'enfermer son arme dans une pierre d'amelythe. => son âme les bras chargés d'un plateau débordant de viande et de légume => légumes et tourna les talons désireuse de ne pas s'attarder. => les talons, désireuse Cardella s'était immobilisé => immobilisée les membres tremblant alors que la rousse commençait son diner => tremblants Kara se demanda s’il y a longtemps elle avait eu l'air si jeune et si fragile. => "se demanda si longtemps auparavant, elle aussi avait eu l'air" ? J'ai besoin de renseignements, répondit Kara => elle l'a déjà dit — Il a prit quelle direction ? => pris Cardella recula d'un pas, visiblement elle ne voulait pas lui répondre => d'un pas. Visiblement, elle ne voulait pas Pensait-elle qu'il lui suffisait de courir pour se soustraire à la menace d'une dévoreuse d'âme => manque un ? à la fin Kara se pencha sortant de sa botte une autre dague jusqu'alors dissimulée quelle planta => se pencha, sortant de sa botte / qu'elle planta pour y aller ? Interrogea Kara, recommençant à manger. => interrogea Cinq jours de marche, avec un bon cheval elle le rattraperait. => mais elle est certaine que lui n'en a pas, du coup ? Bientôt, il serait entre ses mains et il regretterait le jour où sa catin de mère l'avait mis au monde => manque le point final J'aime bien cette réécriture, on comprend bien mieux l'univers, notamment les pouvoirs de Kara. C'est un bon point ^^ Je n'ai pas grand-chose à redire, l'ambiance est toujours la même, améliorée même, et bah, vivement la suite | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Dim 30 Juin 2013 - 20:09 | |
| Fiou, il y avait encore plein de fautes et d'erreurs. J'ai tout corrigée et reposté la correction.
Merci Morrigan pour cette seconde lecture. |
| | | Elann Accro au forum ? Oui, pourquoi ?
Nombre de messages : 770 Age : 29 Localisation : Nord Date d'inscription : 13/06/2012
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 3 Juil 2013 - 0:51 | |
| Je recorrigerais bien les fautes et éventuelles maladresses pour avoir quelque chose à dire mais... mais non (c'est pas comme si je m'y prenais 1000 ans trop tard...)
Euh... bah j'aime bien. Je veux savoir la suite. Et sinon, j'aime bien. Et voilà. _________________ Je suis né pour te connaître, pour te nommer, liberté. Paul Eluard
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| | | sombrefeline Héros Légendaire
Nombre de messages : 2284 Age : 38 Localisation : Le Grand Nord Loisirs : Ecrire, dessiner, coudre et taquiner ses semblables avec des bouts de métal coupant Date d'inscription : 21/04/2012
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Jeu 4 Juil 2013 - 17:19 | |
| Le prix d’une âme - Citation :
- les seules femmes présentent
présentes - Citation :
- l'arme à feu attachée lune de ses multiples ceintures
à l’une de ses - Citation :
- Ce n'était peu-être que des racontars de vielles femmes
Ce n’étaient peut-être - Citation :
- On était jamais trop prudent
On n’était - Citation :
- la frayeur qu'éprouvaient les hommes et les femmes à son contacts la blessait
à son contact alors, je vais commencer par râler un coup : encore une histoire fantasy avec une mystérieuse inconnue qui arrive encapuchonnée et se révèle super canon. Et puis arrêtez avec les corsets et les pantalons de cuir ! C’est certes très sexy, mais c’est absolument pas pratique pour voyager, surtout quand il flotte ! Bon, plus sérieusement, c’est un bon début d’histoire, avec une bonne ambiance sombre et glauque. Tu plantes bien l’atmosphère et tu campes les personnages. On devine que Kara en a vu des vertes et des pas mûres et que le monde dans lequel elle évolue est loin d’être tout beau tout rose. On se doute aussi que l’homme qu’elle traque a fait des choses horribles. J’ai hâte de voir comment ça va tourner. _________________ That is not dead which can eternal lie. And with strange aeons even death may die
There is no "overkill". There is just "open fire" and "time to reload"
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Jeu 4 Juil 2013 - 17:45 | |
| Merci pour ces corrections, un jours j'y arriverais à pas faire de faute et c'est moi qui corrigerais les autres. (Rire démoniaque en arrière plan.) c'est vrai que le corset est un peu abusé, mais bon faut bien que cela me plaise à imaginer aussi plus sérieusement, j'ai parfaitement conscience que c'est un peu cliché tout ça : l’héroïne sexy et bien gaulée, la taverne, la pluie, mais c'est fait exprès et assumé. Bien évidemment dans l'optique d'une écriture un peu plus sérieuse et sur le long terme, je ne verserais pas autant dans le cliché, surtout au tout début. Suite et fin, ce week-end, suivant l'accueil qui lui sera réservé demain soir lors de la soirée Skype. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 10 Juil 2013 - 15:42 | |
| Suite et fin du texte, bonne lecture. - Citation :
- Nathaerel de Whileam se maudissait encore une fois d'avoir décidé de traverser cette forêt. Bien sûr ce raccourci devrait lui permettre de gagner sur son temps de voyage et surtout il avait pu s'abriter légèrement de l'orage. Mais maintenant, il pataugeait dans la boue essayant de ne pas tomber en marchant sur une racine humide. Il n'aimait pas la nature et par dessus tout détestait voyager, mais la somme qu'on lui avait promise s'il acceptait travailler pour la famille régnante d'Amarah était venue à bout de toutes ses réticences. Puis cette cité était le joyau de l'Est, s'élevant fière, indépendante entre les steppes et l'océan.
Soudain il glissa, son visage venant s'écraser dans la boue alors qu'il roulait jusqu'au bas de la butte qu'il essayait de monter. — Par la mère créatrice, gémit-il en se redressant. Sa jambe gauche le faisait souffrir, une vieille blessure, gagnée pendant la dernière contre les barbares du nord, s'était réveillée à cause de sa chute. Rampant, il récupéra son bâton de marche, s'en servant pour se remettre debout. Tant pis pour le temps gagné, il allait retourner sur la route ou il ne risquait pas de tomber à nouveau. Il vérifia rapidement qu'il n'avait perdu ni son épée, ni ses provisions avant de se remettre en chemin tout en retirant la terre, les feuilles et les brindilles qui s'étaient venue s’emmêler dans ses longs cheveux châtains. Il lui fallut presque quatre heures pour rejoindre la route. Au loin, la silhouette d'un cavalier disparaissait à l'horizon. Nathaerel n'avait jamais su monter, de toute façon il détestait les chevaux et les autres animaux. Pour lui les bêtes n'étaient bonnes qu'à être sacrifié sur l'autel de sa magie. Très vite, la monotonie du voyage permit à son esprit de vagabonder et rêver de sa future vie. Il pourrait s'acheter une maison, quelques esclaves et peut être même essayé de courtiser l'une des nombreuses nobles qui fréquentait la cour d'Amarah. Oui, une vie parfaite loin du brouhaha assourdissant et la fumée étouffante libérés par les usines de Lan Raske, capitale du royaume de Kiernlans. Le bruit des roues et des sabots cognant contre les pavés le tira de ses rêveries. Sans attendre, il s'écarta de la route, observant un chariot marchand tracté par deux imposants bœufs, qui avançaient lentement, peint de mille couleurs autrefois chatoyantes, aujourd'hui bien terne. — Hola, voyageur ! Cria Nathaerel en levant le bras en guise de salutation. Peut être pouvait il convaincre le marchand de lui laisser une petite place, cela soulagerait sa jambe et lui permettrait de se reposer. De son autre main, il rajusta rapidement sa tenue pour paraître plus présentable et moins ressembler à un vagabond ou un mendiant errant. — Qui est le marcheur solitaire sur la route ? Le conducteur venait de s'adresser à lui, c'était un homme petit, trapu avec un ventre bien rond. Ses vêtements, sans être d'aussi bonne facture que ceux des nobles, laissaient apparaître sa richesse. — Je suis Nathaerel de Whileam, je voyage en direction de l'est, répondit-il. Tout en parlant, il s'était légèrement incliné par politesse. — Auriez-vous une place pour moi dans votre véhicule ? Demanda Nathaerel. Je deviens vieux et ma jambe est douloureuse. Le conducteur réfléchit quelques instants avant de s'écarter de son siège pour libérer un peu d'espace à Nathaerel. Celui-ci exagérant un peu sa claudication monta sans se faire prier. — La mère créatrice vous bénit, dit-il pour le remercier. — Ce n'est rien, les voyageurs doivent se serrer les coudes, répondit le conducteur en donnant du fouet pour que les bœufs recommencent à tirer le chariot. Je suis Salandar, marchant de merveille. Nathaerel laissa échapper un sourire amusé. Il connaissait ce genre de marchand qui vendait des objets inutiles et communs en les faisant passer pour des trésors emplies de magies ou de pouvoir presque divins. Les paysans se pressaient alors pour acheter sans réfléchir tout ce qu'ils pouvaient. Puis le chariot vide, mais les poches pleines, le marchant s'empressait de quitter les lieux avant que la foule en colère ne viennent demander réparation. Lui-même avait parfois eu recours à ce genre de tromperie pour s'enrichir. — Qu'allez-vous chercher à l'est Nathaerel de Whileam ? demanda Salandar. — Sans doute la même chose que vous, répondit-il avec malice. Trouver de l'argent et de l'or. Salandar éclata d'un rire sonore. Le voyage en compagnie du marchand de merveilles fut lent, mais agréable. L'homme avait la langue bien pendue et Nathaerel appréciait cette compagnie, malgré l'odeur affreuse des bêtes de somme. Même la découverte d'une carcasse de cheval fraîchement mort en plein milieu de la route ne gâcha pas la bonne humeur qui régnait entre les deux voyageurs. Salandar avait décidé de changer son itinéraire pour aller vendre ses marchandises à Amarah. Ils mirent trois jours pour atteindre le pont de Brisken. C'était un superbe édifice de pierre, l'unique a enjamber le fleuve Maden dans toute la vallée de Magea. Les deux voyageurs payèrent le droit de passage et commencèrent à traverser le pont. Quand une détonation résonna soudain, surprenant la vigilance assoupie de Nathaerel alors que Salandar s'effondrait dans un râle presque silencieux. Le sang s'écoulait de sa gorge que la balle avait traversée. La panique saisit les tripes de Nathaerel qui se tourna pour découvrir une silhouette sombre face à lui. Son bras était tendu vers lui et dans sa main se trouvait un révolver, le canon encore fumant. L'inconnu ôta sa capuche, dévoilant des cheveux couleur de feu et un œil mort. Nathaerel la reconnut aussitôt. Même si leurs chemins ne s'étaient pas croisés depuis presque cinq ans, il ne pouvait pas oublier la jeune femme avec qui il avait fait la guerre contre les barbares. — Kara le Tonnerre de Lan Kovars, murmura Nathaerel.
* Doucement, Kara baissa le canon de son arme, alors que Nathaerel était toujours en proie à la surprise. Il n'avait pas changé, pensa-t-elle. Kara se souvenait de lui surtout comme le jeune homme qui l'avait si facilement séduite quand elle n'était encore qu'une adolescente et que la guerre faisait rage autour d'eux. Alors que Nathaerel descendait rapidement du chariot, elle retirait sa veste, se mettant à l'aise pour ce qui allait suivre. — Pourquoi l'as-tu tué Kara ? demanda-t-il d'une voix emplie de panique. — Ce n'est pas dans tes habitudes de poser ce genre de question, répondit simplement Kara. Je l'ai tué, parce qu'il allait nous gêner. Ne quittant pas Nathaerel des yeux, elle retira la douille vide du barillet de son révolver, la remplaçant par une balle neuve. C'était une arme très rare, pour ne pas dire unique, capable de contenir quatre cartouches. Puis elle la rangea dans son holster, avant de dégainer son épée, laissant tomber le fourreau au sol. — Tu es sérieuse Kara, tu veux m'affronter ? Il commença à ricaner, mais son amusement disparut quand il vit Kara se mettre en garde. Sans attendre et par précaution, il dégaina son épée à son tour, laissant sa canne reposer contre le chariot. — Qu'est-ce que je t'ai fait Kara ? Ce n’est quand même pas parce que je pars m'installer à Amarah ? Sans répondre, Kara s’élança en avant, rugissant sauvagement. Nathaerel dévia de justesse l'attaque. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas affronté Kara et même alors il avait seulement été question de s’entraîner, mais là, elle cherchait à le tuer. — Tu es folle ! Dis-moi ce que tu veux ! Cria-t-il. Soudain, elle bondit en arrière, Kara attrapant une amelythe qu'elle porta à sa bouche. Immédiatement, la pierre commença à se désagréger au contact de sa salive, libérant l'âme qui était enfermée à l'intérieur. Celle d'une créature âgée, mais encore fougueuse et puissante, celle de son cheval. L'âme devint énergie et l'air entourant Kara sembla se faire plus lourd et plus électrique. Le plus vite possible, Nathaerel avala à son tour une pierre, prêt à se défendre. Kara se concentra, l'énergie rampait sur sa peau comme un millier de vers cherchant à pénétrer sa chair pour s'en repaître. Ses poils se hérissèrent, ses cheveux commencèrent à se dresser et danser comme si le vent jouait avec eux. Son oeil unique devint d'un bleu vif. Autour de ses poings, l'électricité crépitait. Nathaerel recula d'un pas, se campant sur ses pieds. Il savait ce dont elle était capable et il n'avait pas envie de subir les pouvoirs de la dévoreuse d'âme. — Kara, ne fais pas ça ! L'épée de la rousse tinta en s'écrasant au sol alors que la jeune femme claqua violemment des mains devant elle. L'énergie accumulée par Kara se transforma devenant une vague de vent et d'éclair frappant de plein fouet son adversaire qui eut juste le temps de libérer sa propre magie pour se protéger. Derrière lui, les bœufs et le chariot furent projetés en l'air par-dessus le garde fou du pont. Les deux animaux beuglèrent de terreur avant de s'écraser lourdement sur les rochers jaillissant hors du fleuve. Tout en avalant une nouvelle pierre, Kara ramassa son épée et s’élança de nouveau sur Nathaerel qui réussit à parer de justesse la lame qui visait son cœur. Puis il y eut un autre coup et encore un autre, les deux adversaires dansaient sur le pont. La fatigue commença à tirailler Nathaerel et lorsqu'il dévia une attaque qui manqua de lui trancher l'aine, il ne vit pas le coup de poing qui lui brisa le nez. Poussant un hurlement de douleur, il regarda la rousse lever une main pendant que le ciel s'assombrissait derrière elle. — Kara, non ! Il hurla de nouveau quand l'éclair le frappa de plein fouet, le laissant gémissant sur le sol. La douleur déformait ses traits, il était vraiment trop vieux pour affronter un adversaire de la puissance de Kara. Avec difficultés, il commença à ramper, essayant de s'éloigner d'elle pour se redresser, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Le premier coup de feu fut assourdissant, comme le bruit des canons de Lan Kovars, mais il entendit à peine les trois autres. Kara avait visé juste, aucune des blessures qu'elle lui avait infligées ne le tuerait rapidement. La femme s'approcha de Nathaerel, le retournant sur le dos d'un coup de pied violent. — Pourquoi Kara ? gémit-il, sa bouche se remplissant de sang. Pourquoi ? Elle se laissa tomber à califourchon autour de sa taille, le regardant dans les yeux. La rousse tira, d'une des petites sacoches attachées à sa ceinture, une amelythe et délicatement la trempa dans le sang de Nathaerel qui se mit à pleurer. Dans un bruit de succion, la pierre sembla boire le liquide carmin. — Il y a trois semaines, tu étais dans la foret des épines de sang, commença-t-elle. Kara déposa la pierre sur le torse de Nathaerel, sortant la dague qu'elle avait attachée au creux de ses reins. Le reflet sur la lame d'argent attira l'attention de l'homme alors que Kara reprenait ses explications. — Il y avait un jeune garçon, juste un enfant avec de longs cheveux roux. L’œil valide de Kara brillait de tristesse alors que le regard de Nathaerel s'illuminait de compréhension. Il essaya de bouger, mais ses membres ne firent pas un geste malgré tous ses efforts. — Kara, je ne savais pas ! L'implora-t-il. Pardonne-moi, je t'en supplie. Elle se pencha vers lui, venant murmurer sa réponse à l'oreille de sa victime. — Non. D'un mouvement vif, elle lui trancha la gorge. L'amelythe se mit à briller pendant que la vie quittait Nathaerel. Alors qu'il expira son dernier souffle, la pierre reprit sa teinte violette et à l'intérieur on pouvait deviner une petite lumière qui flottait doucement. Certaines légendes affirmaient que les âmes souffraient mille tourments dans l'amelythe et aujourd'hui Kara priait la mère-créatrice et tous les autres dieux des hommes pour que Nathaerel ne connaisse jamais le repos. La femme se releva et abandonnant là le corps de Nathaerel, elle se dirigea vers le garde fou pour y déposer délicatement l'amelythe contenant l'âme du sorcier. Kara avala une nouvelle pierre et concentrant l'énergie dans sa main droite, elle passa les doigts au-dessus de l'amelythe. De petits éclairs et des étincelles frappèrent la surface, autour de l'amelythe, qui sembla devenir liquide. Doucement la pierre s’enfonça dans le pont. Personne ne pourrait jamais la retrouver là où elle se trouvait et Kara, les mains sur le cœur, leva les yeux au ciel. — Pour toi Varlam, murmura-t-elle. Kara ramassa ses affaires et sans un regard vers le corps de l'homme qui fut autre fois son ami, son frère d'armes et même son amant, elle marcha sans but vers l'horizon. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 10 Juil 2013 - 21:26 | |
| Alors là pas mal du tout ! Le texte en entier est bon, prenant, plein de vie et haletant. Le second passage, que tu as magistralement remanié pour que nous soyons plus impliqué dans la relation des deux sorcier, est très bien écrit. Le rythme est bon, les dialogues vivants et immersifs, l'intrigue se conclu bien. bref un très bon texte. Néanmoins, un tout petit détail me semble devoir attirer encore ton attention : Durant le combat tu cite trop souvent les patronymes des deux protagonistes. je sais pertinemment que cela est très compliqué, mais essaye de trouver le plus de synonymes possibles, ceci afin de ne pas lasser (même un minimum) le lecteur. Mis à part cela rien à soulever pour moi, autre qu'un grand bravo pour l'ensemble du texte ainsi que pour la réécriture du second passage. |
| | | Elann Accro au forum ? Oui, pourquoi ?
Nombre de messages : 770 Age : 29 Localisation : Nord Date d'inscription : 13/06/2012
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Jeu 11 Juil 2013 - 11:49 | |
| Ho ho, on a déjà corrigé ton texte ? Mais comme je suis un peu pénible, quelques remarques: - Citation :
- Il n'aimait pas la nature et par dessus tout détestait voyager
par-dessus. - Citation :
- Sa jambe gauche le faisait souffrir, une vieille blessure, gagnée pendant la dernière contre les barbares du nord
La dernière quoi ? - Citation :
- Tant pis pour le temps gagné, il allait retourner sur la route ou il ne risquait pas de tomber à nouveau.
où - Citation :
- tout en retirant la terre, les feuilles et les brindilles qui s'étaient venue s’emmêler dans ses longs cheveux châtains.
qui étaient venues s'emmêler. - Citation :
- Pour lui les bêtes n'étaient bonnes qu'à être sacrifié sur l'autel de sa magie.
sacrifiées. - Citation :
- quelques esclaves et peut être même essayé de courtiser l'une des nombreuses nobles qui fréquentait la cour d'Amarah.
essayer / fréquentaient. - Citation :
- peint de mille couleurs autrefois chatoyantes, aujourd'hui bien terne.
J'aurais accordé "terne" avec "couleurs" donc --> ternes. - Citation :
- Peut être pouvait il convaincre le marchand
peut-être / pouvait-il. - Citation :
- Je suis Salandar, marchant de merveille.
merveilles. - Citation :
- pour des trésors emplies de magies ou de pouvoir presque divins
emplis / pouvoirs. - Citation :
- le marchant s'empressait de quitter les lieux avant que la foule en colère ne viennent demander réparation
marchand / vienne. - Citation :
- C'était un superbe édifice de pierre, l'unique a enjamber le fleuve Maden dans toute la vallée de Magea.
à - Citation :
- vers le corps de l'homme qui fut autre fois son ami
autrefois. Sur le fond, rien à dire, c'était trop cool ! Même le titre, a posteriori, est parfaitement adapté au texte et prend tout son sens avec la fin du récit. Je suis content d'avoir lu. _________________ Je suis né pour te connaître, pour te nommer, liberté. Paul Eluard
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| | | Morrigan modératrice
Nombre de messages : 3518 Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 17:19 | |
| Hop, après-midi com', voilà enfin ta correction tant attendue ^^ Je ne vais pas m'amuser à regarder à chaque fois si Elann a remarqué, donc je reprends tout, tant pis si je répète. Bien sûr ce raccourci devrait lui permettre de gagner sur son temps => virgule après "bien sûr" il pataugeait dans la boue essayant de ne pas tomber => soit une virgule après "dans la boue", soit "en essayant" et par dessus tout détestait voyager => par-dessus s'il acceptait travailler pour la famille régnante d'Amarah => de travailler Puis cette cité était le joyau de l'Est => je maintiens que dans ce genre de narration", Puis" comme ça, ça me choque. "De plus", "Et puis", s'il le faut, mais pas tout seul, à mon sens. son visage venant s'écraser dans la boue => "vint s'écraser" ? Tu as déjà pas mal de participes présent en assez peu de phrases gagnée pendant la dernière contre les barbares du nord => dernière guerre/bataille/ ? s'en servant pour se remettre debout. => pareil : "et s'en servit" ? qu'il n'avait perdu ni son épée, ni ses provisions => pas de virgule tout en retirant la terre, les feuilles et les brindilles qui s'étaient venue s’emmêler dans ses longs cheveux châtains. => et la boue collée il ne l'enlève pas ? (ouiiiiiii, je suis péniiiiiiiiiiiiiible ^^) Pour lui les bêtes n'étaient bonnes qu'à être sacrifié => sacrifiées permit à son esprit de vagabonder et rêver de sa future vie => "et songer" ? on évite la petite répétition avec "rêverie" quelques lignes après et peut être même essayé de courtiser l'une des nombreuses nobles qui fréquentait la cour d'Amarah => peut-être / essayer / fréquentaient Oui, une vie parfaite loin du brouhaha assourdissant et la fumée étouffante libérés par les usines de Lan Raske => libérée. je mettrais une virgule après "parfaite" Le bruit des roues et des sabots cognant contre les pavés le tira de ses rêveries => "de roues et de sabots". Si tu mets "des", tu fais référence à quelque chose déjà mentionné, or, ce n'est pas le cas. Donc "de" observant un chariot marchand tracté par deux imposants bœufs, qui avançaient lentement, peint de mille couleurs autrefois chatoyantes, aujourd'hui bien terne. => ternes. Mais dit comme ça, on dirait que ce sont les bœufs qui sont colorés ^^ Je propose d'inverser et de couper : "chariot marchand, peint de mille couleurs autrefois chatoyantes, aujourd'hui bien ternes. Deux imposants bœufs le tractaient, avançant lentement". Hola, voyageur ! Cria Nathaerel => cria (et je ne sais pas si l'orthographe n'est pas "Holà ! voyageur !" plutôt...) Peut être pouvait il convaincre le marchand => peut-être pouvait-il Le conducteur venait de s'adresser à lui, c'était un homme petit, trapu avec un ventre bien rond => soit un point soit un point virgule à la place de la virgule Auriez-vous une place pour moi dans votre véhicule ? Demanda Nathaerel => demanda Celui-ci exagérant un peu sa claudication monta sans se faire prier. => "exagéra" ? (sinon, ce serait bien de mettre des virgules avant "exagérant" et après "claudication") Je suis Salandar, marchant de merveille. => "merveilles", s'il n'en a qu'une, il ira pas bien loin ^^ en les faisant passer pour des trésors emplies de magies ou de pouvoir presque divins => emplis de magie ou de pouvoirs le marchant s'empressait de quitter les lieux => marchand avant que la foule en colère ne viennent demander réparation => vienne Qu'allez-vous chercher à l'est Nathaerel de Whileam ? => virgule après "est" l'unique a enjamber le fleuve Maden => à une silhouette sombre face à lui. Son bras était tendu vers lui => "tendu dans sa direction" ? Kara le Tonnerre de Lan Kovars => j'imagine que Lan Kovars est un lieu, donc je mettrais une virgule avant Pourquoi l'as-tu tué Kara => tué, Kara Je l'ai tué, parce qu'il allait nous gêner. => j'enlèverais la virgule Qu'est-ce que je t'ai fait Kara ? => fait, Kara Sans répondre, Kara s’élança en avant, => remplacer le prénom par autre chose ? (ça fait beaucoup de Kara en pas longtemps sinon ^^) Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas affronté Kara et même alors il avait seulement été question de s’entraîner, mais là, elle cherchait à le tuer. => pareil, peut-être éviter de mettre le prénom. Je mettrais aussi une virgule après "même alors", et un point après "s'entraîner" (pour renforcer l'aspect dramatique ^^) Dis-moi ce que tu veux ! Cria-t-il. => cria Soudain, elle bondit en arrière, Kara attrapant une amelythe qu'elle porta à sa bouche => pas besoin de mettre le prénom si on a déjà "elle". "elle bondit en arrière et attrapa une amelythe"... alors que la jeune femme claqua violemment des mains devant elle. => claquait L'énergie accumulée par Kara se transforma devenant une vague => virgule après "se transforma" une vague de vent et d'éclair frappant de plein fouet son adversaire qui eut juste le temps de libérer => "éclairs" ? je mettrais une virgule après "éclair" et "adversaire" Avec difficultés, il commença à ramper, => difficulté tu étais dans la foret des épines de sang => forêt. alors... vu que c'est le nom d'un lieu, faudrait une majuscule quelque part. Je dirais "forêt des Épines de sang" Kara, je ne savais pas ! L'implora-t-il => l'implora Alors qu'il expira son dernier souffle => qu'il expirait souffraient mille tourments dans l'amelythe et aujourd'hui Kara priait la mère-créatrice => je mettrais une virgule après "amelythe" Kara avala une nouvelle pierre et concentrant l'énergie dans sa main droite => virgule après "et" (ou sinon on passe au passé simple : "et [elle] concentra") De petits éclairs et des étincelles frappèrent la surface, autour de l'amelythe, qui sembla devenir liquide => "autour de la pierre" ? pour éviter encore de répéter le nom Doucement la pierre s’enfonça dans le pont => virgule après "doucement" Pour toi Varlam => Pour toi, Varlam vers le corps de l'homme qui fut autre fois son ami => autrefois Très bonne réécriture. Je n'ai plus cette impression de rapidité à la fin du premier passage, et les relations Nathaerel / Kara sont bien plus claires. Le combat lui-même est mieux chorégraphié, ainsi que le passage du pont, qui devient très clair. Voilà, rien à rajouter d'autre, à part bravo | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 17:53 | |
| Merci de cette correction Morri et Elann.
Plus qu'à trouver un jolie nom pour la forêt et j'envoie ça |
| | | Morrigan modératrice
Nombre de messages : 3518 Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 18:49 | |
| Ah, finalement c'est sûr ? Tu envoies cette nouvelle-là ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 18:54 | |
| hum oui, pourquoi tu penses qu'elle ne sera finalement plus assez bonne ? |
| | | Morrigan modératrice
Nombre de messages : 3518 Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie Date d'inscription : 11/03/2007
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 19:17 | |
| Non, du tout. C'est juste que tu disais hésiter encore entre celle-là et "L'eau devient poussière", la dernière fois qu'on en avait parlé | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 17 Juil 2013 - 19:27 | |
| Oui, c'est vrai, mais "l'eau devient poussière" je n'y ai pas retouché ^^
Puis, je préfère celle-là ^^ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Sam 20 Juil 2013 - 4:25 | |
| J'avais oublié de commenter cette nouvelle, et comble de l'horreur, je n'avais même pas lu la fin! Maintenant, c'est chose faite camarade. En espérant que mon retour te sera utile. Partie 1"Les hommes avaient lutté toute l'après-midi afin que le fleuve Maden ne sorte pas de son lit pour envahir les cultures" Le "pour envahir les cultures" me semble superflu, trop explicatif. "À chacun de ses pas s'accompagnait du bruit de ses talon" Le "A" est en trop. "Un silence pesant venait de tomber sur la salle et sans trop savoir pourquoi les clients et les serveuses s'écartèrent sur le passage de l'étranger." J'ai l'impression qu'il manque une ou deux virgules dans cette phrase, pour respirer un peu. "Il n'était pas malin, mais il était fier, une association dangereuse, surtout quand l'alcool s'en mêlait" Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai l'impression que le dernier verbe devrait être au présent. Partie 2"Puis cette cité était le joyau de l'Est, s'élevant fière, indépendante entre les steppes et l'océan." Pour le rythme, je trouve qu'il manque une virgule avant "fière" "Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas affronté Kara et même alors il avait seulement été question de s’entraîner, mais là, elle cherchait à le tuer. " La fin de la phrase, à partir du "mais", est inutile. C'est implicite. A part ces petites remarques de forme, la fin est vraiment sympathique. Tu arrives à nous faire apprécier Nathaniel, et pourtant, on soutient Kara pour la fin. J'avais peur que la conclusion soit bâclée, vu la taille de la deuxième partie, mais ce n'est pas le cas. Peut-être un petit peu classique comme histoire, si je dois faire une critique. Quoique j'adore le concept des pierres d’âmes que tu dois "croquer". |
| | | sombrefeline Héros Légendaire
Nombre de messages : 2284 Age : 38 Localisation : Le Grand Nord Loisirs : Ecrire, dessiner, coudre et taquiner ses semblables avec des bouts de métal coupant Date d'inscription : 21/04/2012
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mar 6 Aoû 2013 - 12:48 | |
| - Citation :
- et peut être même essayé de courtiser
essayer - Citation :
- Je suis Salandar, marchant de merveille
marchand - Citation :
- 'unique a enjamber le fleuve Maden
à enjamber Une nouvelle sympa, j'aime beaucoup le système de magie mit en place, avec les cristaux qui contiennent des âmes. Je pense que c'est le genre de concept qui pourrait être développé à l'échelle d'un roman. Les combats ont un côté "shonen" mais ça passe bien et ça colle parfaitement avec le système de magie que tu développe. La fin est très bien, on découvre les vraies motivations de Kara pour poursuivre Nathaniel, et du coup, ça donne de la profondeur à son personnage. Bonne chance pour l'AT en tout cas _________________ That is not dead which can eternal lie. And with strange aeons even death may die
There is no "overkill". There is just "open fire" and "time to reload"
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mer 7 Aoû 2013 - 12:41 | |
| Merci de ces deux commentaires.
Hardkey : Pour le classicisme de l'histoire, cela reste quelque chose de "voulu". Déjà par le soucis de répondre à l'appel à texte, ensuite parce qu'à la base, j'ai écrit ça uniquement pour tester le système de magie, voir comment il fonctionne et la meilleur façon de le décrire.
Par contre je suis très content de ta remarque sur Nathaerel (pas Nathaniel) et Kara. Je voulais vraiment qu'aucun des deux personnages semblent plus "sympathique" que l'autre (Même si Kara n'est pas montrée par son meilleur coté).
Sombrefeline : En effet, ce système de magie et ces personnages font désormais partie d'un projet de roman pour le moment encore sans titre, la trame et l'univers sont presque terminés. J'ai aussi gribouillé la carte et entamé un premier jet pour la rédaction. Récit qui ce passera avant les évènements de cette nouvelle.
Pour le côté Shonen, c'est pas vraiment dans l'inspiration que j'avais, mais si cela rend bien c'est le plus important. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Lun 18 Nov 2013 - 17:05 | |
| Salut ! Ca fait un moment que tu as posté ça, et je regrette de ne pas avoir lu avant car c'est très prenant (apparement grâce à l'aide et aux commentaires précédents qui t'ont aidé à remanier). J'ai tout lu d'une traite, un peu sanglant la fin quand même, j'avais de la peine pour ton personnage qui m'était quand même sympathique ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [court] Le Prix D'une Âme Mar 19 Nov 2013 - 11:27 | |
| Merci pour cette critique, même si cela fait longtemps que le texte est posté, cela fait toujours plaisir à lire.
Je suppose que ta peine était pour Nathaerel ? Dans ce cas c'est vraiment bien, vu que j'ai essayé de rendre les deux personnages aussi sympathique l'un que l'autre.
Pour le coté sanglant, je me suis pourtant retenu de ne pas en faire trop et rester relativement soft. |
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